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 kiss me out of desire, baby, not consolation; svetlana

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Ce sont les rayons du soleil qui tirent Gray de son sommeil. Ils sont discrets, soleil hivernal qui peine à réchauffer sa peau. Elle admire un moment les ombres jouer sur les feuilles de ses innombrables plantes. Si c’était un roman, elle se dirait qu’elle est chanceuse de vivre là, entourée de tous ses feuillages. Le soleil lui ferait penser à quel point la vie est belle et vaut la peine d’être vécue malgré les erreurs et la douleur. Elle se dirait que ce jour était celui d’un renouveau, saisie d’une prise de conscience sublimant la morosité de l’ordinaire. Mais ce n’est pas un roman. C’est la vie, c’est un dimanche matin tout à fait classique, sans révélation divine, Gray a trompé la morosité dans les bras d’une jolie blonde et elle a vraiment besoin d’un thé, là, tout de suite. Elle déteste rester au lit après s’être réveillée, comme si y rester une minute suffirait à l’y ancrer à tout jamais. Gray a besoin d’action. Tout le temps.

Elle se lève le plus délicatement possible pour ne pas réveiller son éphémère belle au bois dormant, enfile une chemise et s’oriente vers la bouilloire. La présence de Svetlana ne change rien à son rituel matinal, sinon qu’elle met un peu plus d’eau à chauffer. Il y en a eu d’autres avant elle, et il y en aura sûrement d’autres après, se dit Gray, en sortant un paquet de gâteaux ouvert depuis trop longtemps - elle n’en mange presque pas, c’est plutôt à destination de qui se trouverait dans sa cuisine à l’heure du déjeuner. Oui, d’autres avant et d’autres après. Pourtant, quoi qu’elle se dise et quels que soient les airs qu’elle tente de se donner, personne n’est interchangeable. Ses ipomées, elle aime les découvrir, apprendre à les connaître, même si elle ne doit jamais les revoir - quoiqu’il soit difficile d’éviter quelconque âme éternellement sur une si petite île. Elle en a d’ailleurs quelques-unes en tête qui seraient ravies de l’envoyer promener si elle venait à croiser leur chemin - depuis, Gray a appris à être plus claire sur ses intentions. Elle ne fait pas dans les relations, c’est la fugacité du moment qui en fait la beauté. Mais même sachant pertinemment que la nuit ne faisait aucune promesse, elle n’a jamais craint d’ouvrir la porte de son royaume à ses conquises ni à ses conquérantes. Savoir qu’elles n’y resteront pas est la condition pour les laisser faire partie de sa vie, les laisser voir, toucher, être et se dévoiler. Et elle se rappelle de chacune d’entre elles. Gray n’oublie pas, ni les noms, ni les voix, ni les vies, ni les doigts sur sa peau, incandescents. Brûler encore.

Le sifflement de la bouilloire emplit l’appartement et elle s’empresse de l’ôter du feu, mais trop tard. Déjà, elle entend les pas feutrés sur le parquet comme ceux d’un chat, discret, gracieux. “Morning luv,” elle la salue en poussant vers elle une tasse fumante. “Fancy a brew ?” Elle l’observe par dessus la courbe de sa propre tasse, à travers sa propre fumée cachant le sourire mutin à ses lèvres. “Even prettier in the daylight, are ya ?
@Svetlana Feuerbach
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@gray madsen
Nouveaux draps, nouvelle odeur. Juste de quoi lui donner l'illusion d'une échappée belle. La chaleur du lit lui rappelle les saveurs liquoreuses de cette nuit. Doucement, elle s'étire puis s'enivre des quelques caresses que le soleil accepte de lui offrir. Cette fois, c'est le sentiment de liberté retrouvée qui l'emporte sur le regret. Elle s'est émancipée de l'iniquité et s'est délestée de amours négligées. La réconciliation avec le désir ne s'est pas annoncée. Elle s'est simplement imposée lorsqu'elle a croisé le regard de cette beauté insulaire. Pour elle, Gray était similaire à l'océan : indéfini et indompté. Et au creux de ses tendres folies, Svetlana voulait plonger. Rien que le temps d'un soir. Puisque, bien sûr, elle ne s'accrocherait pas. Comme une sirène, elle n'était que passage et s'échouerait probablement sur d'autres rivages. Elle explorerait d'autres eaux et s'étourdirait d'autres maelstroms. Svetlana avait dévoré ses lèvres et sa peau sans promesse. Elle l'avait aimé dans l'intensité d'un instant volé et ce dernier finirait par mourir à leurs pieds. Pas d'histoires torturées. Aucune larme versée. Elles s'étaient comprises sans le dire ; rien qu'à la manière dont elles s'étaient effleurées. Rien n'était acquis mais tout avait été savouré. Et elle avait oublié à quel point elle aimait ça, Svetlana. Elle avait oublié à quel point elle aimait l'évasion.  

À Guernsey, elle ne marchait plus pieds nus sur des éclats de verre. Elle se contentait de respirer, d'oublier, et d'annihiler tout ce qui avait pu la scarifier. Les baisers de son amante avaient été comme du sel dispersé sur ses plaies encore ouvertes. Au creux de sa chaleur, les cellules de son corps avaient été réanimées. La vie était revenue parcourir ses veines dans l'effusion de leur désir. Et ce cœur qu'elle pensait mort s'était remis à battre à la fébrilité du plaisir qu'elles avaient échangé. Ce genre de moment n'était pas à mettre en cage. Il devait simplement se vivre. La morale s'était évanouie aux premiers murmures de leurs soupirs. Il n'était resté d'elles que deux femmes aspirées par leurs instincts premiers. En cela régnait toute leur sublimité. Et sans qu'elles ne s'en rendent vraiment compte, elles avaient partagé un bout d'éternité. Lorsque Svetlana s'éveille finalement, c'est la première chose qui lui traverse l'esprit : elle ne s'est pas éteinte. Mieux encore, elle est restée immortelle. D'autres rires et d'autres larmes l'attendent quelque part. D'autres nuits et d'autres matinées, aussi belles ou peut-être moins que celles-ci.

L'air de rien, la mélancolie s'effrite. L'air de rien, elle ne cherche plus à échapper au destin. Elle se lève sans avoir le cœur au bord des lèvres et s'habille sans chercher à dissimuler ses cris. La légèreté lui fait presque oublier la gravité mais le bruit de ses pas sur le plancher lui rappelle qu'elle n'a jamais quitté le commun des mortels. Dans l’appartement, l'appel de la bouilloire qui résonne l'incite naturellement à retrouver la jeune femme. Svetlana s'installe sur une chaise et elle est à l'aise. Peut-être même un peu plus qu'elle ne le devrait. Old habits die hard. « Hi babe », malgré elle, un sourire s'empare de ses lèvres. Autour de la tasse que Gray lui tend, ses phalanges s'enroulent, cherchant la chaleur afin d'éloigner leur froideur habituelle. « How can I refuse ? Thanks for the tea... And for the night. » Malgré la retenue, elle se montre sincère ; encore un peu empreinte par la fièvre de leur liaison. C'était la première femme depuis longtemps... Depuis les excès de son mariage, depuis la déchirure, et puis le reste. Svetlana voudrait que ces pensées invasives la quittent pour de bon. Et l'oubli semble avoir un goût sucré lorsque la voix de Gray la séduit à nouveau sans toutefois la retenir. « So... Tell me. How many women fell for these pretty words ? » dit-elle, la voix un peu enrouée, avant de boire un peu de son thé. Elle la taquine gentiment, s'amuse un peu du reflet qu'elle lui renvoie et dans lequel elle reconnaît celle qu'elle était autrefois mais qui semble, à présent, avoir toujours été là.
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