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 heart won't let me.

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heart won't let me.
Zac fixait Miles, qui, une dizaine de mètres plus loin, regardait l’océan, le dos tourné à la maison familiale d’où le cadet venait de sortir. Il s’était arrêté, figé par la vision de la silhouette de son frère ; il ne savait pas depuis combien de temps il était là, immobile, pétrifié, perdu dans ses pensées, à scruter Miles. Il ne savait pas non plus depuis combien de temps son frère était plongé dans sa contemplation. Qu’importe. Son aîné pouvait-il ressentir le regard de Zac qui le traversait, assez intensément pour y creuser un trou, pour y laisser une marque au fer rouge ?  Qu’importe, à nouveau. Zac resterait là aussi longtemps qu’il le devrait, partagé entre l’envie d’aller affronter Miles et, ce qui serait peut-être la meilleur des actions, l’envie de faire demi-tour et de retrouver sa mère à l’intérieur.
Il avait rapidement perdu le fil du temps, son esprit se laissant ensorcelé par le bruit des vagues, au loin, qui s’abattaient l’une après les autres sur la plage dans un rythme étrangement régulier. Il n’entendait que l’océan et le bruit de sa respiration, légèrement saccadée, avant d’être ramené sur terre par le vol d’une mouette qui passa à côté de lui. Il la suivit du regard, avant qu’elle ne disparaisse en se fondant dans les nuages qui menaçaient au-dessus de sa tête. Zac se tourna à nouveau vers Miles, qui n’avait pas bougé. Il grimaça alors, soudainement, et regarda sa main droite. Il avait arraché la peau autour de l’ongle de son pouce, en se grattant avec le bout de son index. Dans un soupir, il porta son doigt vers ses lèvres et effaça toute trace de sang, avant de se décider à marcher en direction de son frère.
Il avait choisi la confrontation.
Il l’attendait depuis longtemps. Depuis le retour de son frère, il n’avait pas encore eu l’occasion de lui parler seul, de l’attaquer, de le bousculer, comme il mourrait d’envie de le faire depuis que Miles était arrivé. Les quelques mètres entre lui et son frère lui semblèrent prendre une éternité à parcourir, comme si une force extérieure lui donnait le temps de changer d’avis, de rebrousser chemin, mais avant qu’il ne puisse même considérer de le faire, Zac était arrivé au niveau de son aîné. Il fit un pas supplémentaire.
Séparé de quelques pas, les bras croisés sur son torse, son pouce meurtri réfugié dans son poing fermé, Zac voyait à peine Miles, qui n’était qu’une silhouette difforme et sombre dans son champ de vision.
– Mum's happy to see you, dit-il. Lui ne l’était pas vraiment, ce qu’il venait de dire, implicitement.
– When do you leave ?, lui demanda-t-il ensuite, sans le regarder, laissant son regard se perdre dans l'immensité de l'océan qui leur faisait face.
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Elle lui avait toujours semblé minuscule. Étouffante et capricieuse, l'île était comme il l'avait laissé. Le même temps caractériel, les mêmes repères tenaces et des souvenirs qui lui sautaient à la gorge avec toute la fougue d'un déni que l'on abandonne. Guernesey, Miles l'avait laissé derrière lui sans un regard en arrière. Il se souvenait de l'euphorie hystérique qui l'avait habité sur le ferry, le regard fixe et humide en observant l'espace de la mer se creuser entre lui et ses démons. La silhouette de sa mère s'était détournée du port où elle l'avait laissé; sobre et inquiète. Son mari et fils cadet étaient en mer. Miles n'aurait su quoi leur dire. Il s'était empressé de rejoindre le ventre du bateau, soudainement habité par l'idée qu'il les croiserait sur les flots; un échange de regard réprobateur et déçu. Un dernier pour la route, pensa-t-il, un rire nerveux aux lèvres. Miles n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait quitté la maison. L'appel téléphonique qu'il avait volontairement pris loin des oreilles curieuses de sa mère lui tournait encore en tête. L'offre tiens toujours, qu'on lui avait dit. Un job semblable aux précédents, confortablement établit sur le continent. Un merci, une réponse entre deux vérités. Il avait raccroché, et il n'y avait plus que la mer et lui. La mer, à l’image de celle qui l’avait toujours bercé; immense et caractérielle. Une constante immuable qu’il ne se lasse jamais d’admirer; des eaux