sticking feathers up your butt does not make you a chicken (liam)

âge 40 ans, l'âge des grandes désillusions. naissance et nationalité Il est né sur l'île de Guernsey, à quelques miles au nord-est de St Peter Port. Sa mère est un pur produit du terroir, avec des origines nord-irlandaises. Quant à son père, il n'en a foutrement aucune idée. Pour ce qu'il en sait, son bateau s'est échoué sur les rochers quelques semaines avant sa naissance et son corps n'a jamais été retrouvé. En ville, on parle d'un deal qui aurait mal tourné. Si on en croit la rumeur, ce corniaud n'a eu que ce qu'il méritait, un petit maquereau qui s'en serrait pris à des barracudas. A moins qu'il ne se soit fait la malle avant l'heure de ponte... à guernsey depuis Retour à la case départ après vingt ans d'absence. Ca fait un peu plus d'un mois qu'il s'est installé sur les falaises qui bordent la plage de sable blanc. Il n'avait pas remis les pieds à Guernsey depuis une éternité. Quand il s'est fait expulsé de son appart' londonien pour cause d'impayés, il s'est dit qu'il était peut être temps de venir voir d'un peu plus près ce phare à l'abandon dont il a hérité il y a quelques années. Pour l'instant ça sent surtout l'alcool, la poussière et les cadavres de mouettes, mais il y a du potentiel. Il faut juste qu'il trouve le courage de s'y atteler entre deux gueules de bois. Et puis accessoirement, il y a son fils. Enfin, son fils... "le spermatozoïde qui est sorti de ses testicules il y a vingt piges" conviendrait peut être mieux pour qualifier leur relation, ou plutôt leur absence de relation. Pour l'instinct paternel on repassera. métier, £££ £. Ex auteur prolifique en panne d'inspiration. Le syndrome de la page blanche, alcool et procrastination. Son éditrice le harcèle depuis des mois pour qu'il lui envoie son manuscrit, un vrai pitbull. En attendant le jour béni où il saisira enfin le taureau par les cornes, les factures et les lettres d'huissiers s'entassent inexorablement dans la boîte aux lettres. statut civil, orientation Une femme dans chaque port, comme les marins. Célibataire endurci, il est allergique à toute forme d'engagement, autant sur le plan professionnel que personnel. D'ailleurs il souhaite bien du courage à la masochiste qui tentera de lui passer la corde au cou. L'espoir fait vivre. pronoms Je, tu, il, nous, vous, ils. faceclaim Tom Hardy. personnage Co-inventé avec Sashenka   crédits Stephen King, Tumblr.

— caractère égocentrique - perspicace - franc - indépendant - cynique - alcoolique - désordonné - imaginatif - joueur - vivant - impulsif - fier -  rancunier - rêveur - ironique - flemmard - peu fiable - sans attaches

il a dix huit ans ans et il ne rêve que d'une chose : se barrer de cette île de bouseux à n'importe quel prix. Dopé à l'adrénaline, il croie dur comme fer qu'un illustre destin l'attend quelque part, n'importe où du moment qu'il y a suffisamment de néons électriques pour camoufler les étoiles. Ici, il n'est qu'un cul terreux de plus dans la masse glapissante des laissés pour compte, le fils de Mary Couche-Toi-Là, digne héritier de son enfoiré de géniteur. Dire qu'il ne rentre pas dans le moule est un bel euphémisme, ça fait longtemps que les péquenauds du village l'ont dans le collimateur. Il faut dire que la perspective de finir ses jours à St Peter Port a de quoi rendre fou le plus saint des hommes. "Fuck Guernsey" qu'il gueule dans les ruelles gentiment décorées par leurs épouses dociles. A croire que dans ce bled étriqué, il n'y a que deux options de carrière pour la gent féminine : Commère ou Fleuriste.  Lui, il rêverait de leur faire bouffer leurs saletés de bégonias et qu'elles s'étouffent avec ! Il se sent tellement supérieur à ce troupeau de moutons consanguins, le mépris suinte par toutes les pores de sa peau comme un parfum tenace. Les gens du coin ne l'intéressent pas le quart de ce qu'il les obsède. Il veut voir des femmes, des vraies, des personnages de roman façonnés par la ville. Vivre à 300 à l'heure, écouter du rock de merde dans les couloirs du métro, sniffer du bonheur en poudre, écrire, aller toujours plus haut, toujours plus vite. Et surtout marcher sur le fil, écrire encore, se fondre dans le décor hypnotique de ce monde tellement vaste qu'il lui donne le tournis... Il est sûr de son succès.

"Liam, dis quelque chose... Je te dis que ce putain de test est positif." Retour à la réalité. Il plonge dans ses beaux yeux comme un noyé cherchant à regagner la surface. Son palpitant s'emballe dans sa poitrine. Ca fait boum boum, mais ce n'est pas de l'amour, non. Rien que de la peur à l'état brut, une panique viscérale qui lui retourne l'estomac. Dans sa caboche, les images défilent en accéléré. Il voie les couches, la layette pastel, la voiture toute neuve, la maison témoin, et toujours ces même putains de bégonias qu'il ne peut plus se piffer, même en peinture. Il peut déjà sentir les chaines invisibles qui s'enroulent inexorablement autour de ses poignets, comme pour mieux l'enraciner sur cette île de malheur. Il surprend son sourire qui fleurit sur ses lèvres, cette satisfaction à peine dissimulée qui exulte dans son regard trop maquillé. Elle est sûre de son succès. Alors comme dans un film au ralenti, il devient le spectateur de sa propre existence. Il se voit se lever, attraper son cuir un peu stone sur le dossier de la chaise avant de tourner définitivement les talons. C'est un jugement sans appel. "Ton corps, ton choix. Mais ne compte pas sur moi pour me constituer prisonnier."