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 plot twist | baz

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baz & posie | PLOT TWIST
met every comma, every question mark
bored of how all of the chapters start
but you feel like a brand new arc that I never knew


le téléphone à l'oreille, rien. absolument rien de l'autre côté. elle s'agace. le corps se tend un peu plus à chaque sonnerie dans le vide. ses pas sont rapides, les talons chassent les graviers. la cheville manque de se tordre à chaque instant. mais elle n'a pas peur, posie. elle foule ce sol depuis suffisamment longtemps pour se savoir safe. la brune en a vu d'autres. tout ce qui importe c'est de ne pas arriver en retard. le sac à l'épaule, encore plus lourd que d'habitude. son bordel habituel est complété par une pochette cartonnée. son dossier, toujours. celui qu'elle trimballe avec elle à chacune de ses visites sur l'ile d'Herm. mais à chaque fois elle revient bredouille. pas de oui franc, pas d'avancée dans son projet, pas de deuxième auberge. posie est au même stade qu'il y a un mois. rien n'a changé. les papiers sont là. l'envie surpasse tout le reste. mais le manque de réponse en face entraine une frustration qu'elle a du mal à gérer. lâcher prise, accepter que ça ne dépende pas d'elle, ne pas maitriser tout. c'est compliqué. mécanisme qu'elle n'a pas encore enregistré. l'index raccroche avant de glisser le téléphone dans la poche de son trench. le souffle court, elle arrive à l'embarcadère. désillusion soudaine. pas de ferry à l'attendre. il est déjà parti, encore visible de la côte. "fais chier" le poing serré, posie prend une grande respiration. ça se mélange sous la poitrine. colère, frustration, culpabilité. sa faute, elle aurait dû partir plus tôt de l'Inn. incapable de laisser derrière elle les problèmes du jour, les quelques minutes qu'elle s'était accordée se sont transformées en trois appels et deux mails. foutu lavabo qui fuit. la crise de nerfs n'est pas loin, elle en est persuadée. tête haute, moue bien décidée à ne pas se prendre un refus, elle aborde le gars dans sa petite cabane, celui qui gère les départs et arrivées du ferry. elle sait pertinemment ce qu'il va lui répondre. c'est écrit en gros sur une pancarte. plus de départ après 6pm. il est 6:03pm. elle se lance dans un charabia commercial. l'importance de son départ, son rendez-vous de l'autre côté, elle se voit même lui dire que c'est une question de vie ou de mort. à deux doigts d'annoncer l'enterrement de sa propre mère sur l'ile d'en face alors qu'aux dernières nouvelles, elle fait son marché sur le sol normand. en bonne santé, de mémoire. il secoue la tête. pas un mot. il se contente juste de secouer la tête et de lever le menton vers la pancarte. quel con. le majeur est levé plus vite qu'elle ne le pense. talons tournés, elle se retrouve comme une conne à attendre un ferry qui n'arrivera pas. téléphone de nouveau sorti, elle essaye de rappeler le propriétaire de la bâtisse qui l'attend de l'autre côté. rien. pas foutu de répondre celui-là. tous des cons. rien de nouveau mais aujourd'hui c'est encore plus flagrant. batterie à plat, l'écran s'éteint. bien une journée de merde. fesses posées sur un banc qui donne sur la mer. elle ferme les yeux, se concentre sur l'odeur salée des vagues. son rythme cardiaque s'affole toujours autant. bruit de pas à quelques mètres, elle tourne la tête. le soleil l'empêche de distinguer clairement le visage. ses yeux se posent immédiatement sur la carrure. bon point. et c'est le moment qu'elle préfère. l'instant où elle pose son regard sur un homme. quand aucun mot n'a été échangé, quand tout est flou, quand les interrogations se multiplient sans avoir aucune réponse. et tout serait plus simple si elle ne devait pas faire la conversation. en général, elle se rend compte qu'ils lui plaisent davantage muet. tête légèrement penchée, posie pose sa main au dessus de ses yeux pour apercevoir davantage son visage. "prochain ferry demain matin." qu'elle annonce, l'amertume encore sur la langue. les doigts pianotent sur sa cuisse, à moitié découverte par sa jupe. mais son visage se ferme quand il finit par se rapprocher. ça percute dans la seconde. une nuit chaude, ses baisers dans le cou, ses mains fermes sur ses hanches. ça brûle. parce-qu'il ne fait pas partie des bad nights, tout l'inverse. incapable de mettre un prénom sur sa tête, elle pourrait pourtant décrire la sensation de son corps contre le sien. le souvenir est intact. les talons s'enfoncent davantage dans le sol, pas de fuite prévue de suite. elle ne laissera rien transparaitre. aucun problème à dire qu'elle ne s'attache pas et qu'elle ne passe pas pour autant toutes ses nuits, seule. "t'auras peut-être plus de chance que moi auprès de lui." un regard en arrière vers la cabane. s'il est là, c'est qu'il voulait le ferry non ? rien d'autre à faire par ici. "une nouvelle soirée sur la plage de l'autre côté ?" c'est les pieds dans le sable qu'elle l'a vu pour la première fois, avec un cocktail à la main et une envie précise de ne pas rentrer sans lui. ça revient petit à petit. pourtant son prénom reste impossible à deviner. sans doute qu'elle l'a remplacé par un do not answer, comme tous les autres. "t'es attendu ?" elle devrait partir, se barrer et retourner à l'auberge pour découvrir tout ce qu'elle doit gérer demain. mais elle est bien là. épuisée par sa journée, à l'air libre. juste quelques minutes.
