lenore ; when the green woods laugh with the voice of joy

âge vingt-quatre hivers à rêver et à se laisser porter par l'inspiration. naissance et nationalité née à Guernesey, de nationalité britannique bien que les ancêtres débarquèrent de Norvège. à guernsey depuis toujours et n'a pas l'intention de quitter cette île qui l'a vue grandir, qui l'inspire chaque jour un peu plus. Les voyages se font dans le cœur et dans l'esprit, ou peut-être Lenore est-elle trop froussarde pour découvrir l'immensité du monde, peut-être a-t-elle peur d'être déçue. métier, £££ comme toutes les femmes de sa famille, Lenore n'a jamais pensé faire autre chose que le travail de la matière, des arts et de la beauté de la nature. Artisane spécialisée dans le travail du bois, elle crée des objets d'une finesse et d'une précision admirables : bijoux, peignes et coffrets, qu'elle pyrograve et peint grâce à des pigments qu'elle crée elle-même. Elle répond également à des commandes personnalisées, réhabilitant d'anciens objets, parfois des meubles. Ses oeuvres sont à découvrir sur son site en ligne, dans certaines boutiques souvenirs de l'île - bien qu'elle espère un jour posséder sa propre enseigne - et parfois sur les marchés. £, elle se contente de peu pour vivre, son art lui suffisant. statut civil, orientation à son plus grand désarroi, Lenore est célibataire et, jeune fille romantique bercée par les romans de Jane Austen, elle rêve de rencontrer son propre Darcy. pronoms elle. faceclaim freya mavor. personnage pré-lien de @Drake Madsen. crédits allthefights sur tumblr (gif), florence+the machine (quote).

— caractère rêveuse ; travailleuse ; réfléchie ; passionnée ; douce ; romantique ; bornée ; compréhensive ; attachante ; discrète ; oublieuse ; mélancolique ; imaginative ; dans son monde ; originale ; naïve ; indécise ; sauvage ; perfectionniste ; sentimentale ; sensible ; optimiste ; etc.

« Est-ce que ça te plaît, maman ? » La petite fille tourna le morceau d’écorce vers l’étendue d’eau scintillante. Un papillon aux douces ailes violacées prenait son envol sur le bois peint avec une délicatesse toute enfantine. Avisant un détail qui méritait d’être corrigé, Lenore se pencha à nouveau sur son œuvre tout en babillant dans l’air marin. « Je voulais le faire plus vrai, avec ses vrais couleurs et du coup je suis allée à la bibliothèque avec Drake mais la dame de la bibliothèque elle m’a dit qu’un autre enfant avait emprunté le livre, mais je ne sais pas qui c’est. Peut-être qu’il est à mon école, sinon la dame m’a dit qu’elle le réservait pour moi. C’est gentil, non ? J’espère qu’il te plaira, en tous cas, je l’ai vu quand on est allé dans la forêt hier, et je l’ai trouvé très beau, comme ceux que tu faisais avec ta peinture. » Lenore apposa la touche finale à son ouvrage, projeta du sable partout en se levant et fit glisser le morceau de bois dans l’eau. Plusieurs mois étaient passés depuis le décès de sa mère et, chaque semaine, Lenore offrait à la mer, à sa mère, un morceau de son âme, de ses rêves et de son amour…

petite dernière d’une fratrie dont elle ne connaît vraiment que deux de ses grands frères // n’a aucun souvenir de son père, mort quand elle avait à peine quatre ans et sur les rares photos qui existent de lui, il ne ressemble qu’à un étranger // la mort de sa mère l’a beaucoup plus affectée : elle a assisté à sa bascule subtile dans la folie et n’a compris que plus tard les rumeurs de suicide, de mère folle, murmurés sur son passage // trouvant refuge dans le bruissement de la forêt, la persistance et le foisonnement de la nature, elle ne s’est jamais sentie seule // sa passion pour les livres naît en même temps que son désir de peindre et de dessiner, comme sa mère, et Lenore devient une lectrice assidue de la bibliothèque municipale où elle emprunte autant des ouvrages de fiction que des livres pratiques pour apprendre différents arts // autodidacte, elle coud des motifs aux arrangements de couleurs très discutables sur ses jupes unies et brode un nombre incalculables d’abécédaires qui moisissent sûrement quelque part dans un vieux grenier // elle se découvre une voix angélique lors d’un cours de chant à l’école et est poussée par son institutrice à rejoindre la chorale, qu’elle ne quittera qu’après le collège // en l’absence de figure maternelle, d’éducation à la féminité, c’est Drake qui sera là le jour de ses premières règles, qui lui achètera ses premières protections hygiéniques et lui expliquera, avec beaucoup de pudeur – ou de gêne – ce qui lui arrive // à l’adolescence, Lenore découvre Jane Austen, les écrivains romantiques, gothiques, et les romances pour ados, surnaturelles ou contemporaines, les hormones feront le reste // sauf que les garçons de l’île n’ont rien de Mr Darcy et, si Lenore s’intéresse au sexe opposé, elle ne sortira pas avec un garçon avant ses dix-sept ans et perdra sa virginité à vingt-deux ans // elle passe le reste de son adolescence à s’initier au travail du bois, à la pyrogravure, aux instruments à corde – sans trop de succès, sa voix deviendra son seul instrument de musique – à écrire de la mauvaise poésie, à fréquenter le club de lecture de la bibliothèque, et le cinéma tous les samedis après-midi, à coudre des vêtements pour ses amies, à se passionner pour les reconstitutions organisées par l’association historique, à chanter des chansons traditionnelles anglo-saxonnes dans les pubs, puis norvégiennes juste parce qu’elle a décidé d’étudier en ligne la langue probable de ses ancêtres // elle vend sa toute première gravure sur bois à une touriste qui découvrit son travail alors qu’elle en faisait sécher le vernis sur le muret entourant le jardin de la maison familiale // comme ses frères, elle ne fera pas d’études, se consacrant tout de suite à son art une fois le lycée terminé // elle achète une vieille grange deux ans plus tard, pour une bouchée de pain, qu’elle retape avec l’aide de ses frères pour y aménager son atelier, une mezzanine avec une chambre et toutes les commodités utiles // elle n’a jamais appris à conduire et se déplace à pied ou à vélo, ou encore en triporteur lorsqu’elle apporte ses créations dans les boutiques de l’île à la poste pour les envoyer à ses clients de par le monde // et elle n’a jamais plus mis les pieds sur un bateau depuis l’âge de 7 ans.