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 talk is overrated.

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talk is overrated.
Eugene Ginzburg. Un nom. Comment Zac s’en était rappelé ? Il n’en avait aucune idée. Un éclair, des brides d’informations glanés ci-et-là, volontairement, involontairement, des élans de curiosité qui trouvaient aujourd’hui toute leur utilité. Il n’avait eu qu’à poser quelques questions près du port pour remonter la piste de Ginzburg. En un rien de temps.
- Gene ? Probably at the pub right now.
Si Eugene lui serait d’une quelconque utilité ? Il n’en était pas sûr. Il en doutait même sincèrement, mais Zac avait une idée en tête et quiconque le connaissait un rien savait que personne ne pouvait maintenant le faire dévier de son objectif. Il ne perdait rien à aborder Eugene ; il n’était rien pour lui, rien d’autre qu’une vieille connaissance, rien d’autre qu’un garçon de son âge, ou presque, qui ont fréquenté la même école, le même lycée. Ils avaient sans doute échangé des regards, plusieurs, probablement, mais ils n’avaient jamais échangé plus. Zac ne se rappelait pas avoir un jour eu une conversation avec Ginzburg. Il le connaissait assez pour le distinguer parmi d’autres. C’était tout. Qui était Eugene aujourd’hui ? Il n’en savait rien. Tout ce qui lui importait, c’était ses connexions. Zac ne cherchait qu’à mettre la main sur une bonne affaire. Dégoter une bateau, une occasion intéressante, et repartir en mer le plus vite possible.
Zac s’arrêta en marche, quelques secondes, le temps de jeter un œil vers l’océan, sur lequel la lune se reflétait de la plus belle des manières. La mer lui manquait. Il n’avait pas navigué depuis la mort de son beau-père ; ses pieds étaient restés ancrés sur la terre ferme, de peur d’être pris par un mal de mer nouveau, dont il n’avait parlé à personne. Un soupir se perdit, un parmi d’autres.
Le pêcheur se retourna ; il faisait face au pub, celui où Eugene Ginzburg l’attendait, sans le savoir. Il en poussa les portes et scruta le bar, avant de sourire légèrement. Ses informations étaient bonnes.
Il s’avança, se pencha au-dessus du comptoir pour attirer le serveur et demanda deux pintes ; une pour lui, une pour sa cible. Zac déposa un billet de dix livres devant lui.
– There’ll be two more after that, dit-il en attrapant une bière dans chaque main, avant de se diriger vers Eugene Ginzburg et de s'installer sur un tabouret libre, à côté de sa cible.
Zac plaça une des pintes devant Eugene, dont il suivit le regard, qui se posa sur le liquide ambré, avant de se tourner vers le visage de Hwang. Il lui sourit, avant de prendre une gorgée de bière, sans détourner ses yeux du garçon devant lui. Il fit claquer sa langue lorsque l’alcool se déversa dans sa gorge.
– Long time no see, se contenta-t-il de souffler, houssant les sourcils et invitant Eugene à attraper la pinte qu’il avait posée devant lui d’un mouvement sec du menton, avant de lui sourire.
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" Come on, chew on my heart. "
@Zac Hwang - october '20


«  Mmmmmh. Hi ? » Il fut tiré de ses pensées les plus profondes par un visage qui ne lui était pas inconnu, mais qui ne lui revint pas non plus tout de suite. Mobilisant ses souvenirs les plus lointains, hésitant, il tourna son regard vers l’homme qui l’abordait et pencha la tête. Long time no see? «  Who are you again ?  » Eugene connaissait beaucoup de monde, peut-être même un peu trop pour se repérer dans la mer de mines renfrognées de l’île. Fronçant le nez et accusant une mémoire qui lui faisait défaut sous l’afflux déjà important de bières consommées, il soupira lourdement en désespoir de cause.

Puis comme un éclair dans la nuit, le visage du jeune adulte résonna et déclencha une pointe d’adrénaline, qui le fit sursauter.