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la luminosité se réverbère sur l'étendue de la mer, et baz traîne un oeil ennuyé sur le paysage que beaucoup embrassent pour sa beauté tantôt sauvage tantôt civilisée. lui il a jamais caché que guernsey l'ennuyait à en crever. et pourtant, occupé à humer le sel, et ne trouver aucun charme dans ce qu'il observe, il se prend à annoter mentalement certaines choses. lui qui avait sans doute prévu de mourir de famine tant que ses deux pieds étaient sur la terre nettement plus appréciée de l'angleterre faute de savoir encore produire quelques pages pour son éditeur, se trouvait, après des mois de creux, des moments de haine, de lâcher prise et d'oisiveté, à trouver ça et là l'inspiration dans des choses minuscules. tout le ressentiment qu'il éprouve quotidiennement à chaque pas sur cette foutue île a au moins le mérite de nourrir avec abondance son besoin latent d'éprouver quelque chose pour laisser couler le tout dans l'encre d'un feutre. alors les quelques inconscients entassés qui montent dans le bateau- si seulement il pouvait couler ça ferait enfin une vraie animation- le distraient vaguement depuis son poste d'observatoire retranché. les gens le fascinent, les mouvements de foule le laissent pensif et c'est peut-être ce qui lui manque le plus de sa vie d'avant. pouvoir être aux prises de sa solitude au milieu d'une foule mouvante, pressée chaque matin. les corps qui se frôlent, se heurtent, l'empressement, l'odeur du café, des douches encore fraîches, des parfums, le brouhaha des premiers coups de fil dès qu'on jaillit des transports en commun. ici ça lui fait l'effet d'une lande morte, vivante uniquement aux vacances lorsque tous les connards parisiens déferlent pour s'offrir un shot d'authenticité sur une petite île so british avant de retourner à leur vie merdique.
le ferry s'éloigne, l'intérêt aussi, et déjà il soupire. puis elle arrive, le pas hâté, maladroit mais déterminé. c'est suffisant pour que l'appuie dans sa position soit conforté. il partira plus tard. il l'observe du coin de l'oeil, s'amuse dans la distance de sa démarche, l'oeil accroche les hanches, embrasse la chute de rein, se laisse aspirer par ses mouvements inconscients alors qu'elle s'impatiente face au consanguin sans doute dans sa guérite depuis approximativement douze générations de simplets qui s'expriment qu'en syllabes inintelligibles et mouvements de tête agacés. il en a presque le bout des doigts qui chatouille de vouloir la dessiner, plantée là. elle parle mais il est trop loin pour l'entendre. beaucoup trop loin. alors il invente le fil de la conversation, essaye de capter la scène purement graphique, l'imprimer contre la rétine, la classer pour plus tard, au cas où. ça devient presque intéressant lorsqu'elle tend son majeur, gestuelle linéaire vive, mais lui reste à son poste d'observation. rien ne bouge si ce n'est les yeux qui la suivent. il a beau s'amuser, aucun sourire, rien, une page vierge inexpressive. le sourire il le connaît plus forcé que naturel, calculé plutôt qu'intuitif. et quand son corps tombe sur le banc, il donne un coup d'épaule pour se redresser du pan de mur dont il profitait jusque là de l'ombre, adossé. il a pas d'idées, pas de plan, il voudrait juste mettre des traits sur un visage qu'il ne pouvait pas se représenter de loin. alors il approche mais laisse ses yeux fouiller la mer plutôt que la déshabiller. c'est dans ses veines, mais il a appris des refus claqués qui résonnent jusque dans la mâchoire serrée de frustration, qu'il doit au moins feindre la banalité quelques minutes avant de laisser éclater sa nature trop directe. elle engage quelque chose, lui parle du ferry. il en devine encore la forme qui s'amenuise au loin. c'était donc ça le doigt d'honneur. il lui garde sa voix pour plus tard, préfère profiter de l'occasion qu'elle génère pour tourner la tête vers elle. le soleil dans les yeux, l'amertume dans la gorge, ça la rend authentique. il se contient, se limite à son visage même si ça lui demande des efforts et s'assoit à côté d'elle sans s'inquiéter de demander l'autorisation. il y a quelque chose qui change dans son attitude sans qu'il sache quoi, c'est infime et pourtant ça rend l'envie brutale de la posséder. une de plus, rien d'anormal. "tentative de fuite ou affaires ?" qu'il demande à la volée sans en avoir quoique ce soit à faire, c'est juste des spéculations pour le hasard alors que l'esprit est ailleurs, calcule si c'est vraiment une bonne idée de vouloir séduire une nana agacée d'avoir raté son ferry. au pire quoi ? rien. la tête tourne pour suivre le mouvement, regarder le type. lui ? la moindre chance d'obtenir des faveurs ? jamais. pour ça il faudrait déployer politesse, diplomatie, doigté, tout ce qu'il n'a pas dans sa manche. "meilleures chances de s'occuper jusqu'au prochain ferry que d'espérer un miracle. " et il est meilleur à ça. occuper la nuit de cette fille c'est dans ses cordes. mais quand elle parle de la plage, elle le perd. il pose à nouveau ses yeux sur elle, se contente de la scruter, cherche presque à la traverser. s'il est censé la connaître, rien ne lui revient et ça ne l'affole pas. au mieux ça éveille un intérêt aiguisé, rend le regard plus intense, plus vivant. lucide de se savoir trop volage pour prendre la peine de les enregistrer, il ne se raconte pas que s'il avait partagé une nuit avec elle il s'en souviendrait. plus marqué par les folles que les filles bien faites, et pas positivement au vue du passif. puis ça lui échappe, la pupille qui parcourt son corps, se nourrit d'une descente agréable jusqu'à sa jupe, aucun mal à imaginer en flatter le galbe et remonter un peu plus l'ourlet. intenable, c'est tout l'effet qu'il se fait. alors il cherche ses cigarettes pour décrocher de cette vision, en pince une entre entre ses lèvres avant de se souvenir ce qu'il espère d'elle et quel soupçon de politesse il devrait siphonner pour pouvoir s'en donner les moyens. il lui tend le paquet, le sourcil arqué vaudra pour interrogation silencieuse. une clope gracieusement offerte c'est au moins le bout du monde pour quelqu'un qui ne cède rien à son prochain. mais pour des draps il peut donner de sa personne, offrir verres ou cigarettes sans soupirer. "non aujourd'hui c'est admiration de ferry qui part, faut varier les distractions version guernsey." putain il la hait cette île. avec une telle ténacité que c'en est improbable, la lassitude et l'épuisement qui s'entassent depuis le premier jour lui font dire que jamais cette île ne trouvera la moindre grâce à ses yeux. la flamme protégée du briquet, il allume sa cigarette, détourne la tête pour ne pas expirer vers elle. la question lui brûle les lèvres, de savoir comment elle le connait, mais il sait aussi que ça risque de tout faire basculer. elles aiment jamais être oubliées. et lui n'a jamais apprécié les mélodrames avortés, les reproches absurdes alors qu'elles étaient parfaitement conscientes qu'il était pas le genre de mec à marier, connard qui donne la couleur en ne prenant pas la peine de leur demander quelques informations personnelles, pourvu qu'il puisse les embrasser et les serrer étroitement contre lui pour sentir la chaleur agréable de leur corps contaminer le sien. "attendu moi ? jamais. et toi à part le ferry qui a pas pris la peine de t'attendre, des plans b pour cette merveilleuse fin de journée ?" c'est coûteux de retrouver ses yeux sans commencer par ses jambes dénudées et elle était pas au programme. mais sa soeur pourra l'attendre. devra, même. parce que contre un corps désiré elle n'a que peu de chances de gagner son attention, à moins qu'elle ne lui déploie un stratagème anxiogène à base de rupture d'anévrisme -et quelque part il croit son corps capable de n'importe quoi et surtout du pire.
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elle attend le mouvement de la pupille. celui qui indiquera que sa mémoire est aussi vive que la sienne. ce moment où ils se retrouveront tous les deux face à face à se dire yep, we have slept together mais elle se retrouve frustrée de ne voir aucune réaction de son côté. son regard ne s'étonne pas, ses yeux balaient la baie avant de s'attarder sur son visage. il ne réagit pas, ne change rien dans son attitude. pas de pupille qui s'éveille, pas de regard plus insistant, pas de mouvement de recul. est-ce qu'il... ne se souvient pas d'elle ? elle ne s'y attarde pas plus que ça, ne se laisse pas avoir par son attitude. probablement l'un de ces connards qui se la jouent amnésiques pour mieux la déshabiller une deuxième fois. typical. il s'installe à côté d'elle, ne se soucie pas de savoir ce qu'elle en pense, les sourcils se relèvent, méfiants. elle a la gifle facile, posie et se rapprocher trop près sans qu'elle n'ait laissé supposer que c'était ok peut la faire vriller. pourtant, elle sait que ce serait bien hypocrite de lever la main alors qu'elle lui a offert son corps entier pendant plusieurs heures. tête tournée vers le ferry qui la nargue au loin et qui disparait peu à peu. la fuite initiale c'était Guernsey. fuir ses parents, fuir la normandie, fuir ce foyer qui l'étouffait depuis son plus jeune âge. "la fuite a déjà eu lieu. Herm c'est la nouvelle terre promise." un souffle vient finir sa phrase. son rêve au bout des doigts, inaccessible et insaisissable. ça l'agace d'être bloquée, de ne rien pouvoir faire, de subir. alors quand il ne fait que confirmer ce qu'elle pense déjà, elle râle doucement. s'occuper jusqu'au prochain ferry ? ça lui semble être une éternité. impatiente, la posie. pas prête à attendre sagement que les aiguilles tournent tranquillement. elle aurait aimé un miracle. et pendant quelques secondes, elle se dit que pour une fois ça lui aurait pas déplu qu'un mec lui sorte les clés d'un bateau privé pour l'emmener sur l'autre rive. les affaires avant tout, elle aurait accepté de laisser de côté son indépendance au profit de son rendez vous pro. mais elle le soupçonne d'avoir d'autres idées pour l'occuper. pas de solution de secours, pas d'idée lumineuse pour l'embarquer là-bas, il ne bouge pas. et il suffit de voir son regard se perdre sur ses courbes. dans un simple mouvement, ses doigts glissent sur le tissu de sa jupe pour épouser sa cuisse. les yeux du brun suivent, ils scrutent et s'y intéressent. le rouge aux joues monte rapidement, aussi flattée d'avoir une attention aussi intense et gênée que sa peau nue récolte tous les suffrages. avec son index, elle vient remonter son menton pour croiser son regard.  "tu t'es perdu. je suis là." un fin sourire sur les lèvres, elle s'amuse autant d'attirer ses yeux sur sa cuisse. l'indifférence ne semble pas être dans sa nature, parfait, elle s'en serait vite lassée. là, il ne fait que lui donner une raison de rester à côté de lui. mais il devrait savoir que le contact se fera d'abord avec sa bouche et ses yeux avant qu'il s'aventure sur ses hanches ou ailleurs. mais c'est trop tard, elle ne replongera pas. jamais le même lit. ça n'empêche pas qu'elle attrape une cigarette quand il lui propose le paquet. tuer le temps, à deux, plutôt qu'avec sa propre déception. alors elle se permet d'être curieuse, lui demander s'il a des plans de l'autre côté. la résonance de leur soirée passée ensemble est plutôt claire. du moins pour elle. mais ça semble pas percuter en face. il répond au tac au tac, à côté de ce qu'elle attendait. il le fait exprès, elle ne voit que ça. mais ce qu'elle entend c'est une forme d'ennui et de lassitude. typique des "touriste ?" et elle ne se rend pas compte qu'elle le dévisage comme on l'a fait toutes ces années où elle ne venait que pour les vacances d'été. elle a basculé de l'autre côté, là où les iliens jugent les gens de passage. elle attrape son briquet, s'assure de toucher le bout de ses doigts avant d'allumer sa cigarette. "définitivement pas un London boy." qu'elle