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 Étoiles contraires [Arya & Lion]

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Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation
@Arya Goldfrye & @Lion Fitzgerald

Matinale, toi ? Jamais de la vie. Le réveil pour toi est un supplice, l’instant de ta vie que tu détestes le plus, paradoxalement. Souvent, c’est parce que tu n’as pas assez dormi. Ton corps se retrouve alors arraché de son cocon chaud et moelleux, c’est pas de ta faute, c’est ton lit qui est possessif, retissant à l’idée de te voir le quitter. Comme bien souvent, hier soir, tu étais collée à ton ordinateur, cet écran qui avale tes neurones à mesure que tu joues à tes jeux. Tu as longuement jouté hier avec ton partenaire de jeu, tu n’as pas vu les heures défilées. Ou plutôt, tu ne voulais plus les voir défilées comme les nuits précédentes. Cela fait des jours que tu tournes et retournes sous tes draps, ayant soudain le syndrome du lave-linge à t’emmêler le corps à ta couette. C’est à un point où tu la roules en boule pour la jeter à bas du lit, te laissant esseulée de toute chaleur. Recroquevillée sur toi-même, tes yeux fixant au loin de cette chambre pourtant minuscule. T’es pas dans ton bon vieux lit, dans ta chambre si familière. T’arrives pas à t’habituer. Sans doute parce que tes cartons ne sont toujours pas défaits ..Pourquoi ? T’en sais rien. Tu as débarqué il y a deux semaines, tout ce que tu as réussi c’est te trouver un job temporaire.

Malgré ton horreur du réveil matin, c’est toi qui t’extirpes de ton lit à une heure pas humaine. Direction, la cuisine histoire de te venger sur de la bouffe. Tel un rituel ancestral, tes mains fonctionnent par automatisme. Verre, bol cuillère. Frigo, lait et jus de fruit. Sucre. Céréales. … Céréales ? Tes sourcils se froncent alors que tu secoues la boite bien trop légère à ton goût. Tes yeux se joignent à ton inspection digne du grand Sherlock Holmes. Ils sondent le fond de la boite, la conclusion tombe enfin… tu n’as plus de céréales. Dépitée, tu parles mentalement à l’homme qui apparait partiellement dans ce spot publicitaire, lui demandant pourquoi ta journée commence ainsi. Cette pub…Mieux que celle de coca cola avec ses pool boy et jardiniers. Tout en abdos, le lait, ce côté coquin…ARG. Pourquoi. Rageuse de ne plus pouvoir profiter de ton sommeil ni de tes céréales préférées, tu retires ton t-shirt, rajuste ton dessus sur tes hanches avant de filer dans la salle de bain. Mains placées contre le lavabo, comme si tu allais prononcer un speech à la Barack Obama, prête à rassembler les foules, tu dévisages ton reflet et tu grimaces. Tu as une sale tête…la tête de ceux qui font des insomnies. Tu décides de te passer un peu d’eau sur le visage, comme si cela allait effacer les cernes avant d’enfiler une tenue de sport. Tu peux pas dormir ? Tu ne peux pas déjeuner ? Pas grave, tu vas courir, relâcher ta frustration puis aller au magasin. Courir tu aimes ça. La brassière épouse ta poitrine, ton leggings est résolument noir, ta blouse en microfibres est bordeaux. Tes chaussures de sport, ta veste parce que t’es frileuse, te voilà prête à sortir. Tu traverses le couloir bordé d’appartements à pas de souris tout en rassemblant tes cheveux sur le sommet de ta tête.

La porte d’entrée se referme sur tes talons, t’inspires et tu t’élances. Tes pieds te propulsent avec force, tu te prends pour une athlète, pas de bol, 300mètres plus loin ton corps te fait comprendre que tu ne t’es même pas échauffée. Humpf. Tu cours pendant une bonne heure avant de te résoudre à aller au magasin, acheter ce qui te manque et rentrer.

