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 chaos and the calm; mara

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Faye Winters
"I waited, as if the sea could
make my decision for me."
Faye Winters
irl : cécile, murdock sur l'internet (elle)
posts : 1166
multi-comptes : sofia (a. arjona)
faceclaim : phoebe tonkin, ethereal
age : trente-et-un
birth : guernsey, born and raised
nationality : british

address : st peter port
in guernsey : from the first breath to the last

occupation : fisherman, inherited her dad's tiny fishing company
private : hurt too many times (bi)
mood : needs a fucking nap

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⋅ heart shaped sea ⋅
options : en/fr; 666633
roleplay : (OFF) mara, hana, warren, pippa
relations :

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Mara tire les sourires – des siens, de ses yeux brillants, de sa voix douce. Et Faye voudrait garder une nonchalance terrible, une pointe d'arrogance, même, pour qu'elle ne revienne pas, qu'elle ne revienne plus, elle et ses rires qui éclatent et les souvenirs qu'elle traîne. Mais ça n'est pas sa faute, les mémoires ne sont pas les siennes, les sentiments et le passé non plus. Elle n'y est pour rien. Alors Faye s'adoucit, parfois, la garde abaissée maladroitement, l'équilibre fragile et la rage qui se débat dans son ventre. I should hate you. But I can't. I've tried, and I can't. Il y a mille questions sur sa langue, qu'elle retient de ses mâchoires qui se crispent. How did you meet him ? Where are you from ? Do you love him ? Does he love you ? Elle se contente d'écouter, un désintérêt feint lorsqu'elle creuse chacune de ses paroles pour y trouver les réponses. Mais elle est douée, Faye, pour garder les yeux noirs et les lèvres plissées. Ça aurait dû suffire. Ça devait suffire. Mais Mara est là, encore, toujours, et sa présence dérange parce qu'elle bouscule tout. Faye hausse les épaules, le regard fixé sur les bateaux qui l'entourent. 'Being happy is easier said than done.' C'est froid et rude, un peu hautain. Elle a été heureuse, Faye. Avec sa famille, avec Ren, avec Rebecca. Puis tout a foutu le camp – la mer a pris et pris, et ce qu'elle a laissé, c'est la vie qui le lui a arraché. Elle se redresse, soupire doucement. 'I didn't mean to be a bitch, I'm sorry.' Elle l'est vraiment – et son cœur s'acharne entre ses côtes parce qu'elle sait les questions qui brûlent Mara. Le froid mord et Faye voit les doigts rougis de la blonde qu'elle porte à ses lèvres pour les réchauffer. Elle voudrait lui dire, qu'elle s'habituera à l'humidité qui s'infiltre sous les vêtements et gèle la peau. Elle voudrait lui dire, aussi, que son manteau est trop fin, qu'il ne suffira pas pour l'hiver – qu'il lui faudra une écharpe, aussi. Mais elle se tait, elle se tait parce qu'elle s'en fout, parce qu'elle doit s'en foutre. Ses yeux fixent les bottines tâchées et elle fait la moue. 'Yeah, I got that.' Elle se moque un peu, de la maladresse de l'étrangère, un demi-sourire sur les lèvres et le regard qui brille d'une malice particulière. Le bateau vacille, et le pont avec, lorsque Mara avance, un peu gauche, pour retrouver la terre ferme. Ses cheveux sont pris dans la brise et ses épaules sont courbées dans l'air froid. Faye garde les siennes droites et rattache ses mèches brunes rapidement avant d'aligner son profil sur le sien. Le chemin est différente, dans le rythme lent de Mara. Faye remarque ce qu'elle a oublié – des fissures aux formes particulières, des pavés tordus qui ont provoqué des chutes, des souvenirs çà et là, abandonné par la vie qui défile et le regard qui se perd. Mais elle voit, retrouve, c'est doux et amer et ça fait un peu mal, aussi. Elle plisse les paupières, un peu vexée, mais Mara a les joues roses et l'air des regrets, alors elle laisse faire. Elle écoute, elle regarde les traits de son profil qui s'illuminent, attrape les morceaux d'elle que Mara lui laisse prendre. Elle rit doucement, l'anecdote est précise. Faye n'en sait rien, mais elle imagine, elle essaie, et ça suffit. Elle inspire longuement, et sourit. 'But they hurt like bitches.' Elle se moque, c'est presque naturel et tendre et ça lui arrache un rire franc. Puis elle laisse un silence s'étendre, parce qu'elle n'a rien à dire de plus, parce que le mutisme lui colle à la peau, mais Mara le perce, et elle sourit, et elle demande. 'Who? Me?' Faye lui lance un regard vif, parce que la réponse est évidente, puis elle se rappelle. Mara ne la connaît pas, elle ne sait rien, rien. Elle ne sait pas les tragédies et les bonheurs, elle ne sait rien lorsque le reste de l'île sait depuis toujours. Alors elle s'adoucit. 'No. No, I've actually never left Guernsey.' L'avouer la gêne un peu, elle accroche ses mains et se tord les doigts. Elle échappe un rire maladroit. 'I was born here, and will probably die here too.' Elle plaisante, mais la vérité n'est pas si loin. 'I do have nice boots, though. Nice clothes, too. I just don't really get the opportunity to wear them. I spend most of my time outside, working or helping out or showing around, you can't really wear pretty shoes when you're a fisherman.' Elle fait la moue, pense à ces vêtements qui se froissent dans la commode, laissés pour compte lorsqu'elle a décidé que les efforts étaient vains, qu'ils n'avaient retenu personne. Elle entre-ouvre les lèvres, hésite, puis poursuit. 'There's, em, this little shoe shop, on the east coast. The owner's a very nice lady, who will definitely call you love and all, but you never leave disappointed. I think you'd like it. The name's Tiny toes, if you ever go there tell her that you're a friend of mine, you might get a discount or something.' Ses dents trouvent sa lèvre inférieure, et elle remarque que son pas et plus rapide, alors elle ralentit, pour Mara.
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Mara Becker
Mara Becker
irl : marling ; she/her
posts : 92
faceclaim : e.olsen (c)maryne
age : thirty.
nationality : proud brit.

address : the old grahams' house in st peter port.
in guernsey : since about six month now.

