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 éphémère.

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éphémère
Pourquoi vous? Hm? Pourquoi est-ce que vous avez à subir les dérives de la vie à ce point? Avez vous été si mauvaises dans votre vie antérieure? Peut-être? Peut-être pas. Toujours est-il qu'après avoir passé de si belles et nombreuses années à vous aimer, à votre manière il est vrai, aujourd'hui tu as l'impression qu'il ne reste rien de cette époque. Si ta belle travaille beaucoup, tu sais que c'est plus pour éviter la palpable tension entre vous que par réelle overbooking de la patientèle. Donc par conséquent, tu dois t'occuper des enfants. Tu dois aller les chercher à l'école, t'occuper du goûter, des devoirs, de la douche, du dîner, bref... de tout quoi. Et puis tu sais aussi très bien qu'elle passe ses fins de journées au bar. Elle te l'a pas dit, elle a pas besoin. Tu le sens. Elle sent la bière, parfois même le whisky. Et puis elle est pas toujours claire dans ses propos. Et elle a pas l'alcool joyeux non plus. Tu n'exagère qu'à moitié en plus de ça.

Il est tard quand ta moitié rentre. Les enfants sont couchés, et t'es sur le canapé sous ton plaid en train de lire un roman bien entamé. Une tasse fumante de thé posée sur la table basse, tu lèves à peine les yeux et esquisse une ombre de sourire lorsque Love passe le pas de la porte.

« 'Soir... » souffles-tu d'un niveau à peine audible.
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Il est tard. Peut-être vingt-deux heures. Elle a passé sa soirée à flanc de falaise, à regarder l'océan depuis l'intérieur de sa voiture. Ou à ne pas le regarder, d'ailleurs. C'était moins pour la vue que pour fuir. Sa maison. Sa famille. Sa femme. Ses enfants. Son travail. Toute sa foutue vie.

La clé glisse dans le verrou, et le claquement de la porte d'entrée annonce sa présence. Un soupir aigre lui incise la gorge. La lumière qui émane du salon conduit Jolene à le rejoindre d'un pas mécanique.

« Bonsoir. Ta journée s'est bien passée ? Demande-t-elle avec toute la bonne volonté du monde. »

Malgré tout, une pointe de son cynisme caractéristique teinte les mots. Lee n'ose pas tellement s'approcher, pas tellement dire quoi que ce soit d'autre. Elle est fatiguée, fatiguée de se justifier, fatiguée de se battre. Et George n'a pas l'air plus enchantée qu'elle à l'idée de nouer une conversation. Sa mâchoire se décroche quelque peu, puis sa langue passe nerveusement sur ses dents. Après un long moment d'hésitation, elle pose tout de même sa main sur son épaule et ses lèvres sur le sommet de son crâne.

« On va dormir ? »

Jolene s'assoit ensuite sur le rebord du canapé. Elle dissèque longuement George du regard, comme d'observer une inconnue. Georgina Marx est pourtant tout, sauf une inconnue. Lee déteste ce sentiment. Ce sentiment hybride qui lui surine le cœur et le soulage à la fois. Ce voile poisseux qui les sépare l'une de l'autre.

« Je suis désolée. J'ai dû travailler un peu plus tard que prévu. »

Il lui faut toute la volonté du monde pour jeter ce vulgaire désolée d'entre ses deux rangées de dents serrées. Jolene a arrêté de compter ses excuses depuis longtemps. Elle sait aussi que George ne les croit sans doute plus. Mais tant pis. Tout est préférable à ce silence sépulcral.

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Ta belle passe enfin l'entrée. T'as même le droit à une véritable question sur le déroulé de ta journée, et elle te donne presque l'impression d'être sincère en la posant. S'intéresserait-elle réellement à ce que tu peux avoir fait? Mais la surprise s'évapore aussi rapidement qu'elle t'a frappé. Elle sait que ta journée a été longue, qu'elle a été fatigante et elle sait que ta soirée a été solitaire.