inconstantes de Busan qui l'avait vu naître, à celles de Guernesey qu'il n'avait jamais vraiment pu désavouer. Il laissait le vent percuter son visage et le sel marin lui gercer les lèvres, satisfait dans l'immobilité de ce moment où il s'autorisait à ne penser à rien du tout. Il n'entendit pas Zac arriver avant qu'il ne s'avance à sa hauteur. Sa tête pivota d'un côté puis de l'autre en reconnaissant le profil. Il n'en fallait pas plus pour qu'il retombe lourdement sur terre, comme percuté de plein fouet par les vagues qui lui faisaient face. Il pouvait sentir la même froideur soudaine résonner jusque dans ses os. Il avait semblé à Miles que lui et son frère étaient sur la même longueur d'ondes. Un accord tacite de limiter leurs interactions aux échanges  polis et expéditifs dignes de deux parfaits étrangers. Ce qu'ils étaient, d'une certaine manière. Miles considérait le mérite de tourner les talons sans plus de cérémonie lorsque Zac s'exprima. Miles n'avait aucune idée de ce qu'ils étaient en train de faire, de ce que son cadet cherchait à accomplir en lui adressant des mots qui ne lui inspiraient qu'un malaise profond et des réflexes trop longtemps étouffés. Une agression passive qui n'avait pas besoin d'une scène où se développer. La mâchoire serrée, Miles inspira profondément et accusa les sous-entendus. Leur mère avait été ravie. I've missed her too, qu'il aurait pu dire s'il n'était pas à blâmer; s'il avait un tout autre interlocuteur. Le retour d'un fils absent, d'un fils ingrat, d'un fils qui s'était barré plutôt qu'admettre qu'il — when do you leave. Un rictus, qu'on aurait pu qualifier d'amusé dans un tout autre contexte, anima ses lèvres. « Have I overstayed my welcome? » demanda-t-il, visant pour du sarcasme et tombant à plat face à cette question qu'il avait anticipé depuis des semaines maintenant. Miles tourna finalement la tête pour dévisager son frère. Il réalisa qu'il ne s'était pas autorisé à le regarder encore. Peut être ne l'avait-il pas fait depuis des années. Pour bonne raison. Une litanie de wrong, wrong, wrong le percuta et lui fit dévier les yeux sur la mer; solide et fidèle. « What do you want? », articula-t-il plutôt que d'admettre qu'il n'en avait aucune foutue idée.

crackship@shellhead.
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Ce n’était pas seulement quelques mètres qu’il y avait entre eux. Il y avait un gouffre, et, au fond de celui-ci, des souvenirs qui s’y étaient perdus. S’il tendait l’oreille au-dessus de ce vide qui les séparait, s’entendrait-il rire ? S’entendrait-il, gamin et haut comme trois pommes, dire à Miles qu’il était son héros ? S’entendrait-il se faire la promesse, qu’un jour, il serait comme lui, comme son frère ? Se rappellerait-il, distinctement, qu’il l’avait adulé ? Qu’il l’avait regardé comme un modèle à suivre le plus fidèlement possible ? Se rappellerait-il qu’il avait essayé de corriger des détails pour ressembler le plus possible à Miles, ajustant un jour sa démarche, changeant son rire un autre jour, oubliant ces petits ajustements qui se succédaient et se chassaient les uns les autres. Il avait aimé Miles. S’il regardait dans ce gouffre, retrouverait-il ces sentiments, qu’il avait enfouis, qu’il avait jetés en espérant qu’ils se briseraient et s’éparpilleraient en un milliard de fragments, impossibles à ressouder ensemble, perdus à jamais ? C’était ce qu’il y avait entre eux. Un vide étourdissant, insurmontable, vrombissant.
Les souvenirs qu’il avait de Miles et de lui, lorsqu’il le suivait partout et prenait la plus grande des précautions de marcher dans chacun des pas de son frère, n’étaient plus que des volutes de fumées incompréhensibles. Ses souvenirs n’étaient que des images flous qui n’avaient plus de sens. Il ne se rappelait plus l’époque où Miles était la plus importante des personnes sur cette terre, à côté de sa mère. Il ne se rappelait plus – ou ne voulait plus se rappeler – qu’il l’avait aimé sans bornes.
Ce qu’il y avait, avant cette rancœur, avant cette rancune, avant cette rage, Zac Hwang avait décidé de n’y prêter aucune sorte d’importance. L’époque était résolu. Le schisme entre eux était maintenant bien trop sévère, bien trop patent. Il attendrait que les quelques images qui revenaient de ce temps perdu se dissipent d’elles-même, à défaut de pouvoir s’en défaire définitivement.
Il se tourna vers son frère. Il jouerait à l’équilibriste, pendant les prochaines minutes. Zac venait d’étendre un fil, au-dessus de ce gouffre, et il l’emprunterait vers l’autre côté, là où Miles se tenait. Il le bousculerait, usant de quelques mots effilés, mais vains et stériles. Les mots qu’il avait prononcés, et ceux qu’il prononcerait ensuite, n’avait qu’un objectif : attiser un feu noyé.
Have I overstayed my welcome ?, demanda Miles, et un sourire s’étira sur le visage de Zac. La réponse lui apparut en un éclair, se gravant devant ses yeux. Il n’avait plus qu’à en lire les mots. Son regard se mêla à celui de son frère et, lorsqu’il détourna les yeux, Zac ressentit un courage destructeur lui donner la force de continuer sa croisade inutile.
– Have you overstayed your welcome ?, répéta-t-il, haussant les sourcils, un air étonné se dessinant sur son visage. Il continuait à dévisager Miles, bien que ce dernier avait fuit l’image de son petit frère.
– What made you think you were welcomed ?,, demanda-t-il en haussant les épaules.
À la seconde question de Miles, Zac se contenta de soupirer, puis laissa un silence s’installer entre eux, pendant lequel il chercha une réponse authentique à donner à son frère.
– What do I want ?. Il répéta à nouveau les mots de Miles, comme pour en peser le sens, mais aussi pour se donner quelques secondes de plus avant de répondre. Il plongea les mains dans les poches de sa veste, qu’il venait de réajuster au niveau de son cou, et fit un pas en avant. Miles était derrière lui, à quelques mètres à sa droite. Il ne voyait qu’une silhouette dans son champ de vision, floue et difforme.
– You tell me, dit-il en souriant. Il en avait aucune idée, et quelque chose lui disait que Miles non plus.
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Balayé par le vent, les talons s'enfonçant peu à peu sur le sable humide, Miles sentait une claustrophobie toute particulière le gagner. L'étendue paisible autour d'eux se voulait spectatrice et indifférente, censée lui donner l'illusion qu'à tout moment il lui était possible de s'extirper de cette situation. Mais Miles était pris entre le chant rugissant des vagues et les litanies silencieuses et vengeresses de Zac, et s'enquérir de leurs harmonies lui évitait de penser à autre chose. Il y avait des sujets que Miles se refusait de contempler; s'interdisait de mentionner. Une position personnelle qui trouvait son écho au sein de la famille Hwang. Son petit frère, aussi audacieux et avide de confrontation qu'il semblait être, n'avait jamais cherché à saisir les non-dits de pleine main pour parader à la lumière du jour la terrible réalité de leur relation. Une bénédiction. Ses instincts les plus primaires se manifestaient à la simple pensée d'évoquer cette terrible journée; flight or fight et Miles avait toujours su où résidait ses talents. C'est tout un passé qu'il avait occulté de la surface de ses pensées. Si l'envie lui prenait de se torturer, il doutait d'être capable de conjurer le visage d'un jeune Zac, les joues encore potelées par l'enfance et le regard vierge de la panique qui l'avait habité ce jour là. Une forme d'auto-préservation; loin d'une culpabilité viscérale et d'une rancœur égoïste qui suffiraient à le définir s'il les laissait réclamer leur dû. Zac cherchait à le provoquer, et Miles aurait pu communiquer toute l'incrédulité que ça lui inspirait, s'il s'autorisait seulement à rencontrer son regard. Pourquoi là? Pourquoi maintenant, après des années à éviter tout affrontement. Miles n'avait aucune envie d'être confronté de nouveau avec les échos belliqueux qui l'avaient jadis fait se tenir là, immobile sur un précipice. L'insulte sous-jacente de Zac ne l'ébranla pas plus que ça; donnant voix à des suppositions qu'il n'avait que trop contemplé. « Was I not supposed to come to my own father's funeral? » rétorqua-t-il, lassé et mesquin. Une défense par l'offense, question après question, plutôt que d'avouer ne pas savoir ce qui le retenait ici jour après jour. « He would have wanted me here » murmura-il après un battement, arrogant dans son assurance et désespéré dans son intention. Miles n'avait jamais partagé la même sorte de relation fusionnelle que Zac avait pu entretenir avec leur beau-père. Trop obsédé par les souvenirs de son propre géniteur, il n'avait pas non plus trouvé d'intérêt commun autour duquel se retrouver. Miles, guindé et distant, retroussant le nez sous l'odeur âpre du poisson qui collait à ses vêtements après une journée en mer. Miles, terrorisé à l'idée qu'il le haïsse pour ce qu'on l'accusait d'avoir fait à son favoris. Miles, qui avait préféré rejoindre le continent plutôt que d'en attendre la preuve. Miles, qui n'avait jamais eu l'aisance de proclamer cet amour filial qui lui avait bloqué la gorge face à un cercueil emportant avec lui un père à qui il lui restait tant de choses à dire. Son petit frère répétait chacune de ses phrases; un écho railleur qui titillait Miles comme l'érosion de la roche sous l'attaque incessante des vagues. Il l'observa s'avancer vers la mer, celle qu'il ne connaissait que trop bien. Zac avait toujours eu sa place ici. « I don't care for your games, Zac ». What the hell was he playing at. « If you have something to say to me, then just say it » pesta-t-il, vibrant dans sa peau face à l'inévitable; le malaise palpable et la sueur froide qui accompagne les prémices d'une nausée qu'on ne saurait réfréner.
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Les frères se tenaient chacun à l’extrémité d’un pont de fortune, désarticulé, qui tanguait au-dessus d’un abîme sans fond et qui menaçait de céder à la seconde même où l’un des Hwang oserait s’y aventurer. Leur position semblait irréconciliable, comme séparé à jamais, inexorablement, par un silence destructeur qui s’était installé entre eux depuis des années et qui, avec le temps, se dilatait davantage, jusqu’à devenir une montagne insurmontable. Zac n’avait aucune envie de grimper au-dessus de son sommet ; il n’avait aucune envie de dépasser cet obstacle invisible qui les maintenait à distance. Ils étaient là, à quelques mètres l’un de l’autre et aucun des deux n’était prêt à faire un pas en avant. Aucun des deux ne savait comment faire. Tout ce que ressentait Zac était une rancœur amère qui s’agrippait à son cœur et le lacérait religieusement, comme pour lui rappeler la douleur qu’il avait ressentie ce jour-là, et les jours qui avaient suivi, un tourment qui ne s’était jamais totalement dissipé. Une souffrance qui s’était réveillée lorsque Miles était rentré à Guernesey.
Zac n’avait pas le courage de lui poser la question qui hantait son existence. Il avait improvisé ses propres réponses, à défaut d’obtenir celle de son frère, sans qu’il ne sache si l’une d’entre elles s’approchait de cette vérité qu’il tentait d’ignorer. Il avait tenté, pendant tout ce temps, d’oublier ; peut-être qu’en oubliant, la rancœur disparaîtrait, peut-être qu’elle s’évaporerait et qu’elle ne laisserait derrière elle que des souvenirs âpres, qui s’estomperaient eux aussi un jour ou l’autre. Mais il avait échoué. Il n’avait pas le courage de lui demander, ouvertement, frontalement, pourquoi. Le retour de Miles lui donnait une opportunité qu’il savait éphémère. Il ne savait pas combien de temps il resterait ici, mais Zac n’envisageait pas que son frère puisse rester très longtemps. Il s’était résilié à le provoquer. À le pousser à former les mots qu’il se défendait de penser lui-même.
Lorsque Miles lui demanda de prononcer à voix haute ce qu’il avait en tête, Zac soupira, bruyamment, avant de racler sa gorge, mimant une habitude qu’avait leur mère. Il se tourna à nouveau pour faire face à la mer, évitant la dernière question que lui avait rétorqué son frère, comme celles qui l’avaient précédée. Il ne garda pour lui que cette infime victoire d’avoir déstabilisé Miles, d’avoir entendu sa voix manquer de dérailler, d’y avoir ressenti un malaise grandissant. Elle avait un goût acide, cette victoire ; elle n’était rien d’autre qu’un poison qui nourrissait sa rancœur.
Il haussa les épaules, nonchalamment, effrontément ; ce geste n’était qu’une arme dans sa panoplie de communication non verbale, qui pouvait se montrer bien plus efficace que ses mots.
Il osa à nouveau un regard vers son frère. Son visage était impassible. Face à Miles, il s’employait pour que ses traits ne trahissent aucune de ses émotions.
– You know, he was always talking about you. Always. Always asking eomma about you, dit-il en laissant traîner sa voix, elle aussi impassible, flegmatique. The few times you called … He was happy for days after that. He never dared calling you. I don't know why … did you know that ? Did eomma told you ?, demanda-t-il.
Zac continuait à regarder Miles, se demandant comment il réagirait face à ces nouveaux mots, qui pouvaient aisément passer pour une attaque déguisée, mais qui n’étaient qu’une simple vérité.
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