AccueilAccueil  FAQFAQ  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
le forum est fermé, merci pour tout ♡ on se retrouve sur https://callitmagic.forumactif.com/ — cécile
Le Deal du moment : -50%
Ampli Home Cinema Denon AVR-X1700H à 399€
Voir le deal
399 €

 

 jg#1 / alcooliser les maux.

Aller en bas 
- -
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

jg#1 / alcooliser les maux. Empty


gale & jonas | FIRST NIGHT
yeah, it's taken time to realize but I'm coming home
i'm coming back down tonight. so hold me tight, i just
wanna fade out somewhere we can ship the world away
(c) @posie delage / ft @gale marsch

Jonas lève la tête vers le ciel, réalisant qu’il pleut. Ça fait peut-être déjà plusieurs minutes, il ne s’en est pas rendu compte. Mains contre son col pour serrer son manteau contre lui, épaules resserrées contre son cou pour vaincre le vent qui s’engouffre dans sa parqua. Habitué de ce temps, de cette température ; Jonas n’y fait même plus attention. Météo associée à son humeur, il s’y sent bien malgré les regards incessants. Malgré les murmures sur son passage, malgré les questions bouffées par le jugement qu’on lui pose sans scrupules. Il ne s’y attendait pas, Jonas. Il a cru qu’il pourrait se jeter sur un bateau à la recherche de son fils perdu, sans que personne ne s’en mêle. Mais c’était mal connaître la ville, mal connaître ses habitants. Jonas est connu, ici. Et sa disparition a secoué bien plus d’une âme, pendant plusieurs mois. Plusieurs années. On plaint Hana, on plaint Rose. On plaint la famille sans même penser à ce qu’il a pu vivre, juste parce qu’il y croit encore. Son fils est là, quelque part. Il le sent, il ne peut pas avancer sachant qu’il a tué son enfant. Un accident, une perte tragique. Non sans un sauvetage héroïque. Jonas l’a expliqué avec envie, avec des étincelles dans les yeux mais ça n’a servi qu’à le rendre plus fou. Caché dans son manteau, il accélère le pas à mesure que les gouttes de pluie s’intensifient. Il atteint enfin la porte du bar, qu’il pousse dans un grincement. La soirée n’est pas encore entamée, malgré l’impression que la nuit s’est déjà abattue sur la ville. Le ciel est bas, porteur de mauvais présages. Jonas ne fait attention à rien, à personne. Il se contente de s’installer au comptoir, levant deux doigts pour mimer un whisky. Sec et gelé, comme son cœur et son âme. Pas un sourire, pas un regard. Jonas s’enterre dans sa solitude le temps de quelques verres. Il cherche dans ses souvenirs ce qui pourrait le mener sur la bonne voie, il cherche dans son esprit le dernier morceau de son plan de sauvetage. Rien d’autre ne compte, aujourd’hui. Prouver qu’il n’est pas un meurtrier, qu’il n’a pas tué son enfant. Prouver qu’il n’est pas fou et qu’il peut encore vaincre la mer ; comme il le faisait si bien. La douleur passe, à force de boire. Le bras connait le geste par cœur à présent, les lèvres connaissent le goût et la gorge n’est même plus agressée. Jonas redresse un peu les yeux, tourne doucement la tête vers la salle. Personne ne semble faire attention à lui, pour une fois. On entend des rires, des cris, des gémissements. On entend une foule qui profite de la soirée tombée, du temps qui passe sur une vie incontrôlée. Jonas avale sa salive, continue de se redresser. L’alcool apaise les maux. Une silhouette à sa droite l’intrigue. Longs cheveux bruns, jolie frange. Jonas sourit, presque à en rire. Il n’avait pas ressenti ça depuis longtemps, enfermé entre quatre mus dans l’hospice français. Il ne voyait pas beaucoup de formes, si ce n’est celle de l’infirmière grossière de son étage. Alors ça le frappe, Jonas. Ça le frappe de ressentir autre chose que de la peine et de la tristesse. Il rit seul dans son coin, peut-être un peu trop fort. Thérapie personnalisée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jg#1 / alcooliser les maux. Empty


jonas/gale
Let's fall in love for the night
And forget in the mornin' (...)
I like to push my luck
So take my hand, let's take a drive (x)
Elle a fini par sauter le pas et suivre le conseil d'Isaac : sortir de sa caverne pendant une soirée entière pour essayer de rencontrer du monde, pour s'intégrer à Guernsey. Qu'a-t-elle à perdre de toute manière ? Dans le pire des cas, l'alcool lui tiendra compagnie, lui tiendra chaud, et fera passer les heures plus vite. L'alcool apaise les maux. Alors pour la première fois depuis son arrivée sur l'île il y a un mois, elle s'est maquillée, a dessiné un trait d'eye-liner au-dessus de ses yeux en amande. Elle a enfilé une jolie robe ample et remis sa frange en place. Mais face à son reflet dans le miroir, Gale a douté à nouveau. Un sentiment d'imposture lui est tombé dessus sans prévenir pendant quelques secondes. C'est la voix de sa maman, comme murmurée tendrement au creux de son oreille qui l'a sortie de sa torpeur. You're strong, you can do it baby girl.

