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 (drale) temporary insanity

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temporary insanity
Tu lèves les yeux vers l’horloge qui orne le mur de la boutique. Bientôt 19h, il allait être temps pour toi de fermer pour la journée. Ce lundi avait été plutôt calme et tu ne t’en plaignais pas. Tu avais du mal à te remettre de tes émotions du week-end. Cet homme et son regard… Tu te passes une main dans les cheveux pour chasser ces pensées. Tu en parlerais sans doute à Isaac qui te dirait de t’affirmer plus, que ce genre de mésaventure t’était arrivé parce que tu avais l’air d’une proie facile. Mais qu’est-ce que tu y pouvais, vraiment ? Peut-être qu’il avait raison, peut-être que tu dégageais quelque chose qui faisait que tu attirais les mauvais hommes. Reprends-toi, Katell. Jamais, plus jamais, tu n’aurais affaire à un pervers du calibre de ton ex. Ce genre de manipulateur était rare, heureusement pour toi. A quel point pouvais-tu être malchanceuse pour l’avoir fui et te retrouver face à un type tout aussi dangereux sur une si petite île ? Non, tu irais bien, tu étais à l’abri ici.
Le Baba-au-rhum te fait de l’œil. Tu as cette fâcheuse manie de te réfugier dans les pâtisseries dès que tu sens que tes failles sont un peu trop proches de la surface. Le sucre te met du baume au cœur. Tu ne pouvais pas décemment te mettre à préparer une nouvelle fournée à l’heure actuelle alors… une petite douceur ne ferait pas de mal, non ? Il n’en restait qu’un… Tu espérais sincèrement qu’un client ne viendra pas en réclamer ou tu serais obligée de lui dire d’attendre demain. Tu cèdes. Tant pis. Tu te saisis du gâteau que tu disposes dans une petite assiette et tu t’armes d’une cuillère. Il fallait bien que tu goûtes la marchandise non ? Tu sabres la pâtisserie de ta cuillère avant de la plonger dans ta bouche. Hmm, cela faisait toujours son petit effet.
Tu n’as pas eu le temps de terminer ta bouchée que le carillon retentit : un nouveau client. Mince. Tu fais volte-face, la cuillère encore entre les lèvres, prêtes à te répandre en excuses. Mais tu es coupée dans ton élan. Plusieurs émotions se succèdent alors à une vitesse folle alors que tu reconnais ton client – et ses yeux : honte, surprise puis panique. Oh non. C’était lui. Celui qui t’avait filé la frayeur de ta vie l’autre soir alors que tu quittais le pub. Que faisait-il ici ? Il ne pouvait pas t’avoir retrouvé. Et dans quel but ? Non, tout ceci n’était qu’une funeste coïncide. Professionnalisme, Katell. Allez, du nerf.
« Bonjour. Vous désirez ? »
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Il a erré presque une heure au centre ville. Pour minauder. Pourtant, il savait très bien où il se rendait. Il a juste fait durer le suspense, le plaisir. Il sait que lorsqu'il traverse la ville, les regards se retournent souvent une fois qu'il a tourné le dos. Pour déjà répandre l'eau salée des rumeurs. Sur son dos, elles y vont bon train. Tout le monde veut déjà savoir le nom de sa nouvelle proie, de celle qu'il emmènera encore entre ses draps, de celle qu'il maudira, damné. Pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas tant une sirène que cherche Drake. Ou peut-être que si. Il ne saurait le dire.
Ils se sont croisés si vite.
Elle s'est échappée, si vite.