Tu refermes ton livre en prenant soin de bien marquer la page où tu en es. Tu fais partie de celles qui cornent un peu le coin supérieur pour t'y retrouver. T'as bien eu des marques pages. Des mouchoirs, des bouts de papiers, même des vrais marques pages, mais tu les perds toujours. Et après tu galères à t'y retrouver. Donc tu t'es dis que corner la page serait plus efficace. Bref.
« La journée a été intense, comme d'habitude tu sais. Boulot, les enfants, les devoirs, le dîner, la douche et le couché... A ceci près que ce soir j'étais toute seule. Non pas que ce soit nouveau. » Lâches-tu nonchalamment.

Ton regard ce perd sur les formes de Lee. Son visage à la peau si pâle. Ses lèvres charnues, douces et si attirantes autrefois restent serrées en une mince ligne sévère. Son cou droit et si bien dessiné plonge sur des clavicules proéminentes qui plus bas arrive à un décolleté qui te faisait frémir. Faisait? Fait toujours... si tu dois être honnête avec toi-même.
Puis elle s'assoit en te proposant d'aller vous coucher. Pourquoi faire? A quoi bon? Va-t-on se câliner ce soir? Vas-tu me prendre dans tes bras? Tellement de questions qui restent informulées. Tu pourrais lui répondre, mais tu laisses couler cette question sur toi comme de l'eau dans tes cheveux. En revanche tu tiques sur la dernière information. Tu t'adosses bien contre l'accoudoir du divan et tu réponds en croisant les bras sur ta lourde poitrine.

« Vraiment? Tu n'es pas passée au bar sur le chemin du retour? » Plus une accusation qu'une réelle question en fait. Et tu attends la réponse silencieuse, le regard braqué sur celui de ta douce Love.

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Voila ce qui se passe quand Jolene s'essaye à un geste de bonne volonté en direction adverse, car il s'agit bien là d'une adversaire, ce soir, là, tout de suite. Les piques successives lui font monter les yeux au ciel, l'air d'adresser une prière à tous les putain de panthéons existants sur cette foutue planète pour qu'il lui donne le courage d'endurer sans répondre.

Spoilers : ça ne fonctionne pas.

« Tu peux le dire, tu sais. Alcoolique. Pour ta gouverne, je ne passe pas au bar sur le chemin du retour. Quitte à me défoncer la gueule, autant le faire directement à la maison. Ca coûte moins cher et je ne risque pas d'emboutir ma voiture dans une putain de falaise. »

Elle a bien une bouteille de whisky dans son coffre, mais ce n'est pas la question. Le ton est terriblement blasé, tout comme il empeste l'acide et la virulence sous-jacentes. La seule raison pour laquelle Jolene ne hurle pas, c'est parce qu'elle n'en a pas la force. Et puis, elle sait que c'est vain. Et que les enfants dorment. Lee pense toujours à eux, là, dans un carré de son crâne et de son égoïsme.

« Tu sais quoi ? Laisse tomber. Retourne à ton bouquin, et je retourne à mon "mépris silencieux". Cite-t-elle avec ses doigts pour faire guillemets. »

Jolene se lève sans attendre de réponse. Avant de monter à l'étage pour la nuit, elle traverse le salon jusqu'à la cuisine contiguë. La voila qui tire la bouilloire pour faire chauffer de l'eau. Elle aurait plutôt sorti un verre et la bouteille de vermouth, si on ne venait pas tout juste de pointer le fait qu'elle boit beaucoup trop. Ceci fait, elle s'adosse contre le plan de travail et croise les bras sur sa poitrine. Elle attend. Ou se prépare à la guerre.

« Une tisane, ma chérie ? Demande-t-elle de sa voix la plus mielleuse (et, au demeurant, railleuse). »

Elle est d'ailleurs tellement narquoise que le ma chérie sonne davantage comme une insulte déguisée que comme une marque d'affection. Tant pis. La guerre ce sera.

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éphémère

Voilà. La Jolene que tu connais est finalement de retour. Il était étrange qu'elle ne soit pas déjà si vulgaire, aussi insultante et aussi fourbe par ses mots encore. Mais dans ces propos sous-jacents, tu ressens parfaitement les insultes et les attaques qui te piquent l'âme et le cœur. Alcoolique, depuis quand est-elle devenue aussi addicte à la bouteille? Tu ne te souviens plus quand tout cela a commencé. Sans doute au début laissais-tu faire sans rien dire, sans rien voir. Ses journées sont longues, sont travail est prenant -si l'on aime soigner des pieds- et surtout elle sert aussi à moitié de psy aux gens qui lui déversent leur malheurs au passage. Tu ne sais plus quand est-ce qu'elle s'est noyée dans le fond d'un verre de vermouth. Tu ne sais plus quand est-ce que vous vous êtes perdues à ce point non plus.

« Tu n'es pas obligée d'être aussi vulgaire tu sais. Je ne t'ai pas agressé et je n'insinue pas que tu l'es. Après, si tu le penses de toi c'est un autre débat. » Trouillarde. Tu flanches encore plutôt que de l'encastrer dans le mur, poussée par les mots.

Mais ton amour brise à nouveau le dialogue. Elle fuit. Elle se cache. Sans doute voudrait-elle s'énerver, crier, hurler, casser des trucs dans le salon. Et tu le sais. Tu le sens. Mais elle se retient pour les enfants qui dorment depuis des heures. Alors elle laisses tomber. Elle va se murer dans son impénétrable mutisme et te laisser là, sur le canapé, seule avec tes pensées. Le mot "mépris" ressort à nouveau. Ce n'est pas la première fois que vous l'employées. Et à nouveau ce mot te blesse. Il glisse douloureusement le long de ton canal auditif jusqu'à descendre péniblement vers ta pompe aortique pour venir déchirer ton intérieur. Tu retiens une larme que tu sens poindre au coin de l'œil droit, de toutes tes foutues forces. En ce moment, elle est la définition du mépris oui. Ta Love, autrefois si douce, aimante, passionnée, n'est plus que l'ombre de ce que tu as connu.

Vous vous retrouvez dans la cuisine. Tu l'as suivi, pieds nus, le plaid accroché aux épaules, les cheveux désordonnés. Lee se pose là contre le plan de travail et te fait face. Elle te propose une tisane. A première vue, cela pourrait être un geste de paix, mais tu sais ce que ces mots induisent. T'es vieille. T'es molle. Alors mamie, prends ta tisane, va faire pipi et va te coucher. Et elle butte pratiquement sur ce "ma chérie" qui lui ferait saigner la gorge si les mots pouvaient couper. Alors tu te postes face à elle, à à peine deux pas de son corps. Tu serres les points si fort que tu sens tes ongles s'enfoncer dans tes paumes. Tu pourrais saigner si tu pressais d'avantage.

« Pourquoi est-ce que tu dois toujours me tourner en dérision, Love? » Ce Love prononcé... Tu ne l'avais plus appelé comme ça depuis des mois. Et ce soir il sonne si faux à tes propres oreilles que tu pourrais en pleurer. Ou en rire. Tu n'sais plus.

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La proximité des deux corps l'empoisonne. Comme d'avoir besoin d'espace, Jolene s'extirpe de contre le bois et fait mine de sortir deux tasses d'un placard à l'opposé. Le surnom affectueux lui fait buter les doigts sur les anses.

« Pourquoi tu te laisses tourner en dérision ? Réplique-t-elle du tac au tac. »

Lee se retourne, le visage balafré par un cynisme qu'on lui connaît bien. A l'intérieur, les entrailles baignent dans un bouillon acide. Peut-être qu'elle souhaite faire tiquer George. Peut-être qu'elle souhaite la pousser à bout. Peut-être qu'elle souhaite la blesser, pour mieux qu'on l'abandonne à sa solitude. Si elle est honnête, Jolene la veut autant là, contre elle, qu'ailleurs, loin, là où elle ne pourra lui la voir.

« A quoi on joue ? Fait-elle écho dans le silence assourdissant qui s'est installé. Dis-moi. »

Lee a trop conscience que c'est elle, la fautive, dans l'histoire. Il y a eu un échec, une insulte, un secret, une peine, puis plusieurs. Au bout de quelques-uns, elle n'a plus su compter ni s'arrêter.

« Dis-moi ce que tu veux. »

Sur l'instant, Jolene se promet qu'elle le fera, quoi que sa femme demande. Ca n'arrangera rien, parce que c'est un peu comme coller un pansement pour fixer une hémorragie... Mais ça lui fera gagner du temps. Ca apaisera la colère un temps, peut-être. Pas longtemps. Juste assez pour qu'elles s'endorment et passent péniblement à la journée suivante.