occupation : assistant for the school teachers a couple of times a week.
private : is it believable ? the love we're supposed to show. is it ?
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⋅ heart shaped sea ⋅
options : eng/fr ; crimson
roleplay : closed 0/4 (faye; forty; olly; ren)
relations :

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Son souffle se coupe, un peu, et Mara penche la tête sur le côté en fermant la bouche. Elle se demande ce qui a bien pu l'abimer au point que ses vérités soient si tranchantes. Elle se demande aussi si c'est à son simulacre de bonheur qu'elle fait référence. Celui qu'elle sert au monde, sa main dans celle de Ren quand, pour faire taire les rumeurs et entretenir la couverture, ils se retrouvent à mentir sur la place du marché, à échanger du bout des lèvres des baisers aseptisés. L'inspiration est profonde et ses yeux trouvent le sol, soudain désolée de l'ajouter à la liste de ceux à qui elle déteste mentir. Mais elle ne peut pas faire autrement. Elle ne peut pas. Alors, Mara retrouve un peu de contenance, cherche loin dans les entrailles quelques bribes de son entrain légendaire. Et ça fera l'affaire. Ça fera l'affaire. 'No, I know what you mean. Trust me. But I don't know. We can't give up, right ? We can't give up.' la vérité est criante sur son visage et dans ses yeux, le maigre espoir que tout ira bien, si elle s'accroche. Dans son sourire, aussi, dans ce nez plein d'affront qu'elle lève au ciel et ce visage qui accepte la brume humide qui les entoure. Voilà. Ne pas abandonner. Continuer d'avancer. Au détour d'un jour, elles pourraient se surprendre à l'être, heureuses. Sans même l'avoir vu venir. Faye se moque de sa maladresse mais Mara lui a tendu la perche alors elle ne peut pas lui en vouloir. 'Careful, I see the glimpse of a smile on that face of yours.' elle se permet d'en rire parce que la chose n'est pas habituelle ; pas avec elle, du moins. Mais qu'elle la trouve jolie, avec les lèvres étirées, même brièvement. Bientôt, la route les accueille et ça fait du bien, pour une fois, de ne pas marcher seule avec ses songes. Le chemin n'est pas bien compliqué, pas bien long, alors Mara calme le pas pour faire durer. Si ces quelques minutes ne sont que ce que Faye peut lui offrir alors autant les savourer et tenter, tant bien que mal, d'en savoir un peu plus. Le silence entre elles est singulier, un peu gêné, un peu convenu, parce qu'il y a ce qu'elles disent et ce qu'elles retiennent. La blonde acquiesce dans un sourire trop large qui lui fait mal aux joues, elle se surprend parfois dans des excès de langage qui, ici, ne choquent personne. Et c'est bon. 'They really do.' qu'elle souffle, une petite grimace plissant son front, la douleur de ses orteils comprimés dans la voix. Mais tant pis pour la douleur, tant pis pour la boue, elle marche, encore, refuse de s'arrêter. Parce que les confidences commencent, timides, et que ça l'intéresse. Alors elle écoute et fixe le visage de la jeune femme qui lui raconte mille histoires avant même que les mots passent la barrière de ses lèvres. 'You know the sea. Sometimes, I think it's better than the land.' le murmure est là, coincé dans le fond de sa gorge alors qu'elle se rappelle les crimes de la terre. La mer, elle, sait faire la part des choses. Elle prend quand nécessaire, et ne fait pas de cadeau. Elle n'est peut-être pas toujours juste mais elle laisse peu de surprise et Mara en a un peu marre, des surprises. Mais là n'est pas la question, et elle balaye celles que pourraient avoir Faye d'un regard, l'incitant à continuer. 'Don't we say fisherwoman ?' son air est un peu plus révolté qu'elle ne le voudrait mais l'injustice d'un terme la prend aux tripes. 'Well, I think you should wear what you want. Nice shoes or not, dresses or pants. Whatever makes you feel... something. Anything.' le dernier mot est un peu trop aiguë, un peu trop enjoué, soudain, et il résonne dans l'air, longtemps. Parce qu'elle a entendu la contrainte dans la voix de Faye, la contrariété, aussi. Et elle sait, Mara, comme les doutes peuvent s'immiscer dans les veines et prendre tout, tout, tout. La confiance et la joie des petits riens. Son regard scrute l'horizon, le soleil n'est plus maintenant et les nuages grondent au-dessus de leurs têtes mais, soudain, elle se fiche pas mal de la pluie. Elle se fiche de tout parce qu'elle a le cœur qui se gonfle, un peu, et l'envie de danser qui la prend. you're a friend of mine. you're a friend of mine. Elle a les pommettes qui rougissent et le sourire qui les déforme mais elle essaye de garder la face, Mara, parce qu'elle n'a pas envie de lui faire peur. Que les mots n'ont probablement aucune espèce de valeur pour Faye mais qu'elle les a dit, malgré tout. Elle les a dit. you're a friend of mine. 'I will, thank you.' ça s'étrangle dans sa gorge, un peu émue. Elle ne s'était pas rendue compte à quel point elle avait besoin de ça, ces derniers mois. D'une amie. De la chaleur de ce mot et de la promesse qui en découle. 'And, you know, there's nothing wrong about not leaving this place. It's pretty special. London doesn't even stand a chance, compared to it.' parce qu'elle se sent bien ici. Contre toute attente, la ville ne lui manque pas. La douceur rassurante des rues les entoure et bientôt, Mara aperçoit la maison de Faye un peu plus loin. Elle sait qu'elle n'aura qu'à tourner à droite, puis à gauche, pour trouver la sienne. 'Meet me home when you're ready ? You'll have to knock, the bell doesn't work.' ses yeux s'écarquillent, un peu, soudain gênée. 'Which you probably already know, sorry.' la navigation est difficile mais elle fait de son mieux, replaçant une mèche de ses longs cheveux emmêlés derrière son oreille. Demain, elle fera mieux. Sûrement.

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Faye Winters
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Mara est douce, fragile, et Faye fait un pas sur le côté, de peur, soudain, d'effacer son sourire de son ombre trop opaque. Elle ne devrait pas être ici, mais elle l'est, et elle reste. Et de la tendresse de sa voix, et de sa manière de voir le monde, elle apaise un peu les douleurs qui se répandent sur la poitrine de Faye depuis si longtemps qu'elle ne les sent plus vraiment. La brune a l'amertume au bord des lèvres, les mécanismes difficiles. Bullshit, elle voudrait dire, balayer l'espoir parce qu'elle, n'en a plus. Mais c'est injuste, et elle n'a pas le droit. Alors elle hausse les épaules, simplement, observe Mara et son visage qui se tire vers le ciel, pour accueillir les premières gouttes qui s'offrent. 'Right. We can't give up.' C'est affirmé d'un hochement de tête, à moitié mensonge, à moitié espoir. Elle le dit parce qu'elle le doit – parce qu'elle refuse d'éteindre la lueur de ses yeux verts parce qu'elle ne croit en rien. Elle enfonce les mains dans les poches de sa veste épaisse, ses pas qui traînent, son regard qui se perd, partout, sauf sur elle. Sauf sur elle. Elle réprime un sourire, se dit qu'elle a trop de pouvoir, déjà, et c'est terrifiant. 'No one has ever seen me smile. Ask around. They'll tell you. I was born frowning. Never cracked a smile in thirty-one years.' Elle plisse les front. La plaisanterie glisse, légère, naturelle, se suspend dans la brume, et son cœur se réchauffe et la sensation est étrange. How do you do it ? Faye n'a rencontré que des gens durs et cyniques. Des silhouettes cassées qui partagent les blessures plutôt que les sourires. Mais Mara, Mara n'est pas brisée – et si elle l'est, elle retient tout de cette chaleur qui lui monte aux joues et étire ses lèvres. Tell me, how do you do it ? Elle remarque que Mara ralentit, elle aussi, et elle s'y aligne, malgré tout, malgré la raison qui lui crie de mettre fin à tout ça, là, tout de suite, au milieu d'une rue pavée qu'elle connaît par cœur mais redécouvre parce qu'elle lui offre de nouveaux yeux. Damn you, Mara Becker. Ses yeux trouvent leurs pieds, la discordance de leurs démarches, le bout de ces bottines dont le cuir est abîmé par l'île. Le silence est lourd, bourdonne à ses oreilles, et pourtant, il reste là, et devient convenu, comme une pause dans la chute de leur lien qui ne devrait pas être. Et elle ne sait pas, Mara, ce que la mer a pris, à chacun, et à Faye, surtout. Et dans sa mâchoire qui se serre, elle tait tout – elle tait les tragédies et les douleurs et les pertes. Elle échappe un rire, léger, un souffle qui balaie la noirceur qui s'est immiscée dans le fond de ses iris. 'I guess you could. But it sounds weird.' Elle n'a jamais pensé à l'injustice du vocabulaire, ni celle du milieu. Bien sûr, qu'on a ri d'elle lorsqu'elle a repris l'entreprise, par obligation, surtout. Mais elle s'en fiche, Faye, parce qu'elle a la carcasse dure et l'attention ailleurs. Il y a un soupir léger qui s'échappe d'entre ses lèvres. La naïveté de Mara embrasse tout – mais elle n'est que ça, une légèreté qui n'admet pas tout, qui reste confuse, souvent. 'I don't really get to choose what I wear, when I'm working. I need warm, practical, waterproof clothing. I don't have the luxury to choose.' C'est un peu dur, mais elle ne le retient pas. Parce que tout n'est pas aussi tendre que Mara l'imagine. Parce que, au-delà de la douceur des paysages et le charme des rues, l'île est féroce, et brutale, et qu'elle finira par le comprendre. Faye prend une inspiration, pour balayer l'attaque, injuste, terrible, mais tant pis. Tant pis. Elle glisse son pouce sur ses lèvres, laisse un moment s'étendre, avant de reprendre. L'amertume atténuée d'une voix calme. Elle voit le rose monter aux joues de Mara, et ses lèvres se tordre dans un sourire retenu, et elle ne comprend pas, Faye. Lorsqu'elle lie les mouvements aux mots, elle a le cœur qui se fend un peu. A friend of mine. Elle l'a dit, pensé, peut-être, sûrement. Elle ne sait pas. Mais elle ne peut pas le reprendre – elle n'en aurait pas le courage, même si elle le voulait. Alors, tant pis. A friend of mine. C'est établi et absurde mais ça fait du bien. Ses yeux parcourent l'horizon, elle respire les odeurs si familières de l'île. 'It is, special.' Elle sait, elle a toujours su, qu'en dépit de ses envies d'évasion, et ses rêves de parcourir les mers, elle reviendra toujours à son premier amour. Son seul, amour. La maison se devine un peu plus haut, et elle jette un œil confus à sa montre. Already there. Elle s'arrête à l'intersection. Elle sait où va Mara, elle a fait le chemin mille fois. Elle relève une main qui se voudrait rassurante, l'abaisse immédiatement. 'Actually, I didn't. I thought I'd fixed it, a while ago. I'll knock.' Ses yeux soutiennent les siens, et, malgré elle, elle y passe ce qu'elle n'imaginait pas penser. It's alright. It's your home now. Parce qu'elle devra l'accepter, quoi qu'il en soit, peu importe à quel point ça lui fait mal. 'Ok, well, I guess I'll see you later. I won't be long.' Et elle fait volte-face, file sur le chemin que ses semelles connaissent par cœur, retrouve la chaleur familière de sa maison. Lorsqu'elle referme la porte, et s'y adosse, les pensées chaotiques qui percutent tout, elle tente de retrouver une respiration régulière. D'une voix enrouée, elle appelle Silas – attend une réponse, rien. Un peu soulagée, un peu déçue, aussi peut-être, elle grimpe jusqu'à sa chambre, ouvre l'armoire et glisse les doigts sur les tissus colorés dont elle avait oublié l'éclat. Elle réprime un sourire, attrape un haut en dentelle blanche qui avait quitté sa mémoire depuis trop longtemps. Ses doigts s'agitent, nerveux, alors qu'elle se presse sous la douche, démêle ses cheveux, frotte la crasse sous ses ongles et l'odeur de poisson qui lui colle à la peau. Pour la première fois depuis des années, elle a honte de ce parfum âcre qui est devenu le sien. Lorsqu'elle passe devant le miroir de l'entrée, elle s'arrête. Son reflet n'est pas le sien – elle a les joues roses et les cheveux soyeux. Elle regarde, un peu trop longtemps. Elle regarde, jusqu'à ce que l'image se déforme, la prenne à la gorge, et son sourire fane. 'This is stupid,' elle grogne, enfile le pull bordeaux qui traîne sur le meuble, et retire ses boucles d'oreille. Le noir de ses yeux est plein de gêne et de jugement. Et c'est la même ombre dans son regard qui trouve la maison si familière des Graham. Elle hésite sur le pallier, les phalanges suspendues contre la porte. Elle recule, prête à faire demi-tour. Elle ne devrait pas être ici. Elle ne devrait pas. Elle fait volte-face, descend les quelques marches, s'arrête à mi-chemin. 'Shit.' Elle ne peut pas laisser Mara attendre, sans jamais venir. Alors elle inspire, frappe, attend. Le cœur à l'envers et les mâchoires serrées.
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Mara Becker
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Les talons de ses bottines claquent sur les pavés et résonnent dans les rues calmes de la ville. Ça accompagne le silence mais, égoïste, Mara préfèrerait que rien n'interfère, de peur peut-être qu'un simple souffle de travers perturbe l'avancée et qu'elles reviennent, case départ, aux discussions trop polies et aux regards fuyants. Six mois. Il lui aura fallu six mois pour un sourire. Permettez-lui de l'apprécier. 'You might want to keep it. It looks good on you.' son regard est droit, chaleureux, alors que ses mains se réchauffent enfin dans les poches de son manteau trop fin. Elle se fiche pas mal que les gens soient gênés par les compliments ; la blonde les trouve d'une importance primordiale. Ce qu'elle voit, au-delà des cheveux emmêlés par le vent et une volonté farouche de ne rien laisser paraitre, ce sont des pommettes hautes, un menton ciselé, des yeux émeraudes et un grain de beauté délicat. Ce qu'elle voit, c'est une beauté brute que le temps cherche à marquer, en vain. Elle n'a même pas eu à creuser, tout est là, en évidence, porté sur de solides épaules. Elle n'y peut rien, Faye. Elle n'y peut rien. Mara se doute aussi que c'est ce que Ren a aimé, avant. Qu'il a eu le droit à ses sourires, aussi, à la faveur de ses rires, de ses mains, de ses lèvres. Elle est jalouse, un peu, mais ne sait pas de qui. De l'amour, sûrement. L'inspiration est longue et sonore, ses yeux contemplent un horizon qu'elle commence à connaitre et qui lui va bien. Bientôt, elles passeront le bougainvillier de monsieur Abrahams, celui qui, on le lui a assez raconté, résiste au temps et aux tempêtes. Il est de ces détails qui deviennent familiers. Mara ne fait pas attention à la peine qui entoure Faye à cause d'elle, certainement. Parce qu'elle a parlé de la mer, celle qui donne, bien sûr, mais qui prend en retour, pour maintenant l'équilibre. Elle ne sait pas les âmes perdues, les bouteilles jetées à la mer qui ne sont jamais revenues. Elle ne sait pas. Alors elle continue leur route, tête haute, ses cheveux qui commencent à se coller, un peu, à son front. 'Well, weird or not, that's what I'll call you. And if the kids ask me, that's a word, from now on.' conclut-elle, décidée. Bien sûr que la chose n'est pas courante, qu'elles ne sont pas nombreuses à représenter leur genre sur les navires qui longent le port, mais l'injustice du mot ne lui plait pas. On s'oublie vite, avec des mots. On s'oublie trop. Faye en est l'exemple, elle qui ne lui parle que de travail. Elle comprend pourtant, Mara, que cette part de sa vie ait pris le dessus. Qu'il soit plus simple de s'y réfugier plutôt que d'affronter le reste. 'But that's not all you do, right ? Work. You go out, flirt a little, maybe, have a drink with friends.' les intonations de sa voix fluctues, tantôt dans les graves quand elle parle de flirt, tantôt enjouée quand elle évoque les amis. Même son pas change, un peu, à s'imaginer la vie de Faye sur cette île. Parce qu'elle ne peut pas faire que ça, travailler, c'est impossible. Elle est trop jeune, trop vive, trop jolie pour se laisser dépérir sur un vieux rafiot qui sent le poisson. La preuve en est cet après-midi qu'elle consent à lui accorder. Là, elle peut choisir. Là, elle n'est pas obligée de sortir l'attirail contre vents et marées. Elle se prend a espérer qu'elle suivra son conseil alors que la maison de pierres apparait devant elles. Juste cette fois, pour voir. Mais elle refuse de lui imposer parce que dans le fond, elle se fiche pas mal de ce que Faye peut bien porter. Là n'est pas la question. Son sourire s'allonge quand elle lui parle de la sonnette encore cassée et Mara lève les bras au ciel, faussement désemparé, faisant un pas en arrière pour continuer son chemin. 'Everything's falling down in that old house anyway !' ses yeux sont amusés et elle acquiesce avant de lui tourner le dos, presse le pas, un peu, parce que la silhouette de Faye n'est plus là pour la réchauffer et qu'un froid humide s'insinue en elle. La maison, certes un peu branlante, est salutaire sur sa route. L'intérieur est sombre mais chaud, une bûche se consume dans la cheminée. Ren n'est pas là ; il est rarement là quand elle risque de s'y trouver. Leur danse est simple et maitrisée, le silence l'entoure et soudain, soudain elle perd un peu de son entrain. Pour éviter de succomber à la noirceur, la blonde se presse, cherche de quoi se changer pour gagner en chaleur et éviter les moqueries de son amie. Son amie. La pensée est douce en bouche. Elle finit d'accrocher ses cheveux dans une tresse lâche quand on frappe à la porte et elle est presque surprise de trouver Faye derrière. Elle lui sourit en attrapant un manteau plus épais et une grosse écharpe qui lui mange une partie du visage et la rejoint sur les petites marches de la maison. Elle voudrait lui dire qu'elle sent bon mais se retient, pas certaine que le compliment cette fois soit bien interprété. 'You probably know every house in this town. Did you knew Ren's grandfather too ? The one who owned this house ?' relancer la machine alors que leurs pas se calent dans une mécanique commune, reprenant le même chemin qu'à l'aller. 'That's what I like the most about this place, I think. All the stories.' ses yeux sont rêveurs de toutes ces bribes qu'elle a déjà entendues sur l'île ; et les milliers d'autres qu'il lui reste encore à apprendre.

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Le compliment trace une ligne sur sa poitrine, chaude, douce, en dépit de l'air glacial. Mara a cette façon de lisser les coins trop agressifs et elle apaise, tout, tout le monde. Faye comprend. Il y a la tendresse de ses regards et ses lèvres étirées en permanence, sa maladresse et ses cheveux qui s'envolent et elle comprend, pourquoi Mara plutôt qu'elle. Warren a trouvé en elle tout ce qu'elle n'a pas pu lui offrir – la tendresse des regards, la souplesse de la peau, le sourire égal, le rire qui éclate. Et ça fait mal, ça fait mal mais elle comprend. Mara n'a pas la noirceur d'un passé tragique et les épaules courbées sous le poids du deuil – et si elle a ses propres ombres, rien n'y paraît, et elle jalouse, Faye, parce qu'elle aurait aimé garder tout ça, elle aussi. Mais c'est trop tard. Elle a les dents qui accrochent ses joues et la gêne qui remonte dans sa gorge. 'Yeah.' La vérité est loin, et son regard glisse sur le profil de Mara et elle voit la lueur de ses yeux et l'enthousiasme de sa voix. Son pas se fait inégal et Faye bat des cils. Elle voudrait mentir, elle pourrait mentir. Parce que de son entourage ne restent plus que des fantômes et des gens qu'elle ne connaît plus. Mais c'est trop sombre, pour elle. C'est trop dur, trop acéré, trop elle pour Mara. Alors elle adoucit la réalité. 'Well, I'm kinda busy with work. But I do go out, sometimes. Not as much as I used to, tho.' Le sourire est bancale, les mots hésitants. Mais elle fait l'effort, parce qu'elle refuse d'être celle qui l'étouffe. Peu importe ses rancœurs et cette jalousie qui l'étouffe, elle se le refuse. Et puis, ça la percute, l'oblige à ralentir : elle ne sait rien, de Mara. Si ce n'est ses promenades quotidiennes au bras de Warren. Elle ne sait rien. Et c'est étrange, parce qu'elle a pensé la connaître, pendant un moment. Mais elle ne sait rien, rien – ni son histoire, ni ses habitudes. Si elle sort, elle aussi, si elle retrouve des amis autour d'un verre. Qui elle côtoie, qui la côtoie. Ça vacille dans son estomac, et elle se mord la joue. Les questions sont faciles, mais elle ne les pose pas. Elle écoute, seulement. Attrape, sans vraiment le réaliser, les morceaux d'elle qu'elle lui jette au détour de ses éclats de rire. Son travail, les enfants. Ses bottines qui font mal, son penchant pour les pâtisseries. Les tours que la maison bancale des Graham lui joue. Faye sourit vaguement. 'I'm actually surprised it's still standing.' La baraque est aussi instable que celle de son père, la sienne. Mais elle est là, vestige du passé qui s'accroche en dépit de tout. Et maintenant, elle est à Mara, cette maison dont Faye connaît toujours les grincements du parquet et les fenêtres qu'il faut ouvrir avec précaution.
Leurs profils se séparent finalement. C'est presque soulagée que Faye regarde la silhouette élancée de Mara disparaître sur le chemin – et ce n'est que lorsque l'air retrouve ses poumons qu'elle remarque qu'il manquait. Elle profite du calme de chez elle pour reprendre son souffle, apaiser le chaos d'entre ses côtes. C'est silencieux, dans les pièces aux odeurs vieillies et familières. Il n'y a plus qu'elle et son cœur qui bat et le rire de Mara qui sonne à ses tympans. Rien n'a de sens, et elle laisse tout là, dans le couloir de l'entrée, lorsqu'elle claque la porte et file sur le gravier. Bien sûr, qu'elle songera à tout ça le soir venu – lorsque l'insomnie guettera. Mais pour l'instant, elle retient tout dans sa gorge et retrouve Mara, ses cheveux tressés, ses yeux qui brillent et il fait plus chaud, tout à coup, alors Faye sourit doucement. Elle réfléchit, un instant. 'Yeah. I think I do.' Elle sait tout, Faye. Elle sait les maisons et les gens, et il y a mille choses qu'elle pourrait dire. 'I did, know him. He was very funny, though very grumpy. He died before Ren and I got together, but I did know him.' Elle étire les lèvres et hausse les épaules. C'était avant, et ça lui semble loin, si loin. Le vent emporte ses cheveux encore humides et Faye tire sur ses manches. Elle n'est pas tellement à l'aise, loin de ses fringues au tissu rêche qui la protègent de tout. Du froid, de l'eau et de l'attention. 'Of course you do.' Il y a son coeur qui se serre un peu parce qu'elle sait – elle a su dès le premier jour, que Mara aimerait les histoires et les gens et les légendes. C'est écrit dans ses yeux qui brillent et son nez qui se relève pour regarder les oiseaux et les balcons et sourire aux gens. Leurs profils s'alignent sur le chemin et c'est naturel. Faye hésite, juste un instant, puis enfonce ses poings dans ses poches. 'There's this shoemaker, a few streets from here, right next to that fancy coffee shop, I don't know if you've noticed. Well, anyway. The owner was a good friend of my father's, and I remember, when I was younger, I would spend a lot of time playing in front of his shop. I was maybe… Eight or nine. Everyday, at three o'clock, sharp, he would go outside and ask me if I needed anything. I thought he was being kind and all. But then I saw that three o'clock was the exact time the lady who lived in the building across the street was watering her plants. Turned out I was just an excuse for him to see her, and say hi.' Elle sourit, les yeux un peu brillants, de ces moments qu'elle n'oublie pas. 'It sounds fake, but it's true, I swear. I have a lot of stories like that one.' Faye lève les mains, preuve d'une innocente irréfutée. Et il y a mille choses qu'elle voudrait lui dire, à Mara, juste pour que ses yeux s'allument et que son sourire ne fane jamais. 'I've got sweet stories, funny ones, weird ones, creepy ones, too. Anything you want.' Elle rit doucement, l'air est frais, et le moment doux, et pour la première fois depuis longtemps, Faye a le cœur un peu moins lourd.
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Mara Becker
Mara Becker
irl : marling ; she/her
posts : 92
faceclaim : e.olsen (c)maryne
age : thirty.
nationality : proud brit.

address : the old grahams' house in st peter port.
in guernsey : since about six month now.

occupation : assistant for the school teachers a couple of times a week.
private : is it believable ? the love we're supposed to show. is it ?
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roleplay : closed 0/4 (faye; forty; olly; ren)
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Il y a encore beaucoup de mystère derrière la façade Faye. Mais les craquelures se forment à la surface et Mara entrevoit, au-delà d'elle, des bouts tantôt sombres, tantôt lumineux, un équilibre instable qui lui parle bien. Parce qu'il y a une sincérité sans borne chez elle, une franchise qu'elle ne peut pas cacher, quelque chose qui manque à Mara. Elle cache beaucoup de choses derrière ses sourires. S'ils sont toujours francs, ils sont parfois d'apparat, parce qu'il est plus simple pour elle de les afficher que de parler du reste. Des failles, des mensonges, du noir, des peurs. Mais aujourd'hui, aujourd'hui Mara est légère, parce qu'elle a franchi un cap. Celui d'une amitié qu'elle n'a jamais espéré mais qui lui fait du bien parce qu'elle défit le reste. 'Maybe you don't have to. You seem to have great company at home.' sa voix traine un peu, elle regarde tout et rien sur le chemin devant elles ; pas tout à fait subtile. Parce qu'elle l'a vu, bien sûr, cet homme mystérieux qui dort chez elle et sort parfois le bout de son nez. Elle a tenté de demander à Warren qui il était, mais la mine renfrognée du policier lui a vite fait comprendre qu'il n'en savait rien. Le mystère, s'est-elle dit, doit le bouffer. La voir avec un autre sans rien savoir de lui. Elle a réalisé qu'elle était ça, pour Faye, et la sensation lui a été désagréable. C'est en partie pour ça qu'elle s'est acharnée, ces derniers mois, pour lui donner des bribes d'autres choses. Pour ne plus simplement être celle qui. Parce qu'elle ne l'est pas, surtout. Elle ne partage pas la vie de Ren, encore moins son lit. La façade est solide chez elle et Faye ne le voit pas. Personne ne le voit. Alors elle parle avec elle et avec d'autres de cette maison qui ne lui appartient pas et ne sera jamais vraiment sa maison. I don't have a home anymore. All I can do is watch this one fall while in the middle of it. Ses épaules se haussent, il y a un fond de tristesse dans ses yeux que Faye ne voit certainement pas avec la distance qu'elle met entre elles. Ses lèvres s'ouvrent mais Mara s'étouffe sur les syllabes. Elle n'a rien à ajouter. Il vaut mieux ne rien ajouter. Alors, elle fait volte-face, et ses pas sont moins légers, son sourire moins étiré, mais personne ne voit, personne ne voit. Il lui faut quelques minutes. Évacuer le gris qui lui oppresse la poitrine. Repartir.
Lorsque le vent saisi ses pommettes à nouveau, tout est envolé ; ne reste plus que l'espoir d'un café et d'une conversation agréable. Les épaules se Faye sont un peu plus droites, un peu plus hautes, aussi. Quelque chose en elle a changé et elle se demande, Mara, si c'est l'effet de la douche ou la perspective d'un changement de programme qui l'adoucit. Si c'est elle, un peu, aussi. Le nez dans son écharpe trop grande, elle écoute, et même si ses lèvres ne sont pas visibles on distingue sur son visage le sourire qui s'y dessine. Dans ses yeux, surtout, qui l'implorent de continuer dès qu'elle ouvre la bouche avec ses récits incroyables. 'I've seen pictures. He seemed tall.' de celles qui trainaient encore dans la maison quand ils sont arrivés. Elle a bien appris sa leçon, Mara, son nom et celui des autres membres de cette famille, le genre d'élément qu'une femme amoureuse devrait savoir. Mais ils n'en parlent jamais, Ren et elle, de cette famille qu'elle n'a pas connue et ne connaitra jamais. À quoi bon ? Alors, elle se contente des détails qu'elle glane çà et là, se forge sa propre image. Un grand homme aux mains rugueuses, aux yeux rieurs mais durs. Une voix grave qui ordonne et gronde ; un sourire qui apaise quand il est là. C'est comme ça qu'elle l'imagine, l'ancien propriétaire de cette vieille bâtisse. C'est comme ça qu'elle veut s'en souvenir. 'What is that supposed to mean ?' il y a un rire étouffé dans sa question et quelques mèches échappées de sa tresse qui lui effleurent le visage. Elle les remet, doucement, suivant les pas de Faye et ses réflexions. Il semblerait que la brune se soit depuis longtemps fait un avis sur elle et ça l'intrigue, Mara, bien sûr de ça l'intrigue. Elle a du mal à savoir ce qu'elle renvoie au monde, à ce monde. Peut-être qu'aujourd'hui, elle aura la réponse. Ses mains retrouvent le chemin de ses poches et elle écoute, attentive, les récits d'un autre temps. L'image est simple dans sa tête, elle acquiesce quand Faye lui parle du café, imagine plus facilement encore. Il y a dans ses yeux toutes l'innocence des enfants parce qu'elle est bon public pour ces tranches de vies. Leur douceur lui réchauffe le cœur. Ça lui rappelle la sensation des lectures de son père, petite. 'Did he talk to her ? Was she interested ? Did she water her plants exaclty at that time to see him, too ?' il y a un peu trop d'excitation dans sa voix mais elle n'y peut rien, Faye lui parle d'amour et Mara fond, toujours, toujours. La porte du café arrive trop vite, elle n'a pas vu le chemin passer, elle l'ouvre avec un peu trop de vigueur et manque de se retrouver emporter mais elle s'en fiche, Mara, parce qu'on lui raconte des histoires et qu'elle s'imagine mille fins. 'Hello !' c'est lancé, joyeux, dans un café un peu trop calme mais là aussi elle ne se formalise pas des regards en coins qui se posent sur elle. Mara s'installe. Elle enlève les couches qui lui donnent chaud. Elle tend même la main pour effleurer le tissu blanc qui apparait sous le pull un peu relevé de la brune quand elle ôte son manteau. 'It's pretty. I like it.' et quelque chose lui dit que ce n'est pas un de ces vêtements de travail qu'elle s'oblige à porter, alors elle sourit. Et c'est simple et doux et sincère. Ça lui met un peu le rose aux joues.

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Faye Winters
"I waited, as if the sea could
make my decision for me."
Faye Winters
irl : cécile, murdock sur l'internet (elle)
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faceclaim : phoebe tonkin, ethereal
age : trente-et-un
birth : guernsey, born and raised
nationality : british

address : st peter port
in guernsey : from the first breath to the last

occupation : fisherman, inherited her dad's tiny fishing company
private : hurt too many times (bi)
mood : needs a fucking nap

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Le rire est rauque et coupé d'un haussement d'épaule. Great company. L'image de Silas se forme sous les paupières de Faye. La dureté de ses traits, la droiture de ses jambes, la courbure de son dos, sous le poids de tout ce qu'il ne dit pas – ne dira peut-être jamais. Le sourire fane, un peu, parce que Faye réalise qu'elle en sait presque autant sur lui que Mara : rien de plus qu'une ombre qui s'échappe de temps, pour revenir, toujours. 'Ah, Silas. He's just renting one of the rooms, that's all. Not much of a talker. But I can't blame him.' Elle se râcle la gorge et balaie le reste d'un geste de la main. Elle parle, Faye, plus que d'ordinaire, plus qu'elle ne le voudrait, aussi. Parce qu'elle oublie la place de Mara – elle oublie ce qui les lie, elle oublie ce qui les sépare. Warren, et ses yeux bleus, et ses bras fermes qu'elles connaissent toutes les deux. Et tout le reste. Mara fait oublier, parce qu'elle raconte et rit et réchauffe, et Faye la regarde partir et l'imagine dans cette maison qu'elle a connu, son rire qui éclate contre le vieux papier peint et sa maladresse qui s'imprime partout, partout, partout. Ça lui pince le cœur, et le pli reste, niché entre ses côtes, parce que Mara est ce que Faye n'a jamais été – ce dont Ren avait besoin, ce qu'il voulait. Pas elle, pas sa noirceur et ses secrets et ses silences. Pas elle, pas ses sarcasmes et sa fierté et sa nonchalance. Pas elle. Il a besoin de Mara, et ses yeux rieurs et ses sourires qui ne fanent pas, Mara et la douceur de ses gestes et la sincérité de ses regards. Elle le sait, Faye, elle le voit, alors qu'elles marchent côte à côte dans cette rue qu'elle connaît par cœur. 'He wasn't that tall, actually.' Elle se souvient de l'homme aux épaules droites, qui gardait la silhouette raide pour se faire plus grand, plus imposant, pour marquer le monde de la longueur de son ombre. Ça fonctionnait, toujours. Il y a des histoires que les enfants inventaient sur cet homme qui en disait toujours juste assez pour faire suivre l'imaginaire, le sourire faussement machiavélique de ces jeux de secrets auxquels il participait sans le dire. Mille histoires, mille vies, mille rumeurs – toutes gardées entre les paumes rugueuses de Faye, qui s'y accroche faute d'autre chose. Elle se mord la joue, un peu violemment, retient un sourire un peu moqueur. 'You're curious. Your eyes light up when you watch people… Do things.' Les joues s'échauffent et les mots se perdent dans un geste vague de la main. 'Everyone can see it. You like people, Mara. It shows.' Son prénom sonne étrange entre ses lèvres, glisse sur sa langue avec une aisance particulière. Mara. Et elle ne se rappelle plus vraiment si elle l'a déjà prononcé avant, parce qu'il reste là, doux contre son palais, et ne semble pas vouloir se dissiper. Pas encore. 'If you like people, you like their stories.' Faye hausse les épaules, le regard fixe sur les pavés devant elles. Mara aime les histoires alors Faye raconte, elle détaille, elle remue les doigts dans les poches de son manteau. Elle poursuit sans la regarder mais elle sait, elle sait la lueur dans ses yeux verts et le sourire infini. 'I don't know.' Le regard est porté de côté, un peu déçu, un peu désolé. 'I was more interested in my bicycle and my friends than two old people falling in love. Sorry.' Son coude se décale, dans un mouvement taquin, pour trouver le sien, mais le geste est retenu juste à temps – devient presque invisible dans l'alignement de leurs silhouettes. Elle espère, Faye, que Mara trouvera une fin à cette histoire. Qu'elle décidera du destin de ces deux inconnus – le lui racontera, peut-être. Et c'est idiot, et naïf, et loin de qui elle est, Faye. Mais elle espère, de ses yeux qui tracent la nuque de Mara alors qu'elle entre dans le café de toute son énergie contagieuse. Les regards se tournent, ne toisent pas – ils regardent seulement, curieux de cette voix fluette qui détonne dans le calme dont tout le monde a l'habitude. Faye sourit à son tour, relève le menton, retire son manteau. Mara a les cheveux défaits par son écharpe et les joues roses de la chaleur. Et, lorsque ses doigts trouvent le tissu blanc qui dépassent de son pull, Faye se fige, contracte les épaules et le ventre et la mâchoire. 'Thanks,' elle souffle, les paupières battent faiblement et ses yeux percent le front de la blonde. Le sourire se fait miroir de celui de Mara, doux et sincère, et Faye espère que le rouge de ses propres joues n'est que du contraste des températures. 'It's an old thing.' Elle hausse les épaules et s'assoit à une table un peu isolée. La serveuse se faufile jusqu'à elles, les yeux brillants et le sourire grand. Faye agite doucement la main. 'Julie, hi, how's the baby ?' Elle sait les questions de Mara qui lui brûlent les lèvres, elle peut presque les voir là, entre le rose vif de sa peau. La serveuse rit doucement et balance une mèche rousse derrière son oreille. Everyone's good, thank you. 'This is Mara.' D'un geste bref de la main elle désigne la blonde dont les traits trahissent la curiosité. There it is. The twinkle in your eyes. 'I'll get the usual.' Julie hoche la tête. Black coffee, two scones, blueberry jam. 'I recommend the hot chocolate, it's really good. The apple pie's delicious too.' Elle sourit, Faye, elle sourit parce qu'elle n'est plus si sombre et chaotique, dans la chaleur du café, et elle le sait. Ce n'est ni un mensonge, ni une façade – mais Mara finira par comprendre que Faye est tout et rien à la fois. Que les lignes sont floues et le caractère indécis de ces mille masques qu'elle porte et échange et oublie d'enlever.
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Ses yeux se plissent alors que son sourire s'étire parce qu'il y a encore des inconnus dans la vie de Faye. Il y a cet homme qui vit sous son toit et dont elle semble ne rien savoir. C'est un point qu'elles ont en commun, presque ; partager la vie d'un homme aux mille mystères. Silas, Ren, ils ont tous leurs secrets. Elle-même les sème sur le chemin de pierres qu'elles empruntent. Des secrets bien gardés, tout au fond, tout au fond. Si Silas parle peu, c'est probablement parce que Faye ne lui laisse pas le temps. Ses silences sont lourds ; Mara les a connus. 'You mean you didn't sit by the fireplace one night to tell him everything about young and wild Faye ?' l'ironie de sa question est douce et ses yeux rient. Pourtant, elle sait que la brune a mille histoires à raconter, de celles qui hypnotisent et laissent les heures filer comme des minutes. Il y a ses histoires, celles qui sont liées à ces bateaux qui longent le port, à cette mer qui bat la côte, à cette terre qu'elles foulent. Il y a celles de sa famille, de ce père dont elle a entendu parler, une fois seulement. Il y a celles des autres, aussi, passant dans sa vie ; Ren, Forty et tant d'autres. Tant d'autres. Faye a mille histoires à raconter et mille autres encore qui ne parlent que de ce qu'elle a vu de ses yeux. Des histoires qu'elle a pu s'inventer, là, dans les méandres de sa tête, et qui n'ont de sens que pour elle. Mara l'envie parce qu'elle n'a pas eu la chance de grandir sur une île où les habitudes laissent le champ libre à l'imagination. Bien sûr qu'elle s'est raccrochée à quelques voisins ; mais elle connaissait déjà leurs histoires. Parfois, lorsque quelqu'un venait lui acheter des fleurs plus d'une fois, elle tentait d'imaginer où elles pourraient bien atterrir. Dans le salon d'un parent. Dans les bras d'une amante. Sur la pierre froide d'une tombe. Possibilités infinies, on lui donnait parfois la réponse mais souvent, l'image restait fabulée derrière ses iris. Comme celle de ce grand-père dont elle occupe la maison. Les bribes d'informations ne collent pas toujours avec l'image, la preuve. Ses lèvres s'ouvrent mais se referment aussitôt, la protestation n'apporterait rien, c'est comme ça, c'est tout. La réalité n'est pas aussi belle que sa fiction. Ça arrive. Ce qui l'étonne, par contre, c'est que le monde puisse lire aussi simplement sur son visage. Mara, elle s'imagine mystérieuse et secrète alors qu'il n'en est rien. Elle se renfrogne un peu parce que Faye a raison, elle le sait, elle ne sait pas faire autrement. Elle ne sait pas cacher ce qui lui passe par le cœur. C'est un fléau plus qu'elle ne le pense ; ça en a fait fuir plus d'un, avec le temps. 'So I've been told.' ça s'allonge dans sa bouche avec l'ironie qui en découle. You're too much, Mara. We're not there yet ; I'm not there yet. I can't give you what you want. Mais, finalement, alors qu'une mèche de cheveux lui chatouille le nez et force sa main à passer sur son visage, la blonde décide qu'elle s'en fiche. Que les autres lisent, s'ils veulent. Elle n'a rien à cacher. Ou presque. 'No you're right. I do like people.' voilà que son air se fait plus enjoué, que la lumière retrouve tout son visage. Elle tourne la tête vers Faye pour lui sourire franchement de ses dents blanches. I like people and their stories, I do. Alors elle écoute, patiente, s'oublie dans les détails des autres. L'air s'engouffre trop vite dans sa gorge alors qu'elle respire à la hâte et que ses bras s'agitent. 'But old people are the best !' elle les aime, ces âmes qui ont tant vécu. Il n'y a qu'à gratter un peu la surface pour que les récits coulent, passionnants, toujours, l'air de rien. Ils lui parlent d'un temps qu'elle n'a pas connu mais dont elle rêve, souvent. Celui des lettres et des petits mots et des bals et des fleurs des champs. 'She loved him too, I'm sure. You don't go out to water the plants every day at the exact same time for nothing. This was their flirting. I hope she made a move, one day. Something tells me she did.' son air convaincu lui suffit, elle n'a pas besoin de la certitude de ses dires. C'est plus doux, comme ça. Ça flotte dans l'air. Elle ne fait pas attention au rapprochement de son buste, Mara, parce qu'elle est familière des peaux. Elles ne lui font pas peur ; elle les aime, toutes autant qu'elles sont. La chaleur du café lui empli le cœur, elle est à son aise dans ces endroits où les confidences se font. Sa longue écharpe traine un peu par terre mais tout est à sa place, autour de cette table un peu isolée. Tout est à sa place. 'I told you, old things are the best.' si sa main a quitté le tissu, ses yeux s'y trouvent encore, puis remontent doucement jusqu'aux siens. Elle y trouve quelque chose de nouveau, quelque chose qu'elle ne connait pas, quelque chose qu'elle ne comprend pas. Sa tête se penche, quelques précieux millimètres pour mieux voir. Mais quelqu'un arrive dans leur périphérie et les yeux de Faye la quittent ; un sourire nait. Mara lisse sa tresse sur son épaule et observe tout de l'échange qui se joue. Elle mord sa lèvre pour retenir les mille questions ; ce n'est pas sa place. Elle offre son plus grand sourire à Julie qu'elle n'a jamais vue avant et y met toute la tendresse que son rôle de mère lui inspire. 'It's at the same time too late and too early for chocolate ; can I get the biggest peppermint tea cup you have ? But the pie, yes, definitely the pie.' sa voix est douce, elle calle ses mains sous ses cuisses pour les réchauffer. 'Now, what color was that bick of yours.' elle met autant d'intérêt dans ce détail que dans le reste. Et la conversation s'enchaine, sans interruption, sans gêne, dans une harmonie qu'elles n'ont jamais connue. Elle vide sa tasse de thé avec lenteur pour que le moment dure, roule des yeux, un peu trop dramatique, à la première bouchée de tarte. Tout est simple, dans ce café. Elle voudrait ne jamais le quitter mais la vie les rappelle. Faye a ses obligations, Mara une tentative de cuisine à faire. Quand elle s'y mettra, légère, ce sont les bribes de cet après-midi qu'elle ressassera. Sans que son sourire ne la quitte.

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