Fait-il si peur que ça ? Bon, d'accord, ses cheveux mi-longs et sa barbe de trois jours ne doivent pas forcément être rassurants mais.. mais, à ce point-là ? Il voulait juste discuter. Il se souvient de son visage de porcelaine. Qu'il aurait voulu toucher, bien sûr. De ses yeux hypnotiques qui ont pris la teinte de l'angoisse. Pourtant.. il était trop alcoolisé pour tenter quoi que ce soit. Elle l'a attiré, irrémédiablement, ce soir-là. Mais il s'est vite retrouvé tout seul et, depuis, comme une douce obsession, elle ne quitte plus ses pensées. Il a du mal à trouver le sommeil, c'est dire. Parfois, il va se consoler dans d'autres bras, quand ça lui fait ça. Parce qu'il se retrouve assez aisément torturé par l'image d'une sirène, c'est vrai. Il n'y peut rien. Il est un aimant, un loup solitaire qui ne peut que se résoudre à courir toujours derrière les brebis. Il n'a même pas pu lui demander son nom. Echappée, la demoiselle. Elle semblait jeune, beaucoup trop pour lui, sûrement. Les rumeurs vont aller bon train pour ça aussi ! Peu importe. Drake ne les écoute même plus. Il a retrouvé sa trace à force de discuter. Les autres commerçants ont la langue bien pendue. Pauvres fous. Ils auraient dû taire où elle se cachait.

Drake pousse la porte sans douceur mais la retient pour ne pas qu'elle claque. La petite boulangerie est charmante - trop pour lui. On dirait un personnage sorti du mauvais film. Sa dégaine à l'arrache semble presque inappropriée. Il y a le parfum du sucre et un autre, qu'il reconnait. Il observe l'étalage, quand la voix le fait presque sursauter. Il lève ses iris clairs vers elle - la reconnait, irrémédiablement. Il la fixe un instant, un peu penaud. Et maintenant, hein, Drake ? Bon, elle ne va tout de même pas quitter sa boutique à toutes jambes. De quoi aurait-elle peur, au juste ? De la coïncidence qu'il se trouve ici ? A-t-elle déjà deviné que ça n'en est pas une ?
Euh.. je vais prendre.. deux pains au chocolat. S'il vous plait. Il désigne les pâtisseries avant de la regarder de nouveau, se rapprochant du comptoir pour presque s'y habituer, nonchalant. Il fait des efforts, le grand ! D'habitude, on ne le connait pas aussi poli, faut dire. Il la fixe, insistant. J'vous reconnais, lance-t-il - sans blagues, quoi - avant de sourire un peu. L'autre soir, c'est.. tout allait bien ? C'est moi que vous avez fui comme ça ? qu'il demande, curieux. Sa peau a l'air douce, comme cette neige dans laquelle personne n'a encore marché. Pourtant, au fond de ses yeux, il peut deviner que cette neige-là a déjà été piétinée.
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Tu agrippes le plan de travail comme une bouée de sauvetage pour ne pas montrer que tes jambes flageolant sous l’intensité du regard. A tous les coups, c’était ta faute. Tu avais trop pensé à cette rencontre et l’Univers était en train de se gausser de toi. Sombre idiote. Allez, du nerf, qu’est-ce que tu attends ? Tu n’allais pas ainsi perdre la face devant un inconnu. On ne manquerait pas de s’en faire les gorges chaudes. Tu étais encore la petite nouvelle, la dernière arrivée depuis quelques mois à peine. Tu ne connaissais pas tout le monde – à commencer par cet homme – mais tu en savais assez pour savoir que cette ville avait des yeux et des oreilles partout, et que les langues allaient toujours bon train. Impeccable. Soit irréprochable.