Lorsque tu passes les portes coulissantes et automatiques de la supérette, tes mains capturent un panier et tu arpentes les allées. Soudain, la peur te prend. Que feras-tu s’ils n’ont pas tes céréales préférées sur cette îlé ? Merde ; T’y a pas songé en débarquant ici…ouai tu avais apporté deux dans tes valises histoire de pas trop être dépaysée. Humpf. Heureusement pour toi...la marque existe, Hallelujah. Tu pourrais brandir ton trophée bien haut, faire une danse de la joie mais tu t'abstiens. A la place, t'embarque 3 boites. Tant que tu y es, tu fais le tour du magasin. Quelques pommes, du yaourt, une boite de tampons, du vin. Une promo dans le rayon viande te retiens pendant un bon 10 minutes alors que tu fais le calcul mental de ce que tu as dans ta poche. Tu optes pour la barquette en promo à manger aujourd’hui au vu de la date, 30% de remises. Parfait. Passage en caisse, il y en a deux. Forcément, Murphy t’avait prévenue. C’est la file dans laquelle tu te positionnes qui n’avances plus…. Tu patientes donc, regardant autour de toi, avant de finalement pouvoir poser tes trouvailles chinées sur le tapis qui roule vers sa maitrise la caissière. Pendant qu’elle scanne les articles, tu regardes le montant qui monte, priant pour ne pas dépasser le montant que tu as désormais dans le creux de ta main. Victoire. Tu peux ressortir avec ton sac de course rempli à ras bord à cause des trois boites de céréales. Un message fait vibrer ton portable, logé contre ta hanche. C’est plus fort que toi, ta main cherche l’engin, tu n’aurais pas dû… Le sommet de ta tour de Pise s’effondre et voilà que tu répands sur le parking ta vie… Parfait. Juste…parfait. Cette journée, c’est de la merde. Pourquoi as-tu quitté ton lit déjà ? Tu poses genou à terre et tu commences à ramasser, luttant contre les larmes qui montent. T’es pitoyable. Voilà que tu viens de songer combien la maison de ton père te manque. Homesick. Inspirant, tu te refuses à verser une larme. Positive attitude Arya !
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Il est dur le retour chez toi Lion. Chez toi… Parce que c'est l'endroit où tu as grandi, l'écrin de verdure qui t'a vu naître. Avant que tout ne devienne un fiasco total, que tu ne perdes les pédales, que tu ne laisses Paz conduire le char d'assaut à ta place. Cette île rejetée hors du territoire anglais est ta terre natale. Y revenir te fait l'effet d'une douche froide et lente dont la pluie continue de s'abattre sur tes épaules. Tu ne sais pas pourquoi tu continues de porter des jolis costumes. Tendu sur tes épaules, gris et clinquant, celui que tu enfilais pour les interviews. Tes jolies pompes en cuir cirées et impeccablement nouées autour de tes pieds. T'aimes avoir l'air chic, paraître aux commandes de ta vie. C'est affreusement important pour toi parce que ça te donne l'impression que tout va bien. C'est pour t'assurer une protection autour de toi, certifier ta situation aisée. Mais tout ça c'est bullshit pas vrai ? Derrière tes parures coûteuses et ta crinière bien brossée, on n'a jamais vu plus terre désolée.

Ton père t'a chargé des courses et tu sais qu'il ne l'a pas fait par hasard. T'as besoin de reprendre un mode de vie sain et régulier, de faire les choses par toi-même et d'y parvenir en temps et en heure. Combien de fois les caméras t'ont vu débarquer avec trente minutes de retard, voire ne pas arriver du tout parce que tu avais oublié. Ou parce que tu n'en avais pas envie. Maintenant c'est fini l'oisiveté. C'est fini cette période où tu végétais au lit avec ton amant, attendant que les choses se fassent pour toi. New York t'a vu revenir à l'état de bébé. Il est temps de te remettre à marcher par toi-même. Au sortant du véhicule que papa t'a prêté, tu vérifies n'avoir rien oublié. Pied hors de l'habitacle, tu émerges, attrapes les sacs de courses et fermes à clé la bagnole avant d'emboîter le pas vers les portes automatiques. Tu t'efforces de faire bonne figure, d'avoir l'air beau et bien. Quelqu'un sans histoires. Quelqu'un sans une trace de poudre blanche près du nez. T'es prêt à affronter l'humanité en quête d'aliments, mais un obstacle t'empêche de traverser l'entrée du supermarché.

Une flaque. Couleur de sang, texture légère. Le ciel qui se reflète joliment dedans. Tu suis la trajectoire de cette eau de vie, remontant jusqu'à une boîte de tampons. Pas de mauvaise blague, il y a des yaourts et trois boîtes de céréales éparpillés dans la foulée. Des pommes qui se sont évadées en roulant jusqu'à tes pieds. La scène étendue sous tes yeux indifférents, tu observes, calme et silencieux. L'instinct te fait attendre que les choses mobiles aient cessé de l'être. Autour du chaos les passants voient sans s'interrompre dans leur marche jusqu'à leur voiture, peut-être que tu es le seul à voir le sang. Le sang. Ce n'est pas du sang. Tu fais un pas. Puis deux. Tu contournes la mare qui tente de ramper jusqu'à tes talons, en vain. Comme désireux de préserver la pureté de ton uniforme, de tes chausses, tu esquives, repères les bris de verre qui se sont éclatés au passage. Et au centre de cette catastrophe, il y a cette fille désemparée. Agenouillée, en train de rassembler vers elle ses vivres. Ce qu'il en reste. Lion, ce que tu vois te provoque un effet lourd et pointu au fond de toi, pourtant ton regard demeure irrévocablement inexpressif, comme dépouillé d'émotions. Le bleu de tes yeux se déverse avec dédain sur cette silhouette recroquevillée. Tes lèvres restent cousues de silence alors que tu ploies des genoux pour attraper les pommes qui ont tenté de s'enfuir par la bouche d'égout. Tu amasses, comptes, redresses le cou pour scanner les lieux et vérifier qu'il n'y ait rien d'autre à traquer. Tu vois les yaourts et les soulèves par la pellicule de carton, rassemblant tes trouvailles contre toi. Debout sur tes deux jambes, tu t'approches de la maladroite, les articles que tu tends vers elle, sans réellement prendre la peine de la regarder dans les yeux. Quand bien même tu te fasses aussi élégant que possible, tu fuis les miroirs, tu fuis ton reflet.

-- On dirait que vous êtes bonne pour refaire un deuxième tour au magasin. Il faut prévenir l'accueil, aussi. Qu'ils nettoient tout ça.

Impitoyable et sec, tu ne regardes toujours pas. Tu ne la vois pas. Les mains libres, tes sacs de courses prêts à avaler tes propres denrées, tu te diriges vers l'entrée pour de bon, portes qui s'écartent d'elles-mêmes, attendant de ta semblable qu'elle fasse la démarche d'aller se manifester auprès du personnel pour réparer son impair. Une question cependant reste en suspens. Pourquoi te soucier que quelqu'un soit en règle et se dénonce, là où toi tu as fui tes responsabilités pendant des années ? L'interrogation demeure, mais tu la chasses rapidement de tes pensées alors que ta promenade entre les rayons débute. Tu cherches après les aliments. Fruits et légumes. Condiments et biscuits. Bières et clopes. Ta consommation n'a jamais été aussi pire que ces temps-ci, c'est le seul moyen que tu aies trouvé pour calmer tes nerfs, t'empêcher d'envisager le pire. Les médocs que le médecin t'a prescrits ne sont pour toi que de la poudre aux yeux, des gélules remplies de sucre, là où ce que tu prenais à l'époque représentait tous les paradis artificiels dont tu avais besoin. Tu te promènes entre les étalages, lèves le bras pour atteindre le sésame, avant de continuer. Toi et ton beau costume à trois-cents boules.
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La honte envahit ton visage, ton corps, tout. Tes joues prennent la teinte des pivoines alors que ta vie privée s’étale sur le béton. Ta bouteille de vin vole en éclat et les bouts de verre s’éparpillent sur le parking, captant les reflets de ce ciel gris et morne. Le vin s’écoule cherchant à filer au gré des sillons dans le sol. Tu rougis en tendant instinctivement la main sur ce qui te procure le plus de honte. Tes tampons. C’est bête, tu ne devrais pas. C’est ainsi qu’est fait la femme pourtant c’est plus fort que toi, tu le fourres rapidement dans le sac en carton, ce traitre qui a pourtant déjà étalé ta vie. Le pire ? Les regards des passants qui percent ton voile de courage et d’assurance. Non vraiment, être le centre de l’attention général te donne des sueurs froides. Des œillères se glissent sur ta vue, cherchant à te protéger alors qu’une goutte de sueur glisse le long de ton échine. La nervosité te gagne, la peur. Ce sentiment fait trembler tes doigts alors que tu attrapes un autre article que tu secoues, tâché par le rouge pourpre qui goutte.
Tandis que tu subis ta honte, une paire de chaussures te fait te figer un bref instant. Cuir neuf, la semelle solide, les coutures semblent être faites à l’ancienne, trahissant vraisemblablement des chaussures de standing. Ton regard glisse le long des jambes dissimulées sous un pantalon de costume. L’ascension se poursuit, tes yeux finissent par atteindre le sommet, le Mont BelleGueule. Bon sang. II lest où ton ticket pour LoserLand ? Fallait que tu te vautres de la sorte devant un super canon bien entendu. Sinon cela n’aurait pas été drôle. Ta journée s’améliore de minute en minute. A nouveau, tes joues virent au carmin et ton regard le fuit, fuyant cette moue que tu devines, suffisantes. L’inattendu se produit toutefois quand un mouvement te fera à nouveau relever les yeux. Le SuperCanon se penche et t’aide. Il capture tes pommes fuyardes, ramasse tes pots de yaourts défoncés. Vous vous lever dans une synchronisation synchronisée… bref. Il tend tes achats et tu tends ton sac pour qu’il les y glisse. Un remerciement pend à tes lèvres, ton regard est chaleureux alors que tu reviens vers son visage mais… voilà qu’il ouvre sa bouche. Tu te raidis face à sa répartie, tu as l’impression d’être une gamine, obligée de baisser les yeux, comme grondée. Bien entendu qu’il n’en est rien mais c’est ton sentiment. Ta honte revient se peindre sur ton visage et tu mords ta lèvre inférieure. Tes bras rajustent leur prise sur ton sac que tu compresses.

- En effet. Merci pour votre aide Monsieur. Ma maladresse me perdra hm. Je…

Pas le temps de terminer que le voilà parti. Il s’éloigne vers la porte et toi, tu marques un temps de pause, perplexe. La démarche de l’homme semble si assurée, comme un roi du monde prêt à aller régner sur ses sujets les fruits et légumes. Cette pensée te fait sourire, un brin moqueuse pour la peine. Tu enchaines le pas, plaçant tout de même quelques mètres entre vous. Non mais sérieux, même quand les portes automatiques s’ouvrent, il a la classe. On dirait Moïse. Toi, t’espère juste qu’elle te détecte et tu te grandis. La porte te remarque, les portes s’ouvrent à nouveau et tu te faufiles vers les caisses. Les caissières ont leur regard rivé sur leur bandes automatisées, le code barre dans les pupilles alors que les bruits de scan les mettent en transe. Finalement, l’une d’entre elle commet l’erreur de redresser la tête, tu t’engouffres dans la brèche pour signaler ta maladresse. La moue ennuyée, la caissière au maquillage fatigué claque sa langue et acquiesce. Elle appelle du renfort d’une pression de ses doigts sur un bouton. Le bruit sourd du parlophone emplit le magasin et sa voix grésillant se fait entendre.  Bravo, elle annonce au monde que tu es un cas désespéré. C’est parfait. Les regards dans la file se posent sur toi, tu retiens les impatients de pouvoir avancer en prime alors que tu prends en otage leur caissière. Finalement, tu peux t’éloigner, retourner vers la porte et te barrer. Sauf que dans tout le processus, tu as perdu ta bouteille de vin, tes pommes sont abîmées mais mangeables…  Soupirant, tu décides d’affronter les rayons à nouveau. Heureusement, tu as toujours ton ticket de caisse, on ne te fera pas la misère pour les rescapés dans ton sac. Malgré toi, tu es à l’affut, cherchant ce costume beige croisé sur le parking. Tes pas retrouvent le chemin du vin et tu reprends la même, un rouge espagnol. Au vu de ta journée, tu pourras te laisser aller et en prendre une deuxième. Tu n’es pas alcoolique, cependant boire de temps en temps te plait. Facilement pompette, suffirait de deux trois verres pour que tu te prennes pour la reine de sabbat dans ton salon, armée de ta cuillère en bois pour chanter Queen en te trémoussant devant ton chat, ton public adoré, ronronnant. Forte de cette pensée, t’attrape une deuxième bouteille, une italienne. T’aime varier les plaisirs.
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C'était quand la dernière fois que tu as fait quelque chose avec une fille ? Que tu as éprouvé une attirance pour le sexe féminin ? Quand la dernière fois avant lui ? Tu ne sais même plus Lion, tu as l'impression d'être né pour vivre cette relation qui t'a dévoré. Tes yeux se sont vite perdus hors de ce visage en détresse et auquel tu as pratiquement intimé l'ordre d'aller se dénoncer à l'accueil, comme si un crime avait été commis. Voir les fautes chez les autres te permet d'oublier les tiennes. Jusqu'à ce que les enceintes grésillent, l'annonce de l'humiliation retentit, toutes les têtes se lèvent vers la voix qui explique à quel point l'entrée est à traverser avec précaution en raison des éclats de verre éparses. Blasé, tu secoues la figure de droite à gauche, les yeux au ciel, une expression claire de dédain léchant tes traits. Une idiote, voilà ce que tu te dis au moment d'atteindre le rayon des boissons. On te voit parcourir une ligne droite ininterrompue, nuque pivotée vers les étalages, tu ne t'arrêtes que pour examiner les étiquettes et décider du grand cru que tu emporteras chez toi. Même dans la chute tu préfères faire les choses avec classe et prétention, c'est dire si on t'a appris à quel point se sauver la face était primordial. Jusque dans la pauvreté tu trouverais un moyen d'avoir l'air chic. Le paraître est capital pour toi, et dire que tu te sens nu sans un beau costume ou sans une belle paire de pompes est un euphémisme. Enfin, ce n'est sûrement pas cette pauvre fille qui comprendrait ça, au moment où la flaque de son vin s'est répandue sur la chaussée, à deux doigts de saloper tes semelles noires. Tu lèves le coude pour te saisir du goulot d'une bouteille exposée vers les derniers étages, alors qu'un contact soudain t'électrise et fait fuir ta main comme la peste. Eh, pour qui vous vous prenez là ! Tu te tournes illico presto vers l'impotent ayant osé lever le bras en même temps que toi, alors que tes yeux scannent en vitesse l'assaillant.

-- Ah. Encore vous. Ça y est, ils ont fini de nettoyer à l'entrée ?

Parti pour tacler cette fille, tu attrapes la boisson, la dernière de son espèce, pour la glisser dans ton panier, l'air de rien. De toute façon, comme si elle allait oser te dire quoi que ce soit ou protester. Après une faute, on fait profil bas et on traverse à l'ombre, épaules carrées. Allez, rentre chez toi fillette. Fais-toi un gâteau avec tes pommes et laisse-moi faire mes courses.
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Mortifiée, tu tentes de garder contenance en apparence. Dans ta tête en revanche, c’est Bagdad. Tu sens parfaitement les regards, les jugements mais ton visage se ferme, déserté de toute expression. La maladresse ça arrive. C’est eux qui t’ont donné un sac pourri non ? Enfin… l’annonce est passée, te voilà populaire désormais non ? N’est-ce pas le meilleur moyen de marquer les esprits alors qu’on vient de débarquer ? Au moins, on la reconnaîtra à son surnom : la Maladroite de la Supérette. La Hooligan au Sac en papier ? Que de variété, vraiment. Te voilà marquée, tel Caïn. Tu te retiens d’incliner l’échine face aux regards pesants et tu fais demi-tour, direction les rayons.

Intouchable, tu arpentes les rayons et tu fais halte devant les vins. Tu ne calcules personne, concentrée sur ta mission : te trouver une deuxième bouteille pour oublier l’humiliation. Sans doute aurait-ce été plus avisé de prendre garde aux personnes présentes dans ce rayon. Alors que tes doigts se tendent vers le goulot, d’autres doigts tentent de te griller la priorité. Vos coudes se touchent, vos doigts s’effleurent et aussi violent qu’un choc électrique, tu ramènes vivement ta main vers toi. Ton visage se tourne vers celui qui semble partager ton goût, un sourire vient poindre le bout de son nez mais …. En croisant ces mêmes yeux condescendants, tu te ravises. Lui ?!

- ..eh oui encore moi. J’ai alerté le personnel comme vous me l’avez si gentiment …Suggéré.

Tu tentes de ne pas paraître impressionnée et ta main s’apprête à remonter vers cette bouteille, cette trouvaille qui te faisait saliver par avance mais… Bordel. Il s’accapare la bouteille sans même se formaliser de ton avis. Pas un « cela ne vous gêne pas si je vous vole votre bouteille » ou encore un cordial « pardonnez-moi demoiselle, je ne puis résister je suis trop faible, pardonnez-moi » ? Rien. Il te toise du regard et tu fronces les sourcils. Tu es peut-être une bonne poire mais pas caractère même si pour le coup…tu ne sais pas trop comment réagir face à ce mec qui te dépasse d’une tête. Un coup de pied dans le tibias, tu chipes la bouteille, il y a moyen de te taper un sprint jusqu’aux caisses…hm… non. Évitons.

- Je suis surprise que votre choix s’arrête sur la même bouteille de vin qui a retenu mon attention. Son prix est abordable.

Petit tacle à monsieur costume hors de prix. Ton regard cherche le sien mais allait-il encore l’éviter ? Grande gueule mais … les yeux fuyants. Pourquoi ? Tu le dégoûtes à ce point ? Cela te frustre au moins autant que son comportement.
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Comme toi, elle a dégagé ses mimines aussitôt le contact fut fait. Comme un électrochoc, des interdits qui se rencontrent. Et tu n'as pas envie de la rencontrer. Ton regard se durcit, un bleu acier qui toise de haut, autant que ton 1m83 te le permet. T'offrir de la grandeur et du prestige, voilà le but de toutes ces parures dont tu aimes t'affubler. Elles cachent la misère et la colère, la peur et le chagrin.

-- Vous n'êtes pas passée inaperçue.

Guernsey est petite et il y a fort à parier que les quelques clients ayant assisté à l'accident devant les portes automatiques ne manqueront pas de faire se répandre la rumeur à travers le reste de l'île. Mesquin, l'acteur aime à s'imaginer une réputation déjà pourrie d'emblée si jamais cette maladroite venait d'accoster sur le bout de terre anglais.

-- On n'a pas tous les moyens de refaire deux fois les courses le même jour, voyez-vous. Alors on va éviter que vous ne cassiez celle-là aussi.

Tu craches sans la moindre salive, déjà prêt à faire volte-face pour rejoindre la caisse et quitter les lieux avec cette élégance presque invraisemblable que tu chéris même à l'autre bout du monde où il n'y a plus la moindre caméra pour filmer ta grâce masculine. Même loin de New York tu continues d'agir comme si des fans en délire pouvaient continuer à t'accoster au moindre coin de rue, à la moindre occasion. Être parfait en toutes circonstances, voilà ton motto.

-- Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire.

Merci pour la bouteille au fait ! Ton sourire provocateur te tire les commissures, tu fais demi-tour avec cette emphase théâtrale qui t'est propre, tournes le dos à ton interlocutrice dont tu t'appliqueras à oublier le visage aussitôt parti d'ici. Arrivé aux tapis roulants, tes articles s'alignent les uns à la suite des autres dans un Tetris parfait et tu n'oublies pas de demander à la caissière ta marque de tabac préférée. Le tout finit emballé correctement dans ton sac de courses, et au sortant du magasin, tu veilleras à contourner les vestiges de cette flaque dont tu as assisté à la chute quelques instants plus tôt. Peut-être bien la preuve indélébile de ce que tu juges être un crime.
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Obligée de renverser un rien la tête en arrière pour croiser ce regard qui te toise. Ce bleu glacial qui givre toute tentative de sourire et t’impressionne. Tu n’aimes pas ça, sentir cette froideur injustifiée. La sensation d’être de trop, d’être insignifiante… c’est plus fort que toi, tu baisses les yeux en signe de soumission pour lui, d’apaisement pour toi. Son visage ne t’es pas inconnu mais tu n’arrives toujours pas à savoir pourquoi. Inspirant, tu finis tout de même par relever tes yeux. Le tumulte qui habite les prunelles de l’homme suscite en toi le questionnement. Pourquoi tant de dureté ? Soit il fuit, soit il semble la transpercer.

- Sans doute le meilleur moyen pour se faire connaitre alors qu’on débarque je suppose… D’ailleurs j’en profite pour me présenter, je suis Arya, Arya Goldfrye. J’ai emménagé il y a deux semaines !

Tu souris, avec chaleur, tentant de faire fondre ce glaçon.

- Je voulais d’ailleurs vous remercier pour votre aide, sur le parking. Vous..êtes le seul à vous être arrêté. Alors merci.

Il s’était arrêté oui… mais parce que l’accident s’était produit à ses pieds non ? Tu ne sais pas trop, comment cerner l’homme alors qu’il semble avoir lever la herse … Château imprenable. Toutefois, alors que tu tentes de te montrer aimable… il te décroche une droite douloureuse et ton sourire faiblit. Si intérieurement tu pourrais l’étrangler, ton visage ne trahit rien.

- Je suis sûre que ce n’est pas votre cas, au vu de votre costume des plus élégant. Cependant, je vous la cède avec bon cœur, en guise de remerciement, nous sommes quittes

Grossier personnage. Croit-il donc vraiment qu’elle avait les moyens de faire deux fois des courses ? Non. Gère-t-elle bien ses priorités en voulant une deuxième bouteille de vin ? Absolument pas. Chacun ses déboires. Lui, le parfait gentilhomme suffisant finit par s’écarter. Te voilà plantée comme une malpropre au plein milieu de l’allée, le regardant s’en aller, drapé dans sa fierté, le sourire provocant. Mrouh que tu te retiens de lui balancer ta boite à tampons sur le coin de la tronche. Non Arya, on se calme. Paix…intérieur.

Le sort s’acharne, vous vous retrouvez quelques instants plus tard à la caisse. Tu préfères la file de gauche, lui celle de droite. Intiment, tu pries pour que ta caissière soit plus rapide, par esprit de course. Mini victoire personnelle pour toi qui t’es levée pour être le cobaye de Murphy et ses lois merdiques.  Alors que tu attends, ton regard glisse sur ton sac qui contient tes précédents articles. Tu souris face à ce corps athlétique qui se dessine sur la boite, ton fantasme depuis plusieurs années, sans visage ou du moins trop flou que pour y apposer des traits bien définis. Mentalement, tu cherches dans ce disque dur qu’est ton cerveau cette pub qui a changé ta vie, passée à la télé. Un visage arlequin, les cheveux châtains, … cet air inaccessible mais tellement boy next door à la fois.. Ton sourire s’étire, l’air bête alors que tu baves intérieurement à nouveau. L’homme parfait, pas comme ce mec aussi tendu qu’un string étiré sur le cul d’un hypo.

Ton sourire revient éclairer ton visage, tu gagnes la course. D’une courte tête seulement mais tu parviens à le précéder alors que vous vous dirigez vers la sortie. Nah. Te voilà devant la porte automatique et … elle tarde à te capter. Oh bon sang. Le monde est contre toi ou quoi ?
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Tu ne vois pas pourquoi elle a décliné son identité, ni même pourquoi elle t'a remercié. Ne viens-tu pas à l'instant de la rembarrer avant même les présentations ? Rembarrer pour empêcher toute tentative que l'autre ne se lie à toi. Qu'il essaye, même. Tu anticipes la douleur en ayant peur en avance, alors tu refuses quiconque de s'approcher de toi avec un poison que tes mots jettent pour dissuader autrui de poser les yeux sur toi. Là où, à une époque, tu rêvais que le monde entier te regarde.

Vers les portes de sortie, l'étonnement s'empare de toi quand tu réalises la drôlerie de la situation. Cette Arya coincée devant les portes automatiques qui ne s'ouvrent pas. Tes sacs de courses en mains, tu arrives à sa suite, sans jamais te départir de ton air méprisable.

-- Eh bien, le sort s'acharne on dirait.

Tu la dépasses sans attendre, pavanant presque, et, beauté scénaristique, le mécanisme semble comme te reconnaître et t'ouvre le passage jusqu'à l'extérieur, prenant soin de contourner les restes de vin étalés par terre et les quelques bris de verre. Après toi, les portes vont se refermer, et il serait dommage que la maladroite mette un peu trop de temps à se réveiller pour en profiter et se hisser dehors à son tour. Peut-être est-ce une curiosité moqueuse qui te fait ralentir la marche pour observer l'issue de cette mascarade. La malchance choisit-elle réellement ses cibles, ou n'est-ce qu'une suite d'étranges coïncidences. Paresseux dans ton départ, tes yeux s'attardent en arrière, veulent savoir la suite. Est-ce qu'ils auront un souvenir sur lequel ricaner encore après. Ces derniers temps, ta façon d'être ressemble davantage à celle d'une hyène qu'à celle d'un véritable lion.
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Trop discrète, trop terne, trop anonyme. Même pour cette saleté de porte automatisée qui refuse de t’ouvrir le passage, ajoutant un peu plus à ta honte qui vient à nouveau transparaître sur tes joues. Ton air fanfaronnant d’il y a quelques instants est donc remplacé par une mine déconfite. Du regard, tu maudis l’appareil et tu jure d’un langage fleuri, bien plus fleuri que la barbe de Charlemagne. Mrouuuh que ça t’énerve tout ça.

