le forum est fermé, merci pour tout ♡ on se retrouve sur https://callitmagic.forumactif.com/ — cécile
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| | | libre // darker in the day than the dead of night. |  |
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Invité Invité  | | |
| Bercée par le clapotis des vagues contre la coque de ton bateau, tu t'efforces de faire le plein de cette rare et précieuse denrée qu'est la vitamine D. Quelques rayons de soleil étaient annoncés pour l'après-midi avant que ne débute un début de semaine pluvieux, à l'image d'un authentique hiver à Guernsey. T'as le sourire aux lèvres Jean, car l'astre solaire caresse chaleureusement ta peau frissonnante, stimulée par la brise lorsque cette dernière se joint à votre étreinte. Les heures pourraient ainsi passer sans que tu ne t'en rendes compte, car ces instants sont tes favoris. Le calme, n'y est perturbé que par le bruissement de l'eau ou les cris des goélands. Sur ton embarcation, tu lies le ciel et la mer, ces amants maudits voués à s'observer sans jamais pouvoir se rencontrer. T'es leur promesse d'un amour éternel, d'un amour qui perdure à contre vents et marées. Mais ces entrevues, elles, ne durent pas. Alors, le firmament pleure, et l'ondine s'agite, ne te laissant d'autre choix que de regagner la terre ferme. Dans leur égoïste générosité, les éléments te rappellent à l'ordre, annonçant la fin du week-end. La pluie du lundi est arrivée en avance et te fait lâcher un soupire en amarrant. D'un moyen de locomotion à un autre, tu retrouves ton vélo que tu enfourches non sans difficulté sous l'abondance de l'averse, et te fraies un chemin à travers les goûtes dont ton ciré n'arrive même plus à te protéger. L'eau ruisselle sur ton visage, dans ta nuque et dans son dos, s'infiltre dans tes chaussures et tu peines bientôt à distinguer la route. Tu n'as plus le choix Jean, tu dois t'arrêter. Tu mets donc fin à ton calvaire en quittant l'asphalte pour te réfugier sous la devanture d'une échoppe fermée. Une injure quitte la limite de tes lèvres alors que tu retires t'abaisses ta capuche, fascinée par son inutilité face à une telle météo. C'est à peu près à cet instant que tu remarques qu'une autre personne avait eu la même idée, probablement avant toi. T'étais trop distraite pour t'en rendre compte plus tôt, et maintenant tu te sens un peu stupide. Sans oser croiser son regard, tu lui adresses un sourire gêné. « Quel temps de chien hein ? tu commentes la météo en guise de salutation. Vous pourriez vous faire la conversation, ou bien rester ainsi en silence en attendant que l'averse passe. Ou bien l'un de vous pourrait s'en aller, mais, si l'idée te traverse l'esprit, elle refuse de s'y attarder. HJ : ce sujet est libre, n'importe qui peut y répondre, don't be shy  |
| | | | Invité Invité | | |
| Le service a été interminable, ponctué par des clients pas forcément des plus aimables. Mais, professionnelle, Norma ne leur a rien dit, se contentant de retourner le plat de la discorde en cuisine. Il y a quelques années de cela, elle aurait craché dans le nouveau plat en le servant, mais il faut croire qu’avec le temps, on finit par s’assagir. Pourtant, cela ne l’empêche pas d’être énervée par ce genre de comportement. Malgré tout, elle aime ce travail, il lui permet une grande liberté et est toujours plein de rebondissements. Mais, après son service, elle n’avait pas traîné, fourrant son tablier au fond de son sac et détachant ses cheveux. Elle avait salué tout le monde avant de filer. Ce soir, ce n’est pas elle, elle va pouvoir souffler. Et, quand Norma O’Brien parle de souffler, il est bien évidemment question de sortir pour ne pouvoir rentrer qu’au petit matin.
David Bowie dans les oreilles, elle remonte la rue qui mène à son appartement en cette fin d’après-midi, pressée d’arriver chez elle. Les pierres humides des bâtiments ainsi que le ciel qui se couvre d’un voile noir viennent mettre en garde les habitants du déluge à venir. Et ce n’est pas manqué, la pluie commence à arriver, d’abord lentement, laissant à la jeune femme l’occasion de resserrer son manteau contre elle. Puis, elle devient incontrôlable, déchaînée, la forçant à s’abriter sous le porche d’une petite boutique. Elle n’a pas pensé à prendre son parapluie ce matin et se maudit pour cela.
Séchant tant bien que mal ses mains sur son jean humide, elle entreprend de se rouler une cigarette le temps que l’averse passe. Au même moment, une jeune femme vient se glisser à côté d’elle, elle aussi surprise par la météo capricieuse de l’île. Norma n’en fait pas de cas, n’étant pas d’humeur à parler (Elle est rarement d’humeur à échanger avec les gens qu’elle ne connaît pas, refusant de sortir d’une zone de confort bien délimitée. Mais elle fait des efforts.). L’inconnue commence alors par une banalité à laquelle la jeune femme hoche la tête. Norma cale alors sa cigarette, roulée avec tant de difficulté, entre ses lèvres et approche alors son briquet. Étincelle dans le gris, il refuse de s’allumer, faisant sortir un juron à la jeune serveuse « Et, merde ! ». Elle regarde alors son acolyte pour quelque temps et s’adresse à elle : « T’as pas du feu ? ». Oui, elle est comme ça Norma, tutoyant les gens, parce qu’après tout, ils sont tous dans le même bateau. |
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