j't'emmène au vent.

âge vingt-quatre ans, elle n'est plus émerveillée par grand chose, posie. elle porte beaucoup de responsabilités sur les épaules et ça lui va. rien demander à personne, toujours se débrouiller par elle-même et surtout envoyer chier ceux qui insinuent (subtilement ou non) qu'elle est trop jeune. naissance et nationalité née de l'autre côté de la manche, côté normandie, elle a le sang français qui coule dans les veines. à guernsey depuis son enfance pour l'été et depuis près de six ans définitivement. elle y associe des tendres souvenirs d'été, ses premiers amours, ses premiers coeurs brisés, ses premiers jobs estivaux. guernsey c'est un grand bol de nostalgie qu'elle avale à chaque coin de rue. métier, £££ installée sur l'ile depuis six ans, elle s'est lancée dans la rénovation de la vieille auberge qui tombait en ruine sur la côte nord, dans le marais. retapée pour en faire un petit bijou aussi kitsch que confortable, posie est l'heureuse propriétaire endettée de l'auberge The Colibri Inn. seule au commande, elle gère vingt employés et s'assure que tout soit parfait. elle a quitté le confort familial pour vivre à son compte et ouvrir l'établissement qu'elle avait repéré dès sa plus tendre enfance. £ statut civil, orientation elle est célibataire et hétérosexuelle, posie. pas besoin d'un mec dans ses pattes pour lui dire quoi faire ou quand, elle ne sera que ralentie dans ses projets à force de l'envoyer se faire voir. les mecs c'est épuisant, prise de tête et trop mou. l'ego masculin à caresser tous les jours ? non merci. elle les veut seulement pour une nuit, pas pour la vie. I'm the only one I need, baby pronoms she/her. faceclaim mara lafontan. personnage inventé. crédits image & quote, pinterest.

— caractère indépendante ;; débrouillarde ;; infidèle ;; libre ;; impatiente ;; rêveuse ;; ambitieuse ;; solitaire ;; têtue ;; franche ;; autoritaire ;; control freak ;;


— keywords le rouge sur les lèvres ;; le foulard dans les cheveux ;; le thé chaud au réveil ;; l’appareil photo dans le sac à main ;; l’amour pour les voyages ;; la fissure familiale dès ses dix-huit ans ;; pas d'attache sentimentale ;; les souvenirs d'été à guernsey ;; les dettes qui s'accumulent ;; les appels des parents laissés sur messagerie ;; les montagnes de bouquins ;; hésiter, souffler, continuer ;; l'envie d'ouvrir une deuxième auberge ;; la solitude autant voulue que subie ;; se demander et maintenant ;; une bague sur chaque doigt sauf à l’annulaire gauche ;; le non toujours sur le bout de la langue ;; la fuite plutôt qu’assumer ;; les messages laissés sur l’oreiller ;; la page des avis sur son auberge sans cesse ouverte ;; le stress au ventre pour tout et n'importe quoi ;; le cerveau à mille à l'heure ;; l'envie de faire toujours plus ;; l'entêtement à se débrouiller seule ;; l'accent français qui ne s'efface pas ;;

— feel something

la réponse est ferme. posie n'a besoin de personne pour gérer toutes les galères que lui offrent son auberge. elle gère. inondation, problème de livraison, allergies, draps, ménage, visites. sourire aux lèvres, son ton est aussi calme que son palpitant s'accélère. stressée pour toujours. sa respiration a perdu tout rythme normal dès qu'elle a acheté la propriété en ruine, il y a six ans. le besoin de tout contrôler, s'assurer que tout est opérationnel. cet établissement représente toutes ses économies, son rêve, sa revanche sur ses parents. alors elle répare, she fixes everything. et s'il faut se mettre à genoux pour éponger une fuite d'eau dans une chambre en arrivant dès le matin, posie le fait. elle se relève, glisse sa mèche derrière son oreille, repositionne sa frange et essuie sa jupe avant de redescendre à l'accueil. only 9 am.


numéro bloqué, un de plus. à peine un regard sur les messages, la conversation à sens unique est immédiatement supprimée. pas de temps à perdre dans le sentimental. jamais de deuxième rendez-vous. la limite est là. posie a une préférence certaine pour les touristes, ceux qui sont de passage, ces têtes qu'elle ne croisera plus après les avoir planté au matin. les hommes, elle les aime séduisants, muets et pas collants.


son dossier n'est pas le meilleur. les chiffres sont bancals, l'auberge devient tout juste rentable et elle n'arrive pas encore à se verser un vrai salaire. pourtant elle y croit. les papiers dans une pochette, tous rangés dans l'ordre, rien ne manquait, elle a donné l'ensemble à la banque. sourire sur les lèvres, determination dans le point, elle était prête à rester assise jusqu'à ce qu'on lui annonce qu'elle avait le droit à un deuxième prêt. renvoyée chez elle, posie fait les cent pas dans son salon. le tapis brûle la plante de ses pieds nus. le stress ronge ses intestins. elle attend. elle espère. elle envisage pendant un instant de prier quiconque pour avoir la réponse qu'elle veut. débloquer des fonds pour ouvrir une deuxième auberge, sur l'ile d'Herm. c'est le deuxième rêve. s'étendre, prendre le ferry, retaper une ancienne bâtisse pour y mettre sa patte.