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 the scent of autumn ; ft. blanche

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Lenore déposa son petit bouquet d’asters mauves sur la marche de la caravane piquetée de tâches de rouille, se fondant ainsi parfaitement dans le décor des landes roussies par l’automne. C’était un rituel, une invitation, un message laissé à l’intention de celle qui saurait le déchiffrer. Depuis qu’elle connaissait Blanche et sa douce fragilité, qui lui rappelait la sienne, partageant la douleur de la perte et l’attrait pour la solitude créatrice, Lenore lui offrait toujours un présent quand elle voulait lui dire qu’elle serait la bienvenue à l’atelier ce jour-là. Contrairement aux jeunes filles de leur âge, Blanche et Lenore ne se donnaient pas rendez-vous via whatsapp, n’avaient pas d’agenda virtuel sur lequel inscrire les moments où se voir. C’était la saison, le vent et l’inspiration qui décidaient du moment où elles se voyaient, où elles partageaient des après-midi l’une à coudre, l’autre à dessiner, ou bien à se concentrer sur la même tâche. Et puis ces fleurs que Lenore déposaient devant chez Blanche pour lui dire qu’elle était à l’atelier aujourd’hui et qu’elle pouvait venir si elle le désirait. Comme c’était le cas en ce jour qui précédait la fête d’Halloween.

Lenore reprit le chemin de son atelier, ses bottes en caoutchouc vert pomme faisant crisser les feuilles mortes tapissant la route boueuse, son panier rempli de de pommes de pin, d’écorces et de toutes choses laissées par la nature à son intention battant contre sa hanche. Arrivée chez elle, Lenore se délesta de son imperméable constellé de bruine et de ses bottes souillées avant de rejoindre son espace de travail. Sur le bureau, une immense table de bois qui avait connu les coups d’un couteau de boucher, s’étalaient pêle-mêle des carnets remplis de dessins, des croquis de toutes sortes, des outils pour travailler les bois, des pinceaux et des bocaux remplis de pigments de toutes les couleurs, des petites coffrets qu’elle devait restaurer ou encore un amoncellement de matières premières issues de la forêt. C’était son cocon, son univers, sa vie. Elle déposa son panier au milieu de ce fatras, en sortit les écorces qu’elle mit à sécher près du poêle, fit glisser les pommes de pin dans la caisse déjà bien remplie mais qui lui permettrait de réaliser toutes ces guirlandes de Noël dont les commerçants étaient friands, et ainsi de suite avec le reste de sa récolte. Alors elle s’assit devant son plan de travail, repris quelques dessins et s’abîma dans le processus de création qui lui offrait une toute autre notion du temps.

Se passa-t-il quelques minutes ou bien des heures ? Qu’importe, la lourde porte de la grange s’ouvrit et Lenore n’eut pas besoin de tourner la tête pour reconnaître le pas et le souffle d’air qui accompagnait Blanche. D’un coup de scalpel, Lenore égalisa les finitions de sa gravure sur le bois de ce qui ferait un médaillon avant de tourner la tête vers son amie avec un sourire. « J’ai fait du thé, si tu en veux. » Et comme pour souligner son propos, des effluves d’épices et de miel embaumèrent la grande pièce. « Tu as apporté ce que tu comptes vendre demain pendant la fête foraine ? »  
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Achille Valentine
Achille Valentine
irl : andréa (she/her)
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age : vingt ans ; elle est entre deux âges achille.
birth : un vingt-six décembre dans la campagne anglaise.
nationality : anglaise.

address : installée les combles de la maison familiale.
in guernsey : depuis seize ans maintenant ; c'est le seul endroit qu'elle n'est jamais appelé sa maison.

occupation : pâtissière ambulante ; sur son vélo bricolé elle arpente l'île parfois même avant que le soleil ne soit levé.
private : cœur à prendre.
mood : sous les yeux quelques cernes mais le sourire aux lèvres.

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⋅ heart shaped sea ⋅
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allongée dans son lit défait, blanche l’avait vue s’approcher de la caravane. elle avait entendu les feuilles craquer sous ses pieds puis plus rien. un instant. puis les craquement avaient repris, les pas s’étaient éloignés. blanche aurait pu se lever, marcher jusqu’à la porte. l’autre aurait pu frapper, la saluer. alors il aurait fallu parler, arranger les mots pour former de belles phrases. elles auraient échangé quelques banalités, elle aurait fini par l’inviter et blanche aurait accepté. mais elle ne s’en sentait pas capable, et son amie, n’attendait pas d’elle que le soit. depuis les quelques mois qu’elles se connaissaient, les deux avaient dépassé ce stade. elles se ressemblaient sur plusieurs points et notamment sur la valeur qu’elles accordaient aux mots qu’il ne fallait invoquer en vain, et aux symboles, souvent bien plus fort que toutes phrases que l’on pouvait construire. alors avant même de se lever et sans qu’elles n’aient échangé, blanche savait parfaitement ce que lenore attendait d’elle. ou plutôt ce qu’elle lui proposait, car le bouquet d’asters qui se trouvait sur la dernière marche devant la caravane était une invitation. une invitation à la rejoindre, lorsqu’elle le voudrait dans cet atelier qui fascinait tant blanche. elle ramassa les fleurs avant de rentrer dans la caravane, elle irait plus tard rejoindre son amie, lorsqu’elle s’en sentirait la force.

