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 You often meet your fate on the road you take to avoid it. ft Faye

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Warren Graham
Warren Graham
irl : marmotte / elle
posts : 38
multi-comptes : None.
faceclaim : Richard Madden + tumblr
age : 32 yo.
birth : Borned in Scottland, raised on the island, unfortunately.
nationality : British.

occupation : Cop, undercover.
private : Seems like I'm taken. At least that's what I'm saying.

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Calepin dans une main, chariot dans l’autre, Warren traversait les rayons du magasin de bricolage à la recherche des précieux sésames dont il avait inscrit les noms très techniques  la veille au soir. Lorsqu’il avait finalement compris que son séjour sur l’île risquait de s’éterniser un moment, il s’était mis en tête de retaper la maison familiale qu’on lui avait gracieusement prêtée. Une façon comme une autre de remercier sa mère, mais aussi - et surtout !- de s’approprier davantage les lieux. Comprenez bien que la maison était fonctionnelle, ça oui, mais elle avait été délaissée de nombreuses années. Quitte à être contraint de rester entre ces murs, autant les apprécier, non ? Alors Ren avait du travail. Beaucoup de travail. S’il avait toujours été assez adroit de ses mains et fort de quelques souvenirs d’adolescent avec son père dans le garage, il n’était pour autant ni plombier, ni maçon, ni même poseur de vitres. Il avait tout à apprendre, et vite. Muni de plusieurs manuels de bricolage pour les nuls, aidé par des youtubeurs en herbe et conseillé par l’un de ses voisins, il progressait de jour en jour. L’automne s’étant bien installé et l’hiver arrivant à grands pas, il s’était donné comme objectif de retaper l’intérieur jusqu’au printemps. Ce qui ne l’empêchait pas d’alterner pour les besoins les plus urgents - comme le portail qui avait été l’une de ses premières préoccupations. Les travaux lui vidaient l’esprit, et il s’y jetait comme la pauvreté sur le monde. Chaque heure passée une truelle à la main était une heure de moins à se torturer vis-à-vis de cette situation qu’il jugeait impossible.

Le coffre de sa voiture rempli de ses derniers achats, le jeune flic pouvait enfin reprendre le volant et rentrer. Il était encore tôt, pour un dimanche matin. Il avait d’ailleurs de la chance que le magasin en question ait des horaires atypiques. Il roulait depuis quelques minutes lorsque son attention se focalisa sur une voiture à une centaine de mètres de lui, qui était sur le bas-côté.  Son premier réflexe était de vouloir enclencher son clignotant, afin d’aller s’assurer que le conducteur allait bien. Mais lorsqu’il reconnut la camionnette en question, et surtout sa propriétaire, ses mains se figèrent sur son volant. Que faire ? Depuis son arrivée, qui datait de plusieurs mois maintenant, Warren avait tout mis en œuvre pour ne pas la croiser. Et il était intimement convaincu qu’elle en avait fait de même. Et voici que se présentait une occasion où non seulement il se verrait contraint de partager plus d’un mot avec elle, mais aussi de passer un certain temps en sa compagnie. Sa voiture dépassa la sienne, tandis qu’il fixait la route droit devant lui. Lorsqu’il jeta un coup d’œil à son rétroviseur, il comprit qu’il était seul sur cette route, qu’elle allait peut-être devoir attendre longtemps avant que quelqu’un ne daigne l’aider. « Fuck.» Il ne pouvait pas la laisser là. Peu importe ses sentiments, peu importe le passé… Il n’était pas homme à laisser qui que ce soit dans une situation inconfortable. D’un coup de volant un peu brutal, il fit alors demi-tour, et la rejoignit. Il se gara juste derrière sa voiture, et sortit de la sienne, l’air presque penaud d’avoir hésité. Il aurait aimé lui dire tant de choses, depuis qu’ils s’étaient quittés. Ou du moins, depuis qu’il avait pris la fuite suite à la plus grosse erreur de sa vie. Mais il n’avait jamais osé la recontacter. Jamais osé lui dire combien il était désolé, combien il se sentait coupable d’avoir foutu en l’air sa plus belle relation. Combien elle lui manquait, aussi. Pourquoi ? Parce qu’il estimait que son geste était impardonnable, et qu’elle méritait mieux qu’un gars qui avait couché avec une autre - dispute ou pas. « Hey.» Il était gauche, dans sa manière de la saluer. Mains dans les poches, le regard fuyant… Son mal être se lisait comme le nez au milieu de la figure. Il n’était déjà pas franchement bavard, à moins d’être en confiance, alors lorsqu’il était nerveux, c’était encore pire. « What happened ?» Demanda-t-il en désignant la voiture. Il était prêt à se retrousser les manches et à l’aider, comme au bon vieux temps. Comme lorsqu’ils étaient ensemble, et que tout ce qui avait attrait à la voiture était de son ressort. Pas par machisme, loin de là, mais parce qu’elle ne s’y intéressait pas particulièrement et que lui était au contraire féru de mécanique. Le cliché du petit garçon qui a appris à trifouiller les moteurs des bagnoles avec son père, c’était lui. Et ça lui avait servi un paquet de fois, d’ailleurs. « I can’t believe you’re still driving this old lady.» Lâcha-t-il avec un léger sourire en coin, la main sur la carrosserie. Elle en avait vu, celle-là ! Et c’était un miracle qu’elle soit toujours sur pied.  
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Faye Winters
"I waited, as if the sea could
make my decision for me."
Faye Winters
irl : cécile, murdock sur l'internet (elle)
posts : 1166
multi-comptes : sofia (a. arjona)
faceclaim : phoebe tonkin, ethereal
age : trente-et-un
birth : guernsey, born and raised
nationality : british

address : st peter port
in guernsey : from the first breath to the last

occupation : fisherman, inherited her dad's tiny fishing company
private : hurt too many times (bi)
mood : needs a fucking nap

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roleplay : (OFF) mara, hana, warren, pippa
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Lorsque le soleil filtre à travers les rideaux, l'insomnie est toujours là, répandue sous des paupières closes. Le sommeil n'est pas venu, cette nuit – la nuit d'avant, non plus. Les heures, longues, ont été rythmées par la fuite du couloir, dont les gouttes résonnent, régulières, dans le saladier balancé à la volée et resté là, sur la moquette. Faye s'étire contre les draps chauds, et souffle, c'est profond et las et fatigué. Le parquet est froid sous ses pieds, elle rejoint la cuisine, prudente. Il est tôt – elle se fait discrète car Rafael est là, dans la chambre au bout du couloir, et elle l'évite, volontairement, minutieusement, depuis son arrivée. La fenêtre grince, l'air humide s'engouffre dans la pièce, l'odeur du café s'échappe un peu. Le rituel est le même, toujours. Dans le silence, Faye laisse ses yeux traîner sur le jardin et, plus loin, la mer et le ciel gris. La tasse réchauffe ses paumes, elle la termine, trop vite, et la laisse dans le fond de l'évier, enfile ses chaussures et un pull, et ferme la porte d'entrée aussi silencieusement que le vieux bois lui permet. Ses pas font craquer les graviers devant la maison, et volant de la petite camionnette est froid sous ses doigts – Faye inspire, longuement, la tête contre le siège. Elle est épuisée, on le voit à ses yeux creusés et son cœur qui peine. Le moteur grogne, s'essouffle, et elle sait déjà, Faye, que ça n'annonce rien de bon. 'Come on. Not today.' Emory l'attend sur le port, et s'il sera assurément en retard, elle refuse d'ouvrir une porte à une énième dispute. La route défile, lentement, l'esprit est ailleurs et les mâchoires crispées. Puis la voiture tousse, s'agite, force l'arrêt, là, sur le bas côté. Faye serre les paupières et les dents et ses phalanges qui blanchissent contre le cuir. Un silence, lourd, long, et elle abat violemment les paumes sur le volant. 'Fuck, fuck, fuck, fuck !' Ses cris s'étouffent dans l'habitacle. Il n'y a rien au-dehors, rien ni personne. Et si elle est soulagée qu'aucune paire d'yeux ne puisse la voir s'acharner sur sa voiture, elle se désole, déjà, de ne pas pouvoir demander de l'aide. La portière claque et le froid lui mord les joues. Bien sûr, qu'elle a oublié son téléphone sur la table de nuit, et son manteau près de l'entrée. Elle grogne, relève le capot, tousse dans la fumée qui l'enveloppe. 'Fuck you, okay ? You damn fucking piece of shit.' Son pied cogne le parechoc, un râle lui tranche la gorge alors qu'elle recule, les bras ballants, parce que, putain, elle n'a aucune idée de ce qu'elle devrait faire. Ses yeux glissent sur la route, vide. Elle attend, deux, cinq, dix minutes, peut-être plus. Lorsque, finalement, elle aperçoit une âme potentiellement charitable, elle retient une inspiration soulagée. La voiture la dépasse, sans même ralentir, ou à peine, et Faye reste plantée là, à la regarder s'éloigner, avant de lever le majeur dans l'air froid et de crier : 'Fuck you, too !' La voiture s'arrête, recule, et la brune se maudit déjà de son impatience et du mauvais karma qu'elle s'attire sans cesse. Ses paupières se plissent, elle sourit vaguement, puis elle le reconnaît. Ses boucles et ses yeux clairs et la courbe de sa mâchoire. Son sourire fane, son cœur se serre. 'You gotta be kidding me.' Warren, et ses épaules droites, et son pas assuré. Il est gauche, presque timide, alors qu'elle vrille un regard chaotique sur sa silhouette. C'est pleine de rancœur et de haine et d'incompréhension, et de tout le reste. Tout le reste, qu'il a laissé à ses pieds avant de la quitter, et dont elle n'a jamais su quoi faire. 'Hey.' C'est presque tranchant, alors elle se racle la gorge, prend son mal en patience, parce qu'elle n'a peut-être pas d'autre option, hormis marcher jusqu'au port, et elle n'en a pas tellement envie. Ren relève ses manches, le geste est familier, peut-être trop, encore, et Faye lève les bras au ciel. 'Who knows !' Elle roule des yeux et rejoint le capot encore fumant. Il sourit, léger, la main sur la carrosserie, alors Faye se détend, souffle lentement, et sourit, aussi. 'Hey, be respectful. She's my best friend.' Elle tapote le tas de ferraille doucement. Le silence s'installe, court mais pesant, alors que les souvenirs se font chaos dans sa poitrine. 'Thank you for stopping. And sorry, for the middle finger. I didn't know it was you.' Elle rit doucement, un peu nerveuse, les yeux partout sauf sur lui. 'I didn't expect it to be you, actually.' Mais il est là, comme avant, presque. Parce qu'il était là, toujours, pour réparer, tout. Mais pas eux. Pas eux.
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L’hésitation n’aurait pas été de mise, en temps normal. Protéger et servir, c’était la devise de son corps de métier, et, croyez-moi, cela lui tenait à cœur. Il avait toujours tendu sa main aux autres, à défaut de lui-même être en mesure d’appeler à l’aide lorsqu’il en éprouvait le besoin. Pas par volonté d’être le héros de la nation ou du cœur des jolies filles, non, mais uniquement parce qu’il avait un sens aiguisé du devoir, une volonté de bien faire et d’aider son prochain. Alors quiconque le connaissait aurait trouvé très étrange son attitude : lui qui ne rechignait pas à sortir le commun des mortels du pétrin et qui avait quelques talents de mécano en prime n’aurait pas dû fuir comme un lâche la camionnette arrêtée sur le bas-côté de la route. Seulement voilà. La conductrice, dont le courroux totalement justifiée l’avait poussée à lui montrer un joli doigt d’honneur au passage, ne lui était pas inconnue. C’était même un euphémisme de dire qu’il la connaissait bien. Faye. Un prénom qu’il n’avait pas prononcé à voix haute depuis longtemps, et qui pourtant n’avait cessé de le hanter ces dernières années. Premier grand amour, de ceux qui laissent une trace indélébile dans votre âme. Leur séparation était de son fait, et cela rendait peut-être la chose plus douloureuse encore. Parce qu’il savait avoir merdé, avoir gâché l’une des seules choses qu’il avait apprécié sur cette île. Il aurait pu poursuivre sa route, à l’instar de cette nuit-là où il avait quitté toute attache à ce petit bout de terre en plein milieu de l’eau salée. Mais cette fois-ci, il fut incapable d’aller au bout de son idée. A peine avait-il fait cent mètres, qu’il faisait demi-tour et venait affronter son passé. Elle n’avait pas changé. Ou du moins si : elle était encore plus belle qu’hier. Maladroit, il sortit de son véhicule, la salua de la façon la plus idiote possible, avant de s’enquérir de ce qui avait pu provoquer le mécontentement de sa vieille camionnette. A en juger par la fumée qui s’échappe du capot ouvert, il se doute que l’opération chirurgicale qu’il va devoir effectuer lui prendra un peu de temps. Lui qui avait tout fait pour éviter la brune jusqu’à présent payait un prix relativement cher en cette belle matinée. « Sorry, I didn’t mean to offend you.» Amusé par sa relation avec cette vieille charrette, Ren laissa échapper un sourire gentiment moqueur. Il était clair que l’amour rendait aveugle ! Lorsqu’après un silence pesant elle s’excusa, le brun haussa un sourcil. Ainsi, elle ne l’avait pas reconnu tout de suite. Il ne savait pas s’il en éprouvait un certain soulagement ou non. Aurait-elle joué la carte de l’indifférence sinon ? « I deserved it.» Lâcha-t-il, un peu trop vite. Et il ne parlait pas seulement du fait qu’elle puisse l’avoir insulté en pensant qu’il ne s’arrêterait pas. Non, cela allait bien au-delà de ça. Quoi qu’il en soit, il ne risquait pas de lui en tenir rigueur. « I get the feeling. Let’s see the bright sight : at least there is a chance I can help you out.» Elle aurait préféré qu’il soit autre, et il ne l’en blâmait pas pour ça, bien au contraire. Il se prenait par conséquent à espérer qu’à défaut de la mettre à l’aise, il arriverait au moins à la tirer d’affaire sans frais. Mains dans les poches, il se mordit l’intérieur de la joue, avant de faire demi-tour pour atteindre son coffre de voiture et le graal qui était déposé à l’intérieur de ce dernier : une caisse à outils. Déterminé à en découdre, il porta cette dernière jusqu’à l’avant de la voiture, retroussa ses manches, enfila ses gants de mécanicien en herbe, et inspecta les entrailles de la bête. Six ans qu’il n’avait plus mis le nez dans ses organes internes, mais il la connaissait encore par cœur et ne tarda pas à trouver l’origine du problème : le joint de culasse. « So, I have good, and bad news.» Il sortit sa tête du capot, et se rapprocha d’elle. « The good news is, I know the issue and I can fix it. » C’était déjà pas mal, non ? Dans une grimace, il annonça la moins bonne nouvelle : « The bad one is that I am gonna need a few hours to do so. » Elle allait donc devoir supporter sa présence pendant un laps de temps indéterminé. « I am gonna need a fresh new head gasket. Do you think you can go find me one at the store ? I’m gonna write you down the technical details. » Il sortit de la poche intérieure de sa veste un stylo et un bout de papier, et griffonna les références du joint de culasse. « It’s not that I don’t want to go, but I need to do several things before replacing the piece. That way we’ll save some time.» Vidanger le véhicule, dévisser quelques pièces pour extraire le joint défaillant… Oui, elle aurait largement le temps entre temps de trouver de quoi redonner vie à sa camionnette. Il lui tendit le bout de papier, en plongeant pour la première fois son regard bleuté dans le sien.
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Faye Winters
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Le parfum est doux et les souvenirs amers, alors que Warren place ses yeux clairs sur la carcasse de la voiture. Elle se rappelle de tout, Faye. Ça lui revient en gifles douloureuses, images parallèles de leur vie commune et l'ironie de l'univers qui les a foutus sur la même route, en dépit de leurs efforts mutuels pour repousser les retrouvailles inévitables. Faye hausse les épaules – le doigt d'honneur prend d'autant plus de sens, depuis qu'elle connaît le destinataire. Bien sûr, qu'il le mérite. Elle aurait voulu le faire des années plus tôt, alors qu'il prenait le large et la laissait, penaude, sur le bord de la mer. Elle croise les bras, se mord la joue. C'est confus et chaotique dans sa poitrine. Elle n'était pas prête – ne l'a jamais été, vraiment. 'The bright side, huh ?' C'est un peu ironique, terriblement amer, et elle efface la dureté du ton d'un demi-sourire. 'Sorry. Thanks. Really.' Il aurait pu filer sur la route sans se retourner. Elle n'aurait jamais su. La gêne est commune, elle le voit à son échine courbée, et ses poings qui se serrent dans ses poches. Elle fait un pas sur le côté, alors que Ren fait le tour de la camionnette, son odeur qui la prend à la gorge et lui retient le souffle. C'est trop brutal, trop familier, trop tout. Elle observe ses mouvements, le naturel de ses mains qui remontent ses manches, et c'est comme s'il n'avait jamais choisi de partir. Et, bon dieu, ça fait mal. Lorsqu'il se relève, elle détourne les yeux, un peu gênée. Il annonce la bonne nouvelle – elle soupire, soulagée ; enchaîne avec la mauvaise, et elle échappe un rire rauque. Ren reste impassible, alors elle laisse tomber ses bras. 'You're kidding, right ?' Et elle le sait, à ses yeux un peu désolés, et sa bouche qui se tord, qu'il ne plaisante pas. 'Fuck !' Elle passe une main dans ses cheveux, grogne et maudit le ciel de murmures qui n'ont pas de sens. C'est comme recevoir un coup de genou dans l'estomac. Ça lui bousille les intestins, et elle voudrait fuir et disparaître, mais elle ne peut pas, parce que sans lui, cette foutue caisse n'avancera pas. Ren s'agite, Faye fronce les sourcils. 'A head gas-what ?' Elle attrape le morceau de papier, penaude, dubitative. Il a détaillé, de son écriture bancale, tout ce qu'elle ne sait pas mais devrait dire. 'Yeah, ok, I guess I can do that.' Ses paupières se plissent sur l'encre qu'elle essaie de déchiffrer. Mais elle n'a plus l'habitude, aujourd'hui. 'I see you still have the same shitty handwriting. No offense.' Ses yeux trouvent les siens, elle est partagée entre le mouvement de ses doigts qui voudraient s'écraser sur sa joue, et celui de ses lèvres, qui voudraient rire de l'absurdité de tout ça. Alors, elle ne fait rien, à part glisser le papier dans la poche de son jeans, et inspirer longuement. 'Can I borrow your phone ? I need to call Emory. He's waiting for me.' Elle tend une paume à la peau rêche. 'Mine's dead. Forgot to charge it last night.' Il n'est pas surpris, sans doute, parce que l'habitude a la peau dure. Comme elle. Il accepte, parce qu'il n'a pas réellement le choix, et Faye fait quelques pas pour s'éloigner et passer l'appel. Ses doigts s'attardent sur l'écran, l'envie terrible de trouver le nom de Mara, quelque part. Des appels, des messages, n'importe quoi. Elle se mord la langue violemment avant de composer le numéro de son frère. Messagerie, évidemment. Elle lance quelques mots, qu'il n'écoutera sûrement pas, et fait demi-tour. Ren est déjà plié sous le capot, elle détaille sa silhouette, essaie d'y trouver des morceaux d'avant, de celui qu'il a été pour elle. Et dans la ligne de son profil, elle ne trouve que des plaies encore ouvertes. Elle se racle la gorge, une main enfoncée dans la poche de sa veste, l'autre qui lui tend son téléphone. 'So, how much is that going to cost me ?' Ses paupières battent pour dissimuler l'humiliation de la question. Elle est au bord, Faye, prête à sombrer, les mains qui dérapent à essayer de s'accrocher à des morceaux de revenus qui ne sont, et ne seront, jamais assez. Et elle déteste devoir l'avouer à Warren.
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Tous ses efforts pour éviter soigneusement de croiser Faye venaient de s’envoler en fumée. Il n’est pourtant pas un lâche, Ren. Mais force est de constater qu’aux côtés de la brune, toutes ses actions n’ont été qu’une succession d’erreurs et de couardise. La tromper, s’enfuir de l’île, ne plus jamais lui adresser un mot, revenir ici et mettre tout en œuvre pour ne pas avoir à l’affronter ? Ce n’était pas un tableau de chasse glorieux, loin de là. Combien de fois avait-il rêvé de revenir en arrière ? De changer le cours de l’histoire, de lui prouver qu’elle avait marqué de façon indélébile son cœur et son âme ? Mais il n’avait pas ce don-là. Il semblait au contraire particulièrement affuté dans l’art d’aggraver sa situation, en toute circonstance. Même là, alors qu’il ne souhaite rien d’autre que de lui filer un coup de main, il trouve le moyen d’être maladroit et gauche. Le ton de Faye lui remet vite les idées en place, et il se mord furieusement l’intérieur de la joue, mal à l’aise. « Don’t.» S’excuser ou le remercier, peu importe. C’est bien inutile : il mérite sa rancœur et tout le reste. Sans plus attendre, il se focalise sur une chose qu’il sait faire, et qui ne pourra à priori engendrer aucun reproche, cette fois-ci. Habile de ses mains, mécano dans l’âme, il ne compte plus les fois où il a eu l’occasion d’ouvrir les entrailles de la bête. Le tableau est familier, la procédure mécanique. Le diagnostic est en revanche assez inédit et il comprend instantanément qu’elle ne sera pas tirée d’affaire d’un simple coup de clé à molette. Idéalement, il faudrait que ce soit elle qui aille chercher tout l’attirail nécessaire à l’opération de sa vieille carcasse, mais il ne peut s’empêcher de sourire, amusé, en voyant sa tête. Comprend-elle seulement un traitre mot de ce qu’il a pu écrire sur ce bout de papier ?! « And I see you’re still the best when it comes to compliment someone.» Mais il sait bien qu’elle n’a pas tort : il n’a jamais brillé par ses capacités calligraphiques. Lentement, il relève son regard bleuté vers le sien, sans pouvoir s’empêcher de se demander ce à quoi elle peut bien penser. Si sa marraine la bonne fée pouvait soudain apparaître d’un claquement de doigts et lui donner le don de télépathie, il lui serait éternellement reconnaissant ! « Oh… Ok, of course. » Sans vraiment hésiter, Warren extirpa de la poche intérieure de sa veste son téléphone et lui tendit après avoir composé le code d’accueil nécessaire à la bonne navigation de ce dernier. Il la regarda s’éloigner, soupira doucement, puis fit quelques pas en arrière afin de commencer à préparer la vidange du véhicule. Le liquide s’écoulait sans peine quand Faye lui posa la question fatidique. Il n’était pas devin, loin de là, mais il la connaissait par cœur. Du moins… Connaissait-il celle qu’il avait aimée pendant tant d’années. Alors son instinct lui criait que cette interrogation n’était pas le fruit du hasard, qu’elle ne se serait jamais humilié à la poser si elle ne s’inquiétait pas. Il se redressa, essuya ses mains à l’aide d’un torchon qu’il avait posé sur sa caisse à outils, et la dévisagea. « You know what ? Watch this baby while I go find what I need. I am pretty sure you’re gonna make a mistake, since you can’t read me anyway.» Il savait. Il savait qu’en lui disant de ne pas s’inquiéter pour l’aspect financier, elle repousserait son offre. Alors, il ne lui laissait pas le choix, et glissait même une petite remarque ironique pour mieux noyer le poisson. Il la planta là, sans lui laisser le temps de protester, et reprit la route en direction du magasin de pièces détachées qu’il connaissait si bien.

Le laps de temps passé à trouver ce qu’il lui fallait avait été plus long que prévu. Il lui avait fallu supplier le gérant au téléphone, heureusement vieille connaissance à lui, pour qu’il daigne ouvrir la boutique un dimanche. La note était relativement salée, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Oh, il avait bien conscience que ce geste ne réparerait rien, certainement pas un cœur brisé par sa faute. Mais il lui devait bien ça. Muni de tout le matériel nécessaire, il était retourné sur le lieu du crime, où Faye l’attendait toujours. Si elle n’avait pas été immobilisée par son véhicule, peut-être aurait-elle pris la poudre d’escampette. « Sorry, it took me longer than expected. Are you okay ?» Les températures n’étaient pas bien chaudes, et même si elle avait l’habitude… Faire du sur-place n’était pas idéal dans ces conditions. Parce qu’il comprit qu’elle louchait sur les pièces qu’il tenait dans ses bras, il secoua vigoureusement la tête. « I told you it was your lucky day. The owner owned me a favor. » Faux. Mille fois faux. Mais être flic lui avait permis d’apprendre à garder un visage impassible, même lorsqu’il dissimulait la vérité. Et il savait qu’elle n’accepterait pas la charité, encore moins venant de lui. Tout mettre sur le dos d’une dette à un vieux copain était une porte de sortie plus facile à avaler. Ne voulant pas s’attarder sur ce point, il se dirigea vers le capot et reprit sa besogne là où il l’avait laissée un peu plus tôt.

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Tout est confus et maladroit et loin, si loin, de ce qu'ils sont, ou ont été. C'est chaotique dans le ventre de Faye, parce qu'il y a tout qui se mêle. Les sentiments oubliés, les adieux forcés, et cette rumeur qui a pris du sens, à mesure qu'elle l'a entendue. He cheated on her, that's why he left. Bien sûr, qu'elle voudrait le confronter, là, dans le silence du bord de la route. Mais tout reste dans le fond de sa gorge et elle ne dit rien. Parce qu'elle n'est pas prête, le sera peut-être jamais. Parce qu'elle croyait ne jamais le revoir – espérait, ne jamais le revoir. Mais il est là, avec ses yeux bleus qui supplient en permanence, et ses sourires discrets, et son écriture bancale. Faye relève des yeux plissés. 'Thank you, I know.' Elle relève le nez, faussement flattée. Elle n'a jamais vraiment su faire les compliments. Ils étaient plus naturels, à une époque. Maintenant, ils tremblent sur son palais et peinent à dépasser ses lèvres. Warren se penche au-dessus du capot et la scène est douloureusement familière, alors Faye détourne les yeux, parce que les souvenirs sont plus vifs qu'elle ne le voudrait. Elle retrouve son souffle alors qu'elle le dépasse de quelques mètres, la distance un peu salvatrice de tout ce qui l'assaille en même temps que son odeur. Les doigts un peu fébriles autour du téléphone, elle maudit son cœur de ne pas savoir avancer, mais on ne lui en a jamais donné l'opportunité. Elle soupire, le nez vers le ciel, et retrouve Ren, garde ses distances. L'inquiétude la ronge, un peu, tout le temps, et il comprend, parce qu'il ne dit rien et, bon dieu, elle lui en est bien trop reconnaissance. Elle entre-ouvre les lèvres sur une protestation qui ne vient pas, parce qu'il fuit déjà et qu'elle n'a pas vraiment envie de le retenir. Elle ne peut pas réellement se le permettre non plus. Alors elle laisse faire, retrouve le siège conducteur, claque la porte. Son front trouve le volant, froid, les doigts crispés autour du cuir. Le soupir est long et un peu cassé. Elle ne peut pas pleurer – elle ne doit pas pleurer. Elle inspire, relève le nez, et étire les bras, les yeux fixés sur un horizon qu'elle connaît par cœur.

Le temps semble court, trop court, peut-être. Et Ren revient, et Faye a le souffle qui vrille, encore. Elle se hisse hors de la carcasse froide de sa voiture, et croise les bras sur sa poitrine. Elle hoche la tête. 'Yeah. Just cold.' Elle a les mains froides enroulées dans les manches de son pull. Ses yeux glissent sur les pièces – trop de pièce, et elle serre les dents. Bien sûr qu'elle voudrait demander la facture, lui rembourser jusqu'au dernier centime. Mais elle ne peut pas. C'est terriblement simple. 'And now I owe you one.' Et ça lui tranche la gorge parce qu'elle déteste l'idée de lui être redevable. Mais elle l'est. Elle l'est, parce que sans lui, elle aurait attendu mille ans sur le bord de la route. Elle l'est, parce que sans lui, elle aurait dû payer les réparations, et qu'elle ne peut pas se le permettre. Elle l'est, et ça fait gronder sa poitrine et chauffer ses joues, mais elle hoche la tête, simplement. 'Thanks.' Elle recule d'un pas, prend le temps de respirer avant de le rejoindre, parce qu'elle ne peut pas le regarder faire sans rien dire. Parce qu'ils se sont aimés, fort, si fort, et qu'il n'est pas un inconnu, quoi qu'ils en disent, quoi qu'ils en fassent. Ils ne sont pas des inconnus. Faye s'appuie contre la portière, les yeux qui tracent des lignes imaginaires sur les vallées devant elle. Elle inspire, expire. C'est un peu rauque et ça brouille l'air d'un nuage de vapeur. 'So, how does it feel ? Being back, I mean.' C'est plat et trop poli, mais il y a un arrière-goût amer qu'elle retient. Il est parti, des années plus tôt, parce qu'il étouffait, ici. Malgré elle – avec elle. Et il est là, aujourd'hui, au bras d'une autre. Au bras de Mara. Et elle ne comprend pas, Faye, et ça lui tord le cœur d'une jalousie étrange. 'It must be weird, coming back after living in the big city for years.' C'est plein de sous-entendus qu'elle ne peut pas dissimuler. Et tant pis. Tant pis, parce qu'il mérite la rancœur et la franchise qui fait mal. Parce qu'il lui a fait mal, et qu'elle n'a rien pu en faire.
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Warren Graham
Warren Graham
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Il n’a pas vraiment réfléchi, Warren. Lui arrive-t-il seulement de ne pas écouter son instinct, de toute façon ? Il a toujours eu un petit côté tête brûlée, et c’est la raison d’ailleurs pour laquelle il se trouve à nouveau dans ce trou à rats. S’il faisait preuve de moins de précipitation, s’il ne laissait pas toujours son cœur parler… Il ne serait pas là, planté devant son ex petite amie, avec tout un tas d’outils et de pièces à la main. « I have a blanket in the back of my car, if you want.» Parce qu’il les a vu, ces mains frigorifiées qu’elle tente tant bien que mal de réchauffer à l’aide de son pull. Etant donné qu’il est peu probable qu’il parvienne à réparer le tout en moins d’une heure, il valait mieux qu’elle aille se servir sans gêne, même si cela signifiait lui être à nouveau redevable. « No, you don’t. You know you don’t.» L’idée qu’elle puisse se sentir mal à l’aise juste parce qu’il a aligné sa carte bleue lui tordait les entrailles. Ce n’était pas ce qu’il avait voulu accomplir en lui épargnant un peu plus tôt une sentence qu’il avait compris au-delà de ses moyens. C’était la moindre des choses, en fait, de la soulager de ce poids-là. Parce qu’en réalité, c’était lui qui avait une dette énorme envers elle. Une dette que quelques livres sterlings n’effaceraient pas. Il secoue négativement la tête lorsqu’elle le remercie, baisse les yeux, puis retrousse ses manches. Nul besoin de faire durer son supplice plus longtemps qu’il n’en faudrait. Consciencieux, il tente de faire abstraction des battements irréguliers contre sa poitrine, et récite mentalement chacune des étapes qui lui permettront de rendre un second souffle à sa vieille carcasse.

Combien de temps lui avait-il fallu pour briser à nouveau le silence ? Il n’en savait rien. Le temps et l’espace n’avaient plus vraiment d’importance… C’est les mains remplies de cambouis qu’il l’observa, du coin de l’œil, s’appuyer contre la portière. Il s’attendait à peu près à tout, mais pas à ce sujet de conversation somme toute très banal. Peu original mais en même temps… En même temps, elle enfonçait le couteau dans une plaie dont elle ne soupçonnait même pas l’existence.   « Great.» Lâcha-t-il spontanément, tant il était habitué à mentir à ce sujet ces derniers mois. Son ton sans saveur contrastait évidemment avec ce qu’il affirmait, mais il ne s’était jamais déclaré bon acteur non plus. Il aurait aimé lui dire qu’il n’était pas revenu de son plein grès, qu’il n’était qu’une couverture pour Mara et rien de plus. Mais son devoir le lui interdisait. En tant que flic, oui, évidemment, mais aussi parce qu’il vouait trop de respect à la jeune femme pour prendre le risque de la mettre en danger. Alors tant pis… Tant pis si pour cela il devait à nouveau passer pour le salaud de service. « You mean, after leaving like I did a few years ago ?» Ren posa ses outils, se redressa pour planter son regard bleuté dans le sien. Pourquoi tourner autour du pot ? Peut-être était-elle sincèrement curieuse, mais les sous-entendus étaient trop gros pour qu’il ne les perçoive pas comme tels. Et il en avait marre, Warren, de garder en lui ce mal qui le ronge depuis des années. « Do you want to know what the big city taught me ?» Qu’elle le veuille ou non, il allait le lui dire, de toute façon. « That I was a dick, for treating you like I did. That I am sorry. Deeply. And that the least thing I can do, is to fix that car, since I’ll never be able to fix my mistakes.» Les mots étaient sortis vite, trop vite. Comme un pansement qu’on retire sans ménagement de peur de faire décupler le mal en faisant preuve de lenteur. Et il s’en voulait déjà, pour ce timing qui ne pouvait pas être plus mal choisi. Il l’avait imaginée un paquet de fois, cette conversation, depuis son départ. Mais jamais il n’avait envisagé de bâcler cet instant de la sorte. A quoi est-ce que ça rimait ? Il aurait eu envie de se gifler. De disparaître sous les roues de sa camionnette. D’effacer ces dernières secondes. Il se mordit la lèvre inférieure, baissa à nouveau les yeux, et reprit son travail, non sans avoir à contrôler les légers tremblements de sa main. Merde. Il était pathétique.

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Faye Winters
"I waited, as if the sea could
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Faye Winters
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age : trente-et-un
birth : guernsey, born and raised
nationality : british

address : st peter port
in guernsey : from the first breath to the last

occupation : fisherman, inherited her dad's tiny fishing company
private : hurt too many times (bi)
mood : needs a fucking nap

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Bien sûr, qu'elle lui doit, elle lui doit ces choses matérielles qui ne réparent rien que sa foutu voiture, et que le reste, entre ses côtes, aurait besoin de plus que quelques pièces pour fonctionner à nouveau. Elle lui doit l'argent qu'il dépense et qui ne vaut rien, mais qui signifie quelque chose. Faye hoche la tête doucement, parce qu'elle ne lui doit rien, peut-être, mais que tout remonte le long de son échine. Les sentiments oubliés, l'amour, la colère, l'humiliation, tout, tout, tout. L'argent ne vaut rien, elle le sait – mais elle déteste l'idée qu'il ait payé pour elle. Faye s'échappe, finalement, mâchoires serrées, et file jusqu'à la voiture de Ren, trouve la couverture dans le coffre et l'air qui lui manque. Fuck. Elle regrette et elle voudrait fuir, vraiment, et le plaid a cette odeur familière d'une histoire révolue et, si elle l'étouffe un peu, sa peau trop froide réclame la chaleur du tissu. Alors elle passe la couverture autour de ses épaules, la gorge nouée et l'échine courbée. Le temps s'allonge et le silence aussi, et Faye ne regarde rien que l'étendue devant elle, parce que chaque regard qui se trouve fait mal, trop mal. Great. C'est lâché si franchement que ça lui tire un rire froid. Elle attend – elle attend plus qu'un mot qui signe l'arrêt d'une conversation qu'elle déteste déjà. Le silence qui suit est bref mais lourd, et lorsque Warren le scie de mots que Faye n'était pas prête à entendre, elle ne peut rien faire d'autre que le regarder, et ses yeux bleus lui percent la poitrine parce qu'elle y voit tout et rien. Elle y voit cet homme qu'elle a connu, qu'elle a aimé, dissimulé dans les milles couches d'une vie sans elle. D'une vie loin d'elle. Faye bat des paupières et serre les mâchoires. Ses yeux parlent parce que sa langue en est incapable. Yes. After leaving the way you did. Et elle sait, que la suite fera mal. Et l'aveu est si violent qu'il lui arrache le souffle et l'oblige à serrer les paupières, parce qu'entre les cils, il y a le reste des larmes jamais versées qui refait surface. 'Don't.' C'est soufflé dans le froid, une supplication presque silencieuse. Mais il parle, Ren, et ses excuses se glissent entre ses côtes et lui vrillent le cœur. Mais elle ne dit rien, Faye. Elle laisse chaque syllabe s'écraser sur son corps frêle, enfonce les pieds dans la terre pour garder un équilibre toujours relatif. Elle n'est pas prête – elle n'a jamais été prête. Le silence lui convenait, l'absence, surtout. Avancer, sans lui, loin de lui. Rebecca a comblé certains vides, pansé certaines plaies. Puis elle est partie à son tour. Et Faye est là, encore, carcasse trouées de ces abandons permanents. Il lui faut le temps d'absorber sans sombrer chacun des mots qu'il lui donne. Le silence s'abat en même temps que la silhouette de Ren au-dessus du capot, et il dure peut-être des heures, avant que Faye ne prenne l'inspiration nécessaire à relever la tête. 'It's not just you leaving, Warren.' Elle lui fait face, finalement, et ses yeux s'assombrissent des milles lames qui lui percent les côtes. 'It's everything that happened after you left. The whispering. The rumours. People telling me how sorry they were, what a good man you were. And I didn't quite get why, I just thought they were talking about the breakup. Until, someday, the lady from the bookshop downtown told me what you did. Not my friends, not your family, not you. The lady from the bookshop. Everyone knew. Every single person on this fucking island knew that you'd fucked that girl. Everyone, but me.' C'est amer et vif et acéré et ça siffle à ses oreilles. 'You could fix my car everyday until the day you die, it would never be enough to make up for the humiliation. Not even close.' La couverture a son odeur à lui et elle ne la supporte plus, alors Faye la retire de ses épaules et l'abat sur le toit de la camionnette. 'Why didn't you tell me, Warren ? Hell, why are you here, even ? Why did you come back ?' Elle relève le menton, féroce et furieuse et détruite parce qu'il est là, l'amour d'une vie révolue, avec ses fautes et ses excuses et qu'il fout le chaos partout, partout.
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Il y était, ça y est. Ce moment qu’il redoutait tant depuis son arrivée ne pouvait plus être évité, quand bien même il avait élaboré un certain nombre de stratégies dans sa tête pour éviter d’avoir à mettre sur le tapis son passé, leur passé. Seulement, il avait pratiqué l’art de la fuite depuis bien trop longtemps. A en voir le résultat, il ne pouvait que se rendre à l’évidence : ça lui avait fait plus de mal que de bien d’échapper à ses responsabilités. Il éprouvait à présent le besoin de s’excuser, de lui dire combien ces dernières années avaient été douloureuses pour lui. Non pas pour se plaindre ou pour lui faire penser qu’il avait souffert autant qu’elle, mais pour qu’elle puisse avoir des réponses à ses questions et surtout pour qu’elle ait au moins cette satisfaction-là. Celle de ne pas avoir été qu’une idylle de passage qu’il avait blessé pour mieux pouvoir en rire le lendemain. C’était un salaud, oui, mais un salaud qui l’avait aimé plus que de raison. Mal, il en convenait aujourd’hui, mais cela ne réduisait pas en poussière ses sentiments pour autant. Ne le voyait-elle pas dans ses yeux, d’ailleurs ? Qu’elle importait au point qu’une lueur brillante se faufile et perturbe l’éclat de ses iris ? Fébrile, il lui laisse tout le temps nécessaire pour digérer le tout, conscient qu’elle se réveillera d’ici peu et qu’alors… Alors il aura probablement envie de s’enterrer six pieds sous terre. Mais il enfonce ses pieds dans la boue, déterminé à assumer ses responsabilités et à en découdre. Lorsqu’elle relève la tête et que les premiers mots sortent de sa bouche, il est là, le regard fixe, une boule coincée en travers de sa gorge. Il pensait être prêt à tout entendre et tout voir : les insultes, les larmes… Mais bien vite, chacun de ses mots le percute violemment et il n’ose plus la regarder dans les yeux, Warren. Il baisse son regard embué vers les entrailles de la camionnette, en se maudissant d’avoir osé évoquer ce sujet. Il n’a jamais su trouver les bons mots, n’a jamais réussi à s’exprimer sur le sujet. Pourquoi diable pensait-il qu’il allait pouvoir le faire dans de telles circonstances ? Un abruti. Voilà ce qu’il était. Ces rumeurs, il ne les avait pas entendues, lui. Trop loin de l’île, trop loin de tous ceux qui auraient pu le confronter aux événements qui s’étaient produits cette nuit-là. Et il n’avait même pas songé au fait qu’elle puisse en subir les conséquences à ce point-là. « I am really sorry, Faye.» Il ne savait pas quoi dire d’autre. C’était pitoyable, il le savait bien. Mais se trouver des excuses l’aurait été plus encore. Alors plutôt que de s’enfoncer, il préférait réitérer ses excuses, même si elles n’étaient pas suffisantes. « I know. And I am not asking you to forgive me.» Que ce soit bien clair : il n’espérait pas le moins du monde faire amende honorable en l’aidant à réparer sa voiture. Il le lui devait, c’était une évidence, mais elle en revanche ne lui devait rien. D’ailleurs, il n’avait même pas envie qu’elle lui pardonne. Il ne méritait pas cette faveur-là. En la voyant ôter la couverture, il ouvre la bouche, prêt à lui dire que ce n’est pas une bonne idée, mais se ravise. Inutile de mettre davantage d’huile sur le feu. Persuadé que l’entrevue va se finir là-dessus, il était à deux doigts de reprendre en main ses outils, mais Faye ne semble pas vouloir en rester là et lui pose trois questions fatidiques. Comment lui répondre ? « I… I couldn’t face breaking your heart.» Ce n’était peut-être pas la réponse qu’elle espérait entendre, mais c’était là la seule vérité. Il avait foutu en l’air la plus belle chose qui lui était arrivée, et n’avait pas su comment se sortir d’un tel guêpier. « I thought it would be easier for you to move on if I just disappeared. I didn’t deserve you and I didn’t want to be forgiven or… Anything else. But I was wrong, and I was a coward. And for that I have no excuse.» Non pas qu’il en ait pour la tromperie elle-même, mais les choses étaient tout de même plus mitigées à ce niveau, compte-tenu des circonstances dans lesquelles il était allé voir ailleurs. « I am sorry for being here. And I wish I could protect you from seeing me or having to share the island with me. But I had no choice.» Il aurait dû lui mentir, endosser un rôle, n’importe lequel, qui expliquerait précisément son retour. Mais il était incapable de le faire, incapable de lui balancer à la figure des choses auxquelles il ne croyait pas. Là, au moins, sans lui dire la vérité pour autant, il ne lui manquait pas de respect. Il trouvait une parade pour ne pas avoir à s’expliquer, mais ne la menait pas en bateau. Parce qu’il se fichait éperdument de mentir à sa famille, aux habitants… Mais qu’il ne voulait pas avoir à le faire avec elle. « Look… I am gonna fix your car, and I promise you that after that, I’ll never bother you again. And for what it’s worth… You didn’t lose much. You always deserved better than what I could give you.» Elle ne l’entendrait peut-être pas de cette manière, mais lui savait. Il savait que sa vie n’était qu’une succession de fautes et d’échecs et qu’elle n’aurait pas été plus heureuse à ses côtés.

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L'amertume remonte dans sa gorge dans un rire rauque. Faye serre les mâchoires et les paupières. L'air est froid sur ses épaules, et tout semble résonner entre leurs deux silhouettes. 'Of course, you are.' C'est plein d'ironie, mais elle y croit. Parce qu'elle le connaît – l'a connu, au moins. Mais les excuses ne réparent rien. Le temps, non plus. Leurs yeux se trouvent et ça fait rage dans sa poitrine. Le bleu de ses iris se répand en poison dans ses bronches, le coupe le souffle. Parce qu'elle y aurait tout mis, autrefois, là, entre ses paupières. Dans l'océan de son regard – elle se serait damnée pour lui. 'Good, because I'm not going to.' C'est vif entre ses lèvres, ça lui scie la langue. Elle soutient ses yeux, parce qu'elle y a pris ancre, et qu'elle pourrait vaciller si elle les quittait. Faye relève le menton, plante les ongles dans ses paumes. Elle n'a jamais pardonné. Elle a cru, elle a cru avoir avancé, avoir oublié. Elle a cru avoir recollé les morceaux d'elle qu'il a éparpillé ce jour-là. Jusqu'à. Ils sont là, éclats lourds, épais, écrasés sur le bitume usé, et il piétine, ils piétinent. Parce qu'il n'y a plus rien à faire, peut-être. Parce qu'ils ne sont peut-être plus que des plaies jamais refermées. Ses mains s'agitent dans les manches de son pull, et Faye retient des gestes qui seraient trop brusques. Il y a tant, tant, qu'elle a voulu dire, et tout s'est calcifié dans ce mutisme imposé qui lui ronge les côtes depuis son départ. Alors elle écoute, elle prend, elle relève le menton. 'Easier ? Warren, you left me, all alone, I had to figure all of this shit out on my own, it was never going to be easy, and you knew it. But you left anyway.' Les mots vrillent dans sa gorge, un peu cassés sur les bords, un peu tremblants de ces sanglots qui se réveillent – de cette haine douloureuse qui remonte, doucement. Les souvenirs sont vifs, de tout. Des mots qui se percutent dans cette dernière dispute. Les placards trouvés vides. L'abandon. La solitude qui a suivi, le cœur en vrac, le déni brutal pour garder consistance dans ce monde qui s'est écrasé sous ses pieds. 'Coward is the word, indeed.' Ça gronde dans sa poitrine. Le ton se fait plus vif qu'elle ne le voudrait. Elle perd le contrôle relatif qu'elle avait tenu jusqu'à maintenant. Dans la longueur de son absence. Mais il est là, désormais. Et à son bras, Mara se suspens, ses cheveux blonds et son rire qui éclate. Il est là, désormais. Mais pas avec elle. Pas pour elle. Faye relève les paumes et se frotte violemment le visage, laisse des marques rouges sur sa peau froide. Les mots se meurent avant de glisser sur sa langue, alors elle plisse le front, serre les paupières. Et ça fait mal, ça fait mal. Tout lui ronge le corps, le cœur. Sa voix et son odeur, qui se transportent dans les brises, et ses mots, si francs, si honnêtes, et ses yeux, si profonds, si plein de tout ce qu'elle ne saura jamais. You deserved better. Faye rouvre les yeux et l'ironie se dessine dans un rictus tordu. 'It's not about what I deserved. It's about what I wanted.' C'est soufflé, las, alors que ses épaules se courbent doucement. You. I wanted you, I wanted us. 'I lost enough.' Elle se râcle la gorge, laisse le silence offrir un répit à sa respiration. Il était le premier d'une longue liste – d'abandons consécutifs, de mains qui volent et ne rendent pas. Et elle fatigue, Faye, de ces sentiments qui ne crèvent jamais, même dans la distance, même dans le temps. 'What about her, then ?' Elle bat des paupières sur ce visage qui se dessinent dans son crâne. 'Mara.' Elle a le cœur qui se comprime sous ses côtes. 'You coudn't stay for me, but you came back, with her. Why ?' De ses iris, elle essaie de percer cette couche épaisse de ces secrets que Ren garde bien, trop bien. 'What is it that I couldn't give you ? What is it that I did wrong and that she got right ?' Faye se tord les doigts de cette angoisse qui presse sa gorge, replace une mèche derrière son oreille. Et elle n'est pas certaine de ce qu'elle voudrait entendre – de ce qu'elle devrait entendre. Don't do to her what you did to me. She does deserve better.
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