i'm such a slave for love / hana

âge trente vagues à l’âme, le précipice du temps qui passe qui se dérobe doucement sous ses pieds. naissance et nationalité on leur prête des origines lointaines, à ses ancêtres. du sang européen divers, de pays différents, de patries qu'elle n'imagine que derrière ses prunelles. mais c'est à guernesey qu'elle a vu le jour, et c'est la nationalité anglaise qui est inscrite sur ses papiers. à guernsey depuis les poumons remplis du même air frais année après année. les prunelles qui reflètent les mêmes ruelles, les mêmes falaises avec la fascination du touriste curieux. gamine d’ici, espiègle et douce, probablement pour toujours. métier, £££ professeure des écoles. revenus modestes, mais suffisant pour ce mode de vie simple qu’elle mène. statut civil, orientation l’évidence dans les prunelles. le coup de foudre en un regard. épouse, puis veuve sur le papier. il est mort en mer, qu’ils disent. emporté par les vagues, avec leur petit garçon. une tragédie, qui a laissé un trou béant dans sa poitrine. pourtant, le fantôme de l’alliance enserre toujours son annulaire, et une petite voix lui murmure d’y croire encore, même trois ans après. pronoms elle. faceclaim dakota johnson. personnage inventé. crédits snowhites (gif), oh summer wine, nancy sinatra & lee hazlewood (quote).

— caractère idéaliste dans l'âme, les prunelles teintées d'une bienveillance trop sucrée, hana, elle veut bien faire, veut aider son prochain au détriment de sa propre personne. généreuse et aimante, elle n'en oublie pas pour au moins de s'affirmer, d'être ferme et forte. pas naïve pour un sou, elle ne laisse pas berner, ni avoir par quiconque se joue d'elle. si la tragédie de perdre les siens la rendu amère et solitaire, elle garde néanmoins la face pour les proches qui lui restent.  

hana, c'était les sourires bienveillants teintés d'une gentillesse désarmante. c'était la douceur d'un pétale de rose, l'optimisme et la simplicité. on se souvient d'elle, comme d'une journée d'été ensoleillée : chaleureuse et heureuse.

native de l'île, elle a grandi entre les falaises et les ruelles familières. ses parents s'y sont installés dans les années 80 et y ont ouvert un petit restaurant dans le centre, où l'on revient sans cesse. elle a eu une enfance simple mais typique des gens du coin : sans vague, presque lisse. au lycée, elle rencontre l'homme qui deviendra son mari, puis le père de son fils. ils se marient rapidement, sont le cliché ambulant du couple aimant et parfait. ils agacent, presque. lui, il était passionné par la mer, les bateaux. un jour, il part en mer avec leur fils, sans jamais revenir. une tempête imprévue, qu'on lui dit. le bateau n'a pas survécu aux bourrasques et aux vagues, emportant avec lui les deux hommes de sa vie.

depuis, hana, c'est l'ombre d'elle-même. c'est cette silhouette qu'on aperçoit, quelques heures par jour, qui fixe l'horizon dans l'espoir qu'un jour, ils reviennent. qu’ils apparaissent, pour combler l’énorme vide qui transperce sa poitrine.