Voilà qu’il commande. Tu vois, tu t’es fait des idées. Il est là pour les produits, pas pour la pâtissière. Idiote. Tu te saisis des pinces et d’un sachet que tu garnis des deux pains au chocolat. Tu t’apprêtes à lui demander s’il voudrait autre chose lorsque son affirmation tombe, tranchante. Si vous vous connaissiez ? Ton cœur s’accélère. Non, non vous ne vous connaissiez pas. Cela ne se pouvait pas. Tu avais fui ton passé, fui ton nom. Il ne pouvait pas te connaître. Tu mouches cette inquiétude stupide mais tenace. Combien de temps te faudrait-il pour arrêter de regarder par-dessus ton épaule et retenir ton souffle à l’idée que l’on ne découvre qui tu étais ou que l’on te retrouve ? Du nerf, Katell. Nous, il parlait de l’autre nuit. C’était bien plus évident maintenant qu’il développait son propos. Le rose te gagne légèrement les joues alors qu’il te remémore ta fuite peu glorieuse de l’autre soir. Qu’est-ce que tu étais censée lui dire au juste ? Que tu avais paniqué ? Tu avais rarement rencontré regard si expressif. Tu n’avais jamais ressenti un tel… lien, intangible juste en vissant tes prunelles à celle de quelqu’un. Comme si des milliers de mots et d’images étaient passés de l’un à l’autre. Terrifiant. Est-ce qu’il était aussi esquinté par la vie qu’il en avait l’air ? Est-ce qu’il était comme toi, dans le fond ? Non, tu ne pouvais pas laisser cette curiosité te ronger. Tu avais lu le danger dans le fond de ces yeux, sur la courbe de ses lèvres et tu n’étais pas prête à remettre ton destin à l’Univers et à plonger tête baissée dans le piège qu’il te tendait. Cet homme avait tout d’un prédateur et la meilleure chose à faire était de garder tes distances, ni plus, ni moins. Est-ce qu’il s’était vraiment inquiété pour toi ? Peu importe, Katell !
« Oh ! Euh… je me suis simplement souvenue que… mon chien m’attendait ! »
Génial, très crédible, vraiment. « Pas de quoi s’inquiéter, vraiment. Je suis même étonnée que vous vous souveniez de ça. » Comme si toi tu avais oublié. Tu avais repassé cet instant mille fois dans ta tête tout le week-end, et encore aujourd’hui. Est-ce qu’il avait besoin de savoir qu’il était ton croque-mitaine personnel ? Un très, très sexy croque-mitaine… Tu te raclas la gorge. « Autre chose vous ferait plaisir ? »
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Il se rend pas compte, Drake. Que ses yeux peuvent être presque trop agressifs, presque trop intrusifs. Que l'intensité de ses prunelles provoque une décharge électrique, comme s'il enfonçait un pieu de glace chercher des informations dans les iris des autres. Un instant, elle semble en proie au malaise. Qu'a-t-il dit de mal ? Bon sang, elle le craint tant que même de jour, en plein milieu de la ville.. quoi ? S'imagine-t-elle qu'il va la battre ? La tuer ? La violer ? Il détourne son regard, comme pour la soulager. Il a remarqué le rose de ses joues - ça lui a donné soudainement envie de passer la main dessus. Pour vérifier si sa peau est aussi douce qu'elle en a l'air. Faut vraiment que t'arrêtes, mec. On dirait un affamé. Il a un sourire au coin des lèvres, un sourire un peu arrogant peut-être. Pour se donner un genre. Toujours. Mieux vaut paraître mauvais que trouillard. Un chien... répète-t-il, un peu distrait. Il n'y croit pas une seconde, et il l'a entendu dans sa voix. Peut-être a-t-elle quelque chose à cacher. Peut-être est-elle simplement traumatisée. Comment oublier ? Il s'appuie au comptoir, la fixant de nouveau derrière les vitrines. Pas facile d'oublier qu'on vous a fuit comme la peste, qu'il rit presque, pour détendre l'atmosphère qu'il sent tendue. Parce que c'est ce qu'elle avait fait, au fond. Comme une princesse en détresse, poursuivie par le plus grand truand de la région. Peut-être que... commence-t-il, de nouveau dans ses pensées, cherchant véritablement une réponse à ces questions, à ce comportement qui, sur le coup, l'avait bien vexé. Peut-être que je ressemble à quelqu'un que vous n'aimez pas trop ? Il lui offre un sourire innocent - on dirait un gamin qui essaie d'impressionner la plus belle fille du lycée. Elle le coupe presque avec sa question. Elle veut le mettre dehors, c'est clair. Mais rien que pour ça, avec son esprit de contradiction solide et bien connu, il décide de s'attarder. Non. Enfin, si ! Vous finissez à quelle heure ? On pourrait... aller boire un verre. Ou un café, s'empresse-t-il de proposer, comme si l'idée d'un verre pourrait lui rappeler son état de l'autre soir. Il a bien vu, sur la porte, l'heure de fermeture. Dix-neuf heures. Dans dix minutes. Va-t-elle lui mentir ? En quoi ça le regarde, au juste ?
