please have a seat (ft. achille valentine)

pas aujourd’hui twig…, en faisant la moue, achille caressa une dernière fois le chien assis devant la porte avant de quitter la maison ; les bras chargés de pâtisseries encore chaudes et un casque visé sur les oreilles, elle se mit en route. dehors la neige avait tout recouvert, achille sourit. l’hiver était probablement la saison qu’elle préférait, elle répétait à qui voulait l’entendre qu’il était magique, ici. à vrai dire, pour elle guernesey tout entier avait quelque chose de magique, quelque chose qui donne envie de sourire en toute circonstance (même lorsqu’il s’agit de marcher vingt minutes dans les landes enneigées). mais la marche ne la dérangeait pas ! piétiner la neige vierge en écoutant des chansons douces lui faisait un très grand bien et malgré le lever avant le soleil, le trajet à vélo jusqu’au port et les heures passées debout à attendre derrière le comptoir, elle se sentait pleine d’énergie achille, apaisée aussi. au bonheur du trajet, s’ajoutait la hâte de la destination puisque c’est vers le cottage de maggie qu’elle se dirigeait. un après-midi avec elle avait toujours quelque chose de spécial. le sentiment qui envahissait achille alors qu’elle était assise près du feu avec son amie, elle ne l’avait retrouver nulle part ailleurs, ne le remplacerait par rien au monde.

les doigts glacés et le joues rouges, elle arriva bientôt sur le perron de la petite maison. sonna avec difficulté et toujours les bras chargés. un instant plus tard, la porte s’ouvra et un sourire se dessina automatiquement sur le visage d’achille. livraison spéciale pour ma cliente favorite ! la doyenne l’a fit entrer et une fois les pâtisseries déposées sur la table, achille continua. j’étais inquiète lorsque j’ai compris que tu ne viendrais pas me voir aujourd’hui, tout va bien ? elle fronça légèrement les sourcils, adoptant un air plus grave alors qu’elle retirait sa veste couverte de neige et ses gants troués. depuis cinq ans que les deux se connaissaient, achille avait développé une grande sympathie pour maggie et se souciait véritablement de son état.

achille inspira profondément en fermant les yeux un instant. l’air à l’intérieur de la petite maison était chaud, parfumé d’un parfait mélange de feu de bois et de thé froid. parfait. pour elle, c’était l’odeur du calme et de la douceur, celle de margaret et des moments qu’elle partageait avec elle ici.