our shadows taller than our soul
âge Il n’a plus rien d’un
garçon, plus l’excuse de la jeunesse et de l’inexpérience pour ses erreurs et son immaturité. Du haut de ses
trente-six ans, il voit le temps opérer sur lui. Lentement, mais sûrement. Les rides qui se forment à son front, aux coins de ses yeux. Comme une map de sa vie, des épreuves qu’il a traversées. Il se dit parfois que le travail dur et ingrat de la pêche l’a âgé. Qu’il fait plus vieux que son âge. Et quand il sourit, il ressemble toujours étrangement au gamin prêt à se rebeller contre n’importe quoi qu’il fût jadis.
naissance et nationalité Il est né sur l’île de
Guernesey. Arrivé prématurément, son père toujours au large. S’il se considère simplement
anglais, il possède néanmoins des origines relativement éloignées roumaines.
à guernsey depuis Sa naissance. Et s’il avait toujours proclamé haut et fort qu’il n’y resterait pas, qu’il quitterait tôt ou tard cet endroit trop isolé, trop petit … le voilà de retour. Un retour la tête basse, honteux. Et si les circonstances récentes lui donnent l’impression qu’il n’en repartira jamais, il ne sent plus
coincé comme avant.
métier, £££ Échec ambulant. Rêveur déchu. Fils de pêcheur devenu lui-même pêcheur,
par obligation. S’il a tenté de se battre contre sa destinée, elle a finalement eu le dessus sur lui. Il ne roule pas sur l’or. Peine, à joindre les deux bouts. Il n’a jamais été doué avec l’argent, les finances. La lourde tâche de s’occuper de l’entreprise familiale retombée sur ses épaules alors que sa mère, esseulée, n’arrive pas à se sortir du lit.
statut civil, orientation (célibataire, hétérosexuel.) Peut-être qu’au fond, il aurait voulu quelque chose comme ses parents. Le genre de relation qui résiste à tout. Qui sait passer au travers des intempéries, qui traverse les tempêtes et les longues absences du marin. Le genre d’union qui dure jusqu’à ce que la mort ne les sépare. Et si une part inavouée de lui aurait voulu accéder à ce bonheur, ses actions sont contraires. Jamais la bonne à son bras. Jamais longtemps seul. Incapable de l’être, peut-être. Au fond, c’est la solitude qu’il cherche à combler. Au fond, c’est
elle qu’il cherche à oublier.
pronoms il/he/him.
faceclaim sebastian stan.
personnage inventé.
crédits pinterest, stairway to heaven.
— caractère vif, torturé, taquin, indépendant, têtu, spontané, susceptible, impudent, solitaire, rancunier, impulsif, protecteur, puéril, orgueilleux, mélomane, intuitif, rassurant, jaloux, insolent, fier, désordonné, impétueux, désabusé, cynique, charismatique, attentionné.
(un). Cette honte qu’il a éprouvée toute sa vie. Fils de pêcheur. Un boulot simple, honnête. Pourtant, Shane il en avait honte. Un pêcheur parmi tant d’autres sur l’île. Leur petite maison familiale. Leurs vêtements qu’ils usaient jusqu'à la corde. Ses cheveux toujours maladroitement coupés par sa mère. Cette odeur de poisson qu’il semblait sentir sur lui en tout temps. Peut-être se l’imaginait-il. Et il savait ce qui l’attendait : cette vie. Celle de son père. Ce boulot dur, ingrat. Ces longs voyages loin de ses proches sur un rafiot. Il reprendrait le business familial. Il n’en voulait pas, savait qu’il trouverait le moyen de s’en défiler, de suivre sa propre voie. N’hésitant pas à se rebeller, à contredire tout ce qui venait de ses parents. Ses relations complexes, tendues avec ses parents. Incapables de se comprendre, incapables de communiquer ensemble.
(deux). La musique. Sa passion, son échappatoire. Chaque instant de sa vie complimenté par un morceau. Il en écoute partout, tout le temps. Il a appris à jouer de la guitare durant l’adolescence. Un certain talent, une certaine aisance. Mais rien pour percer, rien pour en vivre. On peut parfois l’apercevoir gratter ses cordes dans des parcs, alors que quelques passants laissent quelques billets dans son étui. Il associe les morceaux aux gens, aux moments. Peut-être encore le seul de sa génération à créer des
mixtapes. Timidement, il les donne comme on donnerait une lettre remplie de nos sentiments, de tout ce qu’on ne peut articuler avec des mots.
(trois). C’était dans leurs regards complices. La main qu’il venait poser tendrement sur son épaule, l’image parfaite d’un père et de son fils. Le problème était qu’il n’était pas son fils. Marlon. L’employé favori de son père. Le fils qu’il aurait voulu avoir, sans l’ombre d’un doute. Et Shane comprenait pourquoi son père l’appréciait tant. Il était doué, travaillant. Il faisait ce qu’on lui demandait. Impossible de contrôler cette envie, cette jalousie en lui dès qu’ils les voyaient ensemble. Il se sentait dérobé. Relayé au stade de simple figurant dans son propre portrait familial. Et il avait fini par s’incruster dans la famille, lui qui n’en avait pas dans le coin. Son père l’a ramené une première fois à la maison, voulant lui offrir l’hospitalité d’un repas maison. Et ça s’est répété encore et encore. Il faisait partie de la famille. Le
fils prodigue. Et Shane, assis à l’autre bout de la table, ses répliques acerbes et sarcastiques comme seul moyen de défense.
(quatre). Elle est arrivée comme ça, aux côtés de Marlon.