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Tu n’étais pas préparé à son sourire, tu t’attardes malgré toi sur ses lèvres, une seconde de trop. Pourvu qu’il n’ait pas remarqué. Tu t’actives pour masquer ton agitation intérieur, refermant le sachant avec soin. Un autre moyen de cacher ton désarroi ; il n’a pas cru un seul instant à ton excuse bidon. Pourtant, tu tentes un coup de poker en insistant un peu, comme pour étoffer ton mensonge. « Que j’ai un chien ou que j’aie dû rentrer m’en occuper ? » Cette fois, c’est toi qui sourit malicieusement. Mais tu te reprends vite. A quoi est-ce que tu jouais exactement ? Parce que tu étais indubitablement en train de jouer. Combien de temps est-ce que cela faisait que tu n’avais pas joué ainsi ? Dix ans, au moins. C’était avant Thomas, avec Thomas… La seule pensée de ton ex te laisse un goût amer dans la bouche. Tu diriges à nouveau toute ton attention sur ton client. Tu ne sais même pas comment il s’appelle. Est-ce que tu aimerais le savoir ? Oui, et ça te sidère d’en avoir envie. Mais tu peux toujours prétendre que c’est ta curiosité habituelle qui te fait du tort. Oui, voilà une réponse acceptable. Tu étais curieuse de cet homme, de ses histoires, aussi terrifiante soit-elle. Il était… il avait l’air fascinant. De ces gens qui sont des histoires à eux tous seuls. Ce genre d’âme parle à ton âme d’écrivain, tu n’y peux rien. « Je n’ai pas… ce n’est pas… » Mais si. Tu l’as bien fui comme si tu avais la mort aux trousses et il n’y avait rien que tu puisses dire ou faire pour camoufler ça. Tu n’avais jamais été douée pour le mensonge de toute façon. C’était une bénédiction comme une malédiction, quelque chose avec lequel tu devais simplement composer. « Désolée. » Tu lui adresses une moue d’excuse. Il ne t’avait rien fait, ne t’avait pas menacé et tu te comportais comme s’il était l’être le plus diabolique qu’il soit. Tu n’étais pourtant pas du genre à juger les gens sans savoir. D’où te venait donc cette appréhension ? Il ne ressemblait pas à Thomas. Et à la fois, si. Tu voyais ton ex dans tous les hommes qui croisaient ta route, ou presque. « Non, ce n’est pas ça. Disons que le passé m’a rendu… méfiante. Ce n’est pas contre vous. » Tu retiens les excuses que tu t’apprêtes à présenter de nouveau, préférant te mordre les lèvres. Parfois, souvent en fait, tu avais l’impression de n’être que l’ombre de celle que tu avais été. Tu as toujours été une force tranquille mais tu n’avais rien de cette jeune femme maladroite et empotée que tu avais le sentiment d’être à présent. Tu avais été affirmée et tu t’étais retrouvée brisée. A présent, les pièces semblaient comme impossible à rassembler.
Sa question te surprend. Tu le fixes un moment, indécise. Est-ce que c’était vraiment une coïncidence après tout ou est-ce qu’il était venu jusqu’ici pour ça ? Tu n’aimais pas l’idée qu’on te traque. Mais tu n’aimais l’idée d’être en tort non plus. Et du tort, tu en avais fait à cet inconnu par ton attitude. Il méritait bien une petite chance, non ? Ton être était déchiré entre l’envie de céder à cette maigre tentation et celle de te protéger coûte que coûte. Tu jettes un coup d’œil à l’horloge puis à ton client. Est-ce que c’était vraiment bien d’aller boire un verre avec un client ? En même temps, il essayait vraiment d’être prévenant. Elle pouvait bien faire un pas dans sa direction…
« D’ici moins de dix minutes. Ensuite il me faudrait quelques minutes de plus pour nettoyer et fermer boutique. Et je suis plus amatrice de thé, pour info. » Tu hausses les épaules et lui adresses un pauvre sourire.