Le pire reste avenir. Mister Nombril du Monde apparaît derrière toi et vlan… ça ne loupe pas. Comme pour marque votre différence, la porte s’ouvrir, laissant passer le soleil devant la lune. Il est éblouissant, aveuglant … son charisme te pique aux yeux alors que toi petite lune discrète, tu t’éclipses. Il te glisse un regard cependant alors qu’il te dépasse. Il est… canon. C’est pas permis de l’être autant et en prime de pouvoir se permettre de sourire ainsi. Ce sourire en coin, condescendant au possible, teinté de mépris qui t’hérisse le poil. A nouveau, tu te retiens de lui balancer quelque chose histoire de le faire redescendre sur terre. Tu n’es pas violente mais lui te donne des envies de mordre… à pleines dents. Malgré tout le tumulte de tes sentiments, tu lui offres un sourire éblouissant. Répondant à cette ironie par de la gentillesse. De quoi le désarmer, lui prouver qu’il ne t’atteint pas. Tu profites de son passage pour quitter le magasin.

- Il faut croire que ce n’est pas mon jour quoi que… finalement, vous m’avez porté assistance …vous êtes la première personne à qui je peux parler sans devoir mimer. C’est le début des meilleurs jours, Monsieur Anonyme.

Rajustant son sac, doublé cette fois par précaution, tu hausses un sourcil un brin joueur, teintée d’insolence alors que ton regard est indéchiffrable. Tu te demandes ce qu’il pourrait te balancer comme vacherie en retour. Sans doute ton côté masochiste qui s’exprime alors que tu aurais très bien pu le planter là, lui tourner royalement le dos comme la princesse que tu n’es pas et lui présenter à son tour ton mépris. Sauf que tu n’es pas capable de tourner le dos aux gens, combien même ils te fixent …ouai….De cette façon là. Comme lui. Cela ne t’atteint pas ou plutôt, tu ne le montres pas. Tu souris. Tant pis s’il te trouve bête, mièvre ou retardée. Le sourire est ta meilleure arme.
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Les gens qui continuent de sourire même dans la honte et la disgrâce, tu ne comprends pas comment c'est possible. Ce comportement te fait hausser des sourcils, l'air incrédule. « Tu viens de t'afficher en ridicule devant tout le monde, et tu souris ? » Il y a eu une époque peut-être où tu pouvais toi aussi sourire même quand il t'était arrivé une catastrophe ou quelque chose qui n'était pas beau pour ton image. C'était l'époque où la notion d'honneur et de réputation n'existait pas. L'époque où on est enfant, et qu'on ne se soucie pas du regard des autres. Aujourd'hui le sourire est pour toi la conséquence d'une victoire, d'une entreprise réussie, d'un objectif atteint. Certainement pas le résultat d'une risée. Cette opposition avec tes convictions te fait grimacer de dédain, tu détournes le regard de cette inconnue dont tu oublieras bien vite le nom. Vite, oublie-le, oublie-le, ce n'est pas important, ce n'est pas important. C'est comme si elle ne t'avait rien dit. Regarde ailleurs, reprend la marche, ignore ses mots qui n'ont aucun sens, fais semblant, laisse-la seule dans son dialogue. Tes sacs de courses à la main tu fais volte-face vers ton véhicule, cherchant les clés avant d'ouvrir le coffre pour y laisser tes paquets. Tu appuies et le volet se referme, tu t'engouffres dans l'habitacle, un paquet de cigarettes à la main. Cependant l'envie de consommer qui se faisait si forte auparavant s'en est complètement allée. Ta pensée dérive alors que tes yeux comptent les craquelures sur le pourtour du volant. Soucieux, les doigts froissant le paquet de tabac, ton imaginaire vagabonde et se perd sur ce souvenir. Celui de cette idiote et son sourire que tu repasses en boucle dans ta tête, incapable de l'oublier.
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