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 and i'd wait all night for the smile you'd saved (ren)

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Mara Becker
Mara Becker
irl : marling ; she/her
posts : 92
faceclaim : e.olsen (c)maryne
age : thirty.
nationality : proud brit.

address : the old grahams' house in st peter port.
in guernsey : since about six month now.

occupation : assistant for the school teachers a couple of times a week.
private : is it believable ? the love we're supposed to show. is it ?
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⋅ heart shaped sea ⋅
options : eng/fr ; crimson
roleplay : closed 0/4 (faye; forty; olly; ren)
relations :

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Elle a le rire nerveux d'une gêne palpable qui lui prend la gorge. Parce qu'il lui parle de bravoure et qu'elle n'en ressent pas une once, Mara. Ce qu'elle a fait, elle aurait préféré ne jamais avoir à le vivre. Le froid du tribunal lui parcourt le corps dans un frisson monumental. Elle s'est juste trouvée au bon endroit au bon moment et a fait ce qu'il fallait de cette information. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que cette action entraine les conséquences qu'ils connaissent aujourd'hui. Elle a encore du mal à croire que les hommes qu'elle a envoyé derrière les barreaux par son témoignage puissent avoir un quelconque intérêt pour sa personne. Mais elle n'a pas le choix que d'y croire. Pour autant, ça ne fait pas d'elle quelqu'un de brave. Et elle ne mérite pas son honneur. 'It's a bit much, no ? I mean... all I did was say what I saw. And a part of me still think if I knew what I was getting myself into, I would've kept my mouth shut.' son regard se baisse sur le verre dans sa main. Bien sûr que l'idée la traverse, le soir, alors que le vent s'engouffre entre les pierres nues de cette vieille bâtisse. Seulement un homme est mort et avec son aide, sa famille a pu retrouver un peu de paix. C'est à ça qu'elle se raccroche. À leurs regards embués mais reconnaissants au moment du verdict. C'est à ça qu'elle se retient quand l'envie lâche de tout envoyer valser la prend aux heures sombres. Ses yeux se relèvent sur le visage mal rasé de l'anglais et son sourire s'étire, un peu, dans une tendresse nouvelle pour lui et cet endroit. 'No. It's weird, I really like it here. It suits me better than Manchester.' elle aime le calme de cet endroit, la proximité des gens, l'espace et ses possibles. Sa tête se penche, un peu, parce qu'elle cherche à comprendre ce qu'il déteste tellement sur cette île. Mais les réponses ne viennent pas sur ce visage fermé. Warren, le mystère constant. Peut-être qu'elle lui posera la question. Il évitera probablement la réponse. Mais un jour ; un jour, elle saura. Ou bien peut-être changera t-il d'avis avant ça.
Le rouge du vin frôle ses lèvres avec aisance ; ses gorgées sont brèves et les arômes la prennent, doucement. Il y a quelque chose de particulier dans ses yeux ce soir, quelque chose qu'elle ne lui connait pas. Quelque chose qui lui dit go ahead, ask whatever you want, it's now or never. Pourtant, Mara reste sur la réserve, un peu. Elle sait le moment fragile. Elle n'a pas envie de s'en priver avec trop de questions. Alors, elle tente de bien les choisir, de laisser le léger les envahir. Son rire tinte, brièvement, dans l'air chaud qui les entoure. 'You have a nice face.' qu'elle lâche un peu trop vite, ravalant ses lèvres comme si les mots allaient revenir en même temps. Ses joues s'empourprent, un peu. Ce n'est pas totalement ce qu'elle voulait dire, mais elle décide de ne rien rajouter.  Qu'il en fasse ce qu'il veut. Puis, le sujet dévie. Elle trouve les bonnes questions, celles qu'elle juge comme étant bonnes, du moins. Mara est curieuse et ce sujet précisément l'intrigue depuis des mois maintenant. Sa relation avec Faye n'a rien à voir avec elle et n'appartient qu'au passé. Alors pourquoi a t-elle cette once d'anxiété quand elle voit le regard du flic changer ? C'est qu'il y a Ren devant elle et Faye, dans cette maison non loin. Deux âmes en peine et elle au milieu, avec ses questions. La réponse la souffle, Mara ouvre la bouche pour la refermer aussitôt, interdite. Il ne prend même pas la peine d'aller plus loin, développer ne servirait certainement à rien. Et elle a mal, plus qu'elle ne devrait dans cette histoire qui ne la regarde pas. Elle a mal pour eux. Le 'how?' qu'elle prononce s'étouffe dans sa gorge alors qu'il s'excuse et se lève, la laissant scotchée à sa chaise. Il y a trop de choses qui lui passent par la tête. Why, how, with who ? Do you still love her, does she ? Does she see the woman you cheated on her with everytime she sees us ; me ? Does it still hurt ? et parce qu'elle a été cette femme qu'on trompe, parce qu'elle a vécu la trahison des hommes, c'est une colère sourde qui nait en elle mais qu'elle étouffe bien vite de la fin de son verre de vin. Elle n'a pas à le juger. Après tout, il ne lui doit rien. Alors, pourquoi ça fait mal, de l'imaginer si... faillible ? Les minutes passent et la buche qui craque dans la cheminée la ramène à cette réalité qu'ils partagent. Mara se lève pour enlever les casseroles du feu et se resserre un verre qu'elle boit vite, trop vite, avant de monter lentement. La porte de la chambre de Ren n'est pas totalement fermée ; pourtant, elle y frappe malgré tout. 'The least you can do is not letting me eat alone, don't you think ?' sa voix est douce, elle ose pousser la porte mais reste sur le pas, s'appuie contre l'embrasure. 'I'm not saying I understand or... agree, but it's none of my business. It's your past.' elle triture ses mains qu'elle fixe, pas encore tout à fait prête à affronter ses yeux. 'I juts think you let a really good one go.' c'est faible, sa voix, ses épaules un peu voutées. Elle ne connait pas bien la brune mais quelque chose lui dit qu'ils auraient pu être heureux. Full on, christmas movies kind of love heureux. Mais comme elle l'a dit, ce ne sont pas ses affaires, alors elle relève la tête, range dans les compartiments de son cœur les sentiments contraires que cette information provoque et lui sourit, parce que c'est ce qu'elle sait faire de mieux. Mettre de côté. Laisser la joie revenir. 'Come on, it's getting cold.' d'un mouvement de la tête un peu trop enjoué, elle l'invite à la suivre. Ses mouvements trop vifs traduisent une gêne qu'elle veut expulser et, quand elle entend les marches craquer sous le poids de Ren, elle prépare déjà les assiettes en bas. 'In my house, this was the equivalence of your fancy ratatouille.' dans ses yeux, un éclat rare qu'elle n'a que lorsqu'elle parle de ce père qu'elle a tant aimé. 'My dad didn't always have the time to cook but he always bought tones of veggies. I think he was afraid someone in town would find something to say about how he was feeding me, and it was his way to make up fo it. Anyway, at the end of the week, they were all a bit old and funny at the bottom of the fridge so he just cut them all, put them in a pan with pasta and voilà !' elle dépose les assiettes dans un grand geste dramatique sur la table avant de visser ses poings sur ses hanches, fière d'elle. 'It was always the best meal of the week.' la tendresse laisse place à une nostalgie profonde. Ces moments lui manquent, indéniablement. Ce soir plus qu'un autre.
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Warren Graham
Warren Graham
irl : marmotte / elle
posts : 38
multi-comptes : None.
faceclaim : Richard Madden + tumblr
age : 32 yo.
birth : Borned in Scottland, raised on the island, unfortunately.
nationality : British.

occupation : Cop, undercover.
private : Seems like I'm taken. At least that's what I'm saying.

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Pourquoi sa réaction ne l’étonne-t-il pas plus que ça ? Au-delà des éléments du dossier qu’il a potassé pendant des heures avant d’endosser le rôle de son compagnon, il commence à la cerner un peu, Mara. Et ce qu’il en voit lui plaît, sans quoi il ne se serait pas permis de lui faire part de son admiration - qu’elle pense le mériter ou non. Il n’en a que trop vu, des gens qui se défilaient, qui avaient peur des répercussions. Quoi qu’elle en dise, ne pas savoir était justement la raison pour laquelle certains n’allaient pas au bout. Alors oui, peut-être qu’aujourd’hui elle prendrait une décision différente, et qui pourrait l’en blâmer ? Mais sur l’instant, elle avait fait ce qui était juste, au péril de sa propre sécurité. Et ça, ça forçait le respect. Le sien, de toute évidence. « « All you did » gave this family some peace. And let me assure you that there are more people willing to run away than to do what you did. » Sans avoir la moindre idée, eux non plus, des multiples embûches qui suivront. Parce qu’en dehors des films ou séries télévisées sur le sujet qui alimentaient les fantasmes, ils ne pouvaient réellement se représenter la vie d’après. Lui-même n’avait pas tout anticipé, loin de là. Lorsqu’il avait accepté de l’escorter, il n’avait pas pensé se retrouver dans les territoires de son enfance, encore moins de devoir jouer la comédie aussi longtemps. Et sans doute que lui aussi, y réfléchirait à deux fois s’il devait revenir en arrière. Non pas à cause d’elle, mais à cause de cette île et des souvenirs qui en émanent. Il était intimement convaincu que n’importe quel autre endroit aurait fait l’affaire et lui aurait permis d’envisager la chose sous un autre angle. Alors, lorsqu’elle lui avoua apprécier ce qu’il ne pouvait plus voir en peinture, il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire léger. « At least one of us is happy to be there !» Il ne lui en veut pas, d’ailleurs. Il comprend, même. Que ce petit bout de terre puisse avoir des qualités, même si elles sont synonymes de douleur à ses yeux.

Etait-ce l’alcool - à peine entamé - ou bien les suites d’une entrée dans la cuisine mouvementée qui le rendait prompt à parler ? Nul n’aurait su le dire, pas même lui. Paradoxalement, il avait également très envie de fuir le sujet de conversation qui s’était insidieusement glissé sur le tapis. Parce qu’il n’avait rien à y gagner ; tout à y perdre. Et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Figure qu’elle appréciait, à en croire les mots qui venaient de s’échapper de sa bouche et de le désarçonner par la même occasion. Que devait-il en conclure ?! « And you need some glasses ! » La réponse se voulait plus comique qu’humble, et s’il n’y avait pas eu la suite… Peut-être aurait-il saisi l’occasion pour s’échapper subtilement du sort qui l’attendait. La curiosité de Mara avait eu raison de lui. Le morceau était lâché, et la déception n’en était que plus grande. Il avait eu le temps de le voir, dans son regard. Persuadé qu’il y aurait une sorte de soulagement qui s’en suivrait, celui de ne plus porter tout seul ce fardeau, il se rendait compte qu’il était finalement plus seul encore qu’il ne l’avait jamais été. Aucune délivrance. Aucun poids ôté de ses épaules. Plus de honte en revanche, et de lâcheté. Plus qu’il n’était capable de l’endurer, l’obligeant à rejoindre la pénombre de sa chambre. Qu’il aurait aimé pouvoir remplir à nouveau un sac de voyage et partir, comme il l’avait fait plusieurs années plus tôt. A l’époque où il était encore libre de ses mouvements, où l’innocence et la naïveté le laissait croire qu’en un autre lieu, loin d’elle, il arriverait à surmonter cette peine de cœur. Oublier l’innommable. Enterrer profondément le cadavre, pour ne jamais le voir ressortir. Mais il avait pieds et mains liés aujourd’hui, par un serment, une responsabilité qui le dépassait. L’honneur, comme ils aiment l’appeler. Cela ne lui apporterait nullement la rédemption, mais il se devait de faire passer son devoir avant le reste. « Let me alone, Mara.» Elle restait pleine de douceur, et il ne le méritait pas. Refusant de se retourner pour lui faire face, le brun fixait un point de la fenêtre, détaillant tous les défauts. Tout ce qu’il devait encore retaper. Il ne savait pas si ce projet se terminerait un jour, ni même s’il avait les ressources de le mener à bien. « Don’t you think I know that ?» Cette pensée-là le hantait tous les jours. Celle d’avoir tout foutu en l’air, d’avoir en effet laissé quelqu’un de bien sur le bord de la route. Faye n’est pas de celles qu’on oublie, qu’on trompe impunément. D’ailleurs s’il n’avait pas été persuadé que tout était fini ce soir-là… Non, il ne se serait pas jeté dans les bras de la première venue pour oublier. Et dans un autre univers, il aurait remonté le temps un nombre incalculable de fois. Pour faire avorter leur dispute, pour passer sa nuit à froisser ses draps, pas ceux d’une autre. « Mara…» Mais elle n’était vraisemblablement pas d’humeur à laisser refroidir quoi que ce soit. Ni ce repas, ni leur relation. Tout du moins de ce qu’il en comprenait. Se retournant pour de bon, il hésitait toujours à la suivre, et eut l’impression d’être un automate lorsque ses jambes se mirent enfin en marche. Lorsqu’il arrive enfin à destination, elle est en train de remplir les assiettes, avec cet éclat dans les yeux qu’elle n’a que lorsqu’elle évoque l’homme qui l’a guidé lors de ses premiers pas. Au fur et à mesure des informations, elle parvient même à lui décrocher un sourire. Difficile de résister ! Têtu, mais pas insensible, il acquiesce, puis observe méticuleusement l’assiette et son contenu. « It doesn’t seem too bad.» Malicieux, il tire sa chaise pour qu’elle s’y installe, avant de faire le tour et de trouver place lui aussi à table. « Your dad… He seemed to be quite an extraordinary man. I wish I could have met him. » Même s’ils mentaient tous les deux - pour la bonne cause - il aurait apprécié de discuter avec celui qui l’avait élevée, qui s’était relevé comme il le pouvait suite à un départ douloureux. Lentement, il fit tourner sa fourchette, récoltant pâtes et légumes. Une première bouchée, puis une deuxième ravirent ses papilles. « It is really good.» Le verdict était lâché, aussi simplement que ça.
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Mara Becker
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Dans sa tête, les compliments ne sont là que pour adoucir, un peu, la situation. Parce qu'ils n'ont pas le choix que d'être ici, ensemble, que les choses sont assez rudes pour ne pas en rajouter. Elle a besoin de compartimenter, Mara, pour ne pas se faire d'illusions. Bien sûr qu'elle y a pensé, dans son romantisme légendaire, à ce récit fabulé. Que l'homme rustre et beau tombe amoureux, qu'ils se découvrent, s'apprivoisent, que le temps fasse tomber les barrières et qu'ils finissent heureux. Mais le temps passe. Cette histoire n'a rien de ces romans à l'eau de rose, la réalité est plus complexe et plus cruelle. Il n'y a rien ici d'anodin, ni les actions ni les gens, et elle ne doit pas trop lui en demander. Il donne déjà beaucoup. 'Then why does it feel so hard, sometimes ?' le ton de sa voix n'invite pas à la réponse ; la question, elle le sait, est bien trop dure. Mais cette vulnérabilité, elle ne peut l'avoir qu'avec lui, malgré sa dureté. Parce qu'elle est seule, Mara. Elle était seule avant, elle l'est encore maintenant. Depuis son départ de Manchester, très peu sont ceux qui ont cherché à la contacter. Et même si elle n'a pas le droit de répondre, il lui semble parfois que Theodora Pritchard s'est perdue dans les limbes d'une vie qui ne lui ressemblait pas. Aujourd'hui, Mara Becker est là, mais seulement à moitié. Parce qu'elle ne peut parler de son passé qu'en bribes et qu'une grosse partie de son histoire a été tapée noir sur blanc pour elle et l'homme qui partage sa vie. Heureusement, la douceur de l'île efface, peu à peu, la noirceur de ses nuits. Et Mara laisse entrer ; elle veut cette joie, ces couleurs, ces éclats de rire dans l'air marin. Elle veut les vagues et le vent et le vélo jaune qui l'emmène partout. Elle veut tout, d'ici. Elle veut tout. 'Do you really think you belong over there ?' Manchester et ses dédales sombres, la ville qui les a rassemblés. 'I think... I think I've never felt more lost than in that big, strange city. But I didn't know it, until I came here.' Guernesey, sa bouée de sauvetage. À bien des égards, cette île l'a sauvée. Et si demain elle doit partir, elle en gardera un souvenir d'une tendresse inouïe. Si demain, elle doit partir.
Les minutes passent en Warren reste ; il n'est plus le colocataire de passage qu'elle croise parfois dans un couloir de cette maison de pierres. Non, ce soir il semble prêt à lui offrir sa compagnie, alors Mara, prend, garde, ces bouts précieux de lui qu'il donne. Ses sourires sont larges et creusent ses joues, ses yeux sont emplis d'une joie nouvelle et son cœur danse, un peu. 'I have glasses. The kids say they make me look smart.' elle lève le menton, l'air un peu fier, avant d'enfouir le nez dans son verre de vin pour étouffer un rire. La légèreté est arrêtée par ses questions maladives et ce besoin de savoir qui la constitue. Pourtant, cette histoire n'est pas la sienne, mais elle lui tient à cœur plus qu'elle ne veut l'admettre. Elle aurait aimé, Mara, qu'il lui donne la version édulcorée de cette tragédie. Celle où l'homme et la femme tombent hors d'amour, celle où les sentiments s'étiolent aussi simplement d'un nœud dans l'eau. Le temps aurait apaisé les maux, tout irait bien. Mais il n'en n'est rien. Il n'en n'est rien. Et elle se mange de plein fouet le mur de ses regrets. 'We're stuck with each other, sorry.' c'est à la fois triste et aigre, plus qu'elle ne l'aurait voulu, mais il n'est pas le maitre de cette maison. Et si la cohabitation doit se faire, alors ses remords n'ont pas vraiment leur place entre ces murs. Il n'a qu'à les déposer aux pieds de la demeure Winters, à quelques mètres de là. 'I don't know. I don't even think I care.' c'est dur et bien trop faux ; bien sûr qu'elle veut savoir, bien sûr. Parce qu'il y a lui et Faye et elle au milieu et qu'elle ne comprend plus rien. Après ce jour, elle ne comprend plus rien de ce qu'elle veut, de ce qu'aucun d'eux ne veut. Mais elle est là. Perdue, mais là. Alors elle fait volte-face, la blonde, laisse l'odeur de son shampoing dans l'entrée de cette chambre et retrouve le rez-de-chaussée où tout s'efface. Passer à autre chose. Ramener un peu de lumière. La casserole fume et Mara est contente d'elle ; pour une fois, elle aura réussi à faire quelque chose de bien. À peu près. 'Wine makes everything better.' c'est un peu naïf mais ils en ont besoin, alors elle remplit les verres laissés de côté ; tant pis pour la bonne résolution de monsieur. Elle le remercie d'un sourire alors qu'il tire la chaise sur laquelle elle se glisse, pose la bouteille entre eux et fixe son œuvre, une pointe de nostalgie dans les yeux. 'He was, really. Too kind, probably, too quiet. But he was smart and funny and strong, too. When my mother left, I've heard him cry for one day straight. And then never again. Not for that.' dans sa voix, toute l'admiration qu'elle peut avoir pour l'homme le plus important de sa vie. Son regard est lointain alors qu'elle mène son verre à ses lèvres, retrouvant un instant les images de son enfance. Et, quand le verdict tombe, la réalité qui lui revient. 'Really ? Good. You deserve it for fixing my bedroom window. Thanks, by the way.' celle qui grinçait un peu trop dès que le vent se levait et dont elle s'était plainte, quelques jours plus tôt. Ren ne s'en était pas vanté, mais elle avait pu voir la différence, ces dernières nuits ; et les traces de perceuses qu'il a laissé derrière lui.
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Warren Graham
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La question de la brune, il ne l’a que trop de fois entendue raisonner. Paroles de victimes, de témoins, qui pouvaient le hanter pendant des jours quand l’affaire prenait aux tripes. On lui a souvent dit, qu’il s’impliquait trop. Sous forme de conseil avisé les premiers temps, puis de reproche bienveillant par la suite. Il n’avait jamais su. Jamais pu. Pourtant, au premier coup d’œil, il renvoie rarement l’image d’un grand sensible incapable de ne pas se laisser ronger par l’émotion. C’est ce qui l’a conduit ici, avec elle. Ce qui explique qu’il n’a pas eu le choix, qu’il éprouve ce mal-être continuel. Mais elle ? Elle a fait le bon choix. Celui du courage. Celui de la prise de risque. Et il ne peut la laisser se dénigrer, quand bien même ses remarques sont légitimes. « Because you are human. And it is natural for us to wish we had chose the easy path, sometimes. It doesn’t take away the good you did.» Il hésite, se retient l’espace de quelques secondes, même, puis pose maladroitement une main sur son épaule. Il essaye de se faire aussi léger qu’une plume, de ne pas être envahissant. Mais il aimerait lui rendre un peu de sa chaleur. Parce qu’il ne peut qu’imaginer sa solitude, et n’a que trop conscience du fait qu’il est loin d’être le compagnon idéal pour une telle aventure. Seule consolation : contrairement à lui, elle découvre seulement cette petite île et les charmes qui lui sont associés. Elle s’y plaît, et peut au moins découvrir les méandres d’une vie davantage à son goût. Ce n’est pas son cas à lui, mais il comprend. Il comprend parce que, fut une époque, il n’était pas si malheureux que cela sur ce bout de terre éloigné des grandes métropoles britanniques. « I just know that I don’t belong here anymore.» Quant à savoir si Manchester lui convient mieux… Sans doute pas. Parce qu’il ne sait pas, Ren, dans quel univers il pourrait retrouver le sourire. Ce qu’il sait, c’est que cela ne dépend pas tant du lieu, mais des histoires qu’il traîne aux pieds comme des boulets de canon. « But I am glad you found your happy place. Maybe you’ll stay here ? Or find something similar.» Parce que si lui est quasiment convaincu qu’il retournera à Manchester, il n’est pas forcé d’en être de même pour elle.

Elle le fait rire, lui donne envie de s’évader un instant. De se laisser aller. De la taquiner. Parce qu’il n’a aucun mal à entrevoir ces charmantes têtes blondes autour d’elle. Et qu’il se dit qu’ils ont bien de la chance, d’avoir cette aide supplémentaire en classe. Elle dégage une telle joie de vivre que même son cœur de pierre a tendance à fondre en sa présence. « Because you aren’t otherwise ?!» Amusé par sa propre bêtise, Ren se mord la lèvre inférieure. Puis, il passe une main derrière sa nuque, en essayant de rougir le moins possible. « But thank you. Glasses or not, it’s nice of you to say so.» Rien ne l’y obligeait, après tout. Seulement il avait bien peur que cette vision idyllique ait ses limites. Il s’était contenté de la version courte, de celle qui le blâmait de A à Z. Il n’avait pas cru bon de mentionner leur dispute, le fait qu’il était persuadé à l’instant t de ne plus être en couple. Ca n’aurait pas changé grand-chose, n’est-ce pas ? Pour lui en tout cas, ça n’avait rien apaisé du tout de connaître le contexte. Il était doublement fautif : d’avoir été voir ailleurs, mais aussi d’être parti lâchement, sans assumer la conséquence de ses actes. Cette révélation, qu’il ne s’imaginait pas faire de sitôt à Marra, il la regrette presque. Car elles vont nécessairement entacher leur relation, modifier le regard qu’elle porte sur lui. Et rien qu’à son ton… « Don’t be. You’re the one having to deal with it after all.» Lui, cela fait bien longtemps qu’il vit avec. Et même si elle ne souhaite pas l’entendre, il devine qu’elle ne s’en fiche pas tant que ça. Sans quoi elle n’aurait pas fait cette première réflexion, ni même cherché à le ramener dans la cuisine. Mais si elle préfère lui faire croire qu’elle n’en a cure… Soit. « Good for you.» C’est froid. Plus qu’il ne l’aurait voulu, mais il est sur la défensive. Et c’est le poing serré dans sa poche de pantalon qu’il la regarde sortir, amer.


Il s’est décidé, finalement. Alléché par l’odeur ? Pas que. Il s’agit surtout d’elle. Sans véritablement savoir pourquoi, elle le touche suffisamment au cœur pour qu’il aille au-devant de ses propres réflexes. « So I’ve heard.» Un mince sourire au coin des lèvres, il joue avec le liquide dans son verre avant de le porter à ses lèvres. L’expérience précédente aurait dû l’alerter, lui faire comprendre que l’alcool n’avait déjà que trop délié ses lèvres. Mais maintenant qu’il avait goûté au dit breuvage, il ressentait le besoin de poursuivre sur cette voie. Au point où il en était… « Too quiet, huh ?» Ca le fait sourire, sans doute parce qu’il l’est, lui aussi, too quiet. « He went through a lot. And so did you.» Ce qui pourrait paraître comme un simple constat dissimule en réalité beaucoup d’admiration. S’il ne connaissait les traits de l’histoire qu’au travers de ses lectures, l’entendre de sa voix donne un peu de chair au récit et ne fait que confirmer la haute estime qu’il a pour elle. Pour elle, et ses talents culinaires à en croire la joie éprouvée par son palais. Encore une fois, elle le prend de court. Non pas qu’il pensait que l’acte passerait totalement inaperçu mais… Presque. « It wasn’t hard to fix, you know.» Nouvelle bouchée, nouvelle gorgée de vin. « I know that I am not exactly the best roomate. But if I can improve your nights, at least… !»
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Mara Becker
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​Ses épaules se haussent, mécaniques. Elle ne sait plus vraiment ce qui est bon ou non, ce qui devrait l'être, ce qui est naturel. Peut-être que c'est uniquement ce que les gens font, qu'elle n'est différente d'aucun autre, Mara, qu'il n'y a aucune beauté dans son geste. Ren semble vouloir la rassurer mais la rationalité de la chose lui échappe. Alors tant pis, qu'ils laissent le sujet mourir. De toute façon, rien ne changera. Les jeux sont faits aujourd'hui. Ce qu'elle ne comprend pas cependant, c'est son aversion pour cette île et ses trésors. Il y a certainement mille pans d'histoires qu'elle n'a pas pour faire sens de son rejet. Des centaines d'heures qu'il garde secrètes ; par pudeur, par honte, par haine. Elle n'en sait rien. Et peut-être qu'elle n'a pas le droit de savoir. 'I don't think that's entirely true.' la confiance glisse sur sa langue, douce et tendre, pour l'enrober un instant. C'est bordé d'une certaine forme de tristesse aussi, celle que l'idée qu'il soit rejeté par ses racines lui inspire. Elle qui, voleuse, prend des bouts de l'île pour les faire siens. Elle qui, plus qu'une autre, s’épanouit sur ce lopin de terre. Elle qui, fautive, le force à rester ici. 'I don't know. Everything is... blur, when I think about the aftermath of all this. Who will I be, what will I do... I don't know.' sa voix se meurt dans son verre de vin. Si les questions sont un peu trop globales et les interrogations trop grandes, c'est parce qu'elle a du mal, Mara, à s'imaginer la suite. Qu'elle a peur, aussi, peur de ne plus savoir qui elle sera après ce doux mirage. Les gens seront-ils cléments en apprenant qu'elle a menti tout du long ? Le doute s'installe et elle en déteste le goût. Alors elle boit, pour le faire passer. Une gorgée, puis une seconde. Avant qu'il ne s'en aille. Avant que le vent tourne sur cette soirée. Avant que son regard ne change, même si elle jure rester en retrait. Bien sûr qu'il change ; elle a été trahie, elle aussi, et la piqure est encore vive pour son égo élastique. Il s'excuse et elle se rend compte, Mara, que tout est bien trop compliqué. Qu'ils subissent tous une situation qu'ils n'ont pas voulue ; Faye, Ren, elle. Un vortex qui englouti pour ne recracher que des âmes balafrées. 'You never thought you'd come back here like that. She probably didn't either. And I sure didn't expect to be in the middle of some old flame drama. It's a mess, Ren, but we don't really have a choice. Do we ?' la rhétorique est presque lasse parce qu'il pousse et pousse et qu'ils n'y peuvent rien. Tous autant qu'ils sont, ils restent marionnettes d'un scénario mal ficelé.  Alors ils mentent, assument, écartent, et dans ce brouillon de vie, ils avancent comme ils peuvent. Mara refuse de faire du sur place. Elle en a déjà trop fait ces trente dernières années. Les tensions passent, la blonde les écarte d'un sourire et d'un mouvement de main leste. Elle n'en garde que les questions qu'elle enfouit en elle ; pour lui tard. Et parce qu'elle ne sait pas faire semblant, elle choisit un terrain neutre, quelque chose qu'elle aime, quelque chose qui lui réchauffe l'âme un peu plus. C'est son père qui arrive sur le tapis ; que penserait-il d'elle, maintenant, s'il pouvait la voir ? 'Not like you no, all dark and broody.' le pique est léger et amusé mais la vérité est là, les deux hommes sont à mille lieux l'un de l'autre. 'No, he just never felt the need to impose. Only spoke when it was important to him.' son regard s'éloigne, un peu, dans le souvenir de lui. 'Nothing like me too I guess.' le rire est un peu gêné des confidences qui la nuit mène. Elle n'a pas la quiétude de son père, Mara, elle a les manières trop vives, la langue déliée, le débit rapide. Et pourtant. Et pourtant. 'We were happy, just me and him.' il n'a pas à prendre en pitié son histoire familiale, elle n'est pas pire que celle d'une autre. Son sourire s'étire à le voir s'acharner sur son assiette, et, finalement, elle se dit qu'elle n'a peut-être pas totalement ruiné cette soirée. 'Improve my nights ? Careful there agent Grahams, you almost sound flirty.' elle s'en joue, dans son ton plus grave et son regard, menant son verre à ses lèvres. Un peu de légèreté, enfin. Le calme, avant la quelconque tempête qui s'annonce. Parce qu'elle arrive, certainement. Tout est un peu trop doux. Tout est un peu trop simple. Let's enjoy tonight, then.
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