Sa petite amie. Nora. Aussitôt captivé par elle, sa beauté, la délicatesse de ses traits. Il supposait qu’elle ne l’appréciait pas. Et pourtant leurs regards se croisaient. Souvent. Et quand il s’éclipsait prendre l’air, elle apparaissait parfois. Ces conversations profondes, cette complicité indéniable, son visage éclairé par la lune… Comment pouvait-il faire autrement ? Il était tombé sous son charme. La ressentait-elle aussi, cette connexion entre eux ? Se l’imaginait-il ? Il se contentait de ça, ces moments dérobés à ses côtés. Cette amitié inavouée. Ils ont annoncé leurs fiançailles et il craqua. L’embrassa, lui demanda de ne pas le marier.
Elle devait ressentir quelque chose aussi. Le rejet difficile à accepter. Celui dont on ne se remet pas.
(cinq). Il devait partir, il étouffait. Suffoquait à tout instant de sa vie. Rassemblant le peu qu’il avait, il est parti le cœur léger. Surpris de la facilité avec laquelle on pouvait tout laisser derrière. Peut-être avait-il touché le fond au point où la fuite était la seule délivrance imaginable de son quotidien qui lui pesait. Il s’est installé à Londres, s’habituant maladroitement au rythme de vie effréné de la grande ville. Lui qui avait rêvé à ce jour, à son départ, se surprenait à s’ennuyer de la vie au ralenti de Guernesey. Il avait trouvé ce petit local commercial. Et il s’est lancé tête première, a ouvert une boutique de vinyles. Donnait quelques leçons de guitare le soir. Il avait été naïf. Ignorant les avertissements, les inquiétudes. Il ne lui fallut que peu de temps pour rencontrer des problèmes financiers. S’engouffrant de plus en plus. Trop orgueilleux pour s’avouer vaincu, trop fier pour appeler ses parents, leur demander de l’argent. Il a tenu le coup aussi longtemps qu’il a pu. Vendant ses propres biens, liquidant sa propre collection de disques qu’il agrandissait depuis son adolescence. Mais ce n’était pas suffisant. Et il a dû se résoudre. Fermer boutique, retourner au bercail. Honteux, humilié.
Le grand retour du pauvre raté.
(six). Il ne se souvient plus de la raison de leur dispute. C’était futile à ce point, sans intérêt. Il cherchait toujours la confrontation avec son père, un réflexe. Et, comme souvent, les mots avaient dégénéré et Shane était parti. Il ne serait pas du voyage de pêche,
appelle-le, il viendra lui.. Évidemment que Marlon le remplacerait. Toujours prêt à prêter main forte. Fiable, contrairement à lui. Et ils ne sont jamais rentrés. Disparus en mer. Son père était mort et il n’arrivait plus à se souvenir pourquoi ils s’étaient disputés. Il aurait dû être sur le bateau. Il aurait dû être dans la tempête.
Il devrait être mort. Mais il ne l’est pas. Coincé quelque part entre la vie et la mort. Rongé par les remords. Rongé par la culpabilité d’être en vie. Il avait envoyé, sans le savoir, son
rival à l’abattoir. Sa femme sur le point d’accoucher à leur départ. Esseulée, un bébé qui ne connaîtrait jamais son père entre les bras. Alors, Shane fait ce qu’il peut. Pour s’occuper l’esprit, les mains. Pour faire taire sa culpabilité, aussi. Il passe son temps libre près d’elle. Il fait les tâches que Marlon aurait fait. Il s’assure que Nora et son fils ne manquent de rien. Il en a besoin. C’est sa bouée de sauvetage, ce qui l’empêche de sombrer.
(sept). Les réveils en sursauts, haletant, son cœur palpitant. Les cauchemars récurrents. Toutes les nuits, ou presque. Il s’imagine sur le bateau lors de son dernier voyage. La tempête. La noyade. Tantôt, il voit son père tomber par-dessus bord et l’équipage périr. Tantôt, il est coincé dans la cabine, l’eau qui monte et monte et monte. Jusqu’à ce qu’il soit au point de la noyade et il se réveille, pantois, couvert de sueur. Ironiquement, il semble être en mesure de trouver un sommeil réparateur que ces nuits où il est trop épuisé pour rentrer chez lui. Du moins, c’est l’excuse qu’il se donne. Ces nuits où il reste à dormir sur son canapé alors qu’il la sait à l’étage dans son lit. Et s’il peut enfin dormir, une fois réveillé c’est la culpabilité et la honte qui le ronge à nouveau.
sincerely, me
tes pronoms elle.
ton anniversaire mi-juillet.
tes séries préférées fleagbag
, good girls, this is us, gilmore girls, the office, the handmaid’s tale, stranger things, new girl, b99, schitt’s creek, sex education, … .
tes films préférées des cult classics ou des 2000 teen movies ou romcoms avec lesquels j’ai grandi.
ta chanson du moment girl from the north country de bob dylan/johnny cash.
tes loisirs absolument rien de productif. Réécouter les mêmes films et les même séries, les jeux vidéo, être une
couch potato.
si tu étais...un animal chat.
une couleur noir.
une chanson dreams, fleetwood mac.
une fleur pivoine.
une saison automne.
un des cinq sens ouïe.
un endroit no places like home.
une odeur l’odeur de l’autombe, des feux de camp ou des cheminés, du café, des baies.
un mot amphigouri.
un super-héros starlord.
un plat quelque chose d’asiatique c’est sûr.
une mauvaise habitude procrastiner, me ronger les ongles.
une qualité empathie (jusqu’à outrance, hypersensibilité
).
une insulte why are you the way that you are? une ville stars hollow
une expression tiguidou.