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Il la fixe toujours avec la même insistance. Les deux, sourit-il d'une voix malicieuse. Il penche un peu la tête sur le côté. Je ne vous traite pas de menteuse, je ne me le permettrai pas. Mais il est rare que je ne sache pas qui a un chien ou non, ici. Le mien ne doit d'ailleurs pas être bien loin. En même temps, avec le sien justement, c'était plutôt aisé à deviner. Poséidon est habitué à se promener librement, l'île n'étant pas très grande et ayant la totale confiance de son maître. Certains trouvent ça complètement inconscients - Drake s'en fiche royalement. Alors qu'il relève sa fuite, elle semble soudainement mal à l'aise. Il se mord l'intérieur de la lèvre, peut-être aurait-il dû la fermer. S'il souhaite vraiment comprendre ce qui lui est passé par la tête, il ne voulait pas la gêner à ce point. Elle lui parle de méfiance et il hoche la tête. Au fond, c'est peut-être le meilleur comportement à avoir. On ne sait jamais sur qui on tombe. Nouveau sourire, lumineux et obscur à la fois. Peut-être sa route n'aurait-elle jamais dû croiser la sienne. Contrairement à ce qu'il imaginait, elle ne refuse pas. Il se sent intérieurement excité comme un gamin à qui on vient d'accepter la main au bal de la récré. Il ne montre pourtant pas son enthousiasme, le gardant pour lui. Il ne voudrait pas l'effrayer - encore. Je note. Pour le thé. Il regarde l'horloge à son tour, sort quelques pièces et les dépose sur le comptoir. Vous pouvez garder la monnaie. Je vous attends dehors. Il attrape le sachet contenant ses pains au chocolat et après un clin d'oeil un peu séducteur il faut bien l'avouer, il tourne les talons et franchit la porte. Il s'assoit sur un muret, comme un gosse, et croque dans le premier pain qu'il savoure. Que va-tt-il bien pouvoir lui dire ? D'habitude si aisé à courtiser et à charmer, il se sent pourtant interdit face à cette jeune femme d'user de ça. Comme si ça serait la... dénigrer. Bizarre. Il pense à son visage de porcelaine, il pense surtout à la façon dont il lui serait si facile de la briser. Une parole semble pouvoir l'ébranler. Il passe une main dans ses cheveux mi-longs, les rassemblant en une queue de cheval lâche et décoiffée. Perdu dans ses pensées, il allume une cigarette. Peut-il vraiment se prêter au jeu de boire un thé ? Boh, il serait parfois prêt à tout, pour le corps d'une femme. Mais franchement, du thé. Il va négocier pour une bière, au moins, pour lui.
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Tu hoquètes d’indignation. Comment ça ? Tu n’avais pas une tête à avoir un chien ? Tu te retins de justesse de lui coller une des nombreuses photos de Bleiz, ton chien. A quoi bon exposer ta vie privée ? Alors tu te mords les lèvres et tu ne vends pas la mèche. Il aurait tort et il ne le saura pas de sitôt. Le découvrirait-il un jour ? Tu écartes cette idée avant même d’y avoir répondu.
Qu’est-ce que tu venais de faire ? Voilà qu’il te prend le sachet des mains, le remplaçant par de l’argent liquide alors que tu restes interdite, surprise toi-même d’avoir accepté. Tu es glacée jusqu’aux os alors qu’il faisait pourtant si bon dans la boutique. Tu n’es plus si sûre de ton raisonnement d’un coup. Ou peut-être que tu y pensais trop. Peut-être que tu en avais simplement marre d’être seule. C’est vrai que tu avais Isaac et Lenore mais c’était différent.
Son sourire te cueille comme un uppercut dans l’estomac et s’est comme si des papillons remontaient le long de chaque veine de ton corps. Putain. Tu baisses le nez et faisant mise de t’essayer les mains sur ton tablier. Tout plutôt que de lever le nez vers et d’affronter ses yeux. Comment pouvaient-ils avoir l’air aussi terrifiant et aussi fascinant à la fois ? C’était… déroutant.
« Je me dépêche. » Tu le suis à la porte et la referme doucement derrière lui. Tu retournes le panonceau annonçant que tu étais à présent fermé. Tu retournes aussitôt t’activer auprès de tes pâtisseries que tu transfères jusqu’à l’arrière-cuisine. Posant tes mains sur le plan de travail, tu prends quelques secondes pour faire redescendre ton rythme cardiaque. Tu avais l’impression d’être au bord du précipice et d’avoir déjà mis un pied dans le vide. Soit tu allais tomber dans le vide, soit tu allais flotter par miracle. Par miracle. Est-ce que tu croyais encore aux miracles ? Tu n’en savais rien mais tu n’avais qu’une seule parole. Une soirée. C’est tout ce que tu lui demandais donc tu allais lui donner une chance.
Tout était rangé, tu viendrais plus tôt demain pour passer un coup de balai. Tu n’avais pas le temps de remettre de l’ordre dans ta tenue voire de te changer, tout bêtement, puisqu’il t’attendait juste devant. Pourquoi le ferais-tu ? Il allait falloir que tu calmes tes ardeurs, et vite. Tu prends une dernière grande inspiration avant de pousser le verrou. Te voilà à l’air libre, te retournant pour faire face à… à qui d’ailleurs ? Tu n’avais même pas pensé à lui demander son nom. Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez toi ?
« Il est sans doute un peu tard pour demander ça mais… comment est-ce que vous vous appelez ? » Tu lui adresses un petit sourire d’excuses, mal à l’aise de ne même pas savoir comment il s’appelait.
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Elle hoquète, Drake sourit. Il a visé juste. Prêché le faux pour savoir le vrai. Elle ne précise rien d'autre, pourtant ça y est, il a déjà appris une chose de sa vie. Elle se dépêche, qu'elle a dit. La fumée de sa cigarette lui procure un doux moment de satisfaction. L'attente est délicieuse quand elle est si bien justifiée. Plusieurs jours qu'elle l'obsède, il ne va pas rater cette occasion divine. En plus, elle a accepté. Aller boire un verre - un thé, pardon - avec un inconnu. Il cherche où est-ce qu'il pourrait bien l'amener. Il fréquente pas trop les salons de thé, Drake. Il fait tâche, là-dedans. Peut-être qu'ils pourraient juste aller dans un café. Ils ont bien de la bière, dans un café, non ? Drake ne fréquente généralement que les pubs. L'ambiance lui convient, il se fond toujours dans la masse, croisant toujours les mêmes regards hagards qui ne le jugent pas. Mais bon, il faut bien qu'il fasse un effort. Cette fleur délicate, il croit pas qu'on l'emmène au pub. Puis, il est encore tôt pour prétexter vouloir boire jusqu'au bout de la nuit. Un instant, il l'imagine en proie à quelques verres de trop. Tomber dans ses bras, séduite, conquise. Il pourrait la ramener chez lui et... Stop. On s'arrête là. Pour qui il se prend ? Il voudrait pas la saouler quand même ? Non, puis, elle est trop délicate pour qu'il la fourvoie à ce point. C'est une dame, elle, ça se voit. Qu'est-ce qu'il fait là alors ? Pourquoi a-t-elle accepté d'aller boire quoi que ce soit avec quelqu'un de son espèce ? Il écrase sa clope et va la jeter à la poubelle la plus proche, convaincu soudain qu'il devrait simplement aller au pub, seul. Trouver une fille moins... moins comme elle. Mais la voilà qui sort déjà. Son air presque embarrassé fait sourire notre marin, qui se gratte la barbe. C'est vrai qu'on ne s'est même pas présentés, fait-il comme pour s'excuser. Drake. Il lui tend la main, pas vraiment sûr que ça soit le geste approprié dans ce genre de situation. Il n'a pas vraiment l'habitude de se présenter. Ici, tout le monde le connait. Et parfois, les femmes qui partagent son lit ne le connaissent pas et ne s'inquiète pas d'un prénom. Après ça, il enfouit ses mains dans ses poches. J'ai pensé qu'on pourrait aller au Polar Coffee, si ça vous va. Il semble un peu hésitant, un peu intimidé soudain, malgré son apparence de gars sûr de lui. C'est qu'au final, Drake, il sait même pas vraiment tenir une discussion. Il parle pas beaucoup, normalement. Même sortie du boulot, vous êtes ravissante. Je me demande ce que ça donne quand vous prenez le temps de vous préparer. Mais ! Mais arrête, tu vas tout ruiner, déjà ! Il détourne le regard. Pourquoi est-il obligé de se faire passer pour le mec qu'il n'est pas ? Complimenter, prendre soin... c'est pas vraiment dans ses cordes. C'est pas vraiment lui. Et puis, ça veut dire quoi ? Il n'a même pas encore passé cinq minutes avec elle qu'il... quoi ? Qu'il lui propose déjà un deuxième rencart ? Et puis ho, pourquoi ça serait un rancart, déjà ? Rêve pas, mon gars. Celle-là, elle est pas comme les autres. Tu la ramèneras pas chez toi ce soir, crois-moi.
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« Drake. » Tu étudies sa main quelques secondes puis tu la prends timidement. Elle est chaude, caleuse, rassurante. Un frisson remonte le long de ta bras et tu retires rapidement ta main avant qu’il ne remarque ta réaction épidermique.
« Gal. »
C’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Tu en avais confiance en cet instant, il en avait conscience aussi, tu aurais pu en mettre ta main à couper. Tu devrais rentrer à la maison immédiatement. Trouver une excuse et rentrer t’allonger sous la couette, ton chien tout contre toi. La panique partirait, elle finissait toujours par partir. Tu pourrais reprendre demain, comme si de rien n’était. Face à ses yeux, tu avais l’impression d’être un lapin pris dans les phares d’une voiture. Tu étais tétanisée, tu osais à peine respirer. C’était terrifiant… et excitant ? Oui ? Tu devenais dingue. Tu étais en train de perdre les pédales. Cela ne te ressemblait pas. Vraiment ? Qui étais-tu dans le fond ? Tu avais été une adolescente solaire et altruiste, avant lui, ton ex. Il avait fait de toi une ombre craintive, il avait mouché ta lumière. Et maintenant, même si tu étais libérée de son influence, même si tu avais fui, tu ne parvenais pas à rallumer la flamme. Tu n’avais aucune idée de la femme que tu étais. Assez pathétique alors que tu étais plus proche de la trentaine que de la vingtaine. Qui étais-tu ? Qui voulais-tu être ? Est-ce que tu voulais continuer de te cacher ? Ou est-ce que tu voulais vivre ? Cela dit, vivre comprenait des risques. De très gros risques. Et tu n’étais pas sûre d’être assez forte pour les affronter. Ta panache d’antan était si loin que tu n’en connaissais même plus l’odeur.
« Pourquoi moi ? » La question a fusé de tes lèvres avant même que tu aies pu la retenir, avant même que tu l’aies vraiment formulé dans ta tête. « On ne s’est croisé qu’une fraction de secondes et vous vous pointez là… Pourquoi ? Les femmes, ce n’est pas ce qu’il manque sur cette île. Je suis sûre que vous avez beaucoup de succès alors … » Alors quoi ? Boucle-la, Katell. T’en as assez dit. Tu te passes une main dans les cheveux, tu as perdu ton sang-froid, comme une hystérique. Il doit te prendre pour une folle. Toi, en tout cas, tu te prends pour une folle. Ton ex a fait de toi une tarée. Maintenant, tout le monde allait s’en rendre compte. « Désolée, je… Je suis un peu fatiguée donc… Merci… pour le compliment. Enfin… » Et merde, voilà que tu t’enfonces. Tais-toi, bon sang, tais-toi. Tu voulais le faire fuir ? Félicitations, ça allait clairement marcher maintenant.
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Elle attrape sa main, il la serre avec délicatesse, comme s'il avait peur de la briser. Sa peau est douce et elle la retire plutôt rapidement. Lui se serait bien attardé un peu. Il l'observe du coin de l'oeil. Il ne rajoute rien, elle non plus - il en conclut donc que le choix du café lui convient. Elle se serait manifesté, sinon, non ? Drake n'est pas un grand bavard, encore moins pour ne rien dire et le silence ne le dérange pas vraiment. Pourtant, il sent aisément sa panique, comme si elle était palpable. Il lui lance quelques coups d'oeil de coin, sans oser lui demander si tout va bien, puis la question fuse. Pourquoi moi ? Il ralentit, se tourne vers elle, l'incompréhension se figeant sur son visage avec clarté. Elle semble complètement perdue, décontenancée, mal à l'aise. Soudainement, il s'en veut d'être venue la chercher ici. Visiblement, elle ne veut pas de lui. Ni à cet instant, ni jamais, sûrement. Normal. Qui voudrait d'un type comme lui ? Ses mots lui font serrer la mâchoire sans qu'il ne sache d'abord quoi répondre. A-t-elle entendu tous les ragots mauvais qui courent sur lui ? Un homme à femmes, un beau parleur, un coureur de jupons, un bon à rien, un menteur, un violent. Si elle s'en réfère à ça, c'est certain qu'elle puisse réagir de la sorte. Pourtant, Drake affiche un sourire léger. Pourquoi pas ? donne-t-il seulement comme réponse à sa question. Ses iris clairs brillent d'une malice qu'il est difficile de savoir si elle est de bonne augure ou non. Elle se reprend et il soupire alors, soudain un peu las. Il s'arrête, à quelques mètres de l'entrée du café. C'est pas une obligation, vous savez. J'étais juste curieux. De savoir pourquoi vous avez pris la fuite face à moi si... si précipitamment l'autre soir. Savoir si c'était moi ou si c'était vous. Pour se rassurer, peut-être, égoïstement, se dire qu'y avait p't'être une autre raison que sa sale réputation. Il enfonce les mains dans les poches de son short usé. Il cherche son regard, avec l'insistance qu'on lui connait dans ses yeux troublants. Il fait pas exprès, Drake, de fixer les gens comme ça. Il s'en rend pas compte. Si vous voulez aller vous reposer ou simplement ne jamais me revoir, suffit de le dire. J'suis pas un psychopathe, j'vais pas vous pourchasser. Nouveau sourire, un brin étrange, presque un peu effrayant. Mais encore une fois, il fait pas exprès, le marin. Et le compliment était sincère. Spontané, Drake, toujours. Il se rapproche d'elle, lentement. Le regard possessif, hypnotisant et hypnotisé à la fois. Y a quelque chose chez vous qui... qui me... Il trouve pas les mots, Drake. Il est pas doué pour ça. Il soupire, se passe une main derrière la nuque, là où ses cheveux commencent à devenir trop longs. Qui le quoi ? L'attire ? Le fascine ? Oui, quelque chose chez elle l'a poussé à commettre cette folie de la rechercher. Avec le pressentiment que ça valait le coup. Que c'était pas pour rien. Il détourne enfin son regard, observant les ruelles commencer à s'emplir au fur et à mesure que la nuit tombe. Y a qu'à me dire, si vous préférez rentrer. Le choix est à vous, j'veux pas vous forcer, Gal, souffle-t-il en revenant à elle quand il murmure son prénom. Un fin sourire rassurant - il espère - au bord des lèvres, il attend sa décision. Pire encore que le fait qu'elle s'enfuit, ça serait qu'elle reste en sa compagnie tout en lui faisant sentir qu'elle s'y sent obligée. Drake, il aime pas trop les faux semblants.
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