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 i felt the sunlight fading on you.

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Sofia Valentine
"man, time really flies when
you take two naps a day"
Sofia Valentine
irl : ses poils (cécile)
posts : 256
multi-comptes : faye winters (p. tonkin)
faceclaim : adria arjona, kidd
age : twenty-eight (dec. 25)
birth : san juan, adopted as a kid
nationality : british

address : a tiny flat on the west coast
in guernsey : since she was four

occupation : painter, quite notorious, helps out her clockmaker of a dad sometimes
private : dating around but could never love anyone else, 3 weeks pregnant
mood : ¯\_(ツ)_/¯

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⋅ heart shaped sea ⋅
options : #cc6666 ; fr.eng
roleplay : owen, margaret, (valentines, norma, jesse)
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Elle dort depuis mille ans. Les ressort du canapé-lit incrusté dans ses côtes, les paupières lourdes, sciées des rayons du soleil qui fendent les rideaux et les poussières et les odeurs de médiocrité qu'elle a laissé s'installer. Au sol, les vestiges de la nuit précédente, et des jours d'avant. Elle dort depuis mille ans, et ça n'est jamais assez. Elle voudrait se rendormir, Sofia, mais il y a le monde qui lui hurle de se lever, et la sonnerie de son téléphone qui claque à ses tympans. Alors tant pis. Demain, peut-être. L'heure glisse, et les obligations s'infiltrent, partout, fatiguent la tête et les muscles, déjà. Sous la douche, Sofia gratte les tâches de peinture incrustées sous sa peau, abandonne lorsque l'épiderme devient rouge, parce qu'elle sait l'effort vain, et la métaphore hilarante. Elle a la peinture dans la peau, littéralement. Ses semelles trouvent l'asphalte, finalement, et elle avance, lente, les bras pliés sous le poids des trois plats de porcelaine qu'elle a promis de rendre à Granny avant vendredi – et un coup d’œil à l'étal des journaux lui annonce qu'on est dimanche. Fuck. Elle accélère le pas, comme si arriver plus vite pouvait rattraper les deux jours de retard. Le vent est glacial sur sa peau ; elle n'a pas pris de veste, parce qu'elle oublie toujours de prendre une veste, et elle se maudit alors qu'elle frissonne et prend le dernier virage. La maison est droite et familière. Elle lui arrache un sourire et un souffle du cœur – parce qu'elle fait mal, un peu, toujours, de ces souvenirs qu'elle enferme et lui jette en plein visage à chaque visite. La peinture s'écaille alors qu'elle abat les phalanges sur la porte d'entrée. Sofia rattrape de justesse l'équilibre relatif de sa pile de porcelaine qui lui engourdit le bras, la main lente et concentrée qui se tend sur la poignée. La porte s'ouvre à la volée, fait vaciller sa silhouette frêle – mais c'est lui, c'est lui qui abat le coup qui fait valser son cœur entre ses côtes, de ses yeux bleus qui trouvent les siens. Owen. La mémoire est vive et lui scie la poitrine. Owen, et l'épi sur le devant de ses cheveux, et la courbe de sa mâchoire, et la ligne de ses lèvres, et le pli sur son front. Owen, et tout, tout, tout, ce qu'ils ont laissé sur le trottoir de Londres, les mots et les douleurs, et les cœurs abandonnés sur le bitume, et le silence des lendemains. 'Owen.' C'est murmuré dans un souffle qui fait mal, ni tout à fait affirmé, ni tout à fait demandé – parce qu'il lui semble, soudain, qu'elle est encore endormie, et qu'il n'est pas vraiment là, mais seulement ce spectre qui l'a hantée des mois durant. Les plats pèsent sur ses avant-bras, mais elle s'en fout, elle s'en fout, parce qu'elle détaille chacun des traits de son visage, note les ridules et les cernes et l'ombre de ses iris et le creux de ses joues, et il a l'air différent, si différent. 'When did you…' Come back home. C'est perdu sur sa langue et les mots se font la guerre contre ses lèvres. Si son amour pour lui l'avait forcée à imaginer la scène mille fois, il avait omis le bourdonnement dans les oreilles et les tremblements des genoux. 'Could you give me a hand, maybe ? Those things are heavy as fuck.' Elle relève, difficilement, les plats qui coupe la circulation de ses bras, évite ses yeux et sa peau, alors qu'elle dépose le tout contre sa poitrine, un peu confuse, un peu amère, et terriblement silencieuse.
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Owen Aldersley
Owen Aldersley
irl : kmkz.
posts : 71
multi-comptes : forty mccall.
faceclaim : higginson ©doom days.
age : twenty-eight.
birth : yeehaw, usa. born in iowa.
nationality : britishly american.

address : back at his grandma’s place.
in guernsey : since he was six.

occupation : lead guitarist and back vocals in a rock band, songwriter & the teen’s newest heartthrob / in hiatus.
private : everyone’s, (but only hers).
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Il y a le coup à la porte d’abord, puis un regard entendu de sa grand-mère, qui ne bouge pas d’un centime. Le jeune homme fait mine d’ignorer l’insistence, s’amuse de la patience de granny comme il pouvait le faire une dizaine d’années plus tôt. Un vieux t-shirt noir d’un de ses groupes favoris sur le dos, les cheveux en batailles, c’est tout juste s’il est présentable avec ses jeans troués. “Could you get that, sweetheart ? My hip- ” Et Owen, l’interrompt, moqueur. “Yes, I know, it might be raining and you have joint pain.” L’excuse est différente à chaque fois, et granny est adorable dans chacune d’entre elles, mais la plus récurente ces derniers temps était la température, qu’il fasse grand soleil ou nuageux - l’excuse est la même, par facetime lorsqu’il était à l’autre bout du monde, ou ici, alors qu’il commence à peine à reprendre ses marques dans un village qui ne semble plus vraiment vouloir de lui. Owen dévale les marches quatre à quatre et arrive in extremis à la porte d’entrée du domicile, afin de l’ouvrir. Il ne s’attendait ni à la quantité importante de porcelaine imposée dans son champ de vision, ni à la cascade de cheveux bruns la suivant. Le coeur du musicien manque un battement, alors qu’il réalise, qu’il commence à comprendre. Il recule juste assez pour laisser le fantôme de son passé entrer, pantois. La silhouette est la même, le parfum trop familier. Le timbre de voix, les intonations, tout lui revient quand Sofia prononce son prénom as if he could forget. Il fige, il retient son souffle. Owen a la tête du chevreuil effrayé par les phares de véhicules, tout en étant à la limite de se pincer pour savoir si c’était un trip ou la réalité. “You’re here.” Here, with me, in this house. Et il sait que c’est la vrai vie, Owen, parce que pour la première fois depuis le dernier regard qu’il aura jeté en sa direction, il respire enfin. Pour vrai. À plein poumon. Sous le choc, il n’offre rien, si pas un regard des plus perdus et accuse l’impact de la porcelaine de sa grand-mère sans broncher. Il tourne le dos à Sofia, que quelques secondes afin de déposer sur la table de la cuisine les plats. What did you do c’est formulé silencieusement dans l’angle-mort, vers granny qui semblait profiter un peu trop de ces retrouvailles inattendues. Owen lui fait un signe de la main, tente de la chasser, meaning get outta here, essaie désespérément de rattraper son myocarde qui va trop loin, trop vite, comme si on venait de le réveiller d’une longue et terrible sieste. “I came back a few days ago.” qu’il offre, vainement, en se retournant vers la brune, d’un pas presque chancelant. “I didn’t know you were-” here. Le musicien s’interrompt, laisse échapper un rire embarassé, parce qu’il se répète, qu’elle a pas besoin de se justifier et qu’il trouve ça terrible. Sofia et lui avaient grandi dans cette maison, ensemble, et ils n’étaient maintenant que deux étrangers. Par sa faute à lui. Nerveux, Owen se frotte rudement la nuque, regarde le plancher, jusqu’à ce qu’il ose. Elle est belle. Et si elle lui semble différente, elle lui rappelle toujours la gamine de six ans qui l’a bruyamment accueilli lors de sa première journée à Guernsey. “Sorry, it seems like, dear Emily is up to her old tricks again.” Parce que granny l’a fait si souvent. Quand ils avaient huit ans, puis treize, après chaque querelle, à chaque réunion qui demandait un petit coup de pouce du destin, qu’elle disait.“Hi.” Il a enfin le courage de se redresser complètement, de capter ses iris et le jeune homme se sent presque rougir, l’ombre d’un vague sourire au visage. Pathétique.
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L'air est lourd et plein des souvenirs qui font mal – et ceux, tendres, doux, enfantins, qui se rappellent d'entre les murs de cette maison qu'ils connaissent par cœur. L'air manque à Sofia, ses poumons se débattent pour trouver l'oxygène et pourtant, pourtant, c'est comme si la pression sur sa poitrine s'était envolée, un peu, lorsqu'elle a trouvé ses yeux, si bleus, si familiers. Leurs voix se mêlent dans les poussières, un peu gauches, un peu timides, et si c'est douloureux, de l'entendre après tout ce temps, ça lance une ligne de chaleur sur sa trachée. Sofia hoche la tête. I'm here, and so are you. Sa présence remplit tout, mais il y a quelque chose, de douloureux, dans la réalisation qui lui vient ensuite : ils sont des étrangers aujourd'hui. Ses ongles grattent la peinture sur sa peau, un sourire lui fend le visage, doux, rapide, parce qu'elle sait, à l'agitation un peu plus loin, au mouvement de main de Owen, qu'ils sont les victimes de ces doux pièges que granny tend sans aucun regret. Lorsqu'il fait volte-face, elle détourne les yeux, glisse une main dans sa poche, et appuie l'autre sur le meuble près de la porte. La nonchalance est feinte, trahie par les battements de son cœur qui transpercent le tissu de son pull détendu. A few days. L'impact est violent – parce qu'il était là, lors de ces dernières nuits d'insomnies, et il était là, lorsqu'elle partageait un café avec Gene, et il était là, là, là, si près, à respirer le même air et elle ne savait pas. Elle ne savait pas. 'Well, I think I spend half of my time here, so... Granny loves the company. And she still makes the best cookies.' le ton est doux, plein de cette tendresse qu'on lui a offerte et qu'elle rend, fois deux. Ses doigts tracent les lignes du bois, ses genoux sont faibles et ses mains moites. Le silence s'abat, lourd et bref, les poussières suspendues en même temps que son souffle. Sofia a le vertige et le besoin de le toucher, s'assurer qu'il est là, réel, avec elle et pas rêvé. Owen la parcourt de ses yeux, et Sofia bat des paupières, redresse les épaules, comme si ça pouvait suffire à garder un semblant d'équilibre. Il est beau, dans le chaos de ses cheveux blonds, les peaux rongées de ses ongles, dans le rose de ses joues et ses yeux qui se perdent. Différent – oh, si différent, mais beau. Sofia échappe un rire entendu, et elle n'a pas besoin de plus, elle sait qu'il comprend, parce qu'il a toujours compris – ou elle l'espère, au moins. 'Hi.' Elle répète, puis tord les lèvres, inspire, les serre, incapable de trouver les mots, parce qu'il y en a tant, tant, tant. 'You look…' Older, different, tired, pretty, familiar. 'Good.' Elle se redresse, quitte le point d'ancrage qu'elle a pris sur le meuble, et fait un pas, léger, en avant. Le mouvement est presque inconscient – elle veut sentir son odeur, toucher sa peau, et ses lèvres, et c'est étrange et douloureux, parce qu'il est parti, parce qu'ils n'ont plus été depuis si longtemps, qu'elle aurait dû oublier la douceur de ses mains et la clarté de ses yeux. Et elle aurait dû avancer – elle a cru l'avoir fait. Mais il est là, et son cœur a déjà pris la fuite, d'elle à lui. 'How have you been ?' C'est murmuré, timide, sincère. 'How are you ?' Ses yeux cherchent les siens, et les réponses aux mille questions qu'elle ne saurait formuler. Why didn't you pick up the phone ? Why are you here ? Who are you, now?
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Owen Aldersley
Owen Aldersley
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That’s sounds exactly like her. Granny was perfect like that. Owen, ne bouge pas, les lippes se retroussant légèrement dans une grimace ressemblant à un vague sourire. Il a l’air d’un idiot fini, là, immobile, avec cette envie violente de la prendre dans ses bras, sans pour autant exécuter les gestes pour et ça lui donne envie de gerber. Cette gêne, cette retenue, tout ce qui faisait d’eux des étrangers, alors qu’ils étaient plus, bien plus. Il ne voulait pas s’attarder sur lui, ni sur ce qui faisait mal, il voulait tout savoir, tout. Si elle était devenue une avocate redoutable ou si elle avait suivi ce talent immense qu’elle avait; il y a des indices. La peinture qu’il décèle contre sa peau, qui le fait sourire et il espère qu’elle est heureuse. Plus qu’il n’aura jamais pu lui offrir. “I’m glad she has you.” C’est sincère, franc. Parce que sa grand-mère méritait mieux que les appels trop distancés qu’il lui a offert et qu’elle avait toujours lowkey adoré Sofia de toute façon. Ça lance un baume sur son myocarde et ça l’attriste aussi un peu, parce qu’il aurait dû être là, avec granny et que sans jamais le verbaliser, il avait toujours eu soif. Soif d’avoir des nouvelles d’elle. “I’m... good, I guess.” Faisant référence au descriptif lancé par Sofia, un peu amer, un peu moqueur peut-être. Il ignore comment aborder le sujet ou même s’il le devait - ses erreurs passées, ses aventures et les filles à son bras - toutes des distractions, et s’il avait frôlé son interview avec la mort deux-trois fois, Owen se trouvait dans l’impossibilité d’en faire part à la jeune femme. Pour ne pas qu’elle soit déçue de lui, pour ne pas recevoir le I told you so qu’il méritait tant. Il avait foutu sa vie en l’air et ce, depuis qu’il a quitté Londres, six ans plus tôt, royalement. Le musicien n’était même pas certain d’être revenu depuis, il se sentait tout aussi perdu - sobriété en plus. Cercle vicieux qui ne le quittait pas. “Taking a much needed break from the glitz and the glam.” C’est lâché du bout de la langue, en regardant le plancher. La dernière overdose en liste l’avait effrayé et l’avait salement malmené, ce qui n’était pas rien pour ce type prêt à essayer tout et n’importe quoi. Il a cette envie pressante de rediriger la conversation, cette envie de s’enfuir pour ne pas la décevoir, mais celle, encore plus puissante de la garder près de lui. “You, wanna go for a walk ?” Sa phrase était hésitante, mais ses yeux eux, sont expressifs, il espère plus que tout que Sofia accepte l’invitation. Il n’en disait pas plus, mais c’est parce qu’il n’en avait pas besoin. Elle comprenait qu’il y avait des choses, des paroles mieux dites loin d’oreilles indiscrètes. Owen aurait pu jurer avoir entendu une protestation dans la cuisine, mais il fait fit tout en retournant son attention sur son ex petite amie. Il se gratte le crâne, avant d’hausser les épaules, souriant, une lueur d’espoir dans le regard.  “I’ve got sweaters.” Parce qu’elle est pas habillée pour l’extérieur et il ne faut pas qu’elle ait froid. Owen prend les devants, trouve une veste noire et son manteau en cuir. Il hésite, comme tout le temps, ne sait plus sur quel pied danser et comme le parfait idiot qu’il est, le brun se rapproche de Sofia, les deux bras tendus, lui offrant le premier choix. Ça lui rappelle ces moments adolescents, lorsqu’il donnait une veste, seulement pour qu’elle exige d’échanger pour celle qu’il avait sur le dos. Habitude qui l’avait toujours fait râler plus que de mesure - et pour le principe plus que pour la veste, alors qu’au final, cela avait toujours fait partie du charme Valentine.
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Le sourire qu'il lui offre est vague et anxieux, pourtant il lui perce le cœur et ça fait mal. Il lui manque, c'est violent et douloureux. Ça s'infiltre dans ses veines, alors que Sofia essaie de se rappeler le son de son rire, mais rien ne vient. Il n'y a plus rien que des images troubles et des sentiments incrustés sur l'épiderme. Ses ongles s'acharnent sur la peau de son pouce, le cœur à l'envers et trop lourd pour le regarder vraiment. 'I'm glad I have her.' C'est plus amer qu'elle ne le voudrait – mais la vérité est là, sifflée entre les lèvres. C'est granny qui a placé le baume sur les blessures lorsqu'Owen n'était plus, parce qu'elle savait, elle savait tout. Et, parfois, de ses yeux qui disent, elle assurait qu'il allait bien. Et tant pis, si c'étaient des mensonges – Sofia y a cru, toujours. Parce que c'était ce qu'elle voulait. Qu'il aille bien. Qu'il soit heureux. Et il l'assure, aussi, mais cette fois, Sofia n'y croit pas. Parce qu'il y a son sourire qui se fausse et ses épaules qui s'abaissent et elle le connaît, en dépit de tout, elle le connaît. Elle relève le menton, plisse doucement le front. Il y a mille secrets entre ces mots qu'il choisit, et ses yeux qui fixent le carrelage. Des moments passées sous silence qui lui brûlent le ventre. 'I see.' Sofia se redresse, les muscles agités, et le jugement de ses yeux noirs est mauvais. Parce qu'il y a cette peur viscérale que sa présence ici ne soit que ça – une pause, des vacances, éphémères, avant la nouvelle fuite. Et c'est injuste, c'est injuste. Elle relève le regard, trouve le sien, et il supplie, lorsque sa voix grave demande. Elle hésite. Parce que sa présence fait mal, parce qu'elle sait qu'il partira à nouveau – mais qu'elle a besoin de l'avoir près d'elle, et qu'il est trop tôt, bien trop tôt pour qu'il la quitte déjà. 'Yeah, sure.' Elle abdique d'une voix timide, et ses lippes s'étirent doucement lorsqu'un grognement vague s'élève de la pièce à côté. Granny being granny. Owen approche, et Sofia se raidit, les bras le long du corps, le souffle retenu. Son odeur la prend à la gorge, parce qu'il n'y a plus l'air de l'extérieur pour l'atténuer, et qu'il est près, si près. Elle marque un temps d'arrêt avant de prendre la veste noire, lentement. 'Thanks.' Le tissu est doux sous ses doigts, familier, aussi. Elle l'enfile, les gestes ralentis, et c'est si brutal, d'avoir son odeur sur elle, après tout ce temps. Elle a le cœur qui se rate et l'envie de respirer le tissu. Lorsqu'elle relève les yeux, il porte sa veste en cuir, et elle réprime un sourire. Bien sûr, qu'elle veut lui demander d'échanger – parce qu'elle préfère toujours celle que lui, porte. Mais ça n'est plus sa place, désormais. Alors elle ne dit rien, fait simplement volte-face et retrouve l'air frais de l'extérieur qui lui rend sa respiration. Owen la rejoint sur le chemin, et Sofia garde les yeux sur l'horizon. Ils avancent, en silence, parce qu'ils savent – le trajet est le même depuis trop longtemps pour qu'ils l'aient oublié. A travers leurs deux jardins, le pré des Abotts, puis les rochers, et la plage. The way home. Sofia tire sur ses manches et enfonce ses poings dans ses poches. 'So, how's the band ? I heard your career was going pretty well.' Elle ment, bien sûr qu'elle ment, parce qu'elle évite son nom depuis des années, parce qu'elle refuse d'entendre parler de son groupe, de sa musique, de tout ce qui les lie et ravage ses côtes. Elle a voulu l'effacer. Essaie toujours, peut-être.
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Owen Aldersley
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Ça lui fait un bien monstre de la voir là, devant lui. Sauf qu’ils ne sont plus et qu’il n’a plus le droit de la toucher ou de l’embrasser. Elle prend sa veste noire et la proximité est suffocante. Il a chaud, il a froid, il a envie d’être plus proche, mais a peur à la fois. Ils ne sont rien aujourd’hui et pourtant elle est tout, tout, tout. Sentiment victorieux, alors qu’il referme la porte sur granny qui proteste, puis une anxiété grandissante alors qu’elle n’était plus là pour qu’il puisse censurer la conversation. Elle parle en premier, il écoute. C’est souvent ça, et ça le conforte dans l’idée que rien n’est vraiment différent au final, même si ça l’est.“We had great success. Overnight. Because of a song I wrote about a girl I used to know.” Owen ne la regarde pas, les joues en feu malgré le froid du matin, les mains fourrées dans les poches, parce qu’il ne sait pas ou les mettre si pas autour de la taille de Sofia. Cette chanson, un hommage pour des sentiments qui ne s’étoufferont jamais, des regrets exprimés à mi-mots, si elle est leur plus grand succès à ce jour, c’est aussi la plus difficile à interpréter, tellement la réalité et la poésie s’y mélange. Le blond souffle bruyamment, cherche distraitement ses cigarettes dans ses poches, sans succès. “I’m sorry if you had to hear it by the way.” Parce que c’est pas aussi simple, parce qu’elle n’a rien demandé et que si la personne en question n’était pas nommée, elle s’y reconnaitrait aisément. Une longue pause s’en suit, Owen ignore par où commencer, ignore même s’il le devrait en fait. Sofia avait toujours été celle à qui il se confiait, la seule encore à ce jour, vraiment, ayant passé les six dernières années à assourdir la douleur. Il n’a pas envie de remuer ce qui a fait mal pendant trop longtemps, mais visiblement, au son de son palpitant, it hurts either way. “They’re doing fine, I guess. I think they’re in Thailand. I haven’t.. I haven’t played with them for a while.” Un regard de biais vers la brune, Owen se gratte le crâne, ne sait pas comment amener le sujet sans y aller dans les détails graphiques, il a envie de cacher les faits, de les rendre plus beau, peut-être. Sauf qu’il ne pouvait pas effacer les cicatrices sur ses bras, les cernes sous ses yeux et sa maigreur presque maladive, bien que ces derniers jours avec granny commençaient à remédier à cette situation. Peut-être que ça la soulagerait que de savoir qu’il avait souffert au final, que oui, il avait reçu le fame qu’il avait toujours voulu, mais avec un revers de médaille plus que conséquent. Nah, dummy. That’s not her style, you know it. “I couldn’t get my shit together and when - ” Il se râcle la gorge, alors qu’ils passent le champ des Abbots. “things got bad, they had a choice to make.” Il ose enfin affronter les iris de Sofia, tourne la tête vers la jeune femme qui comme ça, avec sa veste sur le dos, ressemble à la même gamine qu’il avait laissé sur les rues de Londres. Ça pince, ça fait mal que regarder la réalité en pleine face, de voir qu’il avait blessé des gens, incluant celle qui était plus importante que tout les autres. “I’m sixty-five days sober. For the first time in well, you know.” Il hausse les épaules, la laisse tirer ses propres conclusions. Après tout, elle le connaissait la dernière fois qu’il avait eu la tête aussi claire et ils étaient éperdument amoureux à l’époque. “But enough about me,” Parce que changer le sujet ne pourrait pas lui faire plus plaisir. Owen se tourne complètement vers la brunette, marche de reculons afin d’être face à face, afin de pouvoir graver un peu plus le moment dans sa mémoire. “You.” L’ombre d’un sourire passe sur son visage, parce qu’il en reviendra jamais d’à quel point elle est jolie, que l’âge ne l’atteint pas, si ce n’est qu’elle est plus elle que jamais. Il espère tellement, si fort, qu’elle a eu une belle vie, qu’il ne l’a pas trop abimé, parce qu’elle est forte, il le sait. “Are you the lawyer I’ll eventually need or the artist I always knew you could be ?” C’est moqueur, ça donne sur ses problèmes juridiques, sur ce talent qu’il sait qu’elle a et que tout le monde mérite de voir. Elle lui a peint sa guitare préférée, elle a fait de lui son canvas si souvent qu’il ne saurait compter, elle est douée. Sa gorge se serre un peu, alors qu’il reprend place auprès d’elle. “Are you happy ?” Au fond, c’est ça qui est important.
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Son odeur frappe à chaque pas, emportée par le vent, et c'est dur, si dur, de retenir ses doigts. Owen et elle ne sont plus, et avec eux s'est envolé le droit de toucher sa peau. Mais les habitudes reviennent, naturelles, précises, et Sofia retient tout entre ses poings qui se serrent dans ses poches. Ses poumons réclament une cigarette, son paquet traîne sur le parquet de chez elle, alors elle inspire, longuement. Elle commence, il écoute, l'équilibre est le même, ça rassure et ça fait mal. A girl I used to know. Les mots lui scient les côtes et lui volent le souffle. Une étrangère, dans une carcasse de peau dont il a autrefois connu chaque centimètre. Elle a entendu la chanson, bien sûr. Elle l'a écoutée, aussi, parfois, les doigts agrippés à ses genoux, les paupières closes, parce qu'il lui manquait et qu'elle avait besoin de sa voix – et l'obsession est devenue maladive, alors elle a arrêté. Tout. Les chansons, les photos, les articles de journaux qu'elle fouillait dans l'espoir de savoir, simplement, comment il allait. Et puis, plus rien. Juste le vide et les souvenirs qui se floutent et le temps qui fait son œuvre. Owen s'excuse et Sofia hausse les épaules, vaguement. 'Don't be. It's a good song.' La confession est retenue, parce qu'elle a honte, toujours, de s'être accrochée à eux si longtemps – alors qu'il l'oubliait dans les bras d'autres, n'importe qui dont elle détestait le visage plastifié sur les couvertures des magazines. Son cœur tambourine, fort, trop fort. Owen a le ton grave et la voix fatiguée et ça aussi, ça fait mal. Sofia lui glisse un regard confus. Elle le voit nerveux, agité, les mots n'ont pas de sens. Ils se sont quittés pour le groupe, à cause du groupe, peut-être. Mais Owen est ici et les autres au bout du monde et ça n'a pas de sens. Things got bad, et ça lui fend le cœur lorsque ses yeux croisent les siens et qu'elle n'y voit rien parce qu'il y a trop. Elle ne sait pas – il y a six ans entre eux, un creux abyssal d'une vie qu'elle ne connaît pas, celle sans elle. 'I'm sorry.' Ça s'étrangle dans sa gorge, c'est tordu parce que ça ne veut rien dire – mais qu'elle ne sait pas quoi faire de ce qu'il lui donne. Elle voudrait, prendre les morceaux et en réclamer d'autres, recoller les bouts de lui et retrouver Owen, son Owen. Mais c'est pas aussi facile. 'Sixty-five days…' elle répète, le sourire qui s'étire, juste un peu. 'It's good. You should be proud.' C'est difficile, pourtant. Parce que, six ans auparavant, il n'a pas su combattre ses addictions lorsqu'elle le lui a demandé. Lorsqu'elle était encore là pour tenir sa main et tout traverser, avec lui. Et s'il y a eut un élément déclencheur à sa sobriété, ça n'est pas elle – elle ne suffisait pas à l'époque, elle ne suffirait pas aujourd'hui. Sofia détourne le regard, parce que le sien est trop dur à soutenir. Mais Owen fait volte-face et elle n'a plus le choix que de le regarder et, bon dieu, qu'il est beau, dans le vent léger de leur île, en dépit de cette fatigue qui lui tire le visage et ses joues creuses. Il taquine et Sofia rit doucement, c'est doux et ça s'évapore dans l'air. 'None ?' Elle plisse les paupières, hausse les épaules. 'I never got my degree. College wasn't for me, so I… Well, I left. But I do know some pretty good lawyers, if you ever need one.' Elle étire les lèvres dans un sourire moqueur. Et il y a tout le reste. La peinture, les expositions, les ventes, le succès, pas à la hauteur du sien, mais à hauteur d'elle. Suffisant – jusqu'à ce qu'il ne suffise plus. Il a tant, tant de détails à réarranger, de trous à remplir, mille rencontres, mille événements, qu'elle aurait voulu ne jamais dire – mais les vivre avec lui. 'The artist part was kinda good, after college. Made a bit of money and all. Even got my face printed in the Telegraph. Not a big deal, tho, it was a very tiny picture.' Elle s'arrête, hausse les épaules à nouveau. Elle ne mentionne pas les voyages réguliers qu'elle fait encore, les œuvres envoyées en France, les quelques articles qui clamaient son talent. Parce qu'il lui demande si elle est heureuse et la réponse lui vient immédiatement mais elle ne le dit pas. No. Elle n'est pas malheureuse, Sofia, mais le monde est instable sous ses pieds et elle ne sait pas où elle va. Elle retient son souffle, offre à Owen un sourire mécanique. 'Are you ?' Elle retient une mèche qui s'agite devant ses yeux, qu'elle relève sur son profil. 'Do you miss the band ?' Et sa musique, et sa vie, et le monde qui hurle encore son nom. Do you miss me?
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Owen Aldersley
Owen Aldersley
irl : kmkz.
posts : 71
multi-comptes : forty mccall.
faceclaim : higginson ©doom days.
age : twenty-eight.
birth : yeehaw, usa. born in iowa.
nationality : britishly american.

address : back at his grandma’s place.
in guernsey : since he was six.

occupation : lead guitarist and back vocals in a rock band, songwriter & the teen’s newest heartthrob / in hiatus.
private : everyone’s, (but only hers).
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⋅ heart shaped sea ⋅
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roleplay : open |
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Il la connait, Owen. Malgré ce qu’ils disent, malgré ce qu’il pense, malgré le fait qu’ils ne se sont pas vus pendant des années. Il sait qu’elle est contente pour lui, il sait aussi que c’est le sujet qui fait mal. Sa sobriété avait été le sujet de discorde le plus virulent durant leur dernière année passée ensemble. Ça lui aura pris que de frôler la mort deux fois avant qu’il arrête. Il sait que y a un truc qui cloche, que Sofia ne lui dit pas tout et ça lui donne un goût amer en bouche. Ils n’ont aucune obligation et pourtant. Le musicien dévie la conversation, parce qu’il a toujours préféré l’écouter parler elle, plutôt que de répondre. Sa voix était la même, et s’il poussait l’audace à fermer les yeux il pourrait se rappeler le nombre de fois qu’il l’a imaginé dans son esprit. Leurs conversations, ses confidences, tout. “Have you ever had to use them ? The lawyers, I mean.” C’est une pointe de curiosité, mais c’est surtout moqueur. Le blond était heureux au final qu’elle ait choisi de suivre son coeur. She was made for Art depuis qu’elle était gamine et il ne l’imaginait nullepart ailleurs qu’avec un peu de peinture sèche sur une joue, dans un studio. Ça lui fait du bien de voir qu’il y a certaines choses qui ne changent pas. “I always knew you were talented and I’ll ask Emily for that picture by the way.. When did you move back ?” Granny aurait très certainement cet article de découpé en quelque part et elle se ferait un plaisir de le lui montrer, en échange de quelques informations sur les retrouvailles. Elle déflecte sa question pour lui renvoyer la pareille. Le regard d’Owen se teint d’une certaine ombre, parce qu’il aurait espéré que la réponse serait un grand oui, qu’elle était heureuse. Il ne répond pas non plus, parce qu’ils sont sur la même longueur d’onde, malgré la séparation, malgré les années et qu’il ne pouvait pas faire autrement. Il fait froid, toujours, mais il ne sent rien. Parce qu’il en a rien à foutre de son groupe, de ce qu’ils font et de ce qu’il fera dans le futur, il n’est plus là. Il avait passé les deux derniers mois à tenter de démonter une addiction qui lui avait pris presque toute sa vingtaine, à tenter d’oublier la pression immense qui venait avec son rôle de teen idol. Il était effrayé, comme le gamin qu’il était en arrivant à Guernsey. Il n’était plus rien d’autre sans le strass et les confettis. Owen est incapable d’en supporter d’avantage, refuse de continuer à jouer plus longtemps. Il arrête de marcher, alors que la plage se dresse devant eu. “Sofia, what are we doing ?” Ça brûle que de prononcer son prénom à haute voix, ça fait mal, ça fait du bien et il a envie de le répéter encore et encore. C’est qu’il ne l’a pas prononcé des années durant, pourtant il y aura pensé à tous les jours. “Talking like strangers, so polite. Like you don’t know thunder scares the shit out of me so much so I wet the bed once or that I don’t remember how you always liked to rip a tiny part of the wrapper on gifts I used to get you on christmas eve to see if I got it just right.” Owen n’a pas l’habitude des grands discours, il préfère largement rafler les murs et passer inaperçu, mais la situation lui est insupportable. Il n’est jamais de ceux qui font les premiers pas, rarement celui qui s’exprime. Il ose enfin croiser ses iris, lui offre un sourire en coin, peiné. “Like you weren’t my best friend for more than half my life or everything after that.” Elle avait été tout. Sofia était trop importante pour être relayée au statut de souvenir, peu importe comment les choses s’étaient terminées entre eux. “I missed you, Ace.” Ce surnom débile qu’il lui avait donné à l’adolescence, un automatisme oublié, mais jamais bien loin, moquerie légère à propos de ce talent qu’elle a, qu’il sait immense; même si elle n’y croyait pas vraiment elle-même. Y a un poid qui se libère, dans ses entrailles, alors qu’enfin, il parle. Pour vrai, sans semblant. Pour la première fois depuis si longtemps.
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Sofia Valentine
"man, time really flies when
you take two naps a day"
Sofia Valentine
irl : ses poils (cécile)
posts : 256
multi-comptes : faye winters (p. tonkin)
faceclaim : adria arjona, kidd
age : twenty-eight (dec. 25)
birth : san juan, adopted as a kid
nationality : british

address : a tiny flat on the west coast
in guernsey : since she was four

occupation : painter, quite notorious, helps out her clockmaker of a dad sometimes
private : dating around but could never love anyone else, 3 weeks pregnant
mood : ¯\_(ツ)_/¯

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roleplay : owen, margaret, (valentines, norma, jesse)
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Il n'y a rien de naturel, dans l'alignement de leurs profils, dans leurs épaules qui se frôlent mais ne se touchent jamais, et leurs regards qui se fuient – rien, rien. Il n'est pas un étranger, Owen. Pas tout à fait. Alors, les mains de Sofia réclament les siennes, parce qu'elle les a toujours tenues, toujours. Mais les silences sont lourds et les années trop opaques, et il y a mille choses qu'elle ne sait pas – qu'elle ne saura peut-être jamais. Et c'est difficile à supporter. Il plaisante et elle sourit, parce que le ton est léger et ça fait du bien, tellement de bien. 'Of course not. I've never done anything illegal in my life, you know that.' Le regard est malicieux parce qu'ils savent la frivolité de ces années ensemble, qui leur faisait oublier le monde, parce qu'ils étaient à deux. Et Sofia, dans ses élans chaotiques, l'entraînait dans mille aventures à l'issue incertaine – et ils frôlaient l'illégalité du bout de leurs doigts emmêlés, lorsqu'elle peignait les surfaces publiques et qu'il se tenait dans l'angle, prêt à attraper son bras pour la fuite inévitable. Elle sourit. Bien sûr, qu'il trouvera la page du journal soigneusement découpée, placée sous une minuscule plaque de verre suspendue au-dessus des escaliers. Parce que granny est sa famille, aussi. Et que son visage est partout, avec le sien. Parfois sans. Sofia plisse les paupières et ses yeux se font sérieux. 'Three years ago, something like that.' Le temps est lent, depuis. Et elle n'est pas sûre de savoir si la vie était mieux à Londres – parce que partout où elle allait, il n'était pas. Et sur l'île, il est partout. Dans les rires des enfants et les odeurs du pain et l'arbre entre leurs maisons et les coquillages qui se plantent dans ses talons. Partout, partout, partout. Mais aujourd'hui il est là et c'est différent. La question reste en suspens. Are you happy ? Le silence pour seule réponse et les regards qui s'entendent, parce qu'il est inutile de se mentir. Ils savent. Owen s'arrête, et Sofia imite, et son prénom roule entre ses lèvres. Sofia. C'est doux et amer et plein de ces touts qu'ils ont laissé depuis si longtemps. Elle fronce les sourcils, retient le souffle dans sa gorge. 'Owen, I…' Il poursuit, et ses mots s'envolent en même temps que le vent, et elle retient chaque syllabe, les fait claquer contre son cœur. Elle se tait, elle écoute. Les détails de leur relation lui piquent les côtes, parce qu'elle se rappelle de tout, bien sûr. Elle n'a pas oublié et n'oubliera jamais – les nuits sous les draps tendus, les dessins sur sa peau, les conversations silencieuses, les confidences murmurées. Lorsque ses yeux trouvent les siens, elle a le cœur qui se serre et les mains qui se crispent contre le tissu de la veste. Tout s'écrase sur ses épaules, le poids des souvenirs et les plaies jamais refermées, alors Sofia baisse le regard sur le chemin qu'ils connaissent par cœur. Ace. Elle frotte sa semelle sur la terre, serre les paupières. Et le silence est long, parce que les mots se déforment avant d'atteindre ses lèvres. 'You promised.' L'air s'étrangle dans sa gorge, et elle glisse ses mains sur son visage pour reprendre une droiture qui n'existe plus. Ses yeux retrouvent les siens dans un écran de poussières et de cheveux qui s'envolent. 'When we were ten, and I was really sick with the flu. Remember ? I was so freaking scared. You stayed with me the whole time, and everyone told you it wasn't safe but you stayed, you said you didn't care and you stayed and you promised. You promised you'd never leave me. Ever.' Les mots s'étranglent et Sofia perd pied. Elle relève le nez sur le ciel et inspire pour retenir les larmes. 'But you did. You left.' C'est acéré et amer. Elle avance d'un pas, un seul, et c'est déjà trop. Il est près, si près que son parfum l'enveloppe et c'est doux et elle voudrait s'y perdre. 'We're not those kids anymore. The scared little girl and the boy who promised. We're not them anymore. Six years, Owen. That's what's going on. Six fucking years.' Sofia tend la main et serre le poing, là, entre leurs deux silhouettes, parce que le toucher est vital mais qu'elle ne peut pas, elle ne peut pas. 'I thought I'd never see you again. But you're here now, and I don't know what we are and I don't know what to do. And I'm not sure I know who you are now.' Elle relève les yeux et son cœur éclate dans sa poitrine parce qu'elle a mal et lui aussi et le monde cesse de tourner et plus rien n'a de sens parce qu'il est là mais qu'il n'est plus lui, et qu'elle non plus, n'est plus elle.
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Owen Aldersley
Owen Aldersley
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Il se moque doucement, Owen, parce qu’ils savent tous les deux qu’il n’avait jamais été l’instigateur de leurs aventures, il n’était qu’éperdument épris de l’ouragan qu’elle était à l’époque, de cet aura qu’elle a toujours aujourd’hui. Il lui est reconnaissant, parce que malgré son début de vie peu glorieux, malgré l’abandon cuissant de cette mère qui ne savait pas être maman, il s’était trouvé une famille en arrivant à Guernsey. Une famille bien plus importante que s’il était resté aux États-Unis, et il le sait. Granny, Ada, Sofia et même toute la floppée de Valentines, ils lui avaient offert une enfance et une adolescence normale. Sofia lui avait offert une pointe de magie, et un premier amour si virulent qu’il en donne le vertige. Elle lui a apprit l’aventure là où il préférait le confort et les souvenirs sont trop nombreux, trop précieux pour être rangés une seconde de plus. S’il a pensé à elle pendant ces six dernières années, il a passé le reste de son temps à se détruire et tenter d’oublier ce qui faisait mal. Évidemment qu’il se souvient. Même à se détruire la cervelle à grands renforts de drogues de synthèses, il se souvient de tout ce qui concerne Sofia. Cette promesse. Il se rappelle s’être glissé dans le lit de la gamine, malgré l’avis de tous et chacun, d’avoir gardé sa main dans la sienne, de l’avoir serré contre lui alors qu’elle tremblait de toute sa fièvre. Tout. La promesse était sincère, peut-être même la plus importante qu’il ait fait dans sa vie. “You told me to leave that night.” paroles soufflées, alors qu’Owen manque d’air. Leur dernière nuit ensemble, le pavé de Londres, des passants pour seuls témoins. Oui, il avait promis de toujours être à ses côtés, mais à cette époque, il pensait qu’il serait toujours la meilleure personne dans la vie de Sofia. Il avait tord sur toute la ligne. “And I listened, because I never wanted to make you cry ever again.” Ses épaules sont échouées, alors qu’il voit le liquide lacrymal dans les yeux de la jeune femme. Il échoue, encore. Toujours. Elle se rapproche et ça en est presque trop pour le musicien. C’est insupportable la distance créée entre eux, c’est insupportable que de sentir son parfum si familier et de ne pas pouvoir s’y noyer. Owen a un regard peiné, parce qu’elle a raison dans un sens, parce qu’il aimerait tellement que ça ne soit pas le cas. “I’m still me. Hell, I’m more me than I’ve been in years.” Ce qui commence comme une protestation, lui qui refuse de passer à autre chose se transforme en vérité, en réalisation. C’est vrai, devant elle, à l’instant même, sobre et à ce point connecté à son passé, il n’est pas si différent du type d’il y a six ans. Il y a le poing de Sofia entre eux deux, et doucement Owen brise le contrat muet et saisit la main de la jeune femme, qui se déplie lentement. Sous leurs doigts, sous ce toucher qui lui inflige une décharge électrique, elle peut sentir l’usure de ses mains abimées par les cordes de guitares. “I still love music, I still make granny go insane or complain about manual labour.” La découverte de sa main à lui est remplacée par celle de Sofia, qu’Owen trace lentement sans relever la tête, jamais. Il y a de la peinture sèche, ce qui lui soutire un sourire sur le coin des lèvres. “You’re still painting, you’re still my granny’s favorite.” I don’t know what you’ve been up to, but I’m dying to find out. Enfin, Owen ose relever la tête, ose se perdre quelques instants dans les iris confortables de la jeune femme. “You’re right, Sofia. After six years, I might not be the same person I was, but I’m not that different either. Are you ?” Are you so different that we can’t even try ? “Thunder is still fucking scary to me.” Il hausse les épaules, Owen, et on aurait eu l’impression qu’il était redevenu le gamin d’autrefois. La main de Sofia est toujours dans la sienne, alors qu’il caresse son épiderme de son pouce, doucement. Il serre un peu plus, avant de la relâcher avec regret. “So is staying home, knowing you’re here and not being able to fix anything.” Ils n’étaient que ça, désormais; des adultes avec les regrets de ce qu’ils auraient pu faire, auraient dû faire et où ils en sont désormais.
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