Assise au comptoir, elle essaye de trouver une tête connue parmi les bandes attablées dans le pub. Des jeunes, des moins jeunes. Des couples qui se séduisent, des amis qui célèbrent une occasion particulière, des personnes seules aussi. Le propriétaire des lieux n'est pas là, dommage, elle aurait aimé le voir. Elle a commandé une bière, évidemment, la belle anglaise. Ce n'est pas ça qui la saoûlera mais il faut bien commencer quelque part. Elle tente de faire la conversation à la serveuse mais elle a visiblement d'autres choses à faire. Alors Gale sort son téléphone et pianote sans but parmi les applications, des réseaux sociaux plein de faux-semblants et d'hypocrisie. Feint d'attendre une amie qui n'arrivera jamais en regardant vers la sortie à chaque fois que s'ouvre la porte. Elle n'est là que depuis quinze minutes et pourtant, l'échec est cuisant. L'homme à gauche semble l'avoir remarqué lui aussi, rigole ouvertement en la regardant. Susceptible, elle fronce les sourcils, Gale. Son regard noir tranche avec la douceur de ses traits. Étrange contraste. What's so funny ? Do I have something on my face ? Pourtant, ses yeux bleus - un bleu qui lui rappelle la mer qui frappe les rochers juste un peu plus loin, tempétueuse - ne sont pas moqueurs. C'est autre chose. Alors elle baisse la garde, juste un peu. Ce n'est pas en agressant tout le monde qu'elle s'intégrera. I'm so sorry. Bad day. Next drink on me ? Personne ne refuse jamais un verre, pas dans ce pays en tout cas. Gale boit une longue gorgée de bière et la boisson rafraîchissante finit de la calmer. Elle lui lance même un sourire à son tour, preuve que la hache de guerre est déjà presque enterrée. Prend enfin le temps d'observer les traits de son visage. Son regard semble en dire plus que ses mots. Il n'est pas juste beau. Il fait partie de ces visages qu'elle aimerait étudier, dessiner. I'm Gale. And you, mister blue-eyes ? Le ton est plus aguicheur que prévu. Elle détourne les yeux, gênée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jg#1 / alcooliser les maux. Empty


gale & jonas | FIRST NIGHT
yeah, it's taken time to realize but I'm coming home
i'm coming back down tonight. so hold me tight, i just
wanna fade out somewhere we can ship the world away
ft @gale marsch

Rustre malpoli, à en oublier les bonnes manières. Jonas a pourtant été si bien élevé, gagnant la confiance de tous et offrant un large sourire à ceux qui le demandaient. Il a eu une enfance heureuse, collé à sa sœur jumelle. Quatre cent coups à deux, sans jamais faillir. C’est quand elle est partie et qu’il s’est retrouvé seul que Jonas a sombré. Le cœur en berne, incapable de survivre sans elle. Un manque à gagner qu’il a essayé de combler, en vain. Il en a perdu son sourire, ne gardant que le charme d’un mystérieux marin. Ne gardant que ce sourire en coin qu’il ne sort que pour les grandes occasions. En est-ce une ce soir ? Peut-être. Jonas le visualise dans son esprit alcoolisé, soufflant une haleine boisée. Un rire qui en dit long sur son état, qui témoigne de toute la tristesse accumulée. Il se moque de lui, sans se moquer d’elle bien que ça l’interpelle. Qui ne se retournerait pas aujourd’hui, sur un pauvre homme adossé au comptoir et riant face à une jeune femme ? Qui oserait l’ignorer ? Jonas plonge ses yeux plongés dans la pénombre sur ceux de l’intéressée, qui ne manque pas l’occasion de s’offusquer. Lui, porté par le whisky, reste dans son personnage. Souriant, avenant, à l’inverse de ce qu’il est depuis tant d’années. “Beside those beautiful bangs? Nah.” Accent à couper au couteau, accent de la mer et des flots. Il n’ouvre à peine les lèvres pour parler, mâchant la moitié des syllabes. L’alcool s’occupe de l’autre moitié. Elle a une jolie voix, la voisine qui s’excuse. Gênée ? De quoi ? De se faire accoster par un idiot ? Apparemment. Elle propose un verre, s’immisce dans la vie de Jonas sans savoir à quoi s’attendre. Lui, il hausse les épaules. Perdu dans ses pensées, perdu dans le nuage liquoreux. “That’s nice but not necessary. I’m not even paying.” Un regard rapide vers le serveur, qui lève les yeux au ciel. Jonas a une ardoise, intacte depuis qu’il a disparu. Payée lorsqu’il en a envie. Parfois même arrangée à la miable. Jonas se sert de sa notoriété, il contre les rumeurs autant que possible. D’un nouveau mouvement de tête, son verre se remplit. Liquide brun qu’il a hâte de faire couler contre sa gorge. Ça le fait sourire bêtement, et celui-ci semble contagieux car la jolie brune lui en offre un. Jonas se détend, ne se ressemble pas. Perdu dans les effluves d’alcool, dans le mouvement rythmé de la soirée. Elle se présente, la brune à frange. Gale. Une vraie anglaise, jusqu’à la peinte de bière. Jonas, tenu sans l’expliquer sur ses appuis, ne manque pas à ses bonnes manières ; pour une fois. “I’m Jonas but I like your name better.” Son coude contrôle la trajectoire de son bras, levant le verre pour trinquer de loin. A quoi ? A ces présentations, à cette rencontre, au regard qu’elle porte si bien. Douce femme, attirée dans les filets d’un homme qui ne sait même plus ce qu’il fait là, ou même quel est son objectif de vie. Une femme attirée dans les filets du mauvais marin. “You wanna tell me 'bout your bad day?” Qu’importe ses troubles, Jonas n’écoute que l’instant. Le présent d’une rencontre, l’imaginaire d’une autre vie. Celle où il ne serait pas père, celle où il n’aurait pas de responsabilité – ou même le poids de la culpabilité sur la conscience. Celle où il serait libre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jg#1 / alcooliser les maux. Empty


jonas/gale
Let's fall in love for the night
And forget in the mornin' (...)
I like to push my luck
So take my hand, let's take a drive (x)
Il a l'accent des gens du coin, celui que Gale a encore parfois du mal à comprendre. Ici, on ne s'embarrasse pas à articuler, les mots sortent comme ils viennent. Les plus anciens parlent encore le patois local, à coup de Eh à chaque fin de phrase. Il ne paye pas et le serveur a l'air de bien le connaître, quelle est l'histoire de cet homme ? Il attise sa curiosité - et peut-être pas juste sa curiosité. Hum. Il fait signe au barman de remplir son verre de whisky et Gale demande la même chose. La bière est terminée et elle a besoin de quelque chose de plus fort. Jonas, c'est son nom. Elle rougit légèrement quand il dit qu'il aime son prénom. Typique rose anglaise, les pommettes enflammées à la moindre émotion. Réapprovisionnés en carburant, ils lèvent leur verre à la soirée qui commence. Quand il lui demande pourquoi elle passe une mauvaise journée, la jeune femme détourne la tête en souriant, désabusée. Let's not ruin the evening now, shall we ? We're just beginning. Et elle ne le connait pas, elle ne va pas lui raconter sa vie comme ça, même après un whisky ou deux. C'est pas vraiment son genre à la brune. Une gorgée d'alcool malté réveille sa gorge endormie. Accoudée au comptoir, elle pose délicatement son menton dans la paume de sa main. Elle prend le temps de le regarder encore, quelques instants. Elle aime regarder les gens, déceler les signes que les mots ne laissent révéler. Les pattes d'oie dans le coin des yeux laissent paraître une fatigue, une lassitude. Comme si certaines années pesaient plus lourd que d'autres dans la balance. Why are you doing here alone ? Vu l'accent, il a probablement une vie ici. Des amis, une famille. Une copine même peut-être. Un rapide à sa main gauche écarte l'hypothèse d'une épouse dans sa vie. Mais il aurait certainement sa place à l'une des tables animées qui les entourent, contrairement à elle. Not that I'm complaining or anything, it means I have you just for me. Depuis sa rupture, Gale n'a pas cherché à séduire ou attirer l'attention d'un autre homme. Son cœur, il est toujours entre les mains de Mal, quelque part dans les rues de Londres, alors que lui est déjà surement passé à autre chose. Les jours puis les semaines ont passé mais elle a toujours du mal à se dire que c'est fini, vraiment fini. Elle oublie qu'elle est libre. Libre de plaire, libre de se sentir désirable dans les yeux d'un autre homme. Ce soir-là, elle sent bien qu'elle ne laisse pas indifférent son voisin de comptoir ; il la dévisage trop pour ça. Est-ce que ça la dérange ? Non. Est-ce que ça l'inquiète ? Un peu. Elle ne sait pas comment se comporte. Elle ne sait plus. Flirting is a woman’s trade one must keep in practice, écrit Charlotte Brontë dans Jane Eyre et Gale manque clairement de pratique.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