« Dis-moi ce que tu attends. Reprécise-t-elle. »

Non. Elle ne veut pas de cette journée suivante. Elle n'en veut d'aucune autre comme ça. La bouilloire se met soudain à siffler, et tout ce que réussit à faire Lee, c'est fixer George comme s'il n'y avait plus d'autres issues possibles que la confrontation.

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Elle t'esquive. Encore. Ce n'est pas quelque chose d'inhabituel. Mais à chaque fois c'est douloureux. Tu constates de nouveau que Lee baisse les bras, qu'elle ne cherche pas à se battre pour vous. Surtout pas pour elle. Elle te donne la désagréable sensation d'abandon. Et puis si ce n'est que ça encore... Mais elle en profite pour te retourner la question en pleine face, un peu comme on giflerait son adversaire d'un revers ganté, signe à l'époque d'une provocation en duel. C'est ce qu'elle recherche. Aujourd'hui, Love ne sait plus comme te parler autrement qu'en s'énervant, qu'en se moquant, qu'en dénigrant tes propos. Mais tu ne dois pas tomber dans le panneau. Tu ne veux pas la laisser gagner encore une fois. La belle s'écarte donc de toi, prétextant attraper une paire de mugs pour votre tisane du soir. Elle t'a prise de court. Encore.

« Jee... J-je ne sais plus comment m'y prendre avec toi. dis-tu, les épaules tombantes. Qu'ai-je fait pour pour mériter de telles répliques de ta part? Hm? Si je suis fautive, vas-y, achève-moi de suite et dit-moi ce que j'ai fait de si dégoutant. »

Tu n'as pas un mot plus haut que l'autre. Tu ne hausses pas le ton parce que tu réveillerais les enfants. Mais ce n'est pas ton truc de hurler de toute manière. Tu veux passer à l'offensive, mais tu es meilleure en défense. Tes mots sont difficilement employés, tu bégayes même un peu comme quand tu étant enfant. Lee te met tellement mal à l'aise quand elle est comme ça. Tu en perds tes moyens. Tu te trouverais ridicule si tu prenais le temps de constater le chemin que tu prends. Mais la question de ton amour te laisse pantoise et bouche bée.

« A quoi... joue-t-on...? Dis-tu... »

Tu détaches les mots et les syllabes comme tu essayais de comprendre ce qu'elle insinuait. Y-a-t-il un sens caché là dessous? Ou bien est-ce encore une vanne que tu ne saisis pas? Tu es persuadée que non. Elle semble t'inclure dans cette parade grotesque de couple que vous formez depuis plusieurs mois. Et effectivement, tu dois avoir ta part de responsabilité. Mais elle te demande ce que tu attends, ce que tu désires comme si tu étais celle qui avait jeté l'opprobre sur votre maison. Des larmes de colère te montent aux yeux. Elles ne coulent pas, mais tu les sens pointer aux coins extérieurs de tes yeux.
A présent hors de toi, tu combles la distance qui te sépare de ta femme. Tu sens ta main te démanger, tu vas pour lui coller une gifle méritée, mais au lieu de ça, ta main termine sa course derrière sa nuque, dans ses longs cheveux noirs, ton visage vient se coller au sien et tu l'embrasses. Mais pas de ces baisers de séries télévisées, non. Tu l'embrasses lèvres collées, gloss mélangés, amours destructurés. Tu as presque peur d'avoir oublié comment on fait. Tu n'as cependant pas hésité une seconde, et tu continues de maintenir la tête de la belle brune lorsque ta seconde main vient lui caresser la joue. C'est après quatre à cinq secondes que tu recules d'un peu. Tu brises cette étreinte brusquement et tu dis enfin,

« Voilà ce que je veux. Ce que je voulais. Toi, Jolene. C'est toi que je veux retrouver, Love. Ma... Love... »

Cette fois-ci, les deux larmes accrochées dans tex cils se décrochent et courent le longs de tes joues trop sèches. La bouilloire siffle, signe que l'eau est prête. Personne ne bouge. Surtout pas toi, apeurée de la réaction que pourrait à présent avoir ta moitié.
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