annonce avec certitude. il n'a pas cette arrogance de la capitale, cet accent trop soutenu qui l'agace. "Manchester ?" qu'elle tente, northern boy c'est davantage plus probable. cigarette entre ses lèvres, elle en tire une première taffe. "rien ne te retient ici.", elle pique avec précision. elle se sent presque jugée dans son ennui. qu'il reparte de là où il vient. et le jamais la trouble. pas le genre à se faire attendre ? pas le genre à faire des promesses ? probablement. alors quand il lui demande s'il a d'autres plans maintenant que le ferry l'a abandonné, elle soulève sa jambe droite pour la poser sur la gauche. l'intérêt est simplement de voir si son regard sera fixé plutôt sur son visage ou plus bas. il a l'attention variable, elle le voit vite. et ses attentes pour sa soirée semblent relativement claires. ne pas la finir seul. la main droite avec sa cigarette, la main gauche vient se poser sur son genou pour se relever. absolument pas nécessaire, simplement une caresse. lui montrer qu'elle est là, pas juste poupée de cire à admirer en silence. "toi, je ne sais pas ce que tu as prévu mais moi, je vais au pub." quelques pas faits pour s'éloigner de lui, elle lui offre son dos alors qu'elle jette son mégot dans une poubelle un peu plus loin. pas d'ombre derrière elle, il est toujours assis. elle se retourne pour lui faire face. la main sur la hanche, le poids de son corps sur sa jambe droite. "qu'est-ce qu'il faut faire pour que tu m'offres de nouveau un verre ?" et ça lui échappe avant qu'elle ne ravale ses mots. presque prise au dépourvu de ne pas suivre sa propre règle. une fois, toujours une fois. jamais plus. pourtant elle prend le même chemin que la dernière fois qu'elle s'est retrouvée avec lui. tout a commencé avec un verre, ça a fini dans sa chambre. pas aujourd'hui. elle veut juste lui raviver la mémoire, assez pour qu'il regrette de ne pas se souvenir d'elle. "Guernsey a beaucoup plus de distraction que son ferry. t'as juste besoin d'aide pour les trouver. " moi.


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il reste impassible. herm ça lui fait rien. pas un frisson, pas une flamme, rien, que dalle. ça l'émeut pas, une nana qui se barre, rien d'exceptionnel, alors pas de réactions, juste un minuscule mouvement de la tête en signe d'approbation. ça sonne pas vraiment terre de joie herm. alors il s'occupe sans peine tout seul, flatte sa silhouette, ses courbes, du moins jusqu'à ce qu'elle invite son index sous son menton, le redresse pour stopper sa contemplation. "c'est vrai, ça me plait ici aussi." elle a des jolis yeux, de ceux qui captent la lumière, dans lesquels ils se passent toujours quelque chose, assez pour qu'il accepte de les regarder, lui qui prend rarement cette peine, parce que l'intimité c'est pas son truc. il gère la franchise à toute épreuve, assume son attitude, encaisse les réactions parfois piquées, mais certainement pas laisser quelqu'un s'immiscer dans son espace personnel, dans ce qu'il ressent. elles peuvent se glisser aussi proches qu'elles veulent dans son lit, il garde cette distance salvatrice qu'il laisse de côté un instant —et c'est un miracle s'il en profite pas pour poser ses lèvres sur les siennes. c'est l'unique motif chez baz pour normalement laisser glisser sa pupille dans un regard tiers. "mais j'étais pas vraiment perdu." il aurait bien fini par retrouver son visage. peut-être. alors les cigarettes c'est une échappatoire, une façon d'occuper l'esprit, d'éviter de trop la déshabiller. consumer une clope plutôt que son corps, c'est le deal pour rester relativement agréable - ou, à défaut, pas aussi désagréable que ce qu'il sait faire. alors s'il prend déjà sur lui pour plier à ses limites, il ne produit aucun effort supplémentaire pour dissimuler ce qu'il pense de l'île, pas loin d'être vécue comme son pénitencier à ciel ouvert. "pas touriste." elle fait ses suppositions et lui la surveille, la cigarette qui se consume entre les doigts alors qu'il est impassible. elle est pas la première, pas la dernière. s'il déteste l'île, cette dernière lui rend bien aussi. l'hostilité des habitants, il en a soupé en quantité. de l'amertume crispée à l'échauffé stupide, et pourtant après deux ans ici il s'attendrait à être plus ou moins intégré à tous ces crétins insulaires. la tête rejetée en arrière, il expire lentement, qu'elle le situe où elle veut il en a rien à foutre même si les tripes se tordent d'une tristesse passagère. les origines qui manquent. les habitudes qui manquent.  le tumulte qui manque. puis elle fait le faux pas, tombe dans le cliché rugueux de l'habitant dont la petite fierté chauvine se sent insultée et tente de le renvoyer de là où il vient. il la regarde du coin de l'oeil, et ce n'est que justice qu'elle le juge alors que lui s'en donne à coeur joie. "presque. liverpool, dans une autre vie." et ça lui parait deux décennies déjà. il fixe la braise de sa propre cigarette alors qu'il s'enquiert de ses plans et capte son mouvement. donc elle le prend pour un con ? il tourne la tête vers elle pour accrocher sa pupille. il arque un sourcil sans glisser un mot, l'air de lui demander sérieusement ? parce que s'il ne se privera pas de soulever sa jupe du regard, il a plus ou moins compris que ça n'était pas bienvenu de façon aussi évidente. et elle là, sur son banc, elle s'amuse à le tenter juste pour le plaisir ou pour voir si elle l'y prendra une deuxième fois. et quand elle pose la main sur son genou, il prend sur lui pour ne pas saisir son poignet, la retenir et chercher à l'embrasser. parce que dans le fond, discuter ne l'intéresse pas, par contre goûter ses lèvres et définir si elle est du genre à mordre ou à retomber sur ses genoux, oui. brimer les instincts, une gymnastique au quotidien face à ce genre de fille qui le fait se retourner sans peine dans la rue. il reste tranquille, supporte la trace dans son muscle de cette main posée alors qu'elle fait l'erreur volontaire ou non de lui tourner le dos. ça provoque un sourire éphémère, celui de la minuscule victoire parce que le regard peut alors chuter sur ses reins sans trouver remontrance. merde il adore vraiment ce jeu et ça finira par causer sa perte. il a l'habitude baz, il connaît les codes, détourne faussement le nez avant qu'elle ne se retourne comme s'il se découvrait maintenant une passion pour le paysage. "mh ? " parce qu'il peut pas lui sauter dessus comme ça, parce qu'ils sont civilisés, enfin surtout elle et qu'il arrive pas à trancher si elle serait intéressée ou non. connard mais pas au point de briguer l'impossible et insister auprès d'une fille qui aurait juste aucune envie de ses lèvres sur ses seins. il grimace du soleil dans les yeux, ils savent tous les deux, c'est évident, qu'il va pas se faire prier. et il y a cette récurrence qui confirme le mauvais point qu'il imaginait. ils ont déjà joué cette partition et elle va déchanter de comprendre que lui a même pas su imprimer le concert quelque part. il se relève sans se faire désirer, sans jouer le type qui attend un faire part et un tapis rouge. " c'était donc ça. je t'ai déjà joué le coup du verre offert. " et pas que. peu de chances pour qu'elle ait cette attitude s'ils se sont contentés de partager un verre en se regardant. visiblement ça a assez bien marché la première fois. mais il serait pas foutu de la resituer dans le temps et il essaye même pas. à moins qu'elle se la joué hystérique en place publique, peu de chances pour qu'elle le marque plus la seconde fois, aussi délicieuse soit elle. "ça devait être pas mal, je connais mieux ma blacklist que ma whitelist. " et il l'attend le cataclysme, c'en est presque blasant, cette récurrence, cette prévisibilité qui va l'emmener dans le mur. fait chier elle était vraiment attirante celle-là. et pour dix minutes il aura au moins cru que sa journée pouvait changer et prendre un atour intéressant. il aurait pu y croire, à ces conneries de distractions à guernsey, à un cheveu près. "je vais devoir le payer très cher ce verre pas vrai ?" pour pas finir avec sa main dans la figure, faut au moins ça non ?
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