«  Ohhhh Zac. Zac something. From school ? » Sans s’en rendre compte, ne pouvant prédire son niveau soudain d’enthousiasme, il laissa son corps agir comme bon il lui semblait – il se tourna délibérément vers son compagnon de bar et esquissa un sourire aux allures railleuses, le regard traversé de part et d’autre d’une malice brillante. «  Sure, long time no see. » Prenant le temps de replacer le fameux Zac, dans une adolescence baignée d’une lassitude morose, il pinça sa langue entre ses dents, s’empêchant de ne trop en dire. «  Major glow up around here. » Le murmure se perdit dans le bruit ambiant du bar et il détourna le regard pour accuser le voisin à sa droite. Il lui en fallait bien plus pour être gêné, alors plutôt que de se concentrer sur ses paroles sorties trop vite d’entre ses lèvres (pour changer), il secoua la tête d’un air réprobateur, pointant du doigt l’objet du délit, finissant la sienne, troisième trophée de la soirée, qui finit par claquer sur le vieux comptoir en bois de son fief préféré. «  What’s up with the pint ? Want to bribe me into something?  » Le rire goguenard, il poussa du bout du doigt sa pinte mystérieusement vidée pour attraper celle qu’on lui offrait. Son père lui avait toujours appris à accepter les cadeaux des autres avec bon cœur. Alors, il suivait juste le seul conseil viable que son paternel avait réussi à lui inculquer. Attrapant la pinte pleine d’une main avide, il soupira à nouveau, la portant à ses lèvres pour l’inaugurer. «  Thanks. Cheers, mate. » s’exclama l’ouvrier, qui, une fois fini de boire sa lampée, oublia d’essuyer la fine trace de mousse sur sa lèvre supérieure. Il n’avait pas recroisé la route de Zac depuis des années, et pourtant, l’île n’était pas si grande que cela. L’homme voulait donc sûrement quelque chose. «  What are you tryin’ to get me drunk for  ?  » concéda le brun, plissant les yeux vers son interlocuteur, comme s’ils avaient toujours été des plus proches et des plus complices. Un petit rire souleva sa poitrine et il humecta ses lèvres, secouant la tête vers Zac – aucun doute Zac savait comment trouver le chemin menant vers son cœur.
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Zac écarquilla les yeux ; Eugene venait-il réellement de murmurer les quelques mots que le pêcheur venait d’entendre ? Pendant quelques secondes, il fut désarçonné, décontenancé. Quelques secondes seulement, pendant lesquels il laissa la surprise apparaître sur chacun des traits de son visage. À quoi bon faire semblant de ne pas être étonné (et, il l’avouerait si l’occasion se présentait, épaté) par la réplique de Ginzburg. Zac ne put se retenir ; il éclata de rire. Un rire à gorge déployée qui résonna dans le pub, qui attira les regards interrogateurs vers lui, qui fit tourner des têtes curieuses dans sa direction. Il en avait l’habitude : il n’y faisait plus attention. Il n’avait pas le rire facile, mais lorsqu’il s’esclaffait, celui-ci ne pouvait pas passer inaperçu. Zac Hwang était fait ainsi ; il était incapable, dans la plupart des situations, de masquer ou maquiller ses émotions. Son impulsivité, couplée à sa franchise, était un cocktail détonnant, qui pouvait lui faire autant de mal que de bien.
– I beg your pardon ?, répondit-il une fois ses éclats de rire dissipés, prenant un faux air outré, haussant les sourcils dans une tentative d’améliorer son jeu d’acteur.
– I was a stunner in highschool, dit-il en redressant son buste. Il posa sa pinte et défroissa sa chemise, avant de passer ses mains sur son torse et de les faire glisser jusqu’à ses hanches.
– A stu-nner, continua-t-il en appuyant sur chaques syllabes, tout en regardant Eugene d’un air amusé.
– And my hearing is flawless, so don’t blame the neighbor. And I can also read in people’s minds, conclut-il en décochant un clin d’œil, comme pour le mettre au défi d’avoir une nouvelle remarque (faussement ?) désobligeante à son encontre. Il ricana et secoua la tête, attrapant sa pinte et y mouillant ses lèvres.
Zac écouta dévotement Eugene, son regard ancré sur son visage, son intérêt piqué au vif pour la répartie de son interlocuteur. S’il avait été malléable et facilement impressionnable, sa tâche aurait été un jeu d’enfant, pour ne pas dire ennuyeuse et morne. Le garçon qui se dévoilait lentement sous ses yeux s’annonçait un adversaire intéressant ; Zac espérait que son contradicteur deviendrait de plus en plus captivant et prenant. La dernière chose dont il avait envie était de s’ennuyer ; il n’avait qu’un objectif en vue, et une fois celui-ci remplit, il ne reparlerait certainement plus à Eugene, sauf par le jeu du hasard. Alors, autant s’amuser, pensa-t-il.
– Who said I was trying to get you drunk ?, souffla-t-il d’un ton réprobateur, tout en se tournant vers le comptoir, sur lequel il frappa deux fois avec la paume de sa main pour attirer l’attention du barman.
– Can I have the other pints I paid for ? Thanks, dit-il, se contredisant volontairement devant Eugene. Il lui lança un regard et fronça les sourcils.
– Me ? Get you drunk ? I’m not like that, dit-il, avant d’imiter Ginzburg. Mate, dit-il en haussant les sourcils et en déviant son regard vers le serveur, qui posa les deux pintes devant lui. Zac en poussa une vers Eugene et attrapa l’autre dans sa main libre. Armé de ses bières en main, la première à peine entamée, il glissa de son tabouret.
– I like that table over there, dit-il en pointant une table vide du menton, vers laquelle il se dirigea après avoir décoché un nouveau clin d’œil vers Eugene. À lui de décider s’il répondait à l’invitation. Plutôt, s’il tombait dans le piège de Zac. Le pêcheur traversa le pub et tira une chaise vers lui à l’aide de son pied, avant de s’y asseoir, le dos au comptoir.
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En entendant l’hilarité de son compagnon de fortune, Gene eut le réflexe de le suivre et de décrocher un sourire amusé, accompagnant Zac dans son éclat de rire. Secouant la tête en le détaillant, il ne pouvait ignorer le fait que son rire avait déclenché quelque chose en lui ; un interrupteur avait été actionné sans qu’il ne le demande. Let’s not get ahead of ourselves. lui rappela la petite voix insidieuse au fond de son esprit. Le seul et unique Ginzburg leva les yeux au ciel en l’entendant continuer sa tirade et souffla avec exagération pour lui montrer qu’il n’était pas terriblement d’accord avec ce qu’il affirmait.«  Sure, whatever you want to believe, stunner. » appuya Gene, le sourire en coin perché sur l’embrasure de ses lèvres. Ses yeux suivirent le mouvement de sa main, ramenant sa pinte contre sa bouche. Lui, décida que pincer les siennes était la meilleure stratégie de dissuasion – il fut vite obligé de se rendre à l’évidence : Zac semblait aussi obstiné que lui, si ce n’était plus (non pas que cela lui déplaisait). Avait-il trouvé un adversaire à sa mesure ? Il n’en savait rien. Mais il tenait à le déterminer avant de ne le laisser filer. Ignorant l’exubérance du garçon, il pouffa de rire comptant les clins d’oeil qu’il lui offrait. Il était au fait que Zac voulait quelque chose de lui, mais il ne savait pas exactement encore quoi. Eugene scruta son petit manège et le voyant s’éloigner vers une table, il sauta de son tabouret, soufflant ouvertement pour montrer son mécontentement surjoué.

Se glissant sur la banquette lui faisant face, il déposa ses deux pintes face à lui et tapota le bois de la table de ses doigts. Défilant avec attention son regard sur ses traits, il convoita un instant la délicatesse de ceux-ci et pencha la tête pour mieux l’examiner. «  I’m waitin’. » lui intima-t-il, prenant une petite moue impatiente pour lui signifier qu’il devrait passer sous peu à table sous peine de perdre son attention.  Il trempa ses lèvres dans le houblon et racla sa gorge. «  What do you need ?  » Ses yeux se plissèrent et il secoua la tête.  «  Just so we’re clear : if you’re here ‘bout those rumours – » Eugene se prit à ricaner. Les gens pouvaient être stupides, des fois. Ou souvent. «  I don’t sell drugs. That’s complete bollocks. » soupira Ginzburg, l’air blasé.
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Stunner. Eugene lui sourit, un sourire en coin, un sourire malicieux. Zac se perdit un instant ; l’espace de quelques secondes, ses yeux se posèrent sur les lèvres du garçon, en face de lui, avant de retrouver lentement son regard et de sourire à son tour. Pouvait-il faire autrement ? C’était un moment insignifiant, certainement. Un moment dont il ne se souviendrait pas. Zac n’avait aucune idée qu’il rêverait de ses lèvres, qu’il rêverait des sourires de Ginzburg, qui s’imprimaient, les uns après les autres, sur sa rétine. Il n’avait aucune idée, à ce moment, que Gene était en train de le conquérir, doucement. Il ne réalisait nullement qu’il était sous le charme de son interlocuteur et qu’il avait perdu à son propre jeu. Zac était venu vers lui avec pour mission de l’amadouer, de le faire chavirer sous son influence. Il s’était avancé vers Ginzburg avec pour objectif de l’impressionner, et d’obtenir ce qu’il voulait. Mais Zac, à son insu, sans qu’il ne le sache, sans qu’il ne le comprenne (et il ne le comprendrait pas si facilement), était celui qui avait chaviré. Zac ne réalisait pas que son cœur battait un peu plus vite, ni que Eugene Ginzburg avait un magnétisme qui fonctionnait particulièrement bien sur lui. Il ne réalisait pas qu’il aimait son sourire bien plus qu’il ne le devrait. Il ne réalisait pas que leurs passes d’armes l’emplissaient d’une énergie nouvelle. Tout ce qu’il avait en tête, c’était pourquoi il était là, mais si Gene continuait à user de sa répartie et à lui sourire de cette façon, Zac risquait probablement d’oublier la raison de sa présence en face de lui.
– You’re rather perspicacious, dit-il, lorsque Gene lui demanda ce dont il avait besoin. Zac aimait utiliser des mots alambiqués, un peu trop raffinés ou quelque peu trop formels. Il aimait le faire comme il venait de le faire : les prononcer dans un accent snob, faussement huppé. Il plissa les yeux, comme s’il tentait d’analyser davantage le garçon en face de lui.
Zac feignit un air perplexe, puis haussa les sourcils.
– Do I look like an addict ?, commença-t-il. Do I … Do I look like someone interested in buying drugs ?.
Il s’avança légèrement vers Gene.
– Can’t I just be here … because I want to be here ? Because I want to share a beer with you ?, demanda-t-il en attrapant sa boisson. Il fit tinter son verre contre celui de Gene.
– Aren’t you being a little bit insensitive ? I think you’re being a little bit insensitive. I just want to have a drink with you ...
Zac, de par ses mouvements, de par ses expressions faciales, subtiles, mais facilement compréhensibles, montrait à Gene qu’il jouait la comédie. Son numéro de séduction, pour mettre le garçon dans sa poche, ses jolies mots, son air faussement meurtri … Zac faisait son numéro. Zac jouait. Pas totalement, mais il ne le comprendrait que bien trop tard. Il continua sa tirade.
– I’ve heard some things about you, – Zac n’avait rien entendu à propos de Gene –, and I thought ‘This guy must be pretty … cool, let’s have a talk’. And here I am. Having a talk with you. And here you are, thinking I have the worst intentions .... Il leva les yeux au ciel.
– This beer is pretty good actually, dit-il soudainement, changeant de sujet, se redressant sur sa chaise et regardant autour de lui, comme s’il s’attendait à ce que sa remarque ait été entendue de tous et que les clients allaient confirmer ses propos.
Zac se concentra à nouveau sur Gene, et, cette fois, il plongea son regard dans celui de son interlocuteur pendant un peu plus que quelques secondes. Et il lui sourit. Il semblait lui dire « okay, I know you’re not buying my little act. Hey ! I’m like that. I’m funny. In both senses of the word, I guess ». Quelques secondes, un peu plus longues que des secondes, pendant lesquelles il se recentra, pendant lesquelles il semblait s’apaiser, se calmer.
Il soupira, enfin.
– Yeah, I need something from you. It’s that obvious ?, demanda-t-il en levant les yeux au plafond.
Zac révélait ses intentions, qu’il n’avait pas réellement cherché à dissimuler. Mais Zac n’avait pas pour autant fini de s’amuser.
– Let’s play a game. If you guess why I’m talking to you, you can … ask anything from me. Even a second date, commença-t-il. Son corps fut ébranlé par quelques éclats de rire silencieux. If you can’t guess correctly, you … can’t say no to what I’m about to ask you. Deal ?, demanda-t-il.
Il ne laissa pas le temps à Gene de répondre.
– Okay, deal ! You have three guesses.
Il lui sourit et se pencha à nouveau vers lui, croisant les bras sur la table et levant les yeux en sa direction.
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La tornade de paroles face à lui le fit pouffer de rire plusieurs fois de rang. Il ne se rappelait pas que Zac Hwang était si particulier. Si lumineux, radieux même. Ses airs théâtraux, son visage mutin et ses humeurs badines, il ne s’en souvenait pas. Et s’il était honnête avec lui, il se trouvait séduit face à la répartie du plus vieux. Qui pouvait se targuer de résister à cela ? Peut-être qu’au monde extérieur, Zac paraissait accaparant, voire pénible. Mais la pénibilité, il la connaissait, Eugene. Il en était l’épitome et un instant, il se demanda pourquoi il n’avait jamais remarqué plus tôt Zac Hwang. Pourquoi on l’avait privé d’un tel divertissement. Il maudit l’univers et continua à écouter ses diatribes. Un vrai spectacle à lui tout seul. «  Are you finished ? » soupira Eugene, feignant un agacement qui n’était qu’en fait qu’une illusion. Il leva les yeux au ciel, la pinte à la bouche et descendit quelques gorgées. Le goût du houblon ravissant ses papilles, il fronça le nez en ne le voyant pas s’arrêter de parler. Il tenta d’interrompre le flot de paroles d’un : «  Would you stop - » mais fut coupé dans son élan. Les yeux rivés sur Zac, il gloussa ouvertement en l'entendant mentionner un rendez-vous amoureux. «  So we’re on a date ? I didn’t know that or I would have dressed to the nines. » fit-il remarquer en tirant sur le vieux t-shirt qu’il portait. Son apparence, il s’en souciait peu. Pas besoin de beaux habits lorsqu’on passait son temps dehors ou à bricoler. Il comptait toujours sur son charme naturel. Puis il concéda son envie de jouer dans sa cour : «  Fine, I’ll play. But if I win, I want my share of the prize. » Sans équivoque, il parlait bien d’un rencard en sa compagnie. Charmé par sa présence et son impertinence, il détailla son visage avant de sourire. Le jeu s’annonçait divertissant. «  First guess : you want to sleep with me. If that’s that, then, I’ve gotta save you the trouble : it’s a yes, no need to make such a fuss.  » Sa réflexion se ponctua d’un clin d’œil, imitant son compagnon d’un soir. «  I’ve ruled out the drug part so second guess is that you need me to fix something. You’ve heard I do some handywork on the weekends and you want me to take care of that.  » Ginzburg reprit une gorgée de sa bière et humecta le haut de sa lèvre pour ne pas en perdre une goutte. «  Third guess : it has to do something with my job. You know I build boats down at the naval shipyard. You want me to fix a boat or to build one.  » C’était l’hypothèse la plus plausible, même si secrètement, Eugene espérait qu’on n’ait vanté ses talents d’amant (dans ses rêves). Il se pencha vers Zac et posa les deux mains sur la vieille table en bois. «  So what is it ? » demanda-t-il, plongeant ses iris dans les siennes.
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– Well, this is a date, right ?, répondit-il, pointant Gene du doigt, puis lui-même, avant de laisser son index flotter entre eux et de froncer les sourcils, comme pour lui demander d’attendre avant de rétorquer. Il tira son téléphone de sa poche, et après quelques secondes où il semblait être plongé dans une intense réflexion, il écarquilla les yeux.
– Okay, so : date, noun, countable, blah, blah, phonetic bullshit. « An arrangement to meet somebody at a particular time ». See ?, this is a date, dit-il, rangeant son portable, et ajoutant :
– Don’t worry. You look absolutely da-shing.
Zac lui lança un clin d’oeil, puis posa sa tête contre son point refermé, le coude enfoncé sur la table, pour écouter ses trois suppositions. Il connaissait déjà la réponse qu’il lui donnerait, qu’il découvre ses réelles intentions ou non, qu’il devine ou non pourquoi il était là, en face de lui, à lui parler, à retarder le moment où il lui demanderait s’il pouvait l’aider à lui trouver un bateau. Pourquoi retardait-il se moment ? Pourquoi était-il là ? Pourquoi prenait-il autant de plaisir à être là ? Pourquoi en oubliait-il presque pourquoi il était là ? Pourquoi ?
Gene avait terminé sa tirade. Zac se lança dans la sienne, qu’il avait déjà préparé depuis quelques secondes.
– Well. You. Guess. Wrong, dit-il, prononçant le dernier mot d’une voix grave. Un mensonge, un mensonge qu’il ne chercha pas à dissimuler – à nouveau, Zac feignit l’exaspération, la déception face au prétendu échec de son interlocuteur, mais un léger sourire se dessinait déjà sur le coin de ses lèvres, un sourire qu’il ne combattit pas pour autant : il le voulait exactement là où il se dessinait. Il voulait que Gene le remarque (il lui lança un regard, pour s’assurer que le garçon avait lu entre les lignes et sur ses lèvres). Gene avait raison. Zac voulait un bateau. Zac cherchait une bonne affaire. Et Ginzburg pouvait probablement être d’une aide précieuse. Mais l’objectif de Zac était différent, maintenant, de celui qui l’avait poussé à chercher Eugene jusque dans ce pub. Il ne voulait plus seulement trouver un bateau d’occasion. D’une certaine façon, et il ne pouvait l’expliquer (mais son corps le lui montrait clairement), il souhaitait autre chose, maintenant qu’il avait trouvé Gene. Il voulait Gene. Il voulait le voir encore.
Il n’avait pas fini de jouer avec Eugene Ginzburg. Il ne pouvait pas le laisser gagner aussi facilement : le mensonge était sa parade. Il avait encore besoin de plusieurs minutes, de quelques heures peut-être, qui ne dureront que quelques secondes et qui laisseront un sentiment de déception derrières elles, il le savait. Que voulait Gene, réellement ? Il n’en avait aucune idée. Il n’était pas même sûr de ce qu’il voulait. Était-ce la bière qui le poussait à agir comme il agissait ? Non, il en avait goûté des plus fortes – et des meilleures. Il réagissait, au contact de Ginzburg, de la façon la plus naturelle possible. Zac était lui-même. Aucun artifice. Il se fichait bien de ne pas savoir ce qu’il était en train de faire. Il se fichait bien de ne pas savoir réellement pourquoi il flirtait avec Gene. Parce qu’il flirtait avec lui. Et Ginzburg flirtait en retour. N’est-ce pas? Zac continuerait à être lui-même : franc, direct, sans filtre.
– Are you flirting with me ?, demanda-t-il, de but en blanc, mimant l’indifférence. Il réfugia son sourire derrière son verre de bière. Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire, mais il le combattit, cette-fois. Il prit une gorgée d’alcool.
– Because, if you do, I mean – if you are really flirting with me –, your flirting skills need improving, dit-il, sans pouvoir cacher son sourire, ou oubliant de le faire.
Zac continuait à le regarder, et il réalisa, soudainement, qu'il n'arriva pas à détacher son regard d'Eugene Ginzburg. Ça non plus, il ne savait pas réellement ce que cela signifiait.
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«  For it to be a date, we’d have needed to arrange a place and a time. Do you remember that five minutes ago, I didn’t remember who you were ? » Pretty sure I’ll never forget who you are, now. That unknown feeling you’re giving me is like a tattoo on my skin. It lingers, it imprints itself. It settles and I’m not sure I’ll ever be able to let go of that feeling. Ses yeux s’éclipsèrent sous ses paupières lorsqu’ils roulèrent nonchalamment pour répondre à son compliment par un petit sourire, tandis qu’il tentait de contenir le frémissement qui se répandait en lui. La tête légèrement penchée, il détailla son visage, humectant ses lèvres après avoir bu une gorgée de sa boisson. Perplexe face à sa réaction, lui qui pensait ne pas s’être trompé et avoir pu cerner ses exigences et demandes, il soupira et secoua la tête, pas vraiment prêt à s’avouer vaincu : «  I’m not wrong. » protesta-t-il dans un murmure déçu avant de remarquer son expression. Là aussi, il imita Zac et esquissa un léger sourire, scellant le pacte silencieux qu’ils venaient de conclure.

«  Do you want me to flirt with you ? » fut la réponse à sa question rhétorique, ses joues se colorant d’un rose peu habituel qu’il mit sur le coup de la chaleur dans le vieux pub. Il pouvait l’interpréter comme il le souhaitait. Il n’y avait pas vraiment de doute sur l’attirance instantanée entre lui et Zac. Les signes ne trompaient pas. Le sourire que lui offrait Zac n'était pas une illusion. «  I’ve been told that. I might need your help then – to improve my skills. » fit remarquer le constructeur de bateaux, mordillant le coin de sa lèvre alors que Zac lui provoquait quelques palpitations rien qu’en minaudant. Était-il conscient du pouvoir d’attraction qu’il dégageait ? «  A good compensation for what I’m going to do for you. » soupira le plus jeune, haussant les épaules de façon impertinente. De ses lèvres s’échappa un rire amusé et une fois de plus, il se perdit sur les traits de Zac Hwang. Il n’arrivait plus à savoir lequel de l’alcool ingurgité ou de l’attrait du jeune homme était la raison pour ce regard fixe. «  You look stunning when you smile. » chuchota Gene à son compagnon de table. Lui aussi cacha son sourire dans sa pinte. Un sourire qui n’était pas innocent lorsqu’il savait pertinemment que si Zac le voulait, il l’aurait. En un claquement de doigts. En un regard. Un seul mot et Gene était sien. Quelques secondes défilèrent avant qu’Eugene ne se sorte d’une torpeur délicate et confortable. Quelques secondes qui défilèrent dans une langueur molletonnée de sensations nouvelles que déclenchaient son prétendant. «  What kind of boat do you want ? » réussit-il à demander, sans trop parvenir à ne regarder autre chose que Zac. I don't care about that boat. I just want to spend more time with you. Give me more time with you. Don't leave. Stay with me.
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Do you want me to flirt with you ?
Zac rougissait ; il détestait cette sensation, qui était nouvelle, inédite, qui l’enveloppait pour la première fois et engourdissait ses sens. Il ne se rappelait pas de la dernière occasion où ses joues s’étaient pigmentées de rouge. Jamais ? Jamais pour un garçon. Jamais pour une fille. Jamais parce que quelqu’un flirtait ouvertement avec lui. Il pressait son verre contre ses lèvres, espérant que la température de son corps, qui semblait avoir gagné quelques degrés, s’adoucisse ; espérant que ses pommettes, qu’il imaginait écarlates, se camoufle sur sa peau blanche. Il savait qu’il ne pouvait lutter contre son rougissement. Il ne pouvait rien faire. Zac était impuissant ; il l’avait compris il y a quelques secondes déjà. Zac était sous l’emprise de Gene ; il était pris par son magnétisme, et s’en échapper lui demanderait un effort considérable. Il s’enfuirait, à un moment. Il ne savait pas quand. Peut-être que, lorsqu’il réussirait à se libérer du champ de gravitation de Ginzburg, il serait déjà trop tard. What do you mean, it’ll be too late, Zac ? Don’t be mushy. You’re not mushy. That guy sure is. Not you. Il posa sa bière ; il fit glisser sa main, glacée par l’action du verre qu’il tenait, le long de sa nuque. Un répit éphémère.
Eugene l’attaqua à nouveau.
I’ve been told that. I might need your help then – to improve my skills.
Des mots, affûtés, affilés, qui décrochèrent deux éclats de rire, comme hystériques, nerveux. Il en étouffa un troisième dans sa gorge, ce qui le força à tousser dans son poing. Il tombait dans son propre piège, celui qui devait se refermer autour du garçon. Zac savait qu’Eugene Ginzburg ne s’arrêtait pas à des considérations de genre. Il en avait glané l’information. Il avait décidé de s’en servir ; d’en jouer. Et son stratagème se retournait maintenant contre lui.
Eugene ne s’arrêtait pas. Un nouveau choc l’empêcha d’user de sa répartie. A good compensation for what I’m going to do for you.
Zac sentit ses pommettes s’enflammer d’avantage, parce qu’il venait, sans le réaliser, de mal interpréter les propos de Gene. For what I’m going to do for you … Que pourrait-il bien lui faire ? Des images lui vinrent à l’esprit, des scènes, dans lesquelles il était bien trop proches de Ginzburg, dans lesquelles leurs lèvres se touchaient, dans lesquelles leurs mains étaient infatigables.
You look stunning when you smile.
Le chuchotement eut raison de lui. Zac, qui était légèrement penché au-dessus de la table, recula soudainement. Il maquilla son geste, brusque, en penchant la tête, lentement, en arrière. Il feignit étendre son corps, étendre ses membres. Il tentait, maladroitement, de masquer son mal-être passager. Il chassa les images qu’il avait en tête et s’arma de son meilleur sourire, alors qu’il se redressait pour faire face au garçon.
What kind of boat do you want ?
Sa question lui semblait ridicule. Comment pouvait-il parler  de bateaux ? Il en avait presque oublié pourquoi il était là. Non, pendant quelques secondes, il avait totalement oublié.
– What boat are you talking about ?, demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Il lui sourit. Let’s go back to your flirting skills, pensa-t-il, alors que ses lèvres s’étiraient davantage, d’une façon qui aurait pu être qualifiée de diabolique. Il ne savait pas ce qu’il faisait, il ne savait plus ce qu’il faisait depuis quelques minutes déjà, mais il s’en fichait, maintenant que ce jeu avait commencé entre eux. Un jeu qu’il comptait gagner, même s’il devait jouer à la déloyale.
Zac s’avança davantage au-dessus de la table et tendit sa main vers la joue de Gene. Il resta, dans cette position, à quelques centimètres de la peau du garçon, son regard plongé dans le sien – et il semblait lui dire de ne pas s’inquiéter, de lui faire confiance –, avant de dévier sa trajectoire et de poser ses doigts sur son épaule. Il épousseta quelque chose d’invisible, qui s’y était installé.
– You had something there, dit-il en détournant son regard, le temps d’un battement de cils.
– Have you always been that bad at flirting ?, demanda-t-il.
Cette fois, il haussa les sourcils, en guise de provocation, avant de se mettre à sourire en croisant les bras sur la table.
– What makes you think I could help you ?, interrogea-t-il.
Sous la table, la pointe de son pied trouva celle de Gene. Ses entrailles furent pris dans un tourbillon. La respiration qu’il prit, juste après ce geste qui n’avait rien d’un accident, était comme une montée d’adrénaline soudaine. La sensation était incroyablement plaisante. Son bateau pouvait attendre.
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L’habileté avec laquelle Zac semblait masquer sa gêne fut le sujet savant des pensées d’Eugene Ginzburg pendant un instant. He’s quite good. What does he think ? Les deux hommes aux joues en feu se faisaient face, dans un silence de rigueur mais une tension particulière. «  Oh so now there are no boats. » répéta-t-il, essayant de se convaincre de son argument, arquant un sourcil, les coudes posés sur la table. A deux doigts de renouveler le compliment, le sentant aussi fébrile que lui dans le jeu de séduction, il ne s’attendit pas à ce que Zac osa. Oh non. « What -  » Le temps lui parut suspendu et la syllabe qui sortit de sa bouche partit légèrement dans les aïgues. Qui lui avait donné le droit d’agir ainsi ? Personne. Il fut pris un instant par un intense sentiment de frustration et de colère et ses sourcils se fléchirent. Mais il n’eut pas le temps de protester – how dare you do that to me, that’s unfair, why are you acting that way, just go all the way or not all, don’t make me linger and wait for more, i dare you - qu’il perdit l’usage complet de la parole, se transformant en véritable coquelicot tant son visage prit feu, ses oreilles se mirent à chauffer et son souffle manqua de se couper. Déglutissant bruyamment, profondément embarrassé par le fait de se laisser submerger par les émotions que lui provoquaient Zac, il chercha une voie de secours impossible à trouver. «  I-  » It’s too late. «  I’ve -  » Il racla sa gorge pour tenter de se justifier sur ses balbutiements et plongea son désespoir dans la pinte devant lui, pour essayer de conserver le peu d’estime de soi perdu dans les yeux de Zac. Il jouait avec lui. Eugene secoua la tête et soupira, reprenant doucement sa contenance : «  Can you -  » Puis le coup fatal lui fit porter et il manqua de s’étouffer avec la gorgée de bière qu’il venait d’avaler. Il écarquilla les yeux et pencha la tête pour mieux regarder Zac. «  What are you doing ? » demanda-t-il, à voix basse, comme si tout cela se devait de rester un secret. La tête lui tournant, il crût se trouver sur un bateau qui tanguait, prêt au naufrage. «  That’s not flirting, that’s ...» Il ne put s’empêcher de rire tellement il se sentait bête. «  You’re quite something else, Zac. » soupira-t-il, plus rêveur, prenant un certain plaisir à rentrer dans son jeu une fois qu’il avait repris ses esprits. Il ignora les crépitements de son estomac et son pied, lui, vint rencontrer la cheville de Zac. Avec douceur, avec tact, il lui rendit la caresse. Il lui rendit l’ardeur de son regard et l’envie exprimée silencieusement de vouloir en savoir plus. Il voulait se pencher et venir goûter ses lèvres qui s’étiraient dans un sourire mutin.
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