AccueilAccueil  FAQFAQ  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
le forum est fermé, merci pour tout ♡ on se retrouve sur https://callitmagic.forumactif.com/ — cécile
Le deal à ne pas rater :
Manette DualSense PS5 édition limitée 30ème Anniversaire : où ...
Voir le deal

 

 jc#1 / under the sea.

Aller en bas 
- -
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

jc#1 / under the sea. Empty



catarina & jonas | UNDER THE SEA
silence, souffle, silence, s’essouffle
ils défilent, sur mon front les orages, les éclairs, à la craie
sur un fil on devine des messages des tonnerres secrets
la tempête fait rage, et de l’eau glisse sur mon visage
(c) @posie delage / ft @catarina decker


Quatrième jour. Même rengaine. Jonas s’étire dans le lit trop petit, tirant sur ses draps et manquant de justesse de tomber. Il n’est pas rentré chez lui, dans la maison qu’il a laissé trois ans plus tôt. Il a préféré retrouver sa chambre d’adolescent, chez ses parents absents. Il a retrouvé la clé sous le pot de fleur, il est entré et a remis l’électricité. Toujours en vadrouille et souvent à Londres, les parents de Jonas savent qu’il est vivant mais n’en connaissent pas les détails. Mode de vie, traumatismes, cœur brisé ; personne ne sait réellement ce qu’il se passe dans le cœur lourd de l’homme des flots. Plusieurs surnoms pour plusieurs rumeurs, des milliers de non-dits qui s’entassent au-dessus de sa tête, comme un nuage gris et impénétrable. Jonas a mal dormi, mais au moins il a dormi. Sommeil lourd mais très court, il est toujours trop pressé que le petit matin arrive. Levé, habillé en vitesse et déjà devant la machine à café, Jonas retrouve le port quelques minutes plus tard. Il fait gris, sur Guernesey. Un temps morose pour des heures à chercher une solution, une embarcation, une esquive. Retourner en mer, retrouver les flots et se promettre une vérité. Oliver est quelque part, seul et abandonné. Il a besoin de ses parents, il doit être retrouvé. Jonas ne le laissera pas plus longtemps sans père, et il ne sera plus ce meurtrier par accident dont on parle tant. Salive chaude des effluves de café, sac à dos sur l’épaule. Jonas regarde autour de lui, à la recherche d’une nouvelle âme capable d’entendre son histoire et de supporter son air abrupt. Vieux pull trop grand, pantalon troué ; Jonas n’a pas fait d’efforts, bien qu’il aurait dû. Des voix l’attirent un peu plus loin, il marche rapidement à l’opposé de ses habituels rendez-vous. Jonas n’a rien oublié de ce port, mais il ne se souvient pas de tous les visages. Trois ans le séparent de sa réalité, et les choses ont changées. Quelques regards se tournent sur son passage, mais personne n’ose murmurer. L’eau est trop proche, Jonas pourrait se venger. Visage fermé, dents serrées. Il ose, espérant que quelqu’un l’entende. « Il me faut un navire. » Rauque et vive, voix autoritaire. Jonas tourne sur lui-même, cherche à croiser des regards. Mais personne n’ose, encore. Personne ne se juge prêt à l’affronter. Il s’arrête sur une brune qu’il ne croit pas connaître, se plonge dans ses iris pour une minute presque trop longue. « T’en as un, toi ? » Qu’il demande, redressant à peine la tête et le regard vers la jeune femme. Aussi interloquée qu’elle soit, Jonas s’approche. Un pas vers elle comme un affront, alors qu’il n’est qu’un homme en péril. « Je veux juste retrouver mon fils, il est en mer. » Jonas donne sa vérité, laissant à chacun quelques soupirs. Regard persuadé de ses faits, pupille blessée par la vie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jc#1 / under the sea. Empty

------------
They say bad things happen for a reason
But no wise words gonna stop the bleeding
@Jonas Wright


Adossée à sa camionnette, Catarina regardait la fumée de sa cigarette s'évaporer dans l'air brumeux et humide du port, dans un silence total. Elle avait beau essayer de s'occuper de toutes les manières possibles, rien n'y faisait. Lorsqu'elle ne travaillait pas, son esprit se perdait alors dans les méandres de ses souvenirs à moitié effacés, comme une éternelle mélodie qui tourne en boucle dont vous ignorez la fin. Elle détestait ces jours-là. Ces jours où il lui était tout bonnement impossible de s'extirper de ses songes et de ces moments d'absence interminables. Alors, elle essayait vainement de trouver de quoi meubler le grenier qui lui servait de tête et elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se rendre au port, sa deuxième maison. Là-bas, elle connaissait du monde, allait dire bonjour aux vieux pêcheurs à la retraite et converser avec les marchands du coin. Aujourd'hui malheureusement, même ces petits moments d'habitude agréables lui semblaient mornes et ennuyeux. Mais on dit souvent que rien n'arrive pas hasard. Est-ce qu'elle était destinée à se trouver là, au moment où cet homme chercherait désespérément de l'aide ? Catarina aime le penser... car après tout, il venait lui aussi de la sortir de sa propre torpeur. Son regard, à moitié absent, l'intriguait plus que ce qu'il l'effrayait. Elle l'observa quelques instants, avant de jeter un œil intrigué autour d'eux. Les honnêtes gens préféraient tous baisser les yeux et faire comme s'il n'existait pas. Comportement qui lui mit un pincement au cœur. – Je, Qu'avait-il bien pu commettre pour mériter autant peu d'importance ? L'espace de quelques instants, la jeune femme crut se voir en lui. Les badauds les observaient du coin des yeux, tout en faisant mine d'être affairés à autre chose. Pourquoi diantre personne ne répondait à ses appels à l'aide ? La jeune femme sentit son sang ne faire qu'un tour. – Qu'ils aillent au diable ! Suis-moi. Répondit-elle d'un ton sec, se mettant en marche vers un des bateaux, déterminée à envoyer bouler toutes les personnes présentes qui lui feraient signe de refuser. Sans même se soucier de son accord, Catarina empoigna les clefs du rafiot de son patron qu'elle gardait dans sa voiture -il n'en aurait pas l'utilité aujourd'hui- et dirigea l'étranger jusqu'à celui-ci, sans demander quoique ce soit de plus. Elle était comme ça, Cat. Éternelle amoureuse de l'amour, éternelle empathique, éternelle sensible. Il était hors de question de le laisser ainsi sans essayer de comprendre, sans lui venir en aide du mieux qu'elle le pouvait. Elle le sentait, c'était son devoir. Maintenant et aujourd'hui. Ce n'est qu'après avoir quitté le port et être restée murée dans un silence étrange que la jeune femme se risqua à tenter un contact. – As-tu une idée de la direction à prendre ? Est-il seul ? Demanda-t-elle alors gentiment par-dessus le vent, en le sondant du regard. Est-ce que son fils se trouvait à bord d'un autre navire ? Avait-il disparu ? S'était-il perdu ? Comment se faisait-il qu'elle n'avait pas eu vent de cette disparition par les autorités, s'il s'agissait bien de cela ? – Est-ce que la police est au courant ? D'une voix douce, elle osa. Beaucoup de choses lui échappaient, mais elle, mieux que personne, savait qu'il était facile de passer pour un incompris... Decker en était la preuve vivante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jc#1 / under the sea. Empty



catarina & jonas | UNDER THE SEA
silence, souffle, silence, s’essouffle
ils défilent, sur mon front les orages, les éclairs, à la craie
sur un fil on devine des messages des tonnerres secrets
la tempête fait rage, et de l’eau glisse sur mon visage
ft @catarina decker


Jonas a les yeux vifs, regardant tout autour de lui à la recherche d’une embarcation. Il comprend rapidement qu’on le connait, qu’on le reconnait. Il comprend que son histoire court les journaux locaux et qu’il ne pourra pas amadouer n’importe qui. Il l’accepte, sachant bien qu’il n’est pas assez tard pour abandonner. Il trouvera quelqu’un, touché par son histoire, convaincu par son regard plein de certitudes. Il trouvera quelqu’un en qui il peut avoir confiance, pour se jeter dans les flots. C’est une belle journée, malgré la petite pluie. La mer sera calme, acceptant vivement qu’on chercher quelqu’un dans les flots et sur les îles alentours. Un rocher, une plage, une forêt. Qu’importe le lieu, tant qu’on cherche cet enfant perdu. Tant qu’on répond à la petite voix dans l’esprit de Jonas, qui répète éternellement les appels à l’aide. Un écho qui le guide depuis trois ans, un écho qu’il veut éteindre en retrouvant son enfant et en le raccompagnant à la maison comme ça devait être prévu. Retrouver un sourire sur les lèvres d’Hana, retrouver l’amour et retrouver leur couple. Retrouver la famille qu’il a laissé à coup d’égo, trois ans plus tôt. Yeux perdus sans leurs pensées, soudain arrêtés par la sensibilité d’une jeune brune. Elle semble hésiter, se prendre d’émotion pour l’histoire. Jonas espère qu’elle ne sait rien, qu’elle débarque sur l’île et qu’elle n’a pas lu les journaux. Il espère qu’elle saura répondre à sa demande, alors il ose. Il demande un navire, il demande à s’échapper. Arrêt dans le temps, elle hésite. Arrêt les battements de cœur, jusqu’à que ce que les sentiments l’emportent. Jonas se redresse, comme choqué par ses mots. Elle prend le pas vers l’autre côté du port, il la suit avec une légère hésitation. Au diable ce qu’on pense, comme elle dit. Au diable ce qu’on dit, il a son navire Jonas. Et il retrouve enfin quelques couleurs sur ses joues. Sans rien ajouter, Jonas emboite le pas de cette jeune inconnue. Le bateau se dessine sous ses yeux, il fait ses premiers pas à bord. Jonas a tant attendu ce moment qu’il hésite presque une seconde. Mais elle lui rappelle son ultime but, le tirant de ses angoisses passagères. « On commence à bâbord, jusqu’à la prochaine île. » Qu’il dit, ne répondant qu’à une partie de ses questions. Et elle en a, la jeune brune. Elle n’allait pas juste lui prêter le moteur, le laisser voguer à sa quête en restant sur le quai. Non, elle vient. Elle s’interroge. Elle soupçonne. Elle ne connait rien, c’est pratique. Jonas avale sa salive, attrapant la barre d’une main agile. Tout revient, vieilles habitudes de marin encrées dans ses veines. « Ouais, ouais. Tout le monde le sait. » Qu’il dit, comme pour expliquer la réaction de ses collègues sur le pont. Une secousse, des frissons le long de l’échine. Les mémoires qui reviennent, celles que Jonas refoule malgré les thérapies et les forces contraires. « Il a disparu avec moi. » Une petite voix à peine entendue contre le vent qui frappe les joues des deux marins. Ils s’envolent vers l’horizon, Jonas n’ayant aucun autre but que de savourer les premières vagues. Pris par l’effet du moment, pris par les premières sensations. Il se laisse porter par le temps et l’émotion. « Il y a trois ans. » Frappé comme une vague contre la coque, la vérité qui éclate de ses lèvres pincées. Jonas ne se rend pas compte de la peine perdue, de la cause perdue. Il ne veut que retrouver son fils, il n’y a que ça qui compte.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jc#1 / under the sea. Empty

------------
They say bad things happen for a reason
But no wise words gonna stop the bleeding
@Jonas Wright

Catarina n'était pas quelqu'un de critique. Elle savait mieux que personne ce que pouvait créer en notre intérieur le regard des autres et elle ne souhaitait çaà qui que ce soit. Ne pas juger le livre à sa couverture, c'était sa devise. Elle ignorait totalement ce qui s'était passé dans la vie de cet homme pour qu'il en soit là aujourd'hui, mais la lueur qu'il avait au fond du regard touchait Cat au cœur et elle s'était alors promis de l'aider du mieux qu'elle le pouvait... et ça, même si elle allait peut-être se retrouver confrontée à un problème encore plus important que ce que laissait entrevoir la surface. Alors, elle le laisse faire lorsqu'il s'approche de la barre. Elle se contente de se décaler gentiment tout en l'observant du coin des yeux, attentive aux réactions de l'homme. Apparemment –et au vu de ses réflexes– celui-ci devait avoir le pied marin. Catarina le laissa prendre ses marques, ne s'autorisant que quelques questions qui lui paraissaient essentielles. La réaction de son interlocuteur la laissait songeuse... Est-ce qu'elle ignorait réellement quelque chose que tous les habitants de l'île savaient déjà ? Car de prime abord, cette histoire ne semblait avoir ni queue, ni tête. – Je ne suis pas du genre à écouter les ragots de comptoir. Se justifia-t-elle doucement, comme pour le rassurer. A sa réaction, Catarina comprit qu'il y avait d'ores et déjà un problème avec les autorités de l'île. Cette histoire était de plus en plus étrange et la jeune femme tenta de comprendre sans devenir trop intrusive... ce qui n'était pas chose aisée. Mais après tout, si elle voulait l'aider de manière optimale, cela devenait nécessaire d'en savoir plus. Elle resta silencieuse, écoutant sa réponse avec attention. Son cœur se serrait au fur et à mesure qu'il s'expliquait. Elle ne comprenait pas vraiment, tout semblait brouillon. Les quelques mots qui lui offraient ne suffisaient pas à éclairer sa lanterne, mais elle sentait la détresse de cet homme à des kilomètres. Trois ans... ce n'était pas possible. N'importe quelle personne saine d'esprit sait pertinemment que les chances de retrouver quelqu'un après si longtemps –sauf grâce à un miracle– sont nulles, surtout en mer. Les possibilités qu'il se soit échoué quelque part où qu'on l'ait repêché à temps étaient possibles, mais il s'était écoulé trois années depuis lors... et malgré l'optimisme de Catarina, aujourd'hui, elle n'était pas des plus sereines. Comment diable entamer une discussion si importante lorsque le deuil n'a pas encore été fait ? Ou était-ce une mauvaise plaisanterie que lui faisaient ses collègues ? Non, la tristesse quelle lisait dans son regard était bien réelle. La jeune femme se pinça les lèvres. Elle avait le ventre noué. Un silence pesant s'installa pendant quelques instants dans lequel seul le moteur et les vagues s'étaient faits une place. Un nombre incalculable de questions flottaient dans son esprit, sans qu'elle ait le courage de les poser à haute voix. – Au fait, moi c'est Catarina. Glissa-t-elle alors, doucement, l'air de rien, pour gagner un peu de temps et faire de l'ordre dans ses idées. Elle avait beau être douée pour se sortir de toutes situations délicates, aujourd'hui, la jeune femme était confrontée à la pire de toutes. Comment vouliez-vous faire comprendre à un père que ses espoirs étaient certainement vains ? Catarina marchait sur des foutus œufs et était tiraillée entre trouver une solution qui le soulagerait et le mettre face à l'évidence, tout ça sans avoir le moindre détail supplémentaire sur la situation. Il était hors de question qu'elle le traite comme tous les autres habitants. – Je suis sincèrement désolée de ce qui t'est arrivé (...) mais j'ai besoin d'en savoir un peu plus pour pouvoir t'aider. Finit-elle par lâcher d'une petite voix réconfortante, avant de s'asseoir timidement plus près de lui, comme pour lui faire comprendre qu'elle ne serait pas son ennemi.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

jc#1 / under the sea. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
jc#1 / under the sea.
Revenir en haut 
- -



 :: — back to the sea
iv. archives
 :: archives :: rp
-
Sauter vers: