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le forum est fermé, merci pour tout ♡ on se retrouve sur https://callitmagic.forumactif.com/ — cécile

 

 jhw #1 / trust our patience —

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jhw #1 / trust our patience — Empty

— prendre conscience,
perdre patience. ——
( ft. @hana wright ♡ )


Esprit hagard, iris sombres plantés sur le décor qui défile au rythme du moteur. Le bus n’a fait aucun arrêt depuis son départ, aussi déterminé que Jonas à arriver à destination. Impatient, l’idée de retrouver son île enfin en ligne de mire. Depuis le temps qu’il y songe, depuis le temps que ses flots de pensées le ramène où il est né. Où il a grandi, où il a vécu. Où il a disparu. Jonas n’a pas compté les années, on a estimé qu’elles étaient au nombre de trois. Trois anniversaires gâchés par les flots, trois merveilleuses années d’enfance emportée par la mer. Oliver aurait eu huit ans s’il n’avait pas disparu, lui aussi. Cœur émietté par cette tragédie, père dévasté par ses propres actes n’ayant que les retrouvailles à l’esprit, n’ayant que des mots d’espoir au bord des lèvres. Jonas le sait, Oliver est quelque part. Il l’attend. Cramponné à la vie, il compte les heures qui le sépare des retrouvailles avec son père. Jonas le sent, il peut le retrouver. Discours parfois insensé mais si réel au creux de sa poitrine. Un mantra qui lui a permis de rester en vie, de se sauver pour le sauver. Personne n’y croyait, on le traitait de fou. Jonas s’est battu jusqu’à ce qu’on le laisse sortir de cet hospice où il était enfermé. Jusqu’à ce qu’on lui donne enfin la chance qu’il attendait, pour retrouver son île adorée et son fils perdu. Pupille dilatée à la vue de la mer, quelques pas de plus pour atteindre le ferry. Dans quelques minutes, Jonas sera chez lui. Dans quelques instants, il pourra courir sur le port pour trouver un bateau, et parcourir les flots. Il a tout un plan dans la tête, un plan de secours. Quelque chose d’inscrit dans son esprit au marqueur indélébile, traces éternelles du passé qui ne disparaissent pas. Pas même avec le vent et l’air frais de l’île, qui se dessine sous les yeux ébahis des voyageurs. Le ferry s’approche, et le palpitant sombre de Jonas hurle dans sa poitrine. Il s’approche de son but, de son projet. De ce qui pourra enfin lui donner la paix qu’il mérite. Premiers pas sur l’île, sentiments déployés. Une drogue dure respirée à plein poumons, explosion interne de sensations extrêmes. Retrouver enfin ce qu’il a perdu, retrouver enfin ce qu’il attend depuis trois ans. Trois ans à errer loin de ses origines, de ses habitudes. Trois ans à attendre qu’on lui rendre son âme. Quelques pas de plus, à trembler de partout. Sac à dos sur l’épaule, les mats du port qui lui redonnent le sourire. Jonas s’arrête, laissant valser une larme contre sa joue. Homme solitaire attaché à sa mer, à ses flots. Homme des eaux qui est enfin là où il doit être. Le vent l’emporte encore un peu plus loin, aux abords de la capitainerie. Jonas tient son regard vers les vagues sans être capable de s’en détacher. Son fils est là, quelque part. Il l’attend. L’avenir est à portée de main, à présent.
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Hana Wright
Hana Wright
irl : bérénice, vellichor (elle)
posts : 225
faceclaim : bb dakota, ultaviolences (av), awona (icones)
age : trente précipices tremblants
birth : gamine d'ici, l'île dans ses veines
nationality : anglaise

occupation : professeure des écoles, et la douceur du "maîtresse" qui s'échappe des voix cristallines
private : épouse devenue maman, elle n'est désormais plus qu'une veuve sans enfant aux souvenirs douloureux dans une maison bien vide

⋅ heart shaped sea ⋅
options : (#c7768f) (fr/en)
roleplay : (1/3) - faye, forty
relations :

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— i can feel your love
your temporary touch ——
( ft. @jonas wright ♡ )


Le vent s’enroule autour de sa frêle silhouette. Une brise fraîche caresse son derme à peine couvert d’un épais cardigan. Les jours défilent et s’écourtent, alors que l’été prend fin. L’automne envahit les rues de l’île, et la météo se veut capricieuse. Ses doigts s’accrochent un peu plus aux manches de son gilet, dans un espoir vain de bloquer l’air qui s’immisce entre la maille. La mer ondule sous ses prunelles. Une houle légère vient la bousculer, alors qu’elle se plisse, et qu’une multitude de rides se dessinent. Elle s’amuse de cette eau aussi fripée que les visages d’ancêtres rieurs. Tous les jours, elle l’admire de ses prunelles sombres, l’effleure timidement du bout des orteils, qu’elle enfonce ensuite dans le sable froid. Tous les jours, elle s’approche les prunelles remplis d’un espoir qui faiblit à mesure que les années passent. Plus de mille jours, et l’horizon impeccable face à elle. Une ligne droite, qui se confond avec l’eau salée, qui ne devient qu’une étendue bleue sans fin, sans fond. Et là, quelque part, son palpitant git, perdu entre les coraux et les poissons, entre les épaves et les cadavres. Les ferrys touristiques se succèdent dans une danse bien rodée. Mais jamais ce bateau qu’elle attend, celui dont elle connaît la coque dans les moindres détails, celui qui l’a bercé lors de nombreuses balades. Elle reprend lassement le chemin vers le centre ville, s’arrêtant à l’épicerie pour faire quelques emplettes et remplir son panier en osier. En rentrant, elle s’arrête une dernière fois au port. Des ombres, toutes aussi étrangères les unes que les autres débarquent. Des visages souriants, désireux de s’imprégner de l’histoire de l’île, de ses traumatismes et ses joies. Elle est belle son île, avec ses recoins atypiques et ses habitants chaleureux. Ils l’ancrent, ici, lui donnent une raison de rester, de ne pas s’évader, s’échapper. Ils l’enveloppent de leur familiarité et leur compassion. Parce que Hana, on la reconnaît, aujourd’hui. Cette veuve éplorée, aspirée dans une spirale de déni aussi puissante qu’une tornade. Il y a ces gens, et ses parents, et Faye, et les enfants qui la regardent de leurs grands yeux curieux à l’école. Une palette de raisons de rester, et de vieillir, ici, sur l’île de son enfance. Sans eux. Sans eux. Ses prunelles s’attardent sur cet homme aux cheveux ébouriffés. A cette carrure, et ces épaules. Une sensation de déjà-vu s’empare d’elle. Et son panier lui tombe des mains. Bêtement, simplement, alors que ses pieds marchent, courent, de leur propre chef. Dans sa course, elle ignore les jérémiades au sujet des fruits qui roulent, du pain gâché, du panier oublié. Parce qu’elle en est sûre, elle le reconnaît. Elle y croit, et plus elle s’avance, plus elle y croit fort. Le souffle lui manque, quand elle arrive à sa hauteur, et qu’il est là. Jonas, son mari, celui qu’on a déclaré mort, emporté par les flots. Et son palpitant s’emballe si vite et si douloureusement dans sa poitrine. – Jonas ? qu’elle s’enquit à bout de souffle. – Oh my god, they said you were dead, they said you died that day, qu’elle lâche finalement entre deux sanglots, l’incrédulité colorant chaque syllabe, et les bras audacieusement déjà enroulés autour de la nuque de l’homme qu’elle ne pensait jamais revoir. De l’homme, dont elle a toujours refusé de faire le deuil.
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— prendre conscience,
perdre patience. ——
( ft. @hana wright ♡ )


Le vent chasse ses cheveux avec force, légère pluie sur ses pores réveillés par la houle. Le bord de mer, enfin retrouvé. Premiers pas sur l’île, premiers pas vers le passé. Jonas n’a eu qu’un seul objectif, pendant ces années perdues. Retrouver son fils, malgré ce qu’on pouvait lui dire. On le traitait de fou, on lui disait que c’était impossible. Il délirait, encore et encore. Chaque jour un peu moins, à force de comprendre qu’il ne pouvait être cru. Il a fini par hocher la tête, acceptant sa démence et ses supposés torts. Acceptant ce qu’on lui impose, pour pouvoir sortir et enfin frôler le port de ses chaussures usées. Il ne ressemble à rien, barbe à peine tondue. Il a les yeux tirés par l’appréhension et par les doutes, fatigué de croire en son miracle. Fatigué d’être seul. Regards hagards sur les navires, sur les bateaux qui s’empilent contre les quais. Il cherche celui qui l’emmènera vers la vérité, celui qui permettra de retrouver son fils laissé dans les flots. Jonas serre les dents, sent son cœur exploser contre sa poitrine. Adrénaline des flots, des vagues, de la mer. Adrénaline de s’approcher enfin du but ultime pour lequel il se bat sans relâche, depuis trois années pleines. Il lui est arrivé de tout laisser tomber, de pousser le sommeil plusieurs heures pour oublier les maux. Il lui est arrivé de penser qu’il ne reviendrait jamais, qu’il pouvait juste disparaître pour que la douleur s’apaise, pour que la culpabilité qui le ronge s’estompe pour de bon. Mais, maintenant qu’il sent l’air frais de sa ville natale, Jonas comprend pourquoi il s’est battu pour revenir. Dans l’effervescence de l’instant, Jonas ne remarque pas la silhouette qui s’approche de lui. Une silhouette qu’il a longtemps connue, qu’il a laissé dans une case au fond de son âme. Un souvenir, une sensation, un cœur battant oublié contre la culpabilité. Jonas entend sa voix, brisant les derniers gestes saccadés de son palpitant. Jambes tremblantes, gorge serrée. Il ne pensait pas la voir si tôt, il ne pensait pas l’entendre si tôt. Un détour d’un regard, battement de cils et souffle coupé. Hana. Là, face à lui. Mine légère mais brisée, yeux noirs embrumes. Jonas ouvre les lèvres, sans qu’aucun mot ne sorte. Il baisse les yeux, n’osant même pas la croiser. De nouveau, il voudrait disparaître. Tout comme ces nuits où rien n’allait. Main dans ses cheveux humides, un long silence pesant après ses mots et ses sanglots. Iris brillants de larmes. Le temps s’est arrêté, ou il s’est accéléré. Personne ne saurait le dire. « I- I guess I’m not. » Il ne sait pas quoi dire, il ne sait pas comment palier à l’explosion de sentiments. Il ne sait pas se justifier, il ne sait pas comment réagir. Il n’avait pas oublié Hana, non. Il l’avait juste casé quelque part, loin derrière Oliver. Salive amère avalée, Jonas face à son extrême culpabilité. « I just got there. » Justifications sur justifications, sans mettre les mots sur la réalité. Sans s’avouer qu’il a causé la mort de leur enfant.
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