allongée dans son lit défait, blanche ouvra à nouveau les yeux. face à elle, sur une table en bois couverte de chutes de tissu, elle aperçut le bouquet qu’elle avait posé plus tôt, lenore ! blanche ne pouvait pas dire combien de temps auparavant elle avait reçu l’invitation quoi que les fleurs sauvages commençant à faner au centre de la table la laissèrent penser que cela faisait plusieurs heures. après avoir passé des vêtements chauds, elle en ramassa une, moins fatiguée que les autres, et la glissa dans ses cheveux. blanche débarrassa ensuite la table de toutes chutes et les porta à l’extérieur, dans une petite charrette usée que lui avait un jour donné george, le propriétaire du terrain sur lequel elle était installée (grand-maman en parlait comme un homme amer mais très serviable ; blanche l’aimait beaucoup). elle rassembla, dans cette charrette tous les objets qui pourrait lui être utiles lorsqu’elle aurait gagné l’atelier sans trop y prêter attention. elle ne s’arrêta que lorsque ses bras ne trouvèrent plus rien à charger. figaro, qui ne s’éloignait jamais d’elle depuis qu’ils s’étaient trouvés, s’allongea sur la petite montagne de tulle et de rubans. très bien… tu peux venir avec moi…, elle soupira faussement agacée. et elle se mit à trainer la charriot sur le chemin boueux. une des roues grinçait, produisant un bruit désagréable. c’est pour cela que george s’en était débarrassé. il avait ajouté : « il aura beau essayer aussi fort qu’il le peut, il ne sera jamais aussi irritant que toi ce charriot » et s’il avait pu sembler sérieux, blanche ne l’avait pas cru le moins du monde, il ne voulait que son bien et elle le savait. surtout depuis qu’elle vivait seule dans la vieille caravane.

les deux amies ne vivaient pas trop loin l’une de l’autre ; rapidement, blanche gagna donc l’atelier. les portes grandes portes étaient fermés mais la lumière était toujours allumée : il n’était pas trop tard. péniblement, blanche ouvra la lourde porte et figaro se réfugia en courant à l’intérieur. avant même d’apercevoir lenore voutée au-dessus de son plan de travail, c’est l’odeur d’automne qui saisit blanche. un mélange de cannelle, de girofle et de miel réconfortant qui lui arracha un sourire. figaro avait sauté sur les genoux de lenore, et s’il saluait à présent la maîtresse des lieux, c’est vers la théière fumante que blanche se dirigea d’abord. après avoir remplit deux tasses, elle se dirigea enfin vers le bureau et s’assit. elle tendit une tasse à lenore et porta l’autre à ses lèvres. un autre sourire. l’odeur du thé se mêlait à celle du bois qui composait l’atelier et la plupart des meubles qui le composait. blanche avait toujours trouvé cet endroit apaisant. elle aimait tout dans le sanctuaire de son amie, la lumière jaunie que produisait le plafonnier, l’agencement de la pièce qui permet à chaque poste d’avoir une vue d’ensemble, la manière dont lenore parvenait à tout garder en ordre sans gommer pourtant les marques de son passage dans l’atelier… à vrai dire, l’endroit ressemblait beaucoup à lenore et blanche ressentait ce même sentiment de sérénité chaque fois qu’elles étaient ensemble, même en dehors de son atelier.

j’ai…pris un petit peu de retard… mais j’ai apporté de quoi faire des peluches, sûrement d’autres bricoles aussi. elle haussa les épaules. elle avait souvent du mal à expliquer clairement ce qu’elle s’apprêtait à faire ; ou bien peut-être ne le jugeait elle pas utile, pertinent. et toi ? j’ai vu ton butin sur la table, qu’est-ce que tu fais ? elle se leva pour regarder par-dessus son épaule, voir de plus près le travail minutieux auquel elle était occupée avant qu’elle n’arrive. qu’est-ce que j’ai interrompu? . la tasse chaude dans la main, elle but une autre gorgée, continuant à inspecter la petite pièce de bois qu’elle travaillait.

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