jg#1 / alcooliser les maux. Empty


gale & jonas | FIRST NIGHT
yeah, it's taken time to realize but I'm coming home
i'm coming back down tonight. so hold me tight, i just
wanna fade out somewhere we can ship the world away
ft @gale marsch

Oublier la pénombre de la nuit dans une symphonie d’instants alcoolisés. Ça semblait être la meilleure idée qu’il n’ait jamais eue, il y a déjà quelques heures. Jonas a toujours adoré prendre un verre, s’enfoncer dans les méandres d’un bar plein pour y trouver du réconfort. L’abandon et la tristesse des autres lui apportaient ce qu’il cherchait, ce qu’il essayait d’oublier. Entre Hana et lui, c’était plus compliqué qu’il n’y paraissait. Jonas refusait de l’admettre – et il le refuse encore aujourd’hui – bien trop fier, persuadé que ce n’était qu’une passade et que les choses allaient s’améliorer. Le temps n’a pas réussi à rattraper la fatalité, Jonas laissant en plan une femme seule et perdue. Il ne le réalise pas encore, pensées perdues dans les recherches d’Oliver. Hana ne le comprend pas, le cœur tremblant par un retour d’entre les morts. Deux âmes qui ne s’écoutent pas, qui refusent de se retrouver. Un couple qui s’envole dans le temps, et qui doit retrouver un équilibre pour espérer continuer ensemble. Jonas ne ressent plus rien, si ce n’est l’espoir de retrouver son fils. Est-ce qu’un jour il trouvera sa paix ? Peut-être jamais. En attendant, c’est contre le comptoir qu’il s’adosse et dans les yeux clairs d’une jeune brune ravissante, qu’il se perd. Ça le soulage pour une nuit, ça l’apaise pour une soirée. “So, you’re that miserable?” Qu’il lui lance avec un sourire en coin, comprenant bien qu’elle n’a aucune envie de raconter ses malheurs. Si elle savait, ce qu’il a enduré. Si elle savait, peut-être qu’elle oserait. Mais Jonas n’ajoute rien, préoccupé par son verre dont il fait tourner le liquide brun contre les bords. Un peu plus redressé, un peu plus droit mais malgré tout bien las du poids de sa vie et de ses erreurs. Il hausse les épaules, retrouvant d’un mouvement lent les iris de la belle femme qu’il avait tout juste perdu. “I absolutely love being alone.” Un affront face à ses mots, une audace alors qu’elle se veut douce et avenante. Un test pour savoir si elle s’enfuira à la première occasion, ou si l’idée de passer la soirée avec un loup solitaire lui plait vraiment. L’a-t-elle compris ? L’a-t-elle vu ? Jonas n’ose même pas y songer, n’offrant qu’un léger rire pour faire tomber l’accent de sa phrase. “And that’s the moment where you’re supposed to get pissed off.” Haussement de sourcils, pour la titiller. Toujours un sourire, qui semblait absent depuis des années, accroché sur les lèvres ; comme pour la rassurer malgré ses blagues idiotes et remplies d’alcool. Jonas sait bien qu’il n’a jamais été le plus drôle, le plus expressif. Il préfère donc prévenir, pour assurer le sens de la conversation – et éviter les claques qui se perdent en chemin. “Even if I guess you’re right. You got me all for yourself.” Regards enjôleurs partagés, pour accompagner les accroches sensuelles. Jonas demande un nouveau verre, réalisant qu’elle boit la même chose que lui. Une femme qui boit, voilà qui le change de ses habitudes. Un caractère qui le surprend, qu’il apprécie. Au moins pour ce soir, au moins pour la nuit. “You do that often, sweetie? Taking drunk guys from crappy bars all to yourself?” Parce qu’il parait que ce n’est pas une très bonne idée en ces temps modernes, de jouer avec les hommes aussi bien qu’ils jouent avec les femmes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

jg#1 / alcooliser les maux. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
jg#1 / alcooliser les maux.
Revenir en haut 
- -

 Sujets similaires
-
» les maux bleus


 :: — back to the sea
iv. archives
 :: archives :: rp
